[Validé/disparu][Guerrier/Chevalier noir][H] Cela Benson

Citation :

Nom du compte joueur : Aalyna_Thrace
Nom du perso: Cela Benson
Race: Humaine
Age: la vingtaine
Alignement: Actuellement CN, en évolution vers LM
Religion: Athée à la base, en évolution vers Baine
Classe(s): Guerrier/Chevalier Noir
Arme de prédilection: Épée à deux mains
Trait de Caractère: Cela a un caractère plus qu’épicé et la langue bien pendue. Toutefois, elle semble avoir une détermination et volonté de fer, lui permettant de se battre sans relâche pour avoir ce qu’elle désire. Encore jeune, parfois fougueuse, parfois innocente, une lueur dans ses yeux montre une intelligence certaine malgré son manque de sagesse et de discipline flagrant.
Description physique: Peu charismatique dû à son tempérament bien trempé, Cela a un corps de combattante aux muscles bien définis. De nombreux tatouages bleus et blancs ornent son corps marquent son appartenance à une communauté clandestine d’Eauprofonde. Sa chevelure est longue et étrangement bleutée, de nombreuses mèchent viennent tomber sur son visage de garçonne aux traits relativement durs, ceci s’alliant avec son regard bleu azur pétillant qui marque clairement son caractère de feu.

Cela est née il y a une vingtaine d’années quelque part dans les bourgs d’Eauprofonde. Personne ne sait vraiment comment elle est venue au monde, ni qui était ses parents.

Elle a été recueillie un soir par quelques elfes graciles et crasseux qui se promenaient dans des faubourgs obscurs de la ville après que ces derniers aient été interpelés par le cri strident de l’enfant qui pleurait. Pris d’un élan de pitié, ou estimant peut-être que ce petit être pourrait leur-être la source d’un quelconque bénéfice, ils s’en emparèrent et l’emmenèrent dans l’univers souterrain de la Cité des Splendeurs.

C’est donc au sein d’une communauté clandestine que grandit la jeune Cela. Elle survécut à la rudesse des rues grâce à un caractère particulièrement épicé, des habilités à s’adapter et à se débrouiller ainsi que ses capacités martiales s’accordant à ses besoins les plus vitaux, la permettant ainsi de manger à sa faim et à se faire imposer au sein de la communauté.

«J’me souviens de la première fois où j’ai ressenti la colère… Déjà à cette époque là j’étais un peu une bagarreuse, je n’aimais pas me laisser marcher dessus. Les gens sont vraiment cons parfois.
J’ai volé une pomme à un grassouillet qui en vendait dans la rue… Il m’a mis une claque… Mais pas une claque de tapette hein, ça m’a propulsé jusqu’au sol ! Je me suis vengée le soir même en brûlant son étalage. Je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule… »

« Je gagnais ma vie en rendant quelques services… Une fois j’ai du aller chercher un arté…. Un artefact à Port aux Crânes… C’est une des premières fois où je me suis réellement battue à l’épée, d’hab c’était à la dague, mais c’était pas une sensation désagréable… Enfin, ces espèces de cons préféraient mater mes miches et bon… Ils se voyaient déjà gagner… Bien fait pour eux. C’était une sensation agréable que d’imaginer que mon épée transperçait leurs chairs…

Cet artefact était pour un prêtre de… Cyric…C’est ça oui… Il me parla brièvement de son dieu… A vrai dire, j’en avais rien à faire à part pour les thunes qu’il devait me filer… Mais c’est lui aussi qui m’offrit ma première épée à deux mais… M’enfin, je ne l’ai plus revu depuis… »

« J’suis partie d’Eauprofonde après qu’un espèce de grassouillet mafieux voulait me prendre parmi ses hommes… Ouais… J’avoue… j’avais ma petite réput’… Mais bon, sa seule condition était que je partage sa couche…

Puis, j’estime que pour avoir quelque chose, c’est pas en écartant les cuisses qu’on le gagne… Donc j’y ai dit d’aller se faire foutre… Mais il a pas trop aimé sur le coup… Ca a déclenché une putain de baston à la taverne et il a promis de me faire tuer…

Euh ouais, faut dire qu’entre temps j’y ai passé un coup de dague là où ça fait mal… Hehe.
Donc j’ai préféré m’casser de là, car c’est pas tout, mais il a une certaine influence quand même ! »

Quelques mois après cet incident… Cela foula les pavés de Luskan

C'est d'un pas relativement lourd que Cela foula les pavés de Luskan pour la première fois. Un sang épais coagula sur sa cuisse tandis que le regard des passants se posait plus souvent sur l'imposante épée double qu'elle portait dans le dos que sur cette blessure bénigne.
Une femme prometteuse, une vraie guerrière, disait-on d’elle alors qu'elle observait les ivrognes chez Garfaux, une grosse choppe de bière à la main et un sourire arrogant traversant son visage de garçonne.

Ses cheveux étrangement bleus s'éparçaient parfois sur son visage aux traits relativement durs, marquant de sa détermination et sa volonté. Son regard bleu nuit vient colorer un regard confirmant ces premières impression. Son corps quand à lui ne transpirait pas la féminité, même si toutefois certains atouts pouvaient faire tourner la tête de certains hommes. Quelques tatouages ornent son corps, des connaisseurs pourront reconnaitre la marque d'appartenance à l'une de ces communautés clandestines d'Eauprofonde.

