[BG VALIDE][Roublard/Assassin/MDO][H] Ruffin

Citation :

Nom du compte joueur fofo : Ruffin

Nom du compte joueur module : Kehrma

Nom du perso:
Ruffin - l'Ecarlate
ID PJ : 1881

Race:
Humain

Age:
35 ans

Alignement:
N-M

Religion:
Mask. Tymora, La Chevalière Rouge... çà dépend du moment...

Langues parlées :
Commun,
Illuskan ("Norske")
Midani (apprentissage IG avec Mystik et son campement)
langage des signes des voleurs
langage secret des assassins

Classe(s)(nombre de lvls prévus ou non):
Roublard 10 / Assassin 9 / MDO 7

Arme de prédilection/domaines/école de magie:
Epée Courte / Arbalète Légère


Traits de Caractère :
Ses manières et sa politesse montrent une certaine éducation.
Il préfère contourner une situation délicate par le discours plutôt que par l'affrontement. Ses joutes sont surtout verbales, et il peut varier son discours de la flatterie à la menace, surtout s'il se sent appuyé et a réfléchi aux conséquences à long terme.

Très attentif à ce que ses interlocuteurs lui disent, il les écoutera en silence avant de réfléchir et de leur répondre.
Patient, il prendra tous les détours possibles si celà mène à son but final.
Opiniatre, il ne dévie pas de son but même s'il prend des chemins de traverse.

Description physique:
"Ruffin" signifiant "Le Rouge", il tient son nom de sa tignasse flamboyante. De taille moyenne, il s'impose plus par l'intensité de son regard et son sourire que par sa largeur d'épaule. Il porte un bandeau sur l'oeil gauche, séquelle d'une visite mouvementée chez des amis proches.
Son torse et son dos sont une carte historique du crime de la région, avec trois trous laissés par des carreaux enduits de poisons, deux larges cicatrices d'un fauchage, une trâce noire de chaque côté, un poinçon sous l'aisselle droite, et enfin une louange à Baine inscrite à la dague par un prêtre trop virilent.

Caractéristiques :
FOR : 13 10
CON : 10 10
DEX : 18 20
INT : 14 16
SAG : 13 12
CHA : 16 14


Estimation : -2 suite à l'anim d'Ulti sur Gundarlun pour sauver Lindi

XP IG :
S1 9516
S2 2832
S3 9062
S4 11328
S5 10195
S6 27360
S7 26000
S8 25200
S9 21200
S10 22400
S11 40000
Total : 205 093

Don XP : Repaire Orga : 97 000

Total : 108 093

Equipement spécifique :
Arbalète double arcs à répétition, renforcée par Arya grâce à 6 sorts (passe donc un degré au dessus de l'adamantium en dureté)
Bottes à surprises (item rp session 1)
Collier avec dent (item RP session 3)
Raisin sans soif (grappe étrernelle anim Ulti)
Aspic (don de Korba, item anim)
Epée Wayryonu d'arya (renforcé à 42)
Tatouage spécial (item Dardan anim mort Cali)

PJ embrassés avec ou sans arrière pensées :

Silke (bordel dans la légion, démission de cette dernière)
Syrcée (bordel dans la légion, brouille avec Calista)
Mystik (bordel permanent dans sa vie depuis)
Alexandro Vanderhooren (pour l'avoir sauvé d'Otho en le charmant)
Phayza (sur un malentendu et un excès de joie à partager)
Calista (bordel avec Mystik avant, pendant et après)
Korba (pour la réveiller avec des herbes)
Werëarm (pour la réveiller, mais décidément, les histoires de princesses qu'on réveille d'un baiser, çà marche pas)
Nephéret (tour de dé pas volontaire)
Annika (qui voulait lui montrer qu'il ne rêvait pas - c'est très bien ce genre de moyen de ramener un gamin à la réalité)
Gwennan (parce qu'elle lui a lancé qu'il ne pouvait sortir parce qu'il n'était pas pubère - çà lui a valu un gnon... peut-être même plus)
Irina Korlov (par jeu, pour lui faire arrêter de lui filer des claques, elle en a redemandé, elle en a eu)
Leen (pour l'avoir sauvée d'une attaque d'archer mage elfe)

PNJs embrassées
La Furie
Kara

Duels :
Armand (perdu)
Basile Delacroix (perdu)
Tyriazius (gagné - mains nues)
Alexandre Gardelames (perdu)

BG :

La pluie battait le portail bardé de plomb et crépitait sur le pavé de la ruelle. Ruffin tenait le morceau de parchemin humide entre ses doigts tremblant et relisait encore une fois l’annonce.

« Au nom du Seigneur Nasher, autorité suprême de Padhiver, le conseil condamne à l’exil définitif le première classe de réserve et apprenti serrurier Ruffin Orpenne pour les motifs de vol de biens appartenant à la cité et tentative de recèle, coups et blessures sur un responsable de la garde, acte déshonorant l’uniforme de son régiment, parjure et mensonge.
Selon la volonté de Monseigneur le Grand Chambellan, le sus-nommé Ruffin Orpenne se voit refuser le feu, le sel et l’eau et est condamné à une mort par écartèlement en place publique s’il était repris dans les murs de la cité.
Ce jugement est exécutoire à dater de ce soir, vingt-troisième jour du mois des septentrions de l’an 14352 de l’ère de fondation de Padhiver. »

Il ferma les yeux et soupira. Si seulement il n’avait pas suivi Ronuald ! Pourtant, le contrat avait l’air clair, pour une fois. Le marchand Marune leur avait demandé de récupérer des statuettes de bronze qu’un avocat véreux lui avait « emprunté ». Il leur payait une petite fortune en pierres, car les autorités ne devaient pas avoir vent de ses affaires, pour la bonne marche de son commerce.
Ronuald et Ruffin auraient eu de quoi ouvrir leur office. Malgré les doutes de son père, Ruffin était un bon serrurier. Preuve en était qu’aucun verrou ne lui résistait bien longtemps.
Ils s’étaient introduit chez l’avocat sans problème, et forcer son coffre n’avait pas pris trois minute à Ruffin.
Ensuite, Ronuald l’avait emmené par la « voie des étoiles » jusqu’au lieu de rendez-vous : un chambre de bonne sous les combles d’une taverne miteuse du centre ville. Les marins venaient y voir les filles à deux bronzes pour claquer leur paie. Ils étaient entrés par la lucarne, sans rien allumer à l’intérieur. Après un moment d’attente, Ruffin avait entendu un bruit dans le couloir. Puis la porte s’était ouverte à la volée, et le guet et le marchand étaient entrés.
Pris de panique, Ruffin avait sauté par la lucarne. Mais il avait glissé sur les tuiles humides et avait basculé dans le vide, pour retomber sur un gros sergent qui attendait en bas.
Vite maîtrisé, vite jugé, vite condamné… Il serait d’ailleurs mort si son oncle n’était pas intervenu.

La pluie se mêlait à ses larmes. Il avait jeté la honte sur toute sa lignée, mais ne savait pas même pas pour quelle raison il en était là. Ils s’étaient certainement faits doubler par le marchand Darune qui avait porté plainte contre lui pour recèle. L’avocat était mort dans son sommeil – du moins c’est l’explication donnée par le guet - et Ronuald avait disparu la nuit de son arrestation.

Un bruit de botte sur les dalles le ramena à la réalité. Il lui fallait quitter la cité désormais. Il pourrait peut-être s’embarquer pour Port Llast ou Luskan. Un frisson lui parcouru la nuque en pensant à ces deux cités. Il aurait du mal à y refaire sa vie. Il n’y connaissait personne, et leur réputation n’appelait pas les candidats au tourisme. Les bottes se rapprochaient. Ruffin se tapit dans l’ombre et attendit que le guet passe. Ensuite, il referma sa cape sur ses épaules et pris la direction du port.

