[Parti][Validé][Prêtre/Guerrier]Duc de froide-Vie

Citation :

Nom du compte joueur: Mister.Hamster
Nom du perso: Duc de Froide-Vie
Race: Humain
Age: 32
Alignement: Neutre Mauvais
Religion: Aurile
classe(s):(nbre de lv prévu aussi si possible) Prêtre 17/ Guerrier 8
Arme de prédilection/domaines/école de magie: Epée d'batard. Guerre/Air
Trait de Caractère: Cynique. Fanatique. Très "froid".
Description physique: Une peau bleutée, froide, glaçée. Des yeux blancs. Ses cheveux sont givrés la plupart du temps, ainsi que les quelques pics qui lui servent de barbe. Il porte une armure recouverte en partie de plaques de glaçe, plus ou moins épaisses, dégageant vagues de vapeur, à chaque montée de température.

Une tempète s'était levée. Elle régnait sur toute vie depuis deja quelques jours. Des flocons, de la taille d'une main tombaient sans cesse. Emportés par les rafales de vent incessantes, ils parcouraient pour la plupart des centaines de kilomètres de montagnes glaçées, avant d'aller rélement s'écraser contre les majestueux pics blancs de la Haute Glaçe. Un froid hivernal, démoniaque. Les hommes ne pouvaient s'aventurer en dehors de leurs chaumières sans craindre d'être immédiatement foudroyés par une telle température. Certains disaient qu'ils avaient vu des gardes geler en moins de quelques minutes restant un peu trop longtemps sans bouger, était-ce vrai?, était-ce faux?, dans tous les cas, personne n'osait franchir la porte qui ouvrait sur cette froide jungle. Quelque chose avait déclenché la fureur de la Vierge. Une fois de plus, sa colère grélait sur les fiers bâtiments d'Hlaungadath.
Un homme, nu, recroquevillé dans la neige grelottait en attendant la mort. Lentement, la neige le recouvrit, lentement, il disparut.