Dès son arrivée, elle fut acceptée au sein du Clergé de Tempus de la vie. On voyait en elle de l’espoir, une femme prometteuse. Elle était confiante, même si elle ne comprenait pas d’où venait cette confiance gratuite.

On la voyait rentrer le soir, l'armure crottée de terre, parfois même taché d'un peu de sang qui devait sans doute être un mélange de son sang et celui des bêtes qu'elle aura pourfendu. Transpirante, ses cheveux collant à son visage. Mais c'est un sourire aux lèvres qu'on la verra alors commander une bière et profiter des plaisirs simples de la vie... Et ce jusqu'a son prochain entrainement.

[BG évolutif selon ce qu'il se passe IG]

« Vous avez besoin de tout le passage ? » A-elle dit un après midi à une troupe d’hommes amassés devant la ville de Luskan dans leurs armures noires et brillantes. Ils la foudroyèrent du regard.

« Rhoh, c’que vous pouvez être coincés… Toi là… Ton balais, autant l’enlever si t’as pas envie d’avoir mal en te posant sur ton cul » Pointant le chef du clergé de Baine, arborant le symbole qu’elle n’avait pas reconnu.

Quelques secondes plus tard, un coup vint l’assommer et elle se réveilla dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, le même prêtre était penché par-dessus son corps attaché. Son regard était malsain, mais étrangement calme, il lui parlait doucement, comme pour la convaincre de quelque chose.

Pendant de nombreuses heures, le corps de la jeune femme était soumise à des contraintes morales et physiques dans le temple de Baine de Targos. Toujours et encore, ce même prêtre la harcelait de questions, il la fixait. C’était étrange, car d’une drôle de manière, elle se trouvait attirée par ce regard tyrannique qui, malgré elle, lui inspirait la peur. Puis, finalement, au fil du temps, un certain respect mutuel se plaça entre les deux personnes.
Cela, toutefois, restait naturellement arrogante et provocante, même si les paroles qu’il déversaient semblaient lui parler, l’attirer, l’intéresser. Elle tenta de refouler cet intérêt qui devait être visible. Mais le prêtre insistait : il voulait que Cela rejoigne ses troupes.

« J’ai jamais vraiment compris… Quand j’étais là dans ce grand temple tout lugubre, ses paroles semblaient m’emporter. Enfin, ouais, j’avais les jetons… Mais j’avais pas envie de me laisser manipuler. Une sorte d’aura malsaine m’habitait, tandis qu’un désir de puissance m’enveloppait. Une rage silencieuse. Non pas de la colère, mais de la haine. S’t’ais franchement bizarre, mais assez excitant en fait.

Il insistait, il semblait réellement vouloir que je rejoigne son armée. J’pige pas. J’ai passé des heures à le provoquer, à dire que c’était un coincé, et lui me tends la main pour m’offrir de la puissance. Une chance d’être celle que j’aurais toujours du être.

Puis, finalement, je me suis dit que si ça pouvait éviter d’me faire violer dans l’immédiat par un diable, pourquoi pas accepter. Peut-être qu’il a raison dans le fond, j’ai p’têt du potentiel pour servir ce Baine là. M’enfin… Me faudra quitter les Tempussiens, avec qui j’m’mamusais bien quand même.

Ils n’ont vraiment pas intérêt de me foutre dans un carcan cette bande de psychopathes, sans ma liberté, je me casse direct. Ca c’est clair et net. Je l’ai dit au prêtre, mais il a semblé s’en moquer. M’enfin… Du moment que ça tourne a mon avantage, pourquoi pas… Hein ? »

C’est ainsi que Cela rejoignit la Division de l’Apocalypse, arborant une armure noire qui, a son gout, la faisait ressembler à une sorte de conserve. Toutefois, elle ne baissa pas les bras. Elle estima qu’étant donné que cette main lui avait été tendue sans rien attendre en retour, elle se devait de faire son mieux pour ne pas décevoir cet homme qui, malgré elle, lui inspirait un respect profond et sans équivoque…

Cela avait trouvé en l’Inquisiteur un mentor, une personne qu’elle guiderait les yeux fermés. Ses paroles la touchaient, et il lui faisait confiance malgré ses erreurs déplacées et incalculables. Il voyait en elle un espoir, un bourgeon n’attendant qu’à éclore et à se développer. Ce soir là, il prit le temps de discuter avec elle, en haut de la tour de guet surplombant l’imposante forteresse du Seigneur Noir au large des côtes de Lorgol.

Tous les deux étaient appuyés contre la muraille de pierre et regardaient au loin. Il lui parla du protocole, une notion qu’elle n’arrivait pas à saisir, puis finalement, ils parlèrent de hiérarchie.

Cela avança alors :
« Soyons réaliste... Je ne suis rien comparée à toi. »

« Tu n'es pas encore très forte avec ton épée... Mais le fait que tu aie survécu dans l'environnement qui a été le tiens... Prouve ta force. »

« Pas parce que je suis née dans la rue... Mais car j'ai pas encore embrassé pleinement la Foi... Ni fait mes preuves dans ton institution. »

« Quand je vois la façon dont tu parlais et te comportait il y a encore quelques temps... »

Elle l’interrompit, son regard étant toujours plongé dans l’immensité de la mer. Brillant.
« J'ai envie d'évoluer »

« Et quand je compare cette femme à celle que j'ai devient moi aujourd'hui, et que j'ai entendue durant notre réunion... Je trouve cela extrêmement grisant. Qu'est ce qui te retient de te plonger pleinement dans l'adoration de Baine...? Tu veux que je te parle de Lui? Ou est-ce autre chose? »