Edit présentation du BG, description physique et personnalité.
Edit du 11/06/2007 : langues parlées, religion.
Edit du 08/10/2007 Religion et âge
Edit du 22/09/2008 Langue rajoutée Midani (oubli)
Edit du 19/02/2009 Equipement
Edit du 23/03/2009 changement carac, classes et alignement
Edit du 09/10/2009 ajout ID PJ

Scène une : Nouveau port, nouvelle vie.

Les Troubadours de Luskan organisent une soirée. Trouvant le temps long, esseulé, Ruffin se dirige vers le théâtre. Il interromp une conversation afin de se faire indiquer le chemin, et obtient une invitation d’une jolie jeune femme pour réponse.
La représentation est sur le point de commencer, quand la cavalière de Ruffin, qui s’appelle Ysielle, se fait abordée par un personnage en costume de velours sombre. Il propose à Ysielle une sommes rondelette pour épier les dires de deux autres femmes. Ruffin n’aime pas trop le ton du personnage, mais Ysielle accepte le marché. Alors que les bardes concourent de virtuosité et de vocalise, Ruffin prend soin d’écouter la conversation derrière lui. Malheureusement, celle-ci tourne surtout autour des relations privées des interlocutrices et leur préoccupation quant à l’état de santé de la Matriarche.
Un barde nommé Ocliro se déchaîne sur scène. Ruffin ne résiste pas et invite sa belle d’un soir à venir danser avec lui.
Le temps voluptueux du menuet est trop court. Et bientôt les musiciens cèdent la place à un poète. Ruffin sent le vent tourner, car le poète, loin de charmer l’audience par ses rimes, attise les rancœurs. Soudain, le personnage en costume sombre hurle une menace. La salle s’offusque. Ysielle tient Ruffin par le bras et lui demande de rester en observation. La Matriarche bien que blessée tente de s’interposer. L’homme sombre la frappe et elle tombe à terre. C’est le taulé ! La garde intervient et fait évacuer la salle.
Plus tard, à la taverne où la fête est organisée par la ville, Ruffin apprend d’Ysielle que l’homme sombre se nomme Hog le Pré-Brûlé et que c’est un représentant d’une organisation du Nord.

Quelques jours plus tard, Ruffin partage les quêtes alentours accompagné de la belle Ysielle. Un soir, elle lui demande de venir avec elle dans le Nord. Après s’être équipé de vêtements suffisamment chaud, Ruffin embarque avec Ysielle et débarque à Lorgol. La ville est froide, sinistre. Ysielle apprend à Ruffin que leur but est de comptabiliser les gardes en faction. Une personnalité emprisonnée dans le château doit bientôt être libérée. Les deux amis parcourent les rues et finissent par arriver au palais marchand. Là, Ysielle prend contact avec un homme qui l’emmène à l’écart. Malgré ses tentatives pour rester dans le hall et l’attendre, Ruffin se fait congédier par les responsables des lieux. Il reprend alors le chemin inverse, recompte les gardes. Il débouche sur le port et tombe sur un rassemblement armé très inhabituel. Les hauts dignitaires de la ville négocient avec des Tempusiens et des Louves. Les gardes sont nerveux des deux côtés. Les nouvelles têtes n’ont semblent-ils rien à faire dans les environs. Malheureusement pour Ruffin, tout ce beau monde se trouve sur l’embarcadère du bateau pour Luskan. Enroulant ses affaires dans une toile cirée volée sur un étalage, Ruffin se déshabille et entre dans l’eau glacée et nauséabonde du port. Il contourne les bateaux à quai sous le ponton et monte par la chaîne d’ancrage. Trempé mais sauf, il attend que le bateau soit loin du port pour signaler sa présence au capitaine. Celui-ci le taxe de deux fois la traversée pour ne pas l’envoyer par dessus-bord.
Durant la traversée, Ruffin pense à Ysielle. C’est la dernière fois qu’il l’a vue.

Scène Deux : Un Homme dans une Ville.

Alors qu’il entre dans l’auberge, Ruffin est abordé par l’homme sombre de la représentation, Hog le Pré-Brûlé. Celui-ci lui demande d’enquêter sur les adeptes de différents cultes afin semble-t-il de reconstituer un conseil directeur dans le nord.
Hog prend congé de Ruffin et quitte l’auberge. Peu après, un autre homme avance et prétend que Ruffin lui a été recommandé. Il souhaite savoir si Ruffin serait intéressé par une place dans une faction nommée la Légion Ecarlate. L’enrôlement doit rester discret, car l’homme prépare un putch au sein même de la Légion. Ruffin reste circonspect sur les motivation de l’homme se nommant Alek Vendur. Il lui demande un temps de réflexion, étant entendu qu’il se tiendrait coi sur le sujet.

Ruffin arpente le pavé du quartier commercial de Luskan. Les affaires vont bien ces temps-ci. Il parade dans sa tenue toute neuve, salue quelques connaissances au passage.
Arrivant sur la place, il voit Evannah. La jeune femme paraît perturbée. Quelques jours auparavant, elle et lui s’étaient rencontrés dans la crypte du cimetière à l’est de la ville portuaire. La combinaison de leurs talents leur avait permis de se sortir sans trop de dommage de ce lieu de malice ossuaire. Evannah pleure un amour. Un drôle l’a éconduite et elle cherche consolation. Voulant avant tout sortir la jeune femme de sa déprime, Ruffin entame la conversation, lui glisse quelques compliments. Evannah semble apprécier l’attention de Ruffin et se rapproche de plus en plus quand sa sœur Jeanne surgit dans l’auberge. Elle méjuge l’attitude du Ruffin qui a beau se dédire d’une quelconque luxure se voit vertement houspillé par la jumelle. Evannah tombant de sommeil et visiblement éprouvée par la journée, Ruffin lui propose de se reposer dans sa propre chambre à l’étage de l’auberge. La jeune femme accepte, mais sans doute hallucinée de fatigue, se conduit de façon assez éhontée avec Ruffin, qui ayant donné sa parole à Jeanne, se voit dans l’obligation de refuser à regret ces avances.
Après avoir montré à Jeanne qu’elle s’était lourdement trompée sur ses intentions, il quitte l’auberge. Un homme en robe et encapuchonné l’attend à la sortie. Il se présente sous le nom de Velk Trendur, frère d’Alek. Il demande à Ruffin s’il est toujours d’accord pour la proposition d’engagement dans la Légion Ecarlate. Devant sa réserve, il lui propose un rendez-vous avec le Commandant Diy’ren. Durant l’entretien Ruffin mit en avant le fait qu’il avait été repéré, non qu’il avait spontanément postulé. Il attendait donc qu’on lu explique ce que la Légion lui proposait et attendait de lui. Cette attitude ne sembla pas plaire au Commandant. Celui-ci décida de mettre Ruffin à l’essai sous la tutelle du Haut Conseiller et arcaniste Velk Trendur.

Scène Trois : Légionnaire !

L'essai.
Ce n'est pas vraiment la vie de caserne qui attend Ruffin.
Après un test d'aptitude qui a bien failli lui coûter son enrôlement - le général en second n'a pas semblé apprécier qu'il déshabille à moitié Aléniore, son adversaire d'une joute - il se voit donner des missions diplomatiques qui l'envoient dans tout le Val pour demander ou donner une information à différents dirigeants. La neutralité de la légion a du bon : il n'est inquiété ni dans le nord, ni dans le sud.
Ruffin prend de l'assurance autant que du gallon. Les premières visites sont chapeautées par le Général en second Diy'ren ou le Haut Conseiller, à la fois pour présenter le nouveau messager et pour l'observer.

