Le Gardien de la Forêt de Luskan

Ceux qui se trouvaient aux abords de la forêt de Luskan ce soir là racontent qu'ils ont vu passer un cortège accompagnant un immense être végétal au coeur de celle ci.

Lorsque le petit groupe stoppa, une femme prononça ces mots en elfique :

Elenbrethil... Gardien de la Forêt
Ton devoir ici sera fait
Protecteur des protecteurs
Te voici dans ta demeure

Certains racontent que, désormais, un gardien réside dans la forêt, et que ceux qui ne respecteront pas la paix de ce lieu déclencheront la colère de l'être qui la protège...

Dans la forêt au nord de luskan, l'elfe et la louve s'arrêtèrent pour contempler un spectacle qui n'avait pas sa place dans ce lieu...

Un humain agenouillé au milieu du chemin, l'arme à la main,priant le seigneur noir, faisait face à deux femmes qui restaient là, impassibles.
Une fois sa prière finie, il se précipita sur elles. Passant outre les avertissements marqués à l'entrée de la forêt, les armes passèrent à l'action, et rapidement, les deux femmes mordirent la poussière...

Le vainqueur s'éloigna en direction de Luskan, piètinant au passage les blessées. Si celles-ci sont encore vivantes, elles le doivent aux soins prodigués par Alenata, arrivée avec sa meute pendant le combat.

Alenata, l'elfe et la meute s'éloignaient de la zone du combat lorsqu'un se présenta un nouvel individu, une grande épée dont la lame rougoyait d'une lueur malsaine à la main.
Quelques instants après son arrivée, le sol commença à trembler et dans un grand fracas apparue une gigantesque créature, haute comme une auberge, consituée d'un entrelac de branches, de racines et de lianes.
La chose était visiblement en colère après l'homme qui brandissait son arme, et si celui-ci ne savait pas lire les panneaux à l'entrée de la forêt, elle se chargea de lui rappeler que les armes n'ont pas à être tirées dans la forêt.
Effrayé par la terrible créature, l'homme rangea rapidement son arme avant de conduire les deux blessées en dehors de la forêt...

Le Doyen des Chevaliers du Noir Gantelet de la Caballe Noire venait de parcourrir l'épine dorsale afin de se rendre à Luskan. Il entendait beaucoup parler de cette cité, la curiosité de se territoire neutre le poussa à s'y rendre afin de juger de ce qu'il en retournait.
A l'arrivé de la lisière de la forêt, le chevalier s'arrêta pour observer une humaine qui menaçait un elfe de lui voler sa bourse, celui ci lui repondit qu'il n'avait point peur de la mort, et qu'il y trouverait peut être la consolation de son désarroie.
Le Bainite s'approcha alors et demanda à la femme pourquoi elle n'executait pas le désir de l'elfe... celle ci pris du recule puis fuit, sans nul doute dépassé par les évènements et terrifié par la noirceur de l'âme du chevalier!
Celui ci s'enfonça alors dans la forêt, au beau milieu du passage, deux femmes cette fois-ci discuttaient. Gudwal, comme à son habitude et selon son éducation, ordonna aux femmes de s'écarter de sa route sans même s'arrêter en forçant le passage. L'une d'elle tout de blanc vétu l'erafla des pointes acérées qui parcourait sa tenue de cérémonie. Les voix s'élevèrent, les rangs s'annoncèrent, Le Doyen se trouvait face à une femme insolante mais néanmois Haute Prêtresse de la Déesse des Souffrances... comment une priante d'une culte mineur pouvait s'adresser ainsi à un chevalier noir des plus aguerri et emplie de foi pour le Tyran.

Gudwal fit trois pas en arrière et lança un défis dans les règles de chevalerie et de convenance à la Pretresse afin de faire règner la puissance de leur dieu respectif durant cette joute! Le Doyen de Noir Tertre posa un genoux à terre l'arme en main, l'autre fermée, placée contre son harnois sur le symbole de la Caballe Noire, il fit une prière au Seigneur Noir alors que la femme semblait toujours tenir tête mais ne voulant semble t il sortir encore son arme! La prose à la gloire du Tyran finit, le Chevalier se releva alors qu'une aura verdatre flamboya quelques instant autour de lui, son corps venait de s'emplir de la puissance maléfique de la Main Noire. La chaînette de son morgenstern se déploya relachant l'étoile scintillante et sifflante d'énergie sonore, alors le fer croisa le fer jusqu'à mordre la chair, la suivante de la Hautre Pretresse attaqua aussi alors qu'elle n'était point convié à ce duel d'honneur, bien mal lui en a pris, car elle fut la seconde victime du Doyen Chevalier du Noir Gantelet Gudwal de Noir Tertre.
Le combat terminé, le chevalier aperçut alors un soldat au service de la Caballe et lui ordonna de le guider à Luskan. Gudwal cachait sa douleur, l'accumulation des blessures de la traversée de l'Epine Dorsale ainsi que la joute l'avait évidemment épuisé ; c'est alors que le sol trembla, il était déjà trop tard quand le chevalier noir se retourna, les branches qui servaient de bras à l'Hent l'enserrait et le soulevait du sol.

"PAAAAAAAAS AAAAAAAAAAAAAAAAAAARMEEEEE DAAAAAAAANS FOREEEEEEEET"
Se faisant secouer dans tous les sens, le chevalier savait que nul resistance était utile donc il tenta dans remettre à sa ceinture son étoile du matin mais elle finit par tomber au sol. Aussitot l'hent relacha le chevalier et attrapa le soldat bainite. Gudwal récupera et rangea son arme en ordonnant au soldat de lacher son arme aussi, ce qu'il fit et fut lui aussi libéré de l'étreinte du golem de la nature. Quelque peu hébété par le choc de la chute, les deux bainites se hâtèrent tout de même de sortir de la forêt. Ils savaient pertinemment qu'il n'y serait pas en sécurité une fois le massacre découvert.

Une fois la cité des Voiles parcourues, le doyen de Noir Tertre escorté du soldat bainite prirent un bateau afin de se rendre à Lorgol.

Le gardien s'agitait cette nuit là. Il semblait attendre une venue.

Ceux qui l'ont croisé racontent qu'il piétinait, faisant des vas et viens vers le bord Est de la forêt et son poste de garde. Il récitait lentement une phrase semblant s'échapper du plus profond de ses souvenirs.

"Que pulse la terre et enfle la sève de la vie...
Protège notre peuple par le sort qui nous lie."


Au petit matin, alors que le soleil venait à peine de chasser la lune, il les vit. Deux ombres gigantesques marchaient dans le lointain.

Il retourna paisiblement à son poste de garde et s'immobilisa. Des bruissements de feuille et des craquements d'écorce se firent alors entendre. Elenbrethil communiquait avec ses deux semblables qui l'avaient rejoint à l'aube de ce nouveau jour. Le vent portait les messages qu'ils s'échangeaient dans cette langue connue d'eux seuls. Cette douce musique qu'on ne perçoit que si l'on tend l'oreille ne cessera d'ailleurs plus depuis ce jour là.

Ceux qu'il attendait étaient enfin venus.
Lillassëa et Lavaralda s'étaient enfin animés pour accomplir la mission qu'on leur avaient donné...