[Validé][Magicien/Archer Mage/Rôdeur][E] Celebloxë E'lenei

Citation :

Nom du compte joueur forum : Sorondàrë
Nom du compte joueur module : Sorondare
Nom du perso : Celebloxë E'lenei
Race : elfe de lune
Age : 220
Alignement : neutre bon
Religion : Solonor / la Seldarine
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : 11 mages / 10 archer mage / 4 rôdeur
Arme de prédilection/domaines/école de magie : arc long / élémentalisme du feu (évocation)

Trait de Caractère : patient, calme... brumeux pourrait-on même dire. Observant les éphémères passer...

Description physique : De long cheveux d'argent tombent en cascade sur ses épaules, d'où son nom. Il est svelte, pas tellement musclé. Il est assez plaisant à regarder sans toutefois être beau. Ses yeux, jadis bleus, en amande comme pour la plupart des elfes, sont désormais constitués de flammes éteincellantes, trace de son élément.

Caractéristiques : (au lvl 25)
FOR : 10
DEX : 22
CON : 10
INT : 16
SAG : 12
CHA : 10

Langues:
- commun
- draconien
- elfique (langue native, alphabet: Espruar)
- igneux (élémentaliste du feu)
- illuskan

Sur la route d'un Voyageur:

Celà fait longtemps maintenant que j'ai quitté ma maison. Du moins, est ce ainsi que le dirait les humains. 70 années se sont écoulées depuis que je suis partis, une vie d'homme complète. Et pourtant, si peu de temps à mes yeux, un simple souffle de vent...

Les pensées de l'elfe vagabondaient parmi ses souvenirs, alors qu'il avait commencé d'écrire dans son journal, au coin du feu crépitant dans la clairière... Les bois alentours étaient noirs et calmes, la nuit étant tombée tôt en cette journée d'hiver.

Père et mère avaient toujours été attentifs à me prodiguer un minimum de confort dans nos errances, avant que nous ne nous arrêtions à Lunargent. La cité était belle et vivante, mais peu de souvenirs m'y retiennent. J'y commençai mes études de magicien, mais rien de plus remarquable ne s'y produisit. Les humains étaient si prompts et si rapides, donnant toutes leurs énergies à leurs diverses tâches. Je ne comprenais pas le pourquoi de l'existence d'un telle boudonnement. Le gaspillage en forces et volontés était immense.

Pourtant, depuis, j'ai appris...

De nouveau, l'elfe reposa sa plume, observant le silence des bois et le vol d'une luciole. La musique de la nuit berçait la tièdeur de ses pensées, reposant son esprit et son corps d'une sorte de sommeil réparateur. Le carnet et le fusain retombèrent doucement sur le sol. L'elfe avait plongé dans le Rêve.

Des flammes, du sang et de la pluie. Je me rappelle de cette journée, aux côtés des miens. J'avais quitté Lunargent depuis un bon moment, et je m'étais rendu chez mon cousin, Valalda. Il faisait partie d'une tribu d'elfe des bois, vivants de la nature et se débrouillant par eux mêmes. J'en avais assez du rugissement incessant de la ville et des fourmis qui s'y activaient. Il me fallait du calme et du repos, mais je n'en eu point.

Les orcs avaient attaqués. J'avais 120 ans, et quelques sorts dans ma tête. Celà faisait 20 ans que j'habitais dans les bois, goûtant à la poésie et à l'amour des arbres. Je travaillais toujours ma magie, aidé par les livres de mes précepteurs et par un ou deux rares érudits qui habitaient non loin de chez nous.

Mais la vie tranquille eu une fin. Sur le bord d'un chemin, je ne retrouvai qu'un cadavre, l'un de nos compagnons. Une longue trainée de sang dessinait sur le sol les mots de mort et de défi. Les orcs étaient de retour.

L'elfe, dans sa transe reposante, se retourna, grattant doucement la terre du bout de ses orteils.

La maîtrise de l'arc. Heureusement que j'avais appris à me servir de cette arme si élégante et si maniable.

Les orcs chargèrent rapidement. Ils attaquèrent avec force et brutalité, massacrant ceux qui n'avaient guère l'habitude de tenir les armes, et se jetant en nombre sur ceux qui savaient les manier. Comme à leur habitude, ils compensaient la dextérité et la culture par la masse et le nombre. Ce jour là, la barbarie remporta la victoire.

Je m'échappai aux côtés de quelques survivants, qui avaient défendu la même rue du village que moi. Un petit groupe d'orcs avaient voulu nous barrer le passage, mais une brutale explosion de feu les avaient carboniser sur place. Mes sorts pouvaient aider... mais ils pouvaient aussi détruire. Je suis lent à la colère, mais mieux vaut ne pas la déclancher.

Je pleurai longuement les morts et les innoncents tués ce jour. Je ne sus jamais ce qu'il advint des orcs ni du village, car je partis vers le nord, laissant au temps le soin de guérir les cicatrices béantes. Mes compagnons choisirent pour la plupart de se rendre à Lunargent.

Je me retrouvai donc seul, pour la première fois de ma vie. Je tenais mon grimoire et mon arc.

Un soir, avant de m'endormir, je regardai ce cadeau de mes cousins des arbres, admirant sa flexibilité et la dextérité de son artisan. Je caressai doucement la hampe des flèches et leurs plumes. Puis je tournai ma tête vers mon grimoire et je compris. Tout n'était qu'un. La magie, l'arc, et moi. Durant toute la première partie de ma vie, j'avais appris les bases qui me menaient à cette pensée. J'avais appris la magie, j'avais appris à tirer à l'arc et j'avais appris à apprendre. Il ne me restait qu'à consacrer mon temps, désormais acquis dans ma solitude, à devenir ce que le destin me poussait à devenir.

Un serviteur...

Sortant de sa transe doucement, l'elfe se concentra sur ses pensées de sa nuit. Il nota le tout dans son carnet, avant de remballer ses affaires. Prenant son arc, il en admira à nouveau la courbe, et examina si nulle fêlure n'était venu l'affaiblir.

Je me suis rendu à Eauprofonde. La, j'y trouvai rapidement un maître qui m'apprit comment fabriquer et entretenir un arc, ainsi que les flèches. Ce fut rapide et facile, 30 années passées à travailler dans cette ville. Peu m'importait ce qui m'entourait, du moment que j'apprenais ce que je devais savoir. Je devais pouvoir être prêt à commencer ma destinée.

Je pris rapidement conscience qu'il me faudrait peut être une aide, en magie ou en archérie, pour arriver à l'unification parfaite. Mais je savais aussi que la plus grande partie du travail serait à fournir de moi même. A Eauprofonde, j'appris bien vite de la communauté elfe qu'un refuge avait été bâti au nord, proche de la ville de Luskan, réputée pour ses ordres de magie.

Bien qu'à Eauprofonde, j'eusse certainement pu trouver tout ce que je désirais, je me mis en voyage vers le nord, fuyant à nouveau le bourdonnement d'une trop grande cité, mais surtout, mon esprit étant en manque de voyage et de grand air. Je partis donc à pied, lentement, progressant paisiblement dans la nature et observant les éphémères que je rencontrais. J'avais compris la nature mortelle de ces êtres si brefs, mais je ne comprenais toujours pas leur désir de compenser la mort par un gaspillage de force vital.

A moi aussi, je dois donner du temps...

Une fois arrivé:

J'ai rencontré déjà beaucoup de monde... Haut Refuge m'a ouvert ses portes, la tour des mages de Luskan également. Un des Conseillers de la cité m'apprendra l'art de l'arc... mais j'en maîtrise déjà une partie.

Il m'a certes bien fait comprendre qu'il s'agissait d'un mental. Servir la cité, pour la défendre dans tous les sens du terme. Il faudra le vivre pour apprendre... mais encore plus pour y parvenir. Ce n'est pas une maîtrise, mais une façon de vivre, des principes et non des techniques. Je ne m'attendais pas à quelque chose de plus facile.

J'ai également obtenu l'accord du conseil pour l'étude de la Haute Magie dans la tour de Haut Refuge. L'abandon auquel cette tour et cette magie est soumis me blesse le coeur, quand je repense à toute la richesse de l'histoire du peuple elfe. Je ne puis rester les bras croisé pendant que cet Art tombe dans l'oubli, et il m'est devoir de faire en sorte qu'il soit glorifié plutôt que plongé dans les ténèbres.

Maître Ogion m'a promis une aide certaine quant à ce sujet, et un soutien dans mon entreprise. Je lui en suis infiniment reconnaissant.

Suivent quelques dessins d'arc. Des esquisses semblant servir de modèles.

L'art que j'ai appris à Eauprofonde m'a permis de me fabriquer mon arc. Respecter la courbure la plus parfaite possible, afin de maîtriser au mieux la force et la vélocité de la flèche. J'ai cherché longtemps l'arbre adéquat, ni trop jeune, ni trop vieux. Récitant les rituels sacrés, je lui ai demandé de me donner son coeur, afin que je puisse façonner mon arc dans le bois tendre dont il est composé.

Ensuite, je coupai quelques mèches de mes cheveux, pour en tresser la corde. J'espère ne pas avoir trop mal réussi, bien que je pense qu'avec plus d'expérience j'aurais pu faire beaucoup mieux. Nous verrons à l'évaluation...

validé pour mage et les premiers lvls d'archer mage; je place en évolutif pour la suite

Trahison...

Citation :

Mes frères,

Ne vous inquiètez pas pour moi si vous ne me voyez plus dans les bois ou à la cité de Haut Refuge. J'ai été victime d'une trahison.

Je suis en ce moment à l'hôpital des Veilleurs, dans leurs nouveaux bâtiments. Ma main droite a été tranchée et dévorée par des loups garous, et je reçois les soins appropriés afin qu'elle repousse. Je dois y rester un mois (1 semaine IRL).

Trahison... Cela est le mot. J'étais à Port Llast quand les loups ont attaqué. J'étais parmi le groupe qui a tenté de secourir les pauvres enfants enlevés par les créatures. Un elfe druide nous accompagnait, ainsi qu'un humain qui lui semblait proche. Néanmoins, en temps que frère, malgré le fait que je ne sois pas toujours en accord avec son comportement et ses paroles, je me devais de veiller sur lui et d'oeuvrer à son but qui semblait digne et louable. La progéniture humaine, bien que n'appartenant pas à notre race, avait été enlevée par les loups, dans la violence et l'atrocité d'un massacre. Il disait désirer les protéger... j'ai été trop naïf à croire l'un de mes frères de race !

Lorsque nous sommes arrivé aux bois de Padhiver, remontant la piste des terribles loups garous, le druide est parti devant pour "parlementer" selon lui. Ensuite, il revint et nous mena dans ce qui serait une embuscade. Les loups chargèrent, disperçant notre groupe sous leur puissance... je fus emporté dans la nuit, perdant conscience au milieu de la bataille alors que je tentais de fuir.

Je me réveillai ici, sur le lit de l'hôpital. Un certain Nathal m'avait ramené, lui aussi blessé durant la bataille, mais plus légèrement.

J'ai subis un échec et un aveuglement, mes frères, j'aurais du ressentir le danger et me méfier. J'aurais du me douter que ce druide, au caractère si particulier, ne recelait en fait que noirceur. Mais il était de sang elfique. Je vous demande de me pardonner, mais je comprendrais que la chose fut impossible. Je me désire rester vivre parmi vous et continuer ma voie, mais je me plierai à votre décision.

Avec tout l'amour que je porte pour vous, mes frères,
Celebloxë.

Oui, j'ai fait confiance à l'un de ma race... Mais je n'aurais pas du. Que la Seldarine me pardonne.

Je me ferai apporter quelques manuscrits à l'hôpital si possible. Les loups garous et cette main blessée ne doivent pas m'empêcher de continuer à devenir ce que je suis. Je dois travailler encore et encore, revoir mes calculs... Autant profiter du calme qui m'est offert pour ce faire. Je dois continuer, envers et contre tout, pour passer au dessus des épreuves et prouver ma valeur. Ainsi seulement j'arriverai au bout de ma voie.

Hôpital et soins...

J'ai reçu les soins pour ma main tranchée. J'imagine que je pourrai bientôt sortir d'ici. Mon corps va mieux et je me sens prêt à reprendre la route. Je devrai repasser souvent dans les premiers temps, afin de recevoir les sorts pour achever la régénération. Je me plierai aux consignes des Veilleurs, je dois absolument récupérer cette main le plus rapidement possible.

Je jure que cet elfe, bien que de ma race, sera traîné devant la loi de notre peuple. Je ne laisserai pas passer un tel affront !

Mais je m'égares, la vengeance n'est pas à considérer pour le moment, il y a plus important. J'ai reçu de nombreuses visites, toute pour me soutenir et prendre de mes nouvelles.

Petites notes ajoutées en parallèles avec le texte principal:

Evy m'a apporté les livres de magie que je lui ai demandé, quelle gentillesse ! Je pourrai passer le temps que je reste à l'hôpital pour lire et comprendre les divers sujets qui me tournaient en tête pour le moment. Certes, je ne puis lancer de sort, mais avec une main en moins, même hors de ce lieux, je ne pourrais pas pratiquer.

J'ai revu l'elfe Lorellia, celle avec qui j'étais parti vers ce bosquet du Cyprès. Elle m'a apporté une pierre verte, afin que je puisse l'utiliser pour me calmer l'esprit. Je crois qu'elle me pensait plus bouleversé que ce que je ne suis. Victoire fait des miracles autant pour le corps que pour l'âme de ses patients. Il faudra que je songe à remercier son dieu.

Drystan est venu également. Comme à son habitude, son humour a frappé fort. Les autres semblent s'en être remis plus rapidement que moi... Il faudra que je travaille nettement mon endurance donc, ou que je m'accepte ainsi.

Fin de la note

Le traité sur le feu semble particulièrement intéressant. La magie élémentaire n'est pas si simple que ce que l'on pense en premier abord. En effet, en parlant de magie élémentaire, tout le monde pense à un type primitif, un magie basique et naturelle qui serait encore plus enracinée au coeur du monde que la magie traditionnelle.

Tout cela est faux...

En effet, la magie élémentaire est n'est qu'une forme particulière d'utilisation de la magie traditionnelle, une approche différente, effectuée au départ pour simplifier la compréhension des abstractions de la magie et en rendre l'approche plus simple. Cependant, au fur et à mesure de son développement et des recherches effectuées dans le domaine, elle s'est complexifiée et est devenue un "type" de magie à part entière. La maîtrise parfaite des éléments est une science particulière, au même titre que l'est l'étude des extérieurs par rapport à l'invocation.

La magie élémentaire se rapporte particulièrement à l'évocation. En effet, nous évoquons les énergies des plans élémentaires, afin de les faire apparaître dans le plan matériel sous la forme primaire voulue: boule explosive, cônes, rayon, mur, nuage,... L'école d'évocation est souvent vue comme une école brusque et sans réflexion, sans philosophie. C'est totalement faux. L'étude des énergies primaires est quelque chose d'extrêmement complexe, et je dois encore approfondir nettement le sujet. Je n'ai pas encore ouïe dire d'un évocateur de talent véritable en cette région auquel je pourrais poser mes questions.

Je doute même fortement qu'il y en ait un, la plupart des évocateurs existant se contentant d'une pratique simple et sans compréhension fine de leur domaine, les empêchant d'atteindre la véritable puissance. Mais ce dernier point n'est certainement pas mon but.

Merci à Hipss

Connaissance et entrainement...

Il faut que je résume ce que j'ai déjà appris... Ce que j'ai déjà compris surtout. En effet, la compréhension passe avant l'apprentissage dans la voie de l'archer mage. Tirer à l'arc et lancer des sorts ne sont que des détails que tout le monde peut apprendre. C'est comprendre les fondements de chaque art qui permet ensuite de toucher au véritable talent de l'archer elfique... C'est le savoir de notre race, étudier à la perfection, qui nous permet de surclasser la compréhension des non elfes.

La magie. J'ai eu de long apprentissages de la magie tout le long de mon existance de cet art arcanique. Je suis magicien depuis que je suis né quasiment, mon père désirant plus que tout que j'oeuvre dans cette voie... Ensuite, ce fut ma volonté propre, à l'image de mon peuple et de mes ancêtres, qui me poussa à continuer et à approfondir cet art. Je devint un magicien, mais j'eue également nombre d'occasion de pratiquer l'Art. Les orcs détruisirent l'une des communautés où j'ai vécu. je dus rapidement apprendre à utiliser cette magie en combat, dans le feu de l'action, avec la crispation du corps et de l'esprit face à la peur et à la mort. Avec le temps, j'appris à maîtriser suffisamment cette capacité, du moins je le croyais.

L'arc. J'appris l'arc dans la même foulée, lors de ma vie parmi mes frères. En effet, quel elfe pourrait prétendre ne pas savoir manipuler un arc ? Tout elfe est capable d'en utiliser un depuis sa naissance. Cela fait partie de lui même, cet art étant tellement implanté dans notre race qu'il en est devenu une partie de la définition de ce que nous sommes. Plus tard, à Eauprofonde, j'appris les bases de la fabrication des arcs chez les artisans humains de la ville, puis chez un artisan elfe. Certes, ce n'était que des bases, mais je fus formé aux méthodes de mon peuple, ainsi qu'à certaines améliorations particulières issus des humains. Leur peuple bref possède parfois des idées de génie, même si bien souvent ils n'ont pas le temps d'en exploiter tous les avantages.

Ensuite, j'arrivai dans la communauté de Haut Refuge. Là, je commençai ma véritable formation. Allaedolin, mon professeur, ne peut pas réellement m'enseigner la magie elle même. Lui même est arcaniste, bien sûr, mais il a suivis la voie bardique. Cependant, il m'a fait comprendre ce que j'ignorais encore. Ce n'est pas l'art de la magie ou le don pour tirer à l'arc qui fait d'un archer mage ce qu'il est... Mais son esprit et ses principes. Sa volonté et sa vie. Sa compréhension de ce qu'il est et de ce qu'il peut réaliser.

J'ai passé la première partie de mon apprentissage à pouvoir me détendre. Comme je l'ai dit plus haut dans ce journal, j'ai du apprendre à écouter et à sentir. Je devais être le monde et le monde devait se loger en moi. Durant de longue ballade silencieuse, je me promenai seul, dans les bois. Attentif et silencieux, concentré sur chacun de mes sens, pour en capter tout le rafinement de chacune de mes perceptions. Du chant d'un oiseau au frottement d'un serpent le long d'une roche, je devais en découvrir chaque harmonique, afin de distinguer pourquoi il résonnait autant en moi qu'en le monde.

Calme et serein, je remarquai alors que ma maîtrise de la magie en parallèle avec celle de l'arc s'améliorait à pas de géant. Lors de l'incantation d'un sort ou lors de la concentration avant un tir, j'étais totalement détendu, tout en restant attentif au monde qui m'entourait. Je devais pouvoir voir tout, sans rien voir... Connaître ma cible et la viser elle sans pour autant y porter une attention particulière. J'appris à regarder sans fixer, ouvrant mon champs de vision au moindre mouvement, laissant mon ouïe percevoir le moindre son. Je remarquai que je commençai à percevoir ce qui se passait aux coins de mes yeux, alors que je voyais tout autant ce sur quoi mes pupilles étaient braquées.

La magie et l'arc devenait ainsi de plus en plus naturel. Mon esprit n'avait plus besoin d'y réfléchir, agissant par instinct, par nature... devenant magie ou flèche comme bon lui semblait... Le brouillard distinct mais brumeux dans lequel il plongeait finit par me faire oublier la limite qui existait entre ces deux domaines. Devenant de plus en plus flou, je finis par rêver de magie invoquant des flèches et tirer des boules de feu à l'aide de mon arc... Puis je me rappelai que tout était réel. La magie se combinait naturellement avec la flèche, ne formant plus qu'un dans les schéma de mon esprit. Un sort n'était pas une chose fixée, une formule figée et des gestes prescrits. C'était plus encore. Un sort était une entité en lui même, modifiable et flou, pouvant être modelé pour épouser la volonté de son lanceur.

Certes, des recherches sur les modifications exactes à fournir aux différentes formules seraient à effectuer. Mais la voie que je distinguais dans mon esprit était toute tracée. Je ressentais cette exaltation du chercheur, lorsqu'il tient entre ses doigts le fil rouge qui le mènera à la découverte et aux résultats attendus. Je voyais le chemin se dessiner devant moi, droit et rectiligne, sans plus d'obstacles ni de caches. Je savais pourtant que les difficultés étaient encore forts nombreuses, mais la confiance qui m'animait s'était affermie et la direction que je devais prendre m'apparaissait clairement.

Je découvris rapidement différentes petites formules... Comment renforcer les flèches que je tirais de mon arc, comment projeter le feu à partir d'un bout de bois, provoquant une explosion sur la cible, comment faire apparaître des flèches illusoires entre mes mains lorsque je tendais mon arc, supprimant la nécessité de porter un carquoi. Parallèlement, je connaissais également les caractéristiques qu'il fallait pour déterminer le choix des matériaux pour fabriquer les arcs. Mon esprit avait découvert ce qu'il fallait rendre dur, ce qu'il fallait rendre plus mou ou plus élastique. Il avait imaginer les astuces pour les fixations de la corde.

En plus de ces connaissances qui m'apparaissaient clairement, je reçus nombre de conseils, de mon maître, ainsi que d'un rôdeur, Earuil. Il me fit remarquer que la corde devait contenir quelque torsade, afin de pouvoir la tendre mieux encore sans la casser, il m'apprit comment faire en sorte de supprimer le bruit lorsque je tirai, afin d'économiser le maximum d'énergie pour l'utiliser entièrement pour le tir lui même.

Je réfléchis longuement également à comment lancer mes sorts sans avoir besoin de bâton ou de robes canalisantes. La magie pouvait couler naturellement de mes mains, au travers du bois de l'arc ou au travers des flèches que je tenais, me permettant de tirer et d'incanter dans le même temps quasiment.

Je dois encore pousser la perfection de tout ceci à un point que je n'ai pas encore atteind. Mais désormais, je vois la route, plus clairement. Un archer mage est archer mage pour servir ses frères avant tout. Mais j'ai compris à présent ce qu'impliquait ce mot service. Un archer mage est écoute, attention et protection. Il est confiant et sûr de lui, il sait mener les etres vers un mieux, vers la victoire, mais il les protège. Ce sont ces qualités qui m'ont permis de me rendre compte de mes découvertes. C'est l'écoute, l'attention et la confiance envers le monde qui m'entoure qui m'ont permis d'avoir le déclic. C'est pour la protection des trésors que j'ai découvert que je me dois de vivre.

Voici tout ce que j'ai appris jusqu'à présent. Voici les racines de mon cheminement. Voici le départ de mon chemin, n'étant plus une course à la connaissance, mais une course vers moi même et vers ce qui m'entoure... En effet, l'un et l'autre ne font qu'un seul être en réalité, menant vers un but noble et respectable.

Je ne désire plus qu'une chose: devenir archer mage pour devenir ce que je suis.

Les drows (suite) ...

J'ai rencontré une Eilistréenne. Mon peuple ne peut entièrement comprendre ce que cela implique. Certains restent encore dans la méfiance vis à vis des "peaux noires", ces années de haine et de guerres ne pouvant s'effacer d'un revers de la manche. Cette rencontre fut cependant une heureuse rencontre pour moi. Je me dois de connaître mon ennemi, mais aussi mes alliers, et ceux que je me dois de protéger.

Elle m'a conté l'histoire des drows. Depuis la descente des bannis vers les profondeurs d'Outre Terre, jusqu'aux racines de la haine. Je désespère de plus en plus de pouvoir trouver une solution autre que les armes, les sentiments de violence et de dégoût de nos cousins étant trop bien enraciné dans les sombres tourments de leurs coeurs. Il me faudra faire face l'arme à la main, et tuer de l'elfe déchu. J'espère cependant que l'on arrivera à en sauver quelques uns. D'après la suivante de la Danseuse, cela c'est déjà produit par le passé, peut être pourra-t-on recommencer.

J'ai rencontré également une nouvelle demi-elfe. C'est la troisième depuis que je suis arrivé, je n'imaginais pas qu'il y ait autant de "déchus" de par ici. Je ne devrais pas dire déchu, sans connaître leurs coeurs profond.

*le mot déchu est barré, au dessus est ajouté "égarés"*

Elle désire elle aussi devenir archer mage. Que de désire pour embrasser une telle voie... Sait-elle au moins ce qui l'attend ? Sait-elle au moins qu'elle devra se faire accepter de la communauté ? Sait-elle au moins... Que cela risque de ne pas être simple ? Voir même beaucoup plus compliqué que prévu ?

La plupart d'entre nous ont de bonne relation avec les autres races... Mais de là à les accepter en notre sein, ils gardent tout de même la fierté d'être elfe... C'est une bonne chose d'ailleurs, sinon nous ne pourrions plus nous appeler en tant que tels.

Deux nouvelles têtes se sont présentées sur la place de Luskan. Une élémentaliste de l'eau et un autre de l'air. Je crois que la magie elfique élémentaire va pouvoir bientôt renaître petit à petit. Amusant comme rencontre, mais pas suffisante pour me laisser juger de leur qualité. Nous verrons dans le futur ce que cela pourra donner.

Dardan... Est il elfe ou humain ? Son épause est plus elfique que lui ne l'est !!! Ce jour, il a défié un druide. Il va falloir tirer tout cela au clair, mais je crains que son emportement et son caractère ne jouent fortement contre lui. Il ne sait répondre à la provocation que par la provocation... Trop jeune sûrement, pas assez matûre. J'espère que Gériel pourra lui apprendre, car il pourrait porter préjudice à la communauté un jour ou l'autre, sans le vouloir.

Bien... Cessons d'écrire... Quoique, j'ai encore mes dernières trouvailles à relater. J'ai réussi à ensorceler uen flèche, afin qu'elle ne manque jamais son but. C'est assez surprenant de voir ainsi un projectile tourner et retourner, cherchant sa cible. J'avoue que cela m'a fait sourire. La concentration et la combinaison entre visualisation mentale de la cible et magie ont porté leurs fruits.

J'ai appris d'Elthaniel, le mage enchanteur et illusionniste, que je ne pouvais modifier l'enchantement de mon arc sans risquer de le briser. Il faut que je trouve autre chose pour remplacer mes flèches d'illusion, ou que je reprennne la construction à zéro. Il m'a conseillé également d'incruster une pierre semi précisuer (de lune particulièrement) dans l'objet à enchanter, afin qu'elle reçoive le coeur de la magie, pour éviter de briser la structure de l'objet par la puissance de la Toile. Je n'y avait pas songé, et j'ai eu de la chance que mon premier arc n'ait pas cassé. Je vais m'atteler à la reconstruction d'un nouvel arc.

J'aimerais cependant pouvoir donner forme à de l'énergie pure... C'est mon domaine plutôt que l'illusion. J'avais eu de la chance de tomber sur ce livre dans la tour de Haut Refuge, mais je n'ai pas saisi toutes les implications de ce sortilège. Je pense que je vais me rediriger vers mes racines... On ne peut tout faire en même temps...

La vie continue et les études aussi...

Dardan a encore fait l'idiot... Quoique d'après ce que j'ai appris ensuite, ce n'était pas si idiot que cela. Pas sa faute... Il a fait ce que j'aurais fait et a été surpris par les évènements. Le druide a attaqué le premier... Ensuite se fut le bainite... Il attire la poisse, le pauvre.

Nous l'avons ramener, Drystan, Amra et moi, à la cité. Il y trouvera le repos, les soins et le réconfort de ses frères. Je jure que je ne resterai pas inactif face aux actes qui ont été posés... Je ne supporte pas qu'on touche à mon frère...

Nous l'avons veillé, un par un... Ainorë, Inwë, Drystan, Ogion et moi... C'est d'ailleurs à ce moment qu'Ogion m'a parlé d'un sort, de toute une technique en fait, qui pourrait m'être utile pour l'arc. Le sort de "canalisation". La magie elfe permettrait de canaliser l'énergie d'un sort, n'importe lequel, sur mes flèches, afin de le projeter au loin, plus loin que ne le pourrait faire un mage normal. Il m'a aussi dit que je devais très certainement déjà m'en servir sans le savoir. C'est bien possible, ayant épluché nombre de manuscrits elfiques dans la tour depuis mon arrivée, il est fort probable que je n'ai lu qu'un résumé des techniques des archers mages. Je me dois de retrouver le livre complet. Les paroles de mon frère m'ont ouvert une nouvelle dimension dans l'épanouissement de mon art. Ce serait une union plus que parfaite, entre la magie et les arcs. Je commencerai mes recherches immédiatement après avoir reposé la plume.

En parallèle à cette découverte, je suis parvenu à visualiser uen cible suffisamment intérieurement que pour marquer son emplacement et ses mouvements dans mes traits. Ainsi, une fois décochée, la flèche que je tire peut alors se ficher à coup sûr là où je le désire. Cette progression est spectaculaire, car elle lie mon esprit à mon arc, le gravant en moi encore plus profondément que ce qu'il n'était déjà. Ma pensée et mon esprit s'imprègnent de mon arme, et celle ci se noit en eux. La symbiose commence à se réaliser à un point que je n'avais pu encore imaginer.

Ballade maritime...

De longues discussions et de longs interrogatoire nous menèrent à nos conclusions, mais je ne vais présenter ici qu'un résumé de toute l'affaire. En effet, il est inutile que je raconte les éléments qui ne nous servirent pas, et ne firent que détourner notre attention au départ de l'enquête.

Un aristocrate humaine nous a engagé sur la place pour l'escorter jusque Eauprofonde, via Leilon. J'ai convaincu Drystan d'accepter. Je sais que nous ne sommes pas des mercenaires, mais un changement d'air allait nous faire du bien et recycler nos esprits trop noyés sur la place humaine. Le vent du large et la mer ravirait certainement nos coeurs elfes.

Nous embarquâmes alors, avec quelques compagnons. Durant le voyage cependant, la femme sur qui nous devions veiller a été assassinées dans ses quartiers, alors que nous logions avec l'équipage. Rapidement, nous dressâmes la liste des témoins et des suspect: une servante, le capitaine du navire, le banquier de la victime et un couple de nobles, amis de la victime.

Nous interrogeâmes la servante et le capitaine et nous vîment rapidement qu'ils étaient tout deux hors de soupsons. Aucun élément veritablement probant ne nous parvint d'eux, et rien ne pouvait les accuser. En revanche, le couple de noble me semblait bizarre. En effet, au cours de notre entretien, il nous avait révéler connaître Claire, la victime. Le mari avait cependant été fortement élogieux lors de la description qu'il me fit de cette humaine.

Une fois tout le monde sorti de sa cabine, je rentrai rapidement dedans, lui demandant de but en blanc depuis combien de temps il trompait sa femme. S'en fut trop pour celle ci, qui éclata d'histérie et nous révéla la liaison de son mari. Néanmoins, cet élément ne nous avançait pas plus pour la résolution de notre affaire.

Le banquier nous apprit la richesse de la victime. Il se refusa longuement à nous communiquer toute information, mais, sur un conceil judicieux d'Elthaniel, qui désirait fouiller la cabine de l'homme, je lui demandai de sortir. Une fois dehors, Elthaniel fouilla rapidement la chambre, tombant sur le testament de Claire. Il y trouva les bénéficiaires, qui étaient le comte et le banquier. Ce dernier fut tellement boulversé de la nouvelle que sa réaction l'innocenta de suite... Mais le comte lui, en fut abasourdit. En effet, ce testament le désignait comme parfait assassin de son amante et se sentant piégé, il révéla que sa femme l'avait forcée à commettre ce meurtre. Il ne fut pas difficile alors d'obtenir les aveux de l'épouse, révélant l'infâme machination qui avait oeuvrer parmi le trio.

Une fois arrivé à Eauprofonde, nous les remîmes à la garde, pour que justice soit faite.

Mission d'Allaedolin

*un code indéchiffrable est utilisé pour écrire cette partie du manuscrit*

[...]

Les choses se bousculent...

Cela faisait un moment que je n'ai plus écrit dans ce journal. Je n'avias plus eu le temps entre mes études, mes patrouilles et mes recherches pour Allaedolin. D'ailleurs, j'ai enfin trouvé ce qu'il me demandait.

*suit un passage écrit dans un langage que peu, voir personne autre que Celebloxë ne pourra comprendre*

Les bainites sont revenus. Un combat gigantesque au nord de la forêt de Luskan. Nombre des nôtres y sont tombés, ou y ont trouvé blessures et maux. Mais leur patriarche a été erradiqué également. On aurait pu croire que nous serions enfin tranquille, mais il semblerait qu'ils s'organisent de nouveau pour nous frapper. Pourtant, les ennemis se rassemblent en nombre sous leur mur, les nordistes se rebellant contre eux, et nous les sudistes, blessés par tous les dommages infligés, nous ne serons que leurs bourreaux. Le pardon n'est pas possible après tant de dégâts et de haine. Je ne sais ce qui les rend si sûr d'eux, si c'est la folie et l'aveuglement ou un secret bien à eux et plus terrible encore. J'ai peur tout en y voyant une lueur d'espoir. Mais le futur nous le dira.

Les nouveaux elfes ont été petit à petit intégrés à la cité. Ainsi, les choses bougent et du sang neuf arrive. Ce n'est pas plus mal, surtout depuis les nouvelles habitudes d'introduction mises en place par l'ancien conseil suite aux propositions de Drystan. C'est plus sécuritaire et mieux adapté pour répondre au monde qui nous entourre. Les races brèves sont également versatiles et terriblement changeante, palliant la peur de leur mort rapide par une activité fébrile et débordante. Cela les mène bien trop souvent aux jugements hâtifs et aux erreurs nombreuses. Manque de sagesse et de matûrité.

*quelques lignes sont laissées blanches*

J'ai assisté au châtiment public de Sophie. Ou tout du moins à la fin de cette mascarade. Quel manque de tact... Leurs actes les font passer exactement pour ce qu'ils pensaient vouloir éviter. Sont ils donc devenus aveugle ou fou ? Les humains et leur emportement auront eu raison de leur ancienne sagesse.

Sophie devait effectivement avoir commis pas mal de fautes pour qu'un tel jugement soit porté à son encontre. Je ne la défenderai pas. Elle devait mériter ce qui lui est arrivé. Cependant, la méthode pour rendre la justice n'était pas la bonne non plus. Je crains que les mages n'aient soulevés plus de rencoeur à leur encontre encore que de la compréhension.

L'acte n'aurait jamais du être public. Connu, oui, mais pas effectué publiquement. Une sentence se rend en privé, devant les personnes consernées... Seuls les humains pendent leurs criminels devant la foule qui se gorge de son humiliation. Et ils s'étonnent ensuite, si le criminel n'a fait que subir des tortures publiques sans être mis à mort, que celui ci ne récidive encore, par vengeance cette fois. Qui plus est, les bourreaux et les juges eux mêmes se rabaissent au rang des coupables.

Certes, Sophie n'était pas un élément reluisant. Je m'en méfie énormément. Mais ces elfes de la tour auraient pu agir autrement, ils auraient du agir autrement. Leur comportement était celui d'humain, et encore... même parmi ceux ci existent des esprits plus éclairés et plus nobles. Nous verrons dans le futur ce qui se passera, mais je commence à douter, et à me demander si cette tour de Luskan ne sera pas source de corruption pour nos frères. Il faudra garder l'oeil ouvert et l'esprit attentif.

Leur erreur a failli nous coûter l'une de nos soeurs, fragilisée par son passé. C'est inadmissible. Tinmirielle a failli sombrer dans la nuit à nouveau, ballayant d'un seul coup tout ses efforts pour atteindre peut être un jour la lumière. Elle s'est battu longuement contre son coeur et son désespoir et d'un revers de la main, ces foutus magiciens allaient tout renverser... Je ne pouvais pas le permettre, et j'ai eu de la chance de pouvoir sauver ce que pouvait encore l'être. J'espère que son coeur et son âme ne soient pas trop atteind, où trop blessés à nouveau... je prierai la Seldarine pour qu'elle continue sa voie, et qu'un jour peut être elle soit prête à nous rejoindre.

Seule sa volonté comptera... Mais en temps que frère, je me dois de rester à ses côtés pour lui fournir l'aide dont elle aura besoin.

J'ai rencontré de nouveau cet homme, Almerak. Subversif et doué dans le langage de la manipulation. Hélas, il venait trop tard et ne put détruire ce qui avait été fait... Car à présent, Tinmirielle est libre d'elle même. Ses paroles empoisonnées ne purent la faire sombrer à nouveau, et j'en suis très heureux. Néanmoins cet homme doit désormais être marqués du sceau de ceux dont la méfiance la plus grande est de mise.

Je pense que là on peut valider