Chamboulement dans l'état major !
Tout d'abord, le Haut Conseiller rend sa démission. Voilà Ruffin livré seul et sans tuteur. Du même coup, il passe de messager "à l'essai" à messager "confirmé".
Et puis, un jour, le Général en second Dyi'ren convoque les officiers de la Légion et disparait à l'issue de la réunion, juste au moment où les contrats affluent. Pris au dépourvu, et peut-être gagné par l'efficacité et la ferveur dont fait montre le Ruffin, le Général Alek Trendur le nomme Haut Conseiller, sans préparation, et surtout sans que la plupart des légionnaires le sachent.

Terrain de manoeuvre.
La première mission sur le terrain pour le Ruffin. L'escorte du Mage Zamar depuis Padhiver jusque Luskan. Le Ruffin doit observer les légionnaires à l'oeuvre avant de faire sont rapport au général. La vie sur le terrain n'est pas évidente. Le Ruffin a pris l'habitude de voyager seul, et léger, d'éviter les confrontations qu'il n'est pas sûr de remporter. Il sent une animosité naissante chez les légionnaires, mais n'arrive pas à la comprendre.

La crise.
Un émissaire de la Ligue du Nord vient de se présenter. Elle désire discuter des termes d'une collaboration d'entraînement avec la Légion. Le Ruffin l'accueille dans la salle du conseil et commence la discussion.
Un légionnaire fait irruption dans la salle, interrompant les négociations. Le Ruffin lui intime de partir et de le laisser seul avec l'émissaire. Celui-ci refuse. La Maîtresse des Arcanes Vénuza entre à son tour. Le Ruffin, dans un accès sanguin les renvoie vertement. L'émissaire vient de voir une faille dans la discipline de la Légion. Elle en a pris note.
Sortie des négociations, le Légionnaire aborde et menace le Ruffin. une entrevue est prévue avec le Général Trendur.

Scène Quatre : Hantîse

Le Ruffin est de sortie.
Un nouveau groupe est apparu : la Milice. Ces anciens gardes se sont auto-proclamés gardiens de la sécurité des alentours de Luskan. L'état-major de la Légion ne l'entend pas vraiment de cette oreille, car la nouvelle milice - très portée sur l'or - accepte des contrats qui étaient destinés auparavant à la Légion.
Il semblerait que les Miliciens aient établi leurs quartiers dans une auberge perdue dans l'épine dorsale. La Ruffin parcourt les monts désolés et enneigés à la recherche d'information sur le groupe. Il croise quelques félins, un vieil ours et des dragonnets, rien de bien intéressant. Et puis au détour d'un col, il découvre une vallée encaissée. Il entre dans l'auberge. Le tavernier lui confirme que les Miliciens viennent souvent dans son établissement. Après avoir fini son vin chaud, le Ruffin reprend la route dans le blizzard.

Le vent souffle... tout est blanc... il fait froid...

Le Ruffin se réveille en sursaut.
Il souffre. Les murs qui l'entourent sont inconnus. Une nurse se penche vers lui mais il n'entend pas ses paroles. Son torse le brûle atrocément. Il s'évanouit.

Des têtes de morts tournent autour de lui.
"Ton Noooooommmmmm.... Dis-nous ton noooooommmmmm......."
La sarabande s'accélère. Une des tête lui mord l'oreille droite. Le Ruffin hurle. Une autre question. Il est tellement concentré sur sa douleur qu'il ne l'entend pas. La tête revient de l'autre côté et lui mord l'oreille gauche.

Assis dans son lit, le Ruffin reprend son souffle. Un lourd bandage assourdit les bruits ambiants, mais fait résonner les bâtements de son sang dans ses tempes. La nurse revient. Il perçoit "calme" et "Tempus". Elle lui donne un breuvage amer. Il grimace en le buvant, mais la nurse insiste. Peu de temps après, le Ruffin se rendort.

Le général est à son chevet. Il parle d'une attaque par les Bainites.
Le Ruffin ne le comprend pas, il n'en a jamais rencontré.
Il parle aussi d'une rançon versée pour lui par la Commadante Béryl Ashby aux Miliciens qui l'ont découvert inanimé dans les ruines d'Hunderstone.
Le Ruffin n'y est jamais allé.
Les soins ont été importants. Les agresseurs avaient coupé les oreilles du Ruffin, lui ont balafré la joue et ils l'ont marqué du sceau de Baine sur la poitrine. La grande Prêtresse Klah Mgada a effectué un rituel pour que le Ruffin ne souffre plus et Tempus lui a accordé de nouvelles oreilles. La cicatrice sur la joue s'estompe doucement. Malheureusement, la Dieu Tempus ne peut rien pour la marque de Baine.

Le temps passe. Le Ruffin suit sa convalescence à la caserne. Il a repris l'entraînement avec les autres légionnaires, mais ses forces restent encore faibles. Il se réveille souvent en pleine nuit et hurle dans le camp. Il voit des têtes de mort partout. Il gratte sa cicatrice jusqu'au sang. Le lendemain matin, elle est de nouveau là.

Scène Cinq : Promotion

Cela fait des semaines que Ruffin et Silke se démènent pour ne pas voir sombrer la Légion. Depuis la convalescence du Général, les contrats se sont taris. Les Légionnaires démissionnent ou même désertent. Bon, rien ne les oblige à rester aussi. Il faut bien qu’ils vivent.
L’état major se réduit à peau de chagrin quand Ruffin est contacté par l’Exarque d’Or Sethaïnal. Celui-ci vient avec une proposition : fusionner la Légion et la Ligue Marchande. Le principe est simple : la L2gion devient le bras armé pour défendre les intérêts de la Ligue, en échange de quoi la Ligue renforce la Légion de ses propres troupes. Les effectifs passent d’une cinquantaine d’hommes à plus de deux cent ! et surtout, l’état-major se remplume d’éléments de valeur, tels Arkenn le barbare venu du froid, Calista ou bien Ekatherine. Et pour chapeauter ce beau monde, Ruffin se voit décerner le commandement. Il a bien essayé de prouver que ce n’était pas son point fort, après tout, il n’est pas aussi vaillant au combat que beaucoup, mais les troupes de la Légion n’auraient pas obéit à personne d’autre. Les renforts de l’armée de la Ligue doivent arriver et Ruffin réorganise le camp. Il y a beaucoup à faire. Déjà remettre de l’ordre dans les emplacements des tentes. Ils ont vraiment tout posé n’importe comment ! Et puis faire connaissance avec les nouveaux membres.
Comme de fait exprès, c’est maintenant que les recrues arrivent.
D’abord un nouveau chante-guerre. Une barbare aussi, qui semble plus s’y connaître en images fleuries de taverne qu’en chansonnettes d’amoureux. Guénaëlle Chant de Tonnerre. Avec un nom pareil, on devrait l’entendre sur les champs de bataille. C’est très bien.
Ensuite, il y a eu le retour de Villian Illkantik. Il semble avoir été rejeté des Bainites. Ruffin le garde près de lui parce qu’il peut toujours être source d’informations. Mais sa méfiance reste de mise. Il ne sait jamais, et son bandeau le gratte toujours autant.

Scène Six : Ennuis tombés du Ciel.