« J'ai envie de comprendre, et de me laisser embrasser par la Haine pleinement avant d'appliquer ses préceptes. Sans ça, ça n'aura aucune valeur. Puis, j'aime pas t'entendre dire que j'ai changé... J'ai évolué, nuance. »

« Tu évolues, en effet... Tu te transformes... Et tu deviens un peu plus toi même, ce que tu étais destinée depuis toujours à être... Je suis persuadé... Que tu as été placée là non pas par un infortuné hasard, mais par la volonté du Seigneur Noir... »

« J'sais pas, je ne vois pas l'intérêt de servir aveuglément quelque chose qu'on ne comprends pas. »

« Tu as pu apprendre beaucoup de choses... L'intérêt de servir aveuglément n'existe que lorsque l'on ne peut pas encore comprendre, le temps de pouvoir se remettre suffisamment en question et d'avoir l'esprit plus éclairé, en se reposant sur ceux qui sont supérieurs par leur compréhension... »

« Je prendrai le temps qu'il faudra. » Répond-elle de manière catégorique et sûre d’elle.

« Comprends-tu pourquoi je t'enseignes ceci, Cela? ... Pour inspirer la terreur... Tu dois être froide... » Il resta silencieux un moment, et l’observa de son regard froid et implacable. « Veux-tu bien m'expliquer pourquoi j'ai rencontré une femme vulgaire, provocatrice et folle d'audace, alors qu'il y a tellement mieux en toi? »

Le ton de la jeune femme semblait changer au gré de ses mots, il était plus posé et maitrisé. Son souffle se faisait graduellement plus lent.
« Car je n'avais pas encore ouvert les yeux. Et que j'ai toujours eu besoin de me faire remarquer. Je ne supporterais pas de mourir dans l'anonymat, sans avoir tenté quoi que ce soit. »

« Qu'est ce qui t'a ouvert les yeux...? »

« Que le pouvoir ne se gagne pas avec la colère, mais grandit avec la haine. »
Un sourire fin se dessina sur le visage du prêtre en guise de satisfaction. Tandis que la jeune femme, elle, regardait toujours au loin, comme sous l’emprise des paroles échangées avec son mentor.

« La Haine est le moteur de l'existence, mais tu dois ouvrir un conduit en toi avec la Peur... Toute la peur que tu ressens... Tu dois l'accepter, t'en impregner, la laisser te posséder, te caresser... tu dois la recueillir en toi, avant d'en faire une force destructrice et la renvoyer, plus intense, accrue, aux autres... A tes ennemis, à ceux qui doivent te craindre... Craindre le Seigneur Noir... »

Elle le coupa en regardant dans le vide, laissant ses cheveux se faire emporter par une bourrasque.
« Il y a pire que la mort. »

Il haussa un sourcil en sa direction, semblant attendre une suite à ses paroles. Il l’observa, elle avait l’air serein, calme. Une femme posée qui prend lentement conscience de ce qui l’entoure.
Elle continua :
«Passer sa vie dans l'ignorance, par exemple. »

Son étonnement semblait s’accroitre, trahissant clairement sa surprise et son ravissement.
«Comment as tu compris ça? »

« Quand on est ignorant on passe à côté de tellement de choses. Les gens qui refusent de se saisir de la puissance qu'Il nous offre méritent d'être abrégés d'une vie morne et lasse.
Ma vie était morne et lasse, avant. Emplie de petits artifices simples.... »
Ces mots semblaient couler de ses lèvres sans qu’elle n’y réfléchisse réellement. Toujours son regard était porté au loin, il se faisait brillant comme emprunt d’une certaine illumination.

« Tu viens de découvrir toute seule un des éléments clés du dogme de Baine... Le Dogme est simple, clair, précis... Mais il faut une vie pour en saisir tout le sens... »
Elle compléta alors sa phrase : « Car il résume en quelques phrases Sa grandeur... »

Il souriait toujours, il l’observait.
« Ma chère Cela, tu es en train d'être illuminée par la Foi... Tu es touchée par le Seigneur Noir... Profite de cet instant. »

Cela resta stoïque, ses yeux s’embrasèrent d’un air malsain, son regard se fit froid et déterminé.
Il ajouta :
« Comprends-tu enfin ma peine à voir tant de fous infidèles se complaire de leur morne et apathique existence alors que le Seigneur Baine leur tend les bras...? Le seul service que l'on peut leur rendre est de régir leur existence, de les guider, afin qu'ils aient une vie meilleure... Et disposent de l'opportunité de trouver l'illumination, de prouver leur valeur... »

Un léger sourire en coin se dessina sur ses lèvres, elle récita de manière mécanique emprunte de détermination:
« Ils se satisfont d'artifices. Leurs peurs se bornent à des détails. Leur haine, à des futilités qui ne fera que... les enfoncer dans leur état pitoyablement notoire. »

« Ceux qui se réfugient dans l'adoration exclusive et totale du Seigneur des Ténèbres se voient récompensés d'une vie meilleure, guidés par nous autres, êtres supérieurs... Ce qu'ils ne peuvent pas comprendre par eux même, nous devons leur apprendre, et quand ils ne peuvent apprendre, ils doivent s'en remettre à nous... Le monde serait parfait si tous vénéraient Baine... La crainte permet de donner la meilleure expression de soi... La peur de l'échec, de décevoir, de toujours redoubler d'efforts, donner le meilleur de soi même, se surpasser... »

