[Evolutif][Magicien][E]Inwithiel Më'Redraluin

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*Fait*

Merci ! *passait par là, a oublié de remercier !*

Eternelle Rencontre

Mon incapacité à représenter le Peuple au sein de la Communauté de Haute Cité m’a poussé a faire un choix crucial pour le bien de tous et de moi-même. Les Dieux m’ont nommé Coronal, leur choix ne peut être nié, mais ma présumée jeunesse et mon manque de confiance en ces capacités qui étaient pourtant miennes m’ont fait quitter la région pour traverser le continent par des moyens détournés pour rejoindre le plus grand bastion des Elfes en ce monde : Eternelle Rencontre.

Le seul but de ce voyage était d’apprendre ce qu’implique être Coronal.
Ce dessein, qui grandissait dans mon esprit, de voir Haute Cité rayonner, moi à sa tête, était la plus grande de mes volontés. Devenir le modèle que le Peuple attendait, le parangon de ma race surpassait tout le reste. Même la douce idée de revoir Isis que je chérirais encore durant des années ou l’étude de l’art ne pouvait s’interposer entre mon but et moi. Le fait d’être Coronal implique une dévotion pleine et entière envers les autres. Les buts personnels ne doivent pas entraver cela. L’état de grâce à travers le Peuple, la vie pour le Peuple.

Le voyage fût calme, aucun évènement quelconque ne venant perturber le navire Elfique mis à ma disposition par les marins de l’Île Verte. De longues heures dans la cale à étudier mes grimoires m’ont permis de faire la transition et d’occuper mes journées.

Les environs de l’île sont effrayant pour le non avertis. En effet, des illusions aussi vraies que nature empêchent la plupart des navires, aussi inconscients soient-ils, de passer les frontières du Tel’Quessir. La barrière de corail, est le premier avertissement, ensuite viennent les tempêtes et finalement les patrouilles aériennes et maritimes, presque invisibles pour un œil autre qu’Elfique.
Puis… Les illusions laissent place à une île, presque irréelle de beauté, rayonnante d’une lumière divine.
Les qualificatifs de toutes les langues que je connais ne suffisent pas à retranscrire avec justesse, les émotions qui m’ont traversé lors de mes premiers pas sur le fragment d’Arvandor (nom utilisé a juste titre je présume). Ces émotions ne pourront être retranscrites ici, mais resterons à jamais dans mon esprit, dans mon corps, dans mon être le plus profond.

Accosté sur les rives de l’Ardulith, je me contentai de regarder béatement les circonvolutions et l’architecture parfaite de Leuthilspar. Un Elfe vint à ma rencontre pour me montrer mes appartements, et nous discutâmes durant de longues heures afin de m’en apprendre plus sur la cité.
Le message envoyé avant mon départ de la côte des épées et faisant part de ma venue, avait été reçu, à mon plus grand plaisir.
Avec tous les égards inhérents à mon rang, les Tel’Quessir discutaient longuement avec moi de la vie continentale, de ses dangers et des rapports avec les humains. La plupart de ces souvenirs remontant a de nombreuses années, rafraîchir leur mémoire n’était pas chose aisée dans la mesure où leur vie ressemblait à une douce rêverie.

Puis vint le moment où mes maîtres me furent présentés.
Pour la majeure partie d’entre eux, Le Sage Crépuscule guidait leur vie. Les faveurs qu’Il leur accordait, témoignaient de leur connaissance du Peuple. J’apprit donc en leur honorable compagnie l’histoire et la théologie, les sciences, l’astronomie et tant d’autres choses qui prendraient des années à énumérer. Mais c’est sans aucun doute la pratique et l’apprentissage de la magie par un Maître Mage, anciennement membre des tours du Soleil et du Crépuscule, qui me surprit le plus.
Moi qui pensait que l’accomplissement personnel d’un Coronal ne pouvait être acquit que dans la gouvernance du Peuple, l’argument qu’avança Avhil’Eriat, (le maître mage) me parut être une bénédiction. Cet argument : « Le Coronal est la quintessence de l’esprit Elfique, si ce Coronal n’est pas en totale osmose avec la voie qu’il a choisie, il faillira. Sans son accomplissement personnel, un Coronal ne peut être le représentant de l’autorité des Dieux sur terre. Votre cas, Inwirianoleymathiel, est le premier que je rencontre, c’est pourquoi nous allons devoir travailler durement. Alors vous deviendrez l’Elfe que les Dieux ont choisi. »

Et les avertissements de mon maître, quand à la difficulté de la tâche qui m’attendait, furent prompts à se réaliser. En effet, je devais digérer en moins de temps possible une énorme quantité de données, de réflexions afin de pouvoir au plus vite partir pour Haute Cité, avec les armes adéquates. Là serait la plus grande épreuve de ma vie, si j’échouais, ma parole envers la Couronne d’Arvandor, et les autres membres de la Seldarine n’aurait pas été respectée ; mon déshonneur me conduirait à l’exil.