Alors qu’il s’occupait des troupes de Lorgol, Ruffin reçoit un message de Silke. Un objet est tombé dans le camp. Elle a réussi à gérer l’incursion des Louves qui auraient voulu le récupérer, mais finalement ce sont les légionnaires qui ont eu le fin mot de l’histoire. L’objet tombé du ciel est une épée.
Silke trouve Ruffin dans la tente du Général. Celui-ci dort toujours autant. L’épée a été enfermée dans le coffre d’Alek, et Ruffin a du lui emprunter ses clefs. Cette épée est très étrange. Un long poème sur la Liberté est engravé dessus. Silke la prend et se comporte de manière très étrange. Elle ne veut pas s’en séparer. Elle révèle au passage qu’une histoire d’anneau et de chevaliers du froid se prépare dans le Nord. Elle y est impliquée. Ruffin décide de la laisser faire, tout en la surveillant. Mais il ne fait pas confiance à son changement de caractère.
Contacté par Sethaïnal, Ruffin lui expose ses doutes. Des membres de la Ligue sont aussi sujets à ce problème venu du froid. Des armures qui les fait agir de manière mécanique. Ruffin décide de sauver Silke malgré elle. Alors qu’il lui donne un ordre sur la grand place de Luskan, elle devient hystérique. Il profite de l’aide de Baren Kley et de Varen, un tempusien, pour retirer le sac qui contient l’armure de Silke, elle se jette sur lui avec l’épée enchantée voulant le tuer. Cela se voit dans ses yeux. Les deux guerriers maîtrisent la jeune barde. Ruffin finit par lui retirer l’épée et malheureusement, Silke est assommée.
Afin de ne plus la voir sous l’influence des deux items, Ruffin enferme l’armure dans le coffre du général, et pour plus de sécurité enfonce l’épée dans les latrines du camp. Suite à quoi il fait enfermer Silke sous garde. Malgré ces efforts, l’épée réapparaît dans les main de Silke et elle disparaît dans un portail magique. Ruffin est hors de lui. Il avait tout envisagé, sauf une épée magique. Bon, il faut maintenant retrouver Silke. Il se doute bien qu’elle ne se laissera pas ramener à la raison comme çà. Alors il prend conseil auprès des nouvelles recrues. Ekatherine semble avoir une idée. Elle dit à Ruffin qu’elle peut localiser Silke grâce à son armure.
Ruffin se dirige donc vers le camp avec Kat, Villian et Ulhm, une nouvelle recrue potentielle.
Dans la tente du général, Ruffin ouvre le coffre et sort le sac contenant l’armure de gel. Kat s’agenouille et verse trois potion sur l’armure. Celle-ci se mets à crépiter. Kat sort alors un crâne et incante. Peu de temps après, le crâne se transforme en squelette qui essaie de porter un coup à Kat encore à genoux. Ruffin se précipite et s’interpose. Le combat est bref, le squelette retombe en sac d’os. Ruffin sent un doigt de glace qui le touche et se retrouve gelé. Il assiste alors à la scène incapable de bouger. Kat ordonne à Ulhm de la suivre à la poursuite de Silke, pendant que Villian doit gérer la situation du camp. Après un temps qui lui paraît interminable, Kat revient. Elle est apparemment tombée dans une embuscade. Silke et ses compères ont récupéré l’armure. Seule Ulhm a été gelé.
Après une recherche approfondie des alentours de l’embuscade afin de trouver des traces des fuyards, le groupe renonce.
De retour en ville, Ruffin interroge Ulhm quant à l’embuscade. Il lui dit être entré dans une ferme isolée. Suite à quoi il a été surpris et gelé.
Qu’à fait Kat ?
Le problème reste entier, Silke a retrouvé son armure et son épée, elle est plus dangereuse que jamais, surtout pour Ruffin. Il paraît qu’elle lui en veut. On se demande pourquoi. Alors qu’il traverse la place, Ruffin est pris à partie par Semporion. Cet ancien héros de Luskan le menace et l’insulte. Ruffin qui en a plus qu’assez pour la journée n’en démord par et les deux protagoniste se séparent dans un climat tendu.
La situation est inextricable.
Sethaïnal décide alors d’emmener Ruffin à une réunion avec Victoire, la Matriarche des Veilleurs. Ceux-ci veulent bien aider Ruffin, mais il faudra contenir Semporion.

Scene sept : Nouvelles Familiales Surprises.

Alors que Ruffin menait une enquête sur le comportement assez déroutant de Kat lors de l’histoire de l’armure, il se rend dans la taverne de Luskan. Là, il tombe sur Villian en pleine conversation avec une jeune femme. Il semblerait qu’elle veuille s’entretenir avec Ruffin. Pensant qu’elle veut s’engager dans la Légion nouvellement reformée, celui-ci s’installe à table et entame l’entretien d’approche de toute nouvelle recrue. Villian prend congé. Au bout d’un petit moment, là jeune femme dit à Ruffin avoir été envoyé à Luskan par sa mère pour qu’il s’occupe d’elle. Ne comprenant pas un traître mot de l’histoire, Ruffin demande alors à qui il a affaire. La jeune femme lui dit s’appeler Aalyna Thrace, et être la fille de la sœur du père de Ruffin. Après un bref entretien d’information, elle se révèle bien être la propre cousine de Ruffin, fille de Arlicia qui avait suivi son mari Erlon Lanaa à Luneargent. La jeune femme essaie de forcer Ruffin à l’engager dans la Légion à ses côtés, vu qu’elle est en ville afin qu’il prenne soin d’elle et qu’il l’entraîne. Cependant, la vie de légionnaire n’étant pas sans danger, Ruffin n’étant pas sans ennemis ni sans vouloir s’encombrer d’une responsabilité familiale supplémentaire, et dans un souci d’équité vis-à-vis des autres membres de la compagnie, il refuse sa requête tout en l’assurant garder un œil sur elle et sur son entraînement dès qu’il en aurait le temps. Sur un dernier clin d’œil, la jeune femme quitte la taverne en attrapant une bourse d’or pour ses premiers frais d’installation en ville. Voilà encore des ennuis en perspective. Ruffin se dit qu’il va vraiment finir par prendre un navire qui partirait loin, très loin…

scène huit : tracapasserie.

Des dossiers, des recrues, des informations, des changements de plans... tout en même temps ! Ruffin passe son temps à auditionner des candidats pour la Légion. Il y a un mois, elle était moribonde, et aujourd'hui tout le monde veut y entrer !
Enfin, avec la force de frappe actuelle, au moins les autres groupes les prennent-ils plus au sérieux.
Et ces émissaires qui essaient de le solliciter pour leur sécurité ou pour lui demander de rester loin... Finalement, les discussions avec Lanael et Loric sont plus faciles.
Ah ! il y a aussi cette histoire de Bainites. S'ils continuent à jouer aux plus malins comme çà, ils vont finir par perdre gros eux. Le plus drôle pour Ruffin c'est qu'il ne va même pas avoir à risquer sa vie ou son or pour se venger...