D’une voix froide, presque tremblante. Les paroles de son mentor semblant imprégner son être au plus profond. Elle souffla d’une voix chargée de Haine.
« Ceux... qui ne comprennent pas... méritent de mourir. »

«La Haine permet d'assimiler tous les peines, de tirer une force accrue de chaque chose, d'absolument tout dans la vie... Chaque épreuve renforce le brasier grandissant de notre Haine... Tu es en train de comprendre les trois facettes de Notre Seigneur Baine... La Haine, la Peur, et la Tyrannie... »

«Où que l'on regarde, la Haine est présente.... Chaque action faite par l'homme est réglée par ce sentiment... Malgré lui... »

Il acquiesça
« Nous ne pouvons pas laisser les faibles et la vermine gangrener de leur aveuglément et de leur refus d'accepter l'évidence, la vie de ceux qui ont été illuminés... La seule existence des hérétiques est un crime. »

« Il nous faut, pour sa Gloire... Imposer une main de fer sur leurs misérables vies... »
A ces dernières paroles, le corps de la guerrière trembla légèrement, son souffle se fit marqué.
Alors, elle posa un genou à terre, puis un second. Elle retira son gant droit de manière machinale et s’ouvre la paume du bord de ce dernier, laissant le sang perler de sa blessure.
Son mentor la regarda, un sourire d’un fanatisme absolu dessiné sur ses lèvres alors que la prunelle d’obsidienne de son œil droit reflètait une ferveur absolue.
Elle tend la main en dessus du vide, laissant le sang glisser, puis tomber dans une chute interminable depuis le haut de la tour de guet tandis que la main du prêtre se pose sur sa nuque et y demeure tout en appuyant avec la force d’une confiance renouvelée, d’une approbation totale mêlée d’une grande fierté.

Cela récita des paroles avec une force nouvelle. Comme ci le sens de ces mots avaient enfin gagné une réelle signification.
«Ne servez nul autre que Baine. Craignez-le toujours et assurez-vous que les autres le craignent encore plus. La Main noire parvient toujours à frapper ceux qui cherchent à s'opposer à elle. Défiez Baine et vous trouverez la mort - ou par la mort prouvez votre loyauté, car c'est parfois ce qu'il peut exiger de vous. Soumettez-vous aux ordres de Baine par l'intermédiaire de son clergé. Ce n'est que par l'obéissance aveugle que vous pourrez accéder à la véritable puissance ! »
Sa voix raisonnait dans l’enceinte de la forteresse, forte, déterminée. Le prêtre murmura pendant qu’elle récitait :
« Seigneur des Ténèbres, acceptes l'âme de cette femme parmi Tes fidèles serviteurs mortels... Que jamais elle ne faiblisse, car pour toujours son âme est Tienne et sa dévotion à Ta toute puissance totale et implacable. »

La main de la guerrière se renferma sur le mur, faisant blanchir ses jointures. Les paroles semblant émaner de la profondeur de son être. Les derniers mots furent prononcés avec froideur et Haine, son regard figé dans l’horizon.
« Répandez la sombre terreur de Baine. Ceux qui ne le vénèrent pas sont condamnés à mourir précocement et plus douloureusement que les imbéciles qui vénèrent les autres dieux. »
Elle respira longtemps, son torse se soulevant.
« Seigneur Baine, Accorde-moi la Force... De te servir... Sans faille...
Je porterai ton nom... Je crierai ta gloire... Je châtierai les ignorants....Je t'offrirai ma vie, en loyale dévotion. »
Sa voix trembla, elle semble être versée dans une sorte de transe. Son corps vint se balancer, lentement.

Son mentor, dont la main est toujours posée sur la nuque, pria a son tour.
« Loué soit le Seigneur des Ténèbres ! Que la Sombre Terreur de Baine se répande dans le cœur des infidèles et des hérétiques comme le souffle impitoyable du brasier de notre Haine, que la Tyrannie broie leurs âmes faibles dans la poigne destructrice de la Main Noire ! »
A ces paroles, Cela posa son front sur le rebord, ses mains restant crispées sur le muret.
Il l’observa, silencieux. Et ajouta finalement après un long silence :
« Je suis heureux, de ne pas m'être trompé sur toi, Cela… »

Elle redressa son visage, ses dents étaient serrées et ses traits crispés. Quelques larmes viennent alors couler le long de sa joue tandis que le prêtre empoigna fermement ses cheveux. Sa main se nimba de flammèches verdâtres qui semblent brûler d’un feu qui ne fait que la renforcer. Puis, après quelques instants, il la lâcha.

La guerrière se releva après quelques instants, ses gestes étant lents, maitrisés. Elle posa alors pour la première fois de leur entrevue son regard sur le prêtre. Ses yeux étaient froids, son visage n’exprimait aucune émotion, sauf peut-être un fin sourire arrogant au coin de ses lèvres.
Cependant, le regard du prêtre était emprunt d’émotions froides et haineuses, mais toutefois fières au delà du possible. Visiblement surpris et étonné. Esquissant finalement un sourire, il lui dit :
« Tu es effrayante. Si je n'étais pas Impercepteur, je me sentirais mal à l'aise. »
Elle le fixait toujours, ses larmes séchées brillaient sur son visage. Son regard était perçant, animé d’une sérénité et d’une force puissante. Elle lui répondit avec un léger amusement dans le ton de sa voix.
« Effrayante...? »

«Terrifiante, oui.. Tu viens de voir la Main Noire, n'est ce pas? Et tu t'es agenouillée au creux de Sa paume… »

« J'ai grandi. Plus rien ne se mettra dans mon chemin à présent. » Dit-elle d’un ton froid et implacable. Puis elle ajouta :
« J'ai vu, dans quel état lamentable larvait le monde... J'ai vu des brasiers... J'ai senti la puissance et la Haine... Des gens implorants... Aveugles... Des gens... des peuples entiers implorants.... C'était.... bon. » Elle releva la main et regarda sa blessure.