Evaluation de mes compétences afin de déterminer où les enseignements allaient commencer, puis apprentissage forcé pendant presque un an m’ont permis d’emmagasiner moult connaissances, le rythme tellement effréné avec lequel je travaillais ne me permettait en aucun cas de pouvoir réfléchir et d’élaborer mes propres réflexions. Ce ne fût qu’après cette pénible année, je dois dire, que je pus enfin mener mes conjectures quand au passé de notre Peuple, aux leçons à en tirer par exemple.

Pour ce qui est de l’Art, je recommençais ma formation depuis le début, un apprentissage fédérateur dans le sens où je pu me rapprocher plus près des pratiques de mon Peuple.
Tout ce que j’avais pu faire jusque là n’avait plus d’importance, outre celle de m’avoir apprit à réfléchir, rapidement. Je repris donc sur des bases saines, ma formation initiale ayant été plus que chaotique.
La Tapisserie, l’énergie magique, les cordes qui traversent l’essence de tout être, tout ceci me fut réapprit, sous un nouveau jour. Lancer un sort n’était plus dépossédé de ce lien mystique que je pouvais entretenir avec la Seldarine, mais également avec le monde qui m’entoure.
« Pour être un bon magicien, tu ne dois pas être seul face au reste du monde, mais bel et bien une particule de vie qui fait corps avec son monde. La magie est partout, et c’est en faisant partie d’un tout, acteur, et non spectateur, que tu pourras être le plus à même de manipuler la Tapisserie et choisir les bonnes cordes qui mettront l’Art à ta disposition. »
Ces paroles aussi nébuleuses soient-elles m’ont apprit, entre autre, que je faisais partie du monde, et par conséquent que j’avais mon rôle à jouer dans celui-ci. Elles m’apprennent d’ailleurs toujours de nouvelles choses ; c’est ainsi, les paroles des sages peuvent s’adapter, être interprétées de mille et unes manières différentes mais toujours apportent des réponses. Telle est la sagesse de Notre Peuple ; l’apprentissage des mémoires.

Je passais des heures dans les grandes bibliothèques à lire des centaines et milliers d’années de connaissances au travers de livres réalisés sur des feuilles de métal ou d’autres matières.
Avoir une compréhension plus juste du monde était mon but. C’est pourquoi les sciences me furent aussi enseignées. L’étude des matières, des êtres, de leur fonctionnement me permit d’accéder à des théories magiques bien plus poussées. Ainsi, je me détachais enfin du refus des écoles pour embrasser la Toile, pour embrasser la Magie, l’Energie Magique dans sa globalité. Seul, je n’aurais probablement jamais pu m’en rendre compte.
Je pu enfin comprendre les écoles, ou du moins, être capable de signifier pourquoi elles ont été créées, et ainsi être capable de les utiliser.
Je laissais divaguer mon esprit vers des futurs fantastiques, là où j’aurais dépassé cette vision des écoles telle que Revers me l’avait en son temps enseigné. Mais la réalité me rattrapait, le chemin serait encore long, et pour l’heure, je venais juste de l’emprunter.

(à suivre)

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(Edition de l'encart de présentation)

Avhil’Eriat m’instruit donc sur les diverses phases d’un sort.
Puis il m’expliqua le rôle que tenaient les écoles et pourquoi elles avaient été instaurées.
« Les écoles jeune arcaniste, sont une opportunité de pouvoir accéder au perfectionnement dans un domaine. Apprends à être sérieux dans une école, et tu pourras toutes les appréhender. »
Comme on peut le voir, le Maître Mage au fur et à mesure que nous apprenions a nous connaître, ou du moins qu’il apprenne à me connaître (les premiers temps) ne s’encombrait pas de futiles paroles. Il allait au fond de sa pensée, et ceci sans concession. Son immense savoir lui assurait un statut, mais il n’oubliait pas le bien de la Communauté et du Peuple.

Il m’expliqua donc les écoles de magie, ainsi que les modes de pensées inhérents à celles-ci.
Je parlais aussi longuement de la nécromancie en sa compagnie.
« La nécromancie touche la vie. Soit elle prend celle de ton adversaire, soit la tienne. » Ce fût sa vision, bien qu’il tenta aussitôt de modérer ses propos en m’expliquant la nécessité d’user parfois de nécromancie.