Scène neuf : Escort Guy

Silke était revenue au camp pour la soirée. Ruffin remettait doucement le pied dans la réalité après avoir été piétiné par un balor. On lui avait rapporté que Silke l'avait sauvé et - ironie du sort - elle venait discuter ses honoraires. Elle voulait engager la Légion à titre de dédommagement pour l'escorter à travers Lorgol - devenue de plus en plus dangereuse. Ruffin a commencé par lui offrir quelques présents, afin que la jeune femme soit de bonne consistance pour les négociations. Ruffin sentait qu'il avait besoin d'elle au camp. Sans elle, il serait sans doute mort - et pas seulement à cause du Balor - et la Légion ne serait plus. De plus avec son retour au camp, il pourrait à la fois la surveiller et la protéger. Quoi que... la dernière fois qu'il avait essayé, elle avait juré de "bouffer son foie". Elle paraissait revenue de ce petit moment d'égarement à son égard. Tant mieux.
Il était au milieu de ses explications, quand un émissaire arriva avec un lettre pour elle. Elle se crispa et lui dit qu'elle était "sommée" à la crypte. Comme si qui que ce soit pouvait la "sommer" de faire quelque chose... Et là, l'impossible se produisit. Ruffin, qui avait pourtant de la paperasse empilée sur son bureau lui proposa de l'accompagner. Le voilà devenu escort-guy. Et pas pour un bal masqué, mais pour aller aider toutes les huiles à remettre la "Bête" dans sa prison, surveiller par ce fat de Semporion.
Pas très rassurante comme escorte.
D'autant que Silke commence à exiger la libération de Batista contre sa coopération. Celà prend du temps, les esprits s'échauffent, voilà Kat qui attaque Semporion par surprise. Echauffourrée générale, Ruffin s'interpose contre des projectiles magiques qui visait Silke... Mais ce n'est pas normal comme réaction çà !
Comble de l'attente, afin de la calmer, il lui avoue qu'il a besoin d'elle, qu'elle lui est indispensable, et elle arrive quasiment à le faire s'excuser de l'avoir protégée contre son gré. Heureusement, une nouvelle annonçant la libération de Batista détourne son attention, et elle entre dans la crypte.
Du monde, du bruit et de l'attente... très crispant... Semporion qui joue son martyr de service, des "porteurs" absents... tout a coup, les "porteurs" présents s'effondrent. Ruffin perd le peu de lucidité qui lui reste. Il menace d'aider la "Bête" à finir la dévastation de Luskan si Silke y reste. Semporion s'énerve contre un nain qui n'est pas le bon. Tout dégénère jusqu'à ce qu'on arrête le rituel. Silke est reconduite inconsciente à l'auberge.

Ruffin déambule dans le camp.
Il passe son temps à s'entrainer. Il faut qu'il se vide la tête.
Qu'est-ce qui lui a pris de se proposer pour ce genre de.... d'aide ! ? !
Pourquoi est-ce que le fait que Silke puisse y rester l'a chamboulé à ce point ?
Il cherche, lacérant les mannequins de coups d'épées. Deux visages se forment dans la brume de sueur devant ses yeux. Ysielle... Evannah...
Deux fois il s'était laissé guider par ses sentiments... deux fois elles avaient souffert ou étaient mortes... Il s'arrête enfin essoufflé... que faire ?...

Scène Dix : Des Sentiments et du Devoir.



*La tente était dévastée. La fureur emmagasinée depuis des jours explosait enfin, et de nombreux objets avaient découvert la joie du vol plané et la violence de l’atterrissage. Ruffin se défoulait comme jamais et personne dans le camp n’osait approcher de la tente. Personne ne l’avait vu dans cet état. Le « petit commandant » faisait peur aux Bersekers ce soir. Il avaient entendu parlé d’une mission dans un lieu magique qui avait mal tourné. Ils avaient aussi entendu que Ruffin n’en avait pas fait partie. Et des bruits circulaient. Armand aurait voulu tuer Silke. Bon il n’était pas le seul, mais lui aurait essayé. Et Ruffin n’appréciait pas qu’on touche à « sa » barde. D’autres bruits circulaient aussi, elle ne serait pas « sa » barde, mais avec une autre homme, un bellâtre qui traînait de temps en temps au camp. Enfin, c’était l’avis des gardes. Ce qui était sûr ce soir, c’est qu’Armand était dans les geôles de la caverne et que le Commandeur dévastait sa tente.*



Il est là, à portée de dague… je n’ai qu’à attendre qu’il s’endorme et ce sera réglé. A cause de ce… tout mon monde s’écroule ! Pourquoi je n’ai pas été sur place ? Et toi… pourquoi m’as-tu fait çà… Beshaba doit avoir jeté son dévolu sur moi en ce moment… Je vais y aller. Les gardes dorment et j’ai la clef. Après tout ce serait un accident. Etouffé dans son brouet… voilà, la cause officielle. Et puis on mets le feu à la cellule. Non… c’est de la roche. Et en plus c’est humide… Pourquoi ? Juste au moment où je commençais à croire en toi, à croire en nous… Les hommes ! Les Légionnaires. Il faut que je tienne, et que je montre l’exemple ! mais pourquoi ? Je me fiche de ce qu’il arrivera après ! j’ai déjà tout perdu, alors le poste ou la tête en plus, quelle importance ? Le regard de Calista. Tiens qu’elle essaie seulement de venir elle ! Je règlerai le problème comme je l’entends ! Et tant pis pour le reste !



*nuit sans lune, nuit sans sommeil. Le lendemain, vive discussion. Ruffin essaie de rallier à sa cause Arkenn, nouvellement promu sergent, mais peine perdu. Nul ne souhaite qu’Armand subisse un sévisse.*



Il l’a pourtant défiguré ! il ne va pas s’en tirer comme çà, non ?



*Et pourtant si… Il faut regrouper les membres. Il faut montrer cet exemple sans lequel tout ce dont il s’est battu s’effondre. C’est son vestige. C’est grâce à elle qu’il est encore là. Alors ne pas laisser tomber. Armand est radié. Il sera toujours temps de le traquer… dehors… Il l’a prévenu : s’il s’avise de tenter des représailles contre Silke, il le fera mettre à mort. Bon, il n’a pas encore le million de pièces en coffre, mais il le trouvera. Par les dieux que c’est dur de ne pas prendre sa dague et lui enfoncer dans le cœur !

Les hommes attendent. Il doit s’expliquer et donner la parole à chacun, savoir quoi faire pour redresser le navire. Redéfinir les rôles et qui doit faire quoi. Encore une crise à gérer. Et puis après… on verra…

Ruffin s’écroule dans sa tente. Tiens, les affaires de Silke sont encore là. Finalement, Calista n’a peut-être pas tout à fait tord… il se laisse un peu manipuler et ses sentiments parlent pour lui. Il doit faire attention à çà. Ce n’est pas normal. Et çà le pousse à faire des erreurs.

Scène Onze : Travail sur Ours.



*Etrange… Silke est venue chercher ses affaires. Il pensait que cela lui serait plus difficile. Soulagement serait le terme final, car elle a trouvé quelqu’un qui saura la protéger, mais avec une dague de glace plantée dans le cœur, car s’il n’aura pas à la pleurer, les regrets l’étreignent comme une maîtresse trop langoureuse. Elle est restée longtemps. Elle s’inquiétait apparemment. Elle a longtemps parlé avec lui, essayant de trouver des réponses et posant des questions. Non, finalement c’est lui qui a beaucoup parlé. De son retour, de ce qu’il attendait d’elle maintenant que tout deux connaissaient les données du problème. Il lui a répété : sans elle il n’est que l’ombre de ce qu’il est. Sans elle la Légion n’a pas de sel. Il ne sait pas vers qui se tourner et il continue à lui parler. Il a soif de parler. Les bouteilles se succèdent. Une porte s’entrouvre et une lumière vient l’éclairer. Elle lui parle « amitié »… quelle drôle de notion. La dernière fois qu’il a été « ami » avec quelqu’un, celui-ci l’a trahi… pourquoi voudrait-il être ami avec Silke ? Elle le quitte perplexe. Il finit sa bouteille et alors qu’il va se coucher entend un grognement, sous ses pieds. Il regarde au sol et voit une tête d’ours. Celle de la tente. Etonné il s’assoit et regarde sous la fourrure. Autre grognement. Il entend une voix grave et assourdie.