« Délicieux, grisant... Tu t'es aperçue que tu étais différente d'eux, que tu étais supérieure, car tu avais des yeux et qu'eux étaient aveugles, et car tu avais la puissance, la force, de modeler les faibles, le monde, à ta volonté. A présent tu sais comment le Seigneur Noir récompense ceux qui le vénèrent en s'offrant totalement à lui... Tu as eu un aperçu du vrai pouvoir. »
Il la regarda intensément, son regard était empli d’une foi sans faille. Puis il lui dit :
«C'est un événement clé de ton existence... Savoures le, car le Seigneur Baine te regarde. »

Au même moment, tous les deux ajoutèrent en cœur :
« Loué soit-il. »

Cela se tenait droite. Fière. Elle n’avait pas fondamentalement changé, non. Elle avait évolué. Elle avait en ce soir pu embrasser la foi ainsi que la puissance que le Seigneur Baine offrait à ses fidèles.

Ce même soir, la guerrière fit un rêve :

« Une main noire gigantesque…
Perdue dans le ciel, dans une vision du néant… Des flammes, partout… Des flammes verdâtres brûlant un ciel sans vie, sans couleur, reflet de ténèbres insondables. Dans cet horizon sinistre, une gigantesque main noire, semblant issue de nulle part et de partout à la fois. Ses doigts sont griffus et puissants, se refermant sur un orbe bleu… Le monde. Dans sa poigne, elle broie à n’en plus finir cet orbe voué à être dominé… Jusqu’à ce qu’il explose, projetant des larmes de sang partout dans le ciel alors que cette main noire immense se referme en un poing vengeur et implacable.

C’est dans cet horizon de feu vert et de larmes de sang se déversant jusqu’à un sol que je n’avais jusqu’alors pas pu remarquer, que je perçois comme une impression ténue et dérangeante. J’étais là, présente dans ce rêve. Mon regard se posa alors sur le sol désertique sur lequel je me tenais debout. Partout, de la roche stérile, à perte de vue… Les résidus de ce monde broyé chutent jusqu’à toucher ce sol, s’y répandre et s’y fondre, comme si cette terre âpre était avide de boire ces larmes de sang. J’ai regardé ma tenue … Des haillons misérables et souillés… Mon épée... ?… Elle ne se trouve nulle part… Puis, enfin, je redresse la tête vers ce ciel enflammé pour embrasser cette main noire géante qui domine l’horizon de sa sereine puissance.

Je me laisse bercer dans la contemplation de ce symbole de la force et de la haine une réalisation plus claire, plus nette, de ma propre existence. Je réalisai que jusqu’alors j’étais perdue dans une impression de flou, ne sachant pas réellement qui j’étais, où j’étais… Mon esprit chercha à se raccrocher à des bribes de souvenirs, revenant faiblement à la surface de ma raison.
Un sourire cruel vint soudainement se dessiner sur mes lèvres, mon regard ne quittais pas la vision ténébreuse du symbole de Baine, j’entends un cri, un gémissement d’agonie et de douleur.
Mes yeux s’arrachant à la vénération de la Main Noire, pour se porter sur le monde mortel… Le désert rocailleux aride sur lequel je me trouvais a laissé place à un véritable océan… Un océan de sang et de mort. Des armures fracassées, fendues, brisées, se trouvent à perte de vue… Des membres arrachés et des entrailles à découvert à perte de vue… Des mains tendues vers un secours qui n’arrivera jamais. Un horizon de carnage, un véritable massacre… l’accalmie sinistre qui s’installe après chaque grande bataille. Cette vision d’horreur m’a fait défaillir, durant un instant… Avant qu’un brasier furieux ne se réveille en moi… La Foi, la Haine, la Terreur… Une peur avillisante s’empara de mes nerfs comme de mon esprit, forçant mes membres à l’immobilisme… Je me regarde, mes mains son levées devant moi, paumes vers le ciel. Elles sont fortes, puissantes, sales et couvertes de sang… Je cligne mes yeux, et elles se trouvent recouvertes de gantelets noirs obsidienne. Sans vraiment réaliser ce qu’il m’arrive, perdue dans cette vision infernale, j’écrase de mon pied botté de métal le crâne du malheureux d’où s’échappait de façon erratique les gémissements d’agonie qui m’ont ramenée à cette sombre réalité.