L'homme se tenait droit. Ses cheveux bruns tournoyaient au rythme des rafales du vent. Il était enroulé dans une fourrure, d'une épaisseur hors du commun, et portait des bottes sans doutes renforçées avec plusieurs bottes de paille. Il rabattit sa capuche, et pesta dans un grognement sourd. Devant lui s'étendait plusieurs hectars de terre morte, recouverts d'une fine couche de neige glaçée. Toute végétation avait été totalement anéantie en moins de quelques jours. Il ne pourrait, une fois de plus faire sa récolte annuelle. Les affaires allaient mals, et cette abomination climatique en disait long sur le futur. Il fit rapidement demi-tour, accompagné par deux valets, retourna s'engouffrer dans le manoir qui lui servait d'habitation. La tempète ne l'avait évidemment pas épargné. Les tuileries cédaient les unes après les autres, les trous se multipliant sur le toit, l'humidité forçant les murs de la batîsse à se plier, chaque jour un peu plus. Les deux portes claquèrent derrière les trois hommes. Le Duc laissa doucement glisser son manteau, et se rendit rapidement dans la salle à manger. La pièce était sombre, les fenêtres nécessairement fermées pour éviter que le froid ne se propage. Une grande table, quelques chaises., la vieiille horloge sonnait la demi-journée à l'entrée du Duc, au neuvième coup, il retentit un bruit de mécanisme branlant, juste avant que le pendule ne s'écrase dans un bruit sourd. Il n'y fit pas attention, s'approcha de la table et saisit une des rares pommes qu'il avait eu la chance de se procurer. A pleine bouchée, il mordit la chairn le jus sucré s'égouttant en partie sur la pauvre nappe qui recouvrait la table:
"- Valets. Vous abandonnerez dès aujourd'hui vos chambres, à l'étage. Vous dormirez à présent dans le salon. Je ne risquerais pas une mort de plus. Nous regrettons tous le jeune Lucien, évitons que le froid ne récidive en prenant l'un de nous." Les deux hommes ne dirent un mot. Ils se contentaient de regarder le sol, éssouflés, épuisés. Un long silence s'en suivit. Le regard vide, le Duc croquait dans sa pomme, machait lentement, soupirant entre chaque bouchée. Le plus jeune des deux valets redressa rapidement la tête, s'avança de quelques pas, et s'écria:
"- Vous le savez tout autant que moi Duc ! Ces malheurs, ils n'ont qu'une source ! Prenez les armes, défendez vos terres ! Battez vous contre les Au...
- Silence !, tout en criant, il lançait ce qui restait de sa pomme contre un mur. Tu crois peut-être que je ne sais pas exactement ce qui se passe ! Crois-tu vraiment qu'un homme seul pourrait stopper la colère d'une déesse !? ... Tu es jeune, et bien trop naïf. Je ne peux absolument rien faire... Tu le sais très bien." L'homme s'affala sur sa chaise, marquant une pause, il contempla une seconde le pavois et l'épée qui étaient accrochés au dessus de la cheminée. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas touché à ces armes. Elles avaient perdues de leur étincelance, elles n'étaient plus belles, plus rayonnantes. Tout à fait à l'image de leur propriétaire. Après avoir honorablement servit dans l'armée d'Hlaungadath, le soldat s'était installé dans le vieux manoir d'un de ces ancètres... Il ne savait plus exactement lequel. Les souvenirs s'évanouissent à mesure du temps. Il avait également hérité de plusieurs hectars de terre propices à la culture. Pendant quelques années, les affaires allaient de bon train. Les récoltes se faisaient satisfaisantes, il pouvait facilement subvenir à ses besoins, ainsi qu'à ceux de ses servants. Seulement, depuis deux ans, le climat avait radicalement changé. La Haute Glaçe s'était apparement réveillée. La glaçiation des terres avoisinant les montagnes avait été totale. Plus une brindille d'herbe ne poussait sur les propriétés du Duc de Froide-Vie. Le froid régnait en maître. Les adeptes d'Aurile se multipliant, en conséquence. Le Duc n'avait jusque là jamais fait aucune offrande à la déesse. Peut-être récoltait-il les fruits de cette indifférence... Qui sait. Il lui arrivait souvent d'aperçevoir des hommes en armure passer à seulement quelques dizaines de mètres du manoir. Ils ne s'étaient encore jamais plus approchés. Mais, rien ne semblait pouvoir empécher cette sensation de mal-être, ce faible frisson qui parcourait tout le corps du Duc à chaque fois qu'ils les aperçevaient. Il en avait peur, ils ne voulaient pas avoir à faire à eux, tout en sachant, au fond de lui-même, qu'il devrait les rencontrer, à un moment ou à un autre.
L'homme, du moins ce qu'il en restait, revint à la réalité, se levant doucement de sa chaise, pour se diriger vers la cheminée. Il joignit ses mains dans son dos, avança ca de quelques pas puis tourna légérement la tête en direction de ses deux valets:
"- Demain. Nous partirons pour la ville, nous irons chercher de l'aide. Vivres, vêtements chauds. Réunissez tous les objets de valeur que vous pourrez trouver. Nous troqueront ce que nous trouverons." Ils quittèrent alors la pièce sans dire un mot de plus, laissant le Duc contempler les trophées de sa gloire passée.

Une légère lumière vint sortir l'homme de son sommeil. Il entreouvrit les yeux, marmonna quelques paroles incompréhensibles, et se redressa. Karjann, un des deux valets se trouvait devant lui. Son front était recouvert de sueur, la chandelle qu'il tenait vacillait légèrement, entrainée par les tremblements de son porteur:
"-Karjann.. Karjann !, l'homme le regarda dans un petit sursaut, esquissa un sourire nerveux semblant légèrement rassuré. Qu'y a t'il Karjann?
-Des hommes mon seigneur. Ils rôdent autour du manoir depuis deja quelques minutes. Je les ai aperçus, depuis une meurtrière. Ils ont un comportement... Un comportement plutot étrange. Ils font les cents pas. Ils semblent examiner la maison, avec beaucoup de minutie mon seigneur." Les deux hommes descendirent rapidement au rez-de-chaussée. Au plein milieu du hall, le deuxième valet, plus jeune des deux se tenait, dos au Duc, face à la porte. Karjann s'arrêta, laissant l'homme faire quelques pas devant lui. Tandis que Froide-Vie se dirigeait d'un pas assuré vers son fidèle valet, celui-ci se retourna lentement. Son regard était différent. On aurait dit une lueur... D'ambtion, une ambition malsaine. Le Duc s'arrêta net. Il fronça un sourcil, puis ouvrit la bouche:
"-Des hommes entourent le manoir Arlann. Courre chercher ton arc, nous en aurons peut-être besoin." Le valet ne répondit pas, il se contenta d'avançer, de quelques pas. Le Duc recula à mesure qu'il avançait, il n'aurait su dire pourquoi:
"-Arlann, que fais-tu?
-Je prends les choses en main mon seigneur, je prends les choses en main" A peine eut-il le temps de se retourner, qu'une matraque vint s'écraser sur le haut de son crâne. Assomé, il s'écroula sans bruit.

Il ne garda souvenir que d'une courte succession d'images, à propos de cette nuit troublée. Son manoir brûlant, on le trainait dans la neige, sur plusieurs kilomètres. Il fut abandonné dans la neige, le sang de la plaie qu'il avait à la tête s'écoulant doucement sur le sol. Recroquevillé, il attendait sa mort...

Ses yeux s'entre ouvrirent une nouvelle fois. Une lumière blanchâtre vint l'éblouir, tandis qu'il
gesticulait la tête pour essayer d'échapper à ce réveil forcé. Il se redressa avec difficulté, portant une main à son crâne. La plaie avait apparemment disparue, ayant laissé sa place à une cicatrice assez impressionnante. Tout en reprenant ses esprits, il commençait à grelotter, n'osant plus poser les mains sur la couche de glace qui servait de sol, tellement froide qu'elle en devenait brûlante. Il se releva avec difficulté, manquant de s'écrouler à plusieurs reprises. Quelques pas suffirent pour qu'il arrive à un mur, lui aussi, totalement composé de glace. Il réussit à se stabiliser, et examina un peu plus en détails la pièce dans laquelle il était enfermé. Ce n'était pas réellement une pièce, plutôt une sorte de grotte. Une grotte glacée, dont les parois reflétait tout ce qui pouvait se trouver à l'intérieur. C'est alors qu'il put remarquer, qu'une fois de plus il était nu. Lentement il posa ses mais sur ses épaules, frottant légèrement, il regardait ce qui l'entourait avec minutie une étrange expression de peur et de curiosité sur le visage. Un homme, dans une grande armure en métal pénétra alors dans la grotte. Le Duc n'aurait pu dire d'où il sortait. Cette pièce était comme un labyrinthe. Chaque mur ressemblait à un autre, dans une couleur unie, il était apparemment impossible de distinguer une seule entrée, ou sortie. L'homme, dont le visage était recouvert par une capuche, avança vers le Duc, et lentement, prononça quelques mots:
"-Le Duc de Froide-Vie a été choisit par le Grand Prêtre de notre Glaciaire Déesse. Vous, il le pointa alors de l'index. Vous avez été choisit. Cette grotte sera votre nouvelle demeure. Oubliez votre manoir, oubliez vos fourrures, oubliez. Acceptez le don que le clergé vous a fait, et alors peut-être vous montrerait vous digne de suivre Son enseignement.
-J'ai... J’ai froid. Apportez moi... Apportez moi de quoi me réchauffer, je vous en supplie."
Lentement il glissait le long de la paroi, claquant des dents, il répéter ces quelques mots dans l'espoir qu'on réponde à ses demandes. Le prêtre fit alors demi-tour, repartit de là où il était venu, de la glace
.Le Duc survécut pendant seulement quelques heures de plus, avant que son état ne s'aggrave réellement. Des soins lui furent prodigués, et ce manège se répéta... Pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois.

Ce n'est qu'à l'aube du cinquième jour du deuxième mois qu'un Aurilite ne vint rencontrer le Duc, alors qu'il n'était pas inconscient. Il n'aurait pu dire si il était le même que le premier qu'il avait vu, ses yeux lui faisaient dans tous les cas trop mal, il n'arrivait presque plus à les ouvrir. Cette clarté incessante finirait par le tuer, si le froid ne le faisait pas avant. L'adepte se contenta de déposer un livre sur le sol. Gros d'une centaine de pages, il était recouvert d'une fine couche de givre, dans sa presque totalité. De ses jambes branlantes, le Duc se dirigea vers le livre, s'agenouilla en gémissant, et commença à en feuilleter les pages.
Aurile. De sa "naissance" jusqu'à aujourd'hui. Tout y était relaté. Histoire, dogmes... Les pages étaient dures. Elles se tournaient dans un petit craquement, et laissaient un morceau de glaçe, ou deux à chaque nouveau mouvement. Pourtant, rien ne semblait géner à la lecture. Les écrits étaient parfaitement lisibles, la glaçe était translucide devant chaque phrases.
Le Duc dû lire ce livre, un bon millier de fois. Il passait en réalité ses journées à le lire. Une fois qu'il l'avait terminé, il revenait sur les moments qu'il avait le plus appréçié, qui lui semblaient les plus importants, les plus intéressants. Il n'avait, pour ainsi dire, rien d'autre à faire. Au fur et à mesure de sa lecture, il semblait devenir plus résistant au froid. Il s'en accomodait, n'y faisait presque plus attention. Sa peau prit lentement un air bleuté, le givre qui recouvrait d'habitude ses cheveux et sa barbe ne le tirait plus. Il semblait plus lisse, plus doux.
Plusieurs mois passèrent encore. Plusieurs mois sans signe de vie extérieur, excepté les maigres repas qu'on lui déposait durant son sommeil.

C'est au moment exact, où le froid ne le blessait plus, où il pouvait se tenir droit, où ses os ne lui faisaient plus mal, qu'un homme pénétra une fois de plus dans la grotte. Il le reconnut bien cette fois. Ses yeux ne le faisait plus souffrir. Ses pupilles avaient grandement rétécies, elles avaient prises une teinte grisâtre, au lieu du noir habituel. Devant lui se tenait le tout premier Aurilite qu'il avait rencontré. La même amure, la même prestance. Une nouvelle fois, il savança vers le Duc, et prononça quelques mots:
"- Duc de Froide-Vie. Tu as survécu. Le Grand Prêtre t'a jugé apte à suivre son enseignement. Avec ardeur, tu as lu, relu, et mémorisé les dogmes de la Vierge de glaçe. Le froid n'est pas venu à bout de ta volonté, de ta force. Tu t'es arrangé du froid. Tu as accepté la glaçe, tu as accepté qu'elle
t'aide à survivre. Suis-moi, accepte le don que nous t'avons fait, et peut-être alors, Aurile t'acceptera comme messager de sa foi." Le Duc ne dit un mot. Il suivit le prêtre.

Durant toutes ces heures il avait appris à connaitre la déesse du froid. Elle l'avait trouvée, et lui avait sauvée la vie. Il avait une dette éternelle envers elle. Et de toutes manières, il avait tout perdu cette fameuse nuit. Qu'aurait-il pu faire si ce nétait de rejoindre les rangs de celle qui l'avait accueillit, alors qu'il était mourrant, sans bien, sans rien,...?
Son apprentissage fut long et éprouvant. Apprendre les dogmes d'une divinité était quelque chose. les éxécuter correctement en était une autre. Il fit des erreurs, comme tout humain. Mais il tira une aide plutot qu'un frein de ses échecs. Pendant quelques années de plus, il apprenait à manier la magie divine. Ses prières, ses dons, son travail finirent par le récompenser. Il fut ordonné prêtre à l'âge de 32 ans.
Quelques temps après, le clergé l'envoya lui, ainsi que quelques autres prêtres diffuser la parole d'Aurile dans la région du ValBise.

"Recouvrez toutes les terres de glace. Éteignez tous les feux que vous voyez. Accueillez les vents et le froid à bras ouverts. Abattez les brise-vent, percez les murs et les toits pour laisser entrer mon souffle. Déchaînez les ténèbres pour que le soleil maudit soit voilé et que le froid d’Aurile tue. Ne prenez la vie d’une créature arctique qu’en cas d’absolue nécessité, mais terrassez les autres sans retenue. Faites en sorte que Faerûn craigne la Vierge de Glace. Vénérez la Déesse du Froid et chantez ses louanges lorsque souffle une brise hivernale Ne levez pas la main sur les autres prêtres d’Aurile."

validé, pas mal ^^

Thx

t'as des bgs à lire avec le mention [A lire par Mister Hamster] xD

Au chaud au cimetière