Les gardes de la tente disent avoir entendu le Commandeur parler seul pendant une partie de la nuit, un nom revenait souvent : Bragi.*

Scène Douze : du silence et des mots

Les recrues vont et viennent, certaines pour un long moment, d'autres immédiatement. Sethaïnal retenu en otage par les barbares qui ont contrecarré les plans pour Hundelstone, Ruffin collabore avec Nyarhla Thotepp, la nouvelle Haute Marchande. Efficace et surtout qui trouve des contrats là où on ne l'attend pas.

Malgré ses efforts, Ruffin sent que les légionnaires s'éloignent de lui.
Il parait que c'est le lot de tout homme de pouvoir d'être solitaire. Mais c'est peut-être plus facile à assumer quand on recherche ce pouvoir. Là, il sent de plus en plus de messes basses, de commentaires. Ils ne lui parlent plus de leurs préoccupations ou de leurs joies. C'était trop généreux de leur part pour durer, ce petit moment de partage, cette mise en "confiance". Il a baissé sa garde et il le paie peut-être.
D'ailleurs, est-ce celà l'amitié dont on lui parle : se donner le droit de critiquer une conduite tout en refusant la réciproque ?

Le Commandeur est perplexe. Mais bon, il survivra.

Il a pourtant même accepté ce stupide chat qui ruine la literie et il commence à apprendre le Norske. Très gutural comme langue, rien à voir avec les accentuations flûtées du sud. Silke - du temps où elle lui adressait encore la parole - avait commencé à lui apprendre quelques expressions. Il se doute bien qu'un jour ou l'autre il fera une bévue. La petite barde ne laissera pas passer une occasion de lui glisser une expression errônée, mais il pourra comprendre ce qui ce dit dans son dos. Et puis, une langue que peu parle, mais que toute la Légion parle... c'est un avantage en mission.

Il a tout de même un petit coin de ciel bleu dans ses nuages... bientôt un camp neuf, propre et ordonné ! Mais bon, encore quelques détails à régler...

Scène Treize : Shoot Through the Heart

je suis un imbécile ! je suis un gros imbécile ! je suis le pire des imbéciles de ce port d'imbéciles !
Ma solde ! mon or ! Je vais être obligé de me supprimé ma propre solde parce que j'ai moi-même désobéi à un de mes ordres ! Je leur avais dit de ne pas stationner en ville... bon je pensais à la place pas au port... mais c'était un ordre judicieux. Je me suis fait tiré comme un bleu ! Mais quel idiot !
Par les dieux çà brûle ! et puis j'ai le dos complêment marqué maintenant... je vais plus pouvoir me présenter torse nu...
Il est doué ce petit malin... en plus il voulait vraiment m'abattre. Un poison modéré qu'ils disent ! ben tiens... c'est pas eux qui ont commencé à se dissoudre ! j'avais le nez et la bouche pleine de sang... j'en ai même retrouvé dans mes sous-vêtements !!! Je suis sûr que j'ai trois vrais trous dans le dos !
Et en plus, va falloir que je me paie une nouvelle armure. Je venais juste de la faire refaire... va me le payer ! l'aurait pas du s'en prendre à moi ! aîeuh ! t'énerve pas... reste calme... respire... aïeuh ! pas trop fort quand même.
Il est rapide et efficace... Mince, il aurait fait un superbe légionnaire ! maintenant va falloir qu'on prenne sa tête... et son arme ! Je veux la même ! Bon on se calme...
D'un autre côté... héhéhé suis quelqu'un d'important maintenant. C'est le "VRAI" qui m'a tiré dessus, pas l'imitateur...
Mais cet imbécile a commis une erreur : on ne menace pas Silke après m'avoir épinglé ! Je lancerais bien un contrat d'un milllion sur sa tête tiens... il verrai ce qu'est la chasse !

*Silke est en état de choc dans sa tente, Armand la console. La jeune Kes sert d'ange gardien à Ruffin pour la nuit. Compagnie agréable, et Ruffin s'endort en essayant d'oublier les brûlures*

Des serpents, partout ! Ils attaquent ! Nooon ! Il en tue un d'un revers d'épée, en plante un second... un troisième se jette sur lui, il n'évitera pas ses crocs ! La tête du serpent tombe, coupée par un colosse en armure rouge et noire. Il veut lui parler mais le colosse disparait. il avance, il entend un sifflement derrière lui, il se baisse ! Un carreau se plante dans le mur à quelques centimètres de sa tête. Courrir, mais où ? là, une issue ! un visage masqué qui lève une arbalète ! Il tire !

*réveillé en sursaut, Ruffin ouvre les yeux et voit le dos d'une armure rouge et noire.*

Scène quatorze : De l'Enfer et sa Traversée.

Scène Quinze : Des Ombres et d'autres.

Scène Seize : D'une Chandelle dans la Nuit.

Scène Dix-Sept : Des Brûlures du Soleil.

(en cours d'écriture...)

Scène Quatorze : De l’Enfer et sa Traversée.