Je fais quelques pas en avant, parmi les morts, les corbeaux venus festoyer, et les agonisants, je semble être la seule encore en vie…De mon pas lourd et déterminé, je me trace un passage, un sillon impitoyable, parmi cette masse humaine en proie à la douleur et aux affres de la mort. Mes pas semblent guidés par une volonté qui n’est pas vraiment la mienne, me menant jusqu’à une fosse remplie de sang, sans doute creusée par une explosion magique… Mon regard se pose sur ce miroir sanglant me reflet m’apparut.
Je suis entièrement revêtue d’une armure noire faite de métal complet, te recouvrant de la tête aux pieds. Sur mon plastron est gravé le symbole du Seigneur Noir, un poing noir d’où s’échappent des rayons verts qui semblent briller continuellement, comme animés d’une vie propre.
Mon armure est ciselée, mes gantelets comme mes épaulettes sont ornés de piques sanglants alors que mes genouillères prennent la forme de crânes humains grimaçant. Une cape sombre est rattachée à mon col par deux broches représentant la Main Noire de Baine. C’est une cape de velours épais, tissée avec une adoration sinistre, noire comme la nuit de l’extérieur, et tissée d’un vert émeraude à l’intérieur. Une épée à deux mains gigantesque dépasse de mon dos, sa garde prend la forme d’une main se refermant sur le monde. Alors, sans comprendre, hypnotisée par la vision de mon propre reflet, j’ai saisit mon arme entre mes mains en l’arrachant à mon dos pour l’abattre froidement devant moi dans un tintement métallique de l’acier s’entrechoquant à l’acier. Ma lame est finement ouvragée, imprégnée d’énergie négative, et maculée du sang de centaines et de centaines d’hérétiques morts sous mes coups.

Mon regard s’arrache à ce miroir improvisé pour se porter devant moi, sur l’hérétique ayant tenté de profiter de cet instant d’inattention pour m’attaquer. C’est un paladin… Vêtu d’une armure dorée et d’un écu sur lequel est frappé le symbole de Torm. Je viens de parer l’épée bâtarde de cet infidèle de ma propre lame. Mon regard bleu azur brillant d’une haine infinie se porte dans celui du chevalier s’échappant des fentes de son heaume… Je peux lire la terreur dans ses yeux alors qu’il me regarde et qu’il réalise que son dieu vient de l’abandonner, seule la mort pouvant dès lors l’attendre. Un sourire féroce vient naître à la commissure de mes lèvres, et d’une torsion violente et maîtrisée du poignet je déstabilise la garde de ton adversaire avant de pousser un hurlement fanatique à la gloire du Seigneur des Ténèbres, rassemblant toutes mes forces, puisant dans l’enfer démesuré de ma foi la force de châtier l’hérétique osant me défier. Mon épée arrache le fil ténu de la vie du paladin sous la forme d’un coup de taille d’une puissance terrifiante, brisant nette sa propre lame tout en repoussant son bouclier avant de broyer son armure pour le sectionner en deux.
Sans perdre de temps, j’attribue cette brève victoire à ton Dieu, à Baine, qui du ciel ombragé de ce champs de bataille te veille, me guide, et me donne la force de réaliser tous tes rêves, de défier le monde entier.

Mon regard se porte sur l’horizon… Epousant la vision étincelante d’une armée entière d’hommes de biens en armures d’argent, réunis en ce jour pour défier les armées de mon Dieu. Mon front se plisse d’une détermination farouche, alors que je lève bien haut dans le ciel, d’une seule main, ma lame ensanglantée du sang frais de l’hérésie. J’hurle des ordres aux fidèles ayant surgi de nulle part, derrière moi, avant de me lancer dans la mêlée tel l’instrument indomptable de la volonté de Baine, dans un tourbillon de sang, d’acier et de foi. Le dogme du Tyran Suprême s’impose alors à mes oreilles, battant au rythme de mon propre cœur, animant chacun de mes gestes. Je me sens marquée du feu de la Foi alors que cette voix grave, puissante et sinistre, martèle en moi dans la langue des enfers les commandements sacrés qui cimenteront mon existence.

Cette vision grisante de pouvoir, de haine et de terreur, se dissipe lentement alors que je me réveilles en sursaut, animée du sentiment certain que le Seigneur Noir en personne est venu me visiter en cette sombre nuit. »

[Je demande donc validation pour ajouter des lvl de DK a mon PJ, actuellement guerrière lvl 14. Ainsi qu'un changement d'alignement vers le NM.
Toutes les parties, a part la première, ont été jouées IG.
D'ailleurs, un grand merci à Nemaril pour les logs, et pour le RP excellent!]

Alors que le soleil commença à se lever, Cela leva la tête tout en occultant la luminosité de l’astre de sa main droite, gantée. La main gauche était posée sur le pommeau de l’imposante épée à deux mains dont la pointe était fermement plantée dans le sol, souillant la neige blanche et pure de cette vaste étendue aux abords de Belle-Prairie.

Ca faisait un mois. Un mois entier que les journées de la jeune guerrière se ressemblaient et la forgeaient petit à petit. Un diamant brut en train d’être taillé, comme l’avait si clairement avancé l’Impercepteur.

Le matin, elle se réveille avant l’aube. La première chose qu’elle fait avant même de sortir est de faire briller son armure noire ainsi que son épée. « Il faut que votre ennemi se voit mourir dans votre armure, Soldat ! » lui répète souvent la Commandante Ania. Une fois cette tache accomplie, elle passe d’épaisses plaques d’armure par-dessus une fine côte de maille lui recouvrant la totalité du corps. D’un geste ample, elle fait glisser l’arme imposante dans le fourreau de cuir accroché dans son dos. Puis elle s’en va, elle sort d’un pas assuré et militaire, ses bottes pénétrant la neige fraîchement tombée et quitte la caserne, seule généralement, ou parfois accompagnée des deux soldats dont elle a la charge.