A travers ces écoles me disait-il, tu pourras cadrer ton esprit pour ne pas qu’il finisse en cendres.

Ensuite vint la phase où je lui expliquais les motivations qui m’avaient, avant de le rencontrer, poussé à choisir l’invocation d’une part et la transmutation d’autre part comme domaines de prédilection. L’invocation pour moi était l’état de grâce de tout lanceur de sort qui se respecte. Car en effet, elle permet de ne plus centraliser Toril comme le seul et unique plan ou monde, mais bien de le placer au milieu des autres, ce qui est tout a fait remarquable. De plus, entrer en contact avec des forces extérieures, pour qui sait un jour peut-être tenter un rapprochement et apprendre d’elles, me paraissait, et me parait toujours comme la plus intéressante de toutes les expériences. Cela à titre bien égoïste je dois dire, mais un bon mage peut-il vraiment prétendre d'être altruiste ?
Toujours est-il que je fis ce choix sûrement du fait de ma haute opinion de Toril, et de ses habitants. Ces mondes, ces plans de conscience, d’existence appartiennent pour la plupart des gens comme des rêves s’ils en ont entendu parler, ou comme des légendes. Pour Mon Peuple, c’est différent puisque nous sommes ou étions les plus grands voyageurs planaires de notre temps. D’ailleurs… Je pense que cela me donnera un aperçu de ce que pourra être le voyage jusqu’en Arvandor, lorsque j’aurais accompli ce que j’ai à accomplir.

Bref. Je discutais longuement de ce choix avec Avhil’Eriat, qui comprenait tout a fait mes intentions. Ensuite, je passais à la transmutation. L’art de manipuler toute chose selon sa volonté. Posséder une telle connaissance de son plan, des phénomènes inhérents et des matières, qu’il devient possible, grâce à la Tapisserie, d’en faire ce qu’on veut. Je sais de plus que les connaissances que j’aurais accumulées sur ce plan, un des nombreux plans matériels du multivers, ne s’appliqueront pas forcément sur les autres où les conditions seront bien différentes. La relativité du monde.

L’énergie magique est un outil que trop peu de monde connaît. Mais pour le bien de tous, ça n’est pas plus mal. Quand je vois la plénitude que la manipulation du monde apporte lorsqu’on touche à la Toile, je me demande souvent comment les autres font sans elle. Je bénis milles fois Sehanine d’avoir su me montrer la Voie de la magie.

Contrairement à ce que je pensais, l’invocation est bien plus vaste, son domaine bien plus étendu, que ce a quoi j’aurais pu penser au préalable. Bien sûr la découverte ne fut pas sans questionnements supplémentaires, mais là est bien une des particularités les plus intéressante de la magie. Généralement, plus on apprend de quelque chose, par exemple le travail du bois, plus les détails sont tellement infimes qu’ils en viennent à être totalement accessoires, et souvent poussent l’artisan (dans le cas présent) à se lasser, et ne faire qu’opérer les mêmes opérations ; parfois, jusqu’à la mort. Leur vie ne leur permettant pas de faire autre chose, pour les races éphémères bien sûr.
Dans le domaine de l’Art c’est on ne peut plus différent. La différence réside dans le « puit infini » qui découle de toute pratique de l’Art. En effet, chaque découverte, je me répète, apporte son lot de questions, qui poussent toujours à aller plus loin sans jamais voir le fond, les bases de tous ces fonctionnements. Comme une chose mystérieuse, à la portée seule des Dieux, l’Art ne peut être intégré dans sa totalité. C’est une donnée qu’il faut bien intégrer, car les désillusions que j’ai eues lors de ma découverte m’ont presque découragé.

Cependant, les discussions que nous avions sur les plans, les interférences qu’ils peuvent avoir, que l’on peut provoquer bien sûr, et leurs particularités m’ont aidé d’une part à me trouver, et d’autre part à forger ma propre opinion des différentes visions que peut contenir cette école. En effet, les sortilèges d’invocation peuvent plus ou moins être divisés en plusieurs branches.
Tout d’abord, le fait de faire venir une créature d’un autre plan peut être appréhendé de deux manières différentes. La sommation et la convocation. La sommation (ou appel) lie, transfère une créature (ou un objet) au plan d’où on l’invoque. De fait, le sortilège ne peut pas être dissipé. La créature faisant partie du plan, elle n’est en aucun cas sujette aux dissipations et autres sortilèges qui renverraient normalement cette créature dans le plan qui l’a vue naître. Ensuite, lors de sa mort, si jamais elle vient à périr, elle ne retourne pas dans son plan d’existence, et le sort ne possède pas de durée, au contraire de la convocation.
La convocation part du même principe que la sommation, aux points près qu’elle intègre un donnée de temps et que la créature rejoint son plan en cas de mort, ou lorsque le sortilège prend fin. Elle n’est donc pas composante du plan.

Pourquoi ces différences, là réside la question à laquelle je vais m’efforcer de répondre dans les prochains temps. Le but de mes recherches ou d’une partie.

Ensuite, l’invocation intègre la téléportation (par le biais de sorts tels que « portail », « changement de plan » etc.) par le plan astral. Elle consiste à aller d’un point A vers un point B en passant par le plan astral, considéré à juste titre comme plan du voyage.
Le plan astral permettant de voyager vers n’importe quelle destination, c’est pour cela qu’il est de prime importance de le connaître. Ici se construira ma deuxième réflexion, mes études s’orienteront vers le but de parvenir à téléporter mon corps dans les plans.

Bien sûr, ces « branches » ne sont que des appuis. Elles sont là comme béquilles qui permettent de fractionner l’école, le domaine, pour ensuite parvenir à les rassembler. Ceci sera le but ultime de mes études, dans le domaine de l’invocation.

« Cette démarche est la plus prudente » me dit mon Maître, « et tu as le temps ».

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Ce début est bien, mais peux-tu insister d'avantage sur l'aspect ritualiste de cette école ?

A l’instar des écoles de magie existantes, les sortilèges d’invocation se doivent d’être d’une précision sans faille. Les choses qui diffèrent cependant sont les conséquences. En effet, l’invocation appelle une entité d’un autre plan et la moindre erreur, qu’elle prenne la forme d’un cercle mal tracé, d’une glyphe apposée au mauvais endroit ou d’une langue qui fourche lors de la prononciation des psalmodies, peut faire apparaître tout sauf ce que l’on voulait.

C’est sur ce point que nous travaillâmes longuement avec Avhil’Eriat. Chaque sortilège d’invocation possède ses spécificités. Appeler deux entités différentes provenant d’un même plan peut montrer des similitudes, mais ces similitudes ne sont que la base d’un bon sortilège.
Tout lancement de sort se doit d’être préparé, avec une extrême précision, les invocations en demandent plus. Une zone doit être délimitée, par un cercle généralement. Autours de cette zone doivent être apposées des glyphes, parfaitement dessinées, qui reliées entre elle par l’énergie magique peuvent faire office de barrière de portail ou autre. Les glyphes délimitent donc un espace, dans lequel la créature (par exemple) est gardée, confinée. Cette méthode est appliquée surtout lors de cérémonies de convocation, pour avoir des renseignements, ou traiter avec une créature extra-planaire.

Ce cercle n’est que la première étape, car l’invocateur, au cas ou doit se protéger lui-même de toute forme de perturbation pouvant entraîner l’échec du sort. Pour cela, à l’intérieur du premier cercle est tracé un second cercle dans lequel il se place. Ce deuxième cercle représente la protection et la zone de calme. Il est lui aussi entouré ou parcouru de glyphe, permettant a l’énergie de cercler se zone de protection.

Ces cercles peuvent être, selon les entités appelées, continus ou fractionnés. En effet, une créature des plans inférieurs aura bien plus souvent tendance à vouloir s’échapper (voire pire) qu’une créature venant des plans supérieurs par exemple. Le fait de fractionner le cercle n’empêche pas la créature de sortir de celui-ci, et donc celle-ci est plus en confiance. Elle n’est pas prisonnière.
Généralement, les matières utilisées pour tracer ces cercles sont en lien avec le plan avec lequel on souhaite créer le lien.

Toutes ces particularités peuvent et doivent être modelées en fonction du plan d’existence de l’entité appelée. L’orientation joue également un rôle important car elle fait appel à un certain aspect symbolique. Cette notion d’apports symboliques à l’invocation est majeure également. Car se sont en effet ces symboles qui vont permettre de représenter les volontés abstraites du lanceur de sort et donc, de lui accorder un plus grand impact.

En plus de cette préparation pour protéger l’invocateur, des objets ou des personnes peuvent aider à créer le lien. Des bougies, créent un espace de confinement, le métal sert à recueillir les ondes émanent de l’invocation. Les matières des vêtements (dans le cas de convocation une fois encore) peuvent entrer en lien et perturber l’énergie magique mise a disposition lors du lancement de sort et donc entraîner des conséquences imprévues.

Le pouvoir de plier les plans à sa volonté ne peut se faire qu’avec la plus infinie précision, chaque chose compte.

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