Les Porteurs devaient se réunir. Beaucoup avait été dit sur les Artefacts et plus ils étaient utilisés plus leur emprise devenait puissante. Silke prenait des risques, parlait sans réfléchir à qui elle s’adressait. Ruffin traversait sa première crise depuis qu’il avait un groupe réellement soudé sous ses ordres. Enfin, sous ses ordres est un grand mot. Les Légionnaires avaient la présence d’esprit de se taire quand il devait prendre la parole en public, mais il ne leur imposait pas encore sa politique. L’imposer ne servait à rien de toute manière. Pour arriver à quel résultat ? la majeure partie romprait les ponts et il se retrouverait seul cette fois. Parce qu’il sentait sa barde déjà embarquée vers un rivage sentimental où lui-même d’accosterait pas. Du moins pas avec elle. Mais qu’à cela ne tienne ! il ferait ce qu’il faut. Elle était en danger, et il ne devait pas, ne pouvait pas l’abandonner. Elle avait trop fait pour lui. Sentiment étrange… Il ne pensait pas être aussi émotif.
Encore une réunion de prévue… La dernière avait été interrompue et son camp en portait encore les stygmates. le feu infernal provoqué par l'apparition de Martan avait carbonisé les tentes et les arbres. Il ne rstait que la grotte de praticable... et personne ne paiera on ne dédommageara pour les dégats. çà lui apprendra à jouer les généreux médiateurs...
Non finalement c’est un rendez-vous au cimetière de Luskan. Beaucoup de personnages influents sont là. Pas tous forcément de leur plein gré et enchantés de travailler les uns avec les autres. Les Légionnaires sont là. Ils sont venus de leur plein gré, eux. Pour leurs amis. Pas forcément parce qu’il le leur a demandé d’ailleurs. Le rituel commence, Silke est surveillée par quatre paires d’yeux. Ruffin se tient prêt à intervenir. La dernière tentative avait failli tuer la jeune barde. Kes demande à piéger certains axes, Ruffin opine. Etrange cette Légionnaire. Elle n’est pas de ce plan et semble chercher des réponses. Malgré tout elle se ferme dès que Ruffin tente de sortir du domaine professionnel. Mais chassons ces idées pour se concentrer sur le moment ! certains porteurs disparaissent puis réapparaissent inconscients sur le sol de la salle centrale de la crypte. On s’organise pour mettre les blessés hors de portée, à l’abri d’une alcôve. La terre tremble. Martan apparait. C’est la ruée ! Ruffin reste obstinément près de Silke. Il tiendra sa promesse. Juste pour voir ce que çà fait. Confusion ! les attaquant se tournent les uns contre les autres. En deux coups, Kes met Ruffin au tapis. Qu’elle est douée… heureusement, un éclair de conscience lui fait taper avec le plat de la lame. Mais le mal est fait. Ruffin reprend conscience dans le brouillard de la crypte. C’est le capharnaum ! Martan provoque Semporion en duel. Choc de titans. La crypte menace de s’effondrer. Ruffin, conseillé par Seth ordonne le repli des Légionnaires. Si Semporion a décidé de rester là, il peut le faire seul.
Silke est inconsciente sur l’herbe. Peu à peu, les secours s’organisent. On tente de prendre soin des blessés avec les moyens du bord. Un petit homme s’avance. Il prétend que la crypte va s’effondrer. Il faut organiser un rituel. Le cœur de dragon que la Légion a acquis pour un million de pièces d’or est un ingrédient. On fait quérir l’intendant. Enfin, le petit homme annonce que pour éteindre les flammes seule la foi en l’autre réussira. Les voilà donc à faire une ronde comme des gamins. Ruffin abandonne Silke. Il sait qu’il ne la retrouvera plus. Liberté la gardait loin de tous, loin de lui, moins loin du Baladin. Il avait voulu attendre que le sort soit rompu pour lui ouvrir son cœur. Ce n’était pas ce qu’il fallait à la jeune femme pour supporter le poids du sort. C‘était trop tard. Après un dernier regard, il pris les mains qui se tendaient Arkenn et Kes. Légionnaires… sa famille était là. La main de la guerrière était ferme. Ils commencèrent à frapper les flammes du pieds, en avançant. Et puis soudain, le noir. Etaient-ils dans l’eau ? non, il respirait. Ne pas lâcher les mains… la main, il n’en sent plus qu’une. Elle est forte, calleuse par endroit, mais pas poilue. Si ce n’est celle d’Arkenn, reste celle de Kes. On leur pose une énigme. Les sages répondent et les voilà proches de Luskan. L’aventure est terminée. Joie de s’en sortir vivants. Effusion. Ruffin se contient. Pas en public. Il tient toujours Kes par la main. Gêne passagère et puis retour au camp. Tout le monde est épuisé. Il est sur les nerfs. Kes ne sait de nouveau pas comment réagir, elle a agressé le Commandeur en mission. Pour ne pas perdre la face, Ruffin lui dit de passer la nuit à réfléchir sur les conséquences de son acte. C’est la dernière fois qu’il la verra. La honte de se sentir comme la Lame qui couperait la Main qui la tenait, ou bien un rappel de son maitre sur son plan d’origine. Personne ne le saura.

Tout le monde récupère, ou presque. Silke reste prostrée. Aucun son, aucune réaction. On lui a coupé les ailes. Chacun tente de la soulager. Personne n’y arrive. Ruffin est intérieurement désemparé, mais il doit montrer l’exemple. Rester droit. Personne ne l’abat. Et puis « le » moment d’égarement. Il essaie de remonter le moral à la jeune barde. Lui montrer que ce n’est pas une épée qui la rend libre, qu’elle l’est. Il tient à elle plus qu’à tout. Et elle se perd. Alors en un instant son univers bascule. Il la prend dans ses bras et l’embrasse. Elle quitte le camp sans un mot.
Le lendemain, le remord ne lui suffit pas, c’est la tourmente ! Les Légionnaires défilent certains comme Armand prêts à lui faire avaler ses dents. Ils sont tous furieux. Pour un baiser… voilà comment il fait passer l’affaire : un simple baiser-choc. Après tout il a réussi, elle reparle aux autres. Il l’avait perdue de toute manière c’était sa manière de lui dire adieu, mais personne ne le saura, non personne. Batista arrive lui aussi. Il aura le cran d’aller jusque bout, lui ! même pas. Il tourne les talons, le laissant seul. Ruffin se demande dans quel autre cauchemar il patauge. Certainement que le plan de Martan est en exécution. Il est dans son enfer. Laissé, seul, sans appui, condamné.
Le couple partira pour Eau Profonde. C’est mieux ainsi disent-ils tous. Certainement. Mais Ruffin est sans lumière maintenant. Très profondément dans l’eau.

Scène Quinze : Des Ombres et d'Autres

"Quand tout semble noir, enfonce toi plus avant il y a toujours une lumière au bout d'un tunnel"

C'est ce que disait souvent son grand-père. Alors vu que tout allait plutôt mal, il s'enfonça.
La troupe avait besoin de s'implanter, faute de quoi ses efforts seraient inutiles. Et pour s'implanter, il ne voyait qu'une solution : le Haut-Capitanat. Seulement voilà, Légébril s'enfermait depuis un moment. Au début Ruffin avait pris celà pour un refus déguisé. Mais trop de choses tournaient au vinaigre. Les gardes faisaient de plus ne plus d'excès de zêle. Et pas des moindre. Bon, çà arrangeait les affaires puisqu'ils lançaient des mandats d'arrêt et de recherche qu'ils rémunéraient. Mais ils devenaient de plus en plus violents et soupe-au-lait.

La seule bonne nouvelle c'était qu'ils avaient mis la tête de Tombesoir à prix pour deux cent cinquante mille pièces d'or parce qu'il lui aurait volé une armure d'Ombre, un artefact qui semble attirer beaucoup de monde. Ruffin s'en fiche. Les objets magiques, trop magiques, sont néfastes à l'espérance de vie. Il soupire encore suffisament des dégats provoqués par l'affaire des porteurs. D'ailleurs, faut pas s'étonner si les Légionnaires prennent leurs distances. Il leur a montré qu'il pouvait réagir en idiot. Pour celà qu'il doit redorer son blason. Il doit capturer Tombesoir. Et pour le trouver, Ruffin avait déjà son plan. Il l'avait repéré avec ses ouailles, une bande de petites frappes qui étaient d'une discrétion effarante avec leurs réunions à l'étage de chez Garfaux. Ruffin aurait bien proposé à Tombesoir une collaboration, mais ses troupes auraient eu besoin d'une leçon sur la manière de ne pas afficher ses activités au grand jour. Enfin, maintenant que Tombesoir valait de l'or, Ruffin pouvait le traquer. Et le ramener à Légébril le ferait définitivement entrer dans les papiers et surtout dans le conseil. Et pour l'avoir, il suffisait à Ruffin de suivre ses accolytes. Il avait jeté son dévolu sur la petite rouquine qui riait souvent. Mystik... Presqu'à regret, parce que cette môme avait déjà traversé la route de Ruffin. Elle était impertinente, avait la langue bien pendue et surtout un déhanché à damner un paladin. Mais bon, l'or c'est l'or.

Comme béni par Tymora, voilà la gamine qui sort de chez Garfaux. Elle ne prête pas attention à Ruffin, elle passe devant lui et interpèle Baren Kley. Encore ce manque de discrétion... Enfin, pas besoin d'un sermon de prêtre de la Cavalière. Elle veut lui faire rencontrer son patron. Ruffin les suit. Ils montent dans une chambre chez Garfaux. Encore... Il attend. Il est sûr de son affaire. Mais, pourquoi Baren, Lieutenant de la Garde, ne sort-il pas... Est-il corrompu au final ? Ce serait le comble ! Enfin après de longues heures de planque dans le couloir faiblement éclairé, Mystik ressort, suivie bien plus tard par Baren. Quelque chose ne colle pas... Ruffin va attendre. Patience... tout arrive en attendant et en frappant en étant sûr de son coup.