Pendant plusieurs heures elle court, ses membres s’échauffant lentement sous la lourde armure. Parfois, elle dégaine sa lame dans un geste rapide, maîtrisé. Puis elle vient planter l’épée dans un tronc d’arbre longeant son chemin. Quelques instants durant, elle s’acharne dessus, le fixant d’un regard froid et haineux, comme si elle avait devant elle un servant de Torm. Elle ne part qu’une fois l’arbre tombé. Une fois de retour à Belle Prairie, elle avertira les gardes de ce dernier, qui l’utiliseront pour construire des mannequins d’entraînement, ou chauffer les troupes le soir venu.

Habituellement, lorsqu’elle revient après sa course, le soleil se lève, comme à cet instant même. Le front en sueur, les cheveux attachés, elle respire lentement, de manière contrôlée, puis elle se dirige vers la caserne. A côté de son lit sont posés plusieurs livres, puis un large calepin. Tous les jours, pendant 4 heures, elle lit. Puis, les deux heures suivantes, elle résume ce qu’elle a appris dans son calepin relié de cuir, ajoutant parfois de ses pensées personnelles, son avis.

Une fois ses études terminées, Cela se dirige dans les cuisines et se nourrit. Avec le temps, elle apprend également les bonnes manières, le raffinement et le goût. Les Bainites ne sont pas des barbares, ils doivent donc se conduire comme tel, même lors d’un repas.

Son après-midi est alors rythmé de nombreux entraînements divers. Tant sur des mannequins, des autres soldats ou d’expéditions dans des camps d’ogres avoisinants. Au fil des jours, son goût et son appétit pour le sang semble s’accroitre. A chaque fois que sa lourde lame s’abats sur un tas de viande, le pourfendant de sorte à ce que la chair soit à vif et que la vie en soit expié, Cela sourit, satisfaite et en trouve une puissance nouvelle pour que chaque coup en devienne alors plus violent, mortel.

La viande d’ogre n’étant que peu ragoutante, elle, ainsi que d’autres soldats ramènent quelques cerfs tués sur le chemin, exhibant fièrement les cadavres à son retour à la caserne.

Le soir, parfois elle méditait, parfois elle s’entrainait de nouveau avec les autres soldats. Mais à minuit, elle se rendait au temple, récitant ces dogmes qui, chaque jour, semblent prendre un sens nouveau. Chaque parole l’emplissant d’une ferveur, d’une puissance et d’une Haine nouvelle.

Depuis son Illumination, la vie de Cela avait radicalement changé. Les yeux ouverts sur la vérité, elle avait trouvé une nouvelle voie, celle du Seigneur Noir. Elle ne souhaitait pas rester qu’un vulgaire pion de ses sombres plans, mais elle voulait, elle désirait ardemment en devenir actrice. L’Impercepteur lui avait parlé des Chevaliers du Gantelets, les protecteurs armés du Clergé. Des personnes puissantes, dotées de grâces divines du Tyran, qui dévouent leur vie à Sa Gloire. Il voyait en elle un espoir, il voulait qu’elle devienne Chevalière, mais ce qu’il voulait avant tout c’était de la voir grandir, évoluer, assimiler la Toute Puissance de ses paroles, mériter cette place de sainte protectrice. Et Cela s’y dévouait, corps et âmes. Elle était une combattante, elle ne baisserait pas les bras jusqu'à ce que son destin soit accompli. Quitte à y laisser la vie, elle le ferait avec Loyauté envers le Seigneur Baine et son Clergé.

Des pas lents foulaient le sol de l’église du Seigneur Noir de Lorgol, le bruit métallique tintait dans la bâtisse abandonnée. L’atmosphère était lourde, pesante et malsaine, y respirer relevait d’un exercice difficile, ne pas en être malade relevait d’une volonté forte et sans faille ; comme celle de la jeune femme à la chevelure bleue ayant pénétré dans ce lieu.

L’Impercepteur l’avait fait venir, afin qu’elle découvre cet endroit où jadis la puissance du Tyran régnait sur Lorgol. Pendant de nombreuses minutes, tout en la guidant dans le souterrain où l’odeur putride se faisait encore plus assommante, le Prêtre dessina ce lieu avec précision de sorte à ce que la Guerrière puisse visualiser ce lieu dans toute sa splendeur d’antan.

Une fois arrivés dans le temple, l’Impercepteur parla longuement des divers symboles et formes qui représentaient le Seigneur Noir ainsi que les rituels présidés par l’ancien Patriarche avant de commencer à aborder le rôle de Chevalière du Gantelet ainsi que ce qu’il lui restait à accomplir avant de le devenir. Ce dernier lui promit que si elle s’en montrait digne, elle dirigerait tous les Chevaliers du Nord, elle aurait une parcelle de Sa toute puissance en elle, la rendant ainsi plus forte, plus impitoyable et destructrice. Alors qu’il décrivit les futures fonctions de la jeune guerrière, il la fixa avec un intérêt soudain, une lueur de malice dans le regard.
« Je n’ai jamais eu la chance de me mesurer à vous, Soldate Cela ».
C’est ainsi qu’il la provoqua en duel, dans ce qui restait de la salle de prière du temple de Baine de Lorgol.

Leur premier duel fut un duel d’armes, où Cela utilisa son impressionnante épée à deux fins : parer les coups du Morgenstern de son adversaire, puis utiliser le poids de l’arme pour le déstabiliser. Lors de ce combat, l’Impercepteur n’utilisa aucun de ses pouvoirs.

Après de longues minutes où le bruit fracassant de l’acier s’entrechoquant raisonnait dans la salle, Cela fit tournoyer l’arme en l’air, la garde venant échanger de mains avec précision et maitrise, guidant ainsi la puissante lame s’abattre sur le flanc du prêtre qui, à cet instant avait baissé sa garde, le propulsant à terre dans un bruit sourd. Continuant son mouvement, la pointe de la lame vint se planter au sol, tandis que la jeune femme resta droite, fière, mais resta toutefois stoïque et impassible.

Il se releva, la fixant avec Haine. D’une voix profonde et gutturale, il incanta longuement. Une aura de puissance malsaine vint l’entourer, l’empreignant d’une force nouvelle. Son Morgenstern s’embrasa, puis d’un coup sec, il vint frapper la jeune femme, qui répondit, reprenant le duel où il en était resté avec beaucoup plus de mal. Ses coups étaient rapides, puissants, dévastateurs. Rapidement, ce fut à son tour de tomber dans un gémissement sourd. Sentant le sang couler le long de sa joue, elle chercha en elle assez de force pour se relever avec dignité.

« Cherche la Puissance dans la Haine, Cela ! Prie le Seigneur Noir ! Ne sois pas faible ! » Lui hurla-il alors qu’il observait la jeune femme se lever avec difficulté. Tout en inspirant dans ses poumons qui lui faisaient, à cet instant, atrocement souffrir, elle fixa l’autel. Ce geste sembla réanimer le brasier ardent de Haine dans son regard, lui insufflant assez de courage et de force pour lever son épée, une fois encore, sur son adversaire.
Plus précise cette fois, visiblement plus sur la défensive, elle para quelques coups de l’Impercepteur. Toutefois ses blessures la fatiguèrent rapidement. Un instant, elle perdit l’attention. Cet instant lui fut fatal.

Le Morgenstern du Prêtre vint frapper d’une force inouïe dans le ventre de Cela, brisant son armure, déchirant la chair, la faisant tomber dans un long râle de douleur. Luttant pour ne pas perdre connaissance, elle se releva et posa sa main sur l’épaule de celle de l’Impercepteur. La main de ce dernier vint lui saisir au cou, il pria. La vie de la jeune guerrière sembla être absorbée, lui être retirée avec force tandis que tous ses muscles se tétanisèrent. Puis finalement, suite à cette vague, une autre vint pour soigner ses plaies et refermer les chairs dans une sensation d’apaisement et de soulagement.

Il la fixa. Tous deux restèrent silencieux jusqu'à ce qu’un gémissement de douleur vint emplir la salle désertée de nouveau. Le gantelet de fer avait pénétré le ventre de la guerrière. Des flammèches verdâtres entouraient le poing qui se retira rapidement, laissant sur le ventre de Cela un tatouage : une main noire, entourée de flammes vertes entourant son nombril.

Elle était désormais marquée à vie, liée à Sa toute Puissance. Bientôt, elle deviendrait Chevalière du Gantelet, et aura la chance de se montrer telle qu’elle est à la face du monde : froide, impitoyable et puissante.

[J'ai fini de retracer son apprentissage et son évolution. J'attends une validation afin de pouvoir faire la cérémonie d'intronisation des Chevaliers du Gantelet et ainsi prendre des lvl de Chevalier Noir.
Merci, et désolée pour les balises qui ont visiblement posé problème.]

Validé, mais il me faut le détail de tes lvls

Pas grave pour les balises je géres
Sinon je plusoies Ultimus ne pas oublier le détail des levels ^^

[Guerrier 15/Chevalier Noir 10]

Au chaud au cimetière

Citation :

Nom du compte joueur forum : Aalyna_Thrace
Nom du compte joueur module : Aalyna_Thrace
Nom du perso : Cela Raethys (Rebaptisée lors de son adoubement)
Race : Humaine
Age : La vingtaine
Alignement : LM
Religion : Baine
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Guerrier (15)/Chevalier Noir (10)
Arme de prédilection : Epée à deux mains
Langues : Commun, Infernal
Ennemis jurés : Heaumites, membres de la Triade et autres pleutres

Description :
Mesurant plus d’un mètre soixante quinze, cette femme se tient droite et fière, témoignant d’une vie martiale rigoureuse et implacable. Sa carrure suppose celle d’une combattante puissante et impitoyable. L’aura malsaine l’entourant ne fait que renforcer l’aspect intimidant de cette personne à la beauté froide et perturbante.

Son armure d’obsidienne brille d’un éclat mauvais, reflétant parfaitement les symboles du Seigneur Noir incrustés dans son plastron. Une imposante épée à deux mains est accrochée à son dos. La lame meurtrière est forgée dans un acier noir, le long de sa rainure sont incrustés les Dogmes du Tyran dans la langue des Enfers. Le bout de sa garde est orné d’une émeraude d’un vert profond à l’éclat anormal et dérangeant.

Une étrange chevelure bleutée aux mèches éparses volettent autour de son visage aux traits distants, stoïques et imperturbables. Au fond de son regard azur brille d’un brasier incandescent une Haine oppressante mêlée d’une détermination et d’une volonté de fer. Un fin sourire se mêle à son regard et ses manières envers d’autres ne sont qu’arrogance et fierté farouche.

Caractéristiques :
FOR : 16 (18 final)
DEX : 10
CON : 12
INT : 14
SAG : 8
CHA : 15 (20 final)