C'est finalement Tombesoir qui va le contacter. Il va lui faire une révélation assez intrigante. Légébril serait possédé par un démon, une ombre, qui prendrait possession de la ville. Enfin, ce type ment plus qu'il ne respire, alors on ne s'affole pas. Dommage qu'il ait pris Ruffin au dépourvu d'ailleurs. Il n'a pas pu préparer de piège et ils étaient à un contre un dans la chambre. Trop dangereux. Il lui a proposé de sauver Légébril, même contre son gré. Alors Ruffin commence à enquêter. Baren d’abord, qui pourtant semble incorruptible, lui aussi marche dans ce plan. Il organise même un rendez-vous entre Ruffin et Nemesk, le Capitaine de la garde. Celui-ci y va aussi de ses révélations. Les gardes, surtout les gradés, sont en fait des démons dirigés par une Ombres. Ils font des excès de zèle, des arrestations et des amendes sans arrêt. D’ailleurs, il y a plus de gardes en ville que d’armures manquantes à la caserne, et en les suivant à un moment, on les perd, ils disparaissent comme dans la brume.
Drôle de perspectives. D’un côté, Légébril qui veut qu’il capture Tombesoir pour une somme assez substantielle, de l’autre Tombesoir qui lui propose de débarrasser la cité des ombres qui la menacent et de sauver Légébril si possible, ou de prendre sa place. Tout cela avec l’aide des gardes encore loyaux. Et entre les deux, un groupe d’aventuriers menés par certaines personnalités de la cité, comme la Maitresse Arcaniste Eilis et son bras droit, le mage Raphael d’Ampheransen, qui s’apprête à prendre le palais de justice d’assaut. Ils ont demandé à Ruffin le soutien de la Légion. Il hésite. C’est une bande pas très habile sur le terrain. Ils palabrent beaucoup mais agissent peu. Et il n’a pas confiance en eux. De plus si leur plan dérape, Ruffin verra tout le travail des années passées balayé.
Finalement, tout va se jouer en même temps. Pariant sur les deux tableaux, Ruffin et la Légion se séparent et appuient à la fois l’extraction par les égouts et l’assaut.
Légébril est extrait et soigné. Les Ombres disparaissent.
La collaboration avec Tombesoir et ses accolytes, d’autres ombres en somme, a été profitable. Et puis, il pourra toujours les utiliser plus tard.

Scène Seize : D'une Chandelle dans la Nuit.


Tout le monde recherchait cette Armure de la Nuit. Elle et d'autres artefacts, comme une lance et une épée, et un casque... Encore des objets magiques qui devaient sauver le monde maintenant qu'ils l'avaient mis au bord de la destruction.

Et puis une nouvelle vint à Ruffin, véhiculées par les gardes. Le campement Gitan avait été dévasté. Embêtant çà, vu que les bohémiens servaient d'indicateurs à Ruffin. Ils surveillaient la route et évitaient les surprises. Bien sûr celà lui coutait mais il valait mieux être un peu moins riche et un peu plus vivant certains soirs.
Il venait voir l'étendue des dégats. Après tout, il y avait peut-être quelques survivants.

"Ces abrutis de gardes qui n'avaient même pas réagi ! Ils verraient quand je serai Haut Capitaine ! Ils pouvaient profiter de leurs derniers moments de détente, ceux-là... je leur apprendrai à s'investir un peu plus, à mériter leur paie, à ris.....

... et c'est là qu'il la vit.
Assise sur le promontoire au dessus du champ de ruine qu'était devenu le campement. Il escalada la pente douce, elle cherchait peut-être des indices aussi. Arrivé à quelques mètres, il s'arrêta. Elle ne cherchait rien. Elle était prostrée dans l'herbe, des trâces de pleurs sur les joues. L'aura de tristesse qui se dégageait d'elle était tellement forte qu'il en restait muet. Il s'assit sans y avoir été invité, et contempla lui aussi le carnage. Non, plus personne ne lui donnerait d'information... Il regarda la larme tatouée sous son oeil, celles qui étaient passées dessus... Elle arrachait des brins d'herbe qu'elle laissait s'envoler à la brise marine. Il voulu entâmer la conversation, mais rien ne venait.

"elle est en deuil sombre crétin ! Ah oui, c'est vrai, elle vient de ce campement"

Et là, il se vit avec sa propre dague dans la main droite, et il s'entendit prononcer ces stupides mots :

Je te jure que je trouverai ceux qui on fait çà. Et ils paieront.

Suite à quoi il s'entailla la paume gauche. Et la douleur le ramena sur terre. Il venait de faire une promesse sur son sang. Sang qui coulait sur l'herbe. Elle le regardait d'un drôle d'air, toujours aussi silencieuse, toujours aussi triste.

"Silke va te traiter d'imbécile, et elle aura raison ! T'es vraiment un idiot ! tu sais ce que çà représente pour eux une promesse comme çà ?!

Je sais bien, mais tu as vu ses yeux ?..."

Il redescendit le promontoir en enroulant sa main dans un mouchoir propre, pensif. Puis pris la direction de son camp. Il rédigea une note : "Trouver ceux qui ont détruit le camp Gitan". Puis il retourna en ville.

Il ne voyait que ses yeux rougis, il faillit d'ailleurs s'étaler dans un creux... Elle ne l'aurait quand même pas ensorcelé ? Non, pas lui !
Effectivement, Silke l'a traité d'idiot fini, lui répétant qu'une promesse n'engageait que celui qui y croyait. Et qu'en plus cette gitane était tout sauf une fille sure. D'une elle trainait avec Phil, mais en plus on ne pouvait pas se fier à elle. Imprévisible, elle parlait trop, enfin, avant...

Suite à une enquête assez rapide, il sut que l'armure avait été subtilisée par Phil, et que les deux entités qui avaient réduit le campement gitan en amas de décombres la recherchait. Il prévint Mystik. Elle entra dans une rage blanche. Après tout si elle s'occupait de phil, çà lui faisait du travail en moins. Cependant, elle avait perdu son sourire. Les trâces de larmes sêchées avaient laissé place à d'autres plus fraiches. Il devait s'avouer que celà ne lui plaisait pas. Mais qu'est-ce qu'il en avait à faire au juste ? Il ne savait pas. Il trouvait celà important. C'était tout.

Il déambulait en ville, et on vint lui dire que Mystik avait agressé quelqu'un. Qu'elle était juste dehors. Près du campement. Il y alla, et trouva "deux" Mystik. Chacune prétendant être l'originale. Il avait bien son idée pour les différencier, mais fut pris de court par un Tempusien. Qu'importe. L'imposture déjouée, l'entité pris la fuite. Tout venait de la colline aux fées. Ils cherchèrent, les légionnaires déployés, sans trouver de trâces. De retour sur la route, elle avait disparue. Un quidam lui appris qu'elle était rentrée avec son amie Mariela. Elle avait reparlé, pourtant elle n'avait toujours pas retrouvé son sourire.

Il ne pensait plus à autre chose. C'était décidément un sortilège ! Tant et si bien qu'il faisait des choses perturbantes, nouvelles et incongrues. Il se retrouva dans la boutique de la petite mercière. Il achetait une robe. Et comme de fait exprès c'est le moment que choisit Calista pour venir chercher une fiole de teinture. D'abord interdite, la jeune femme ne put s'empêcher de réprimer un sourire. Ruffin restait confus, ne sachant quoi inventer pour se sortir de cet énième déboire. Contre lui-même, il pris parti de lui dire la vérité :

- Je veux juste revoir son sourire.
- Juste son sourire ? tu es sûr ?
- Bien entendu ! Tu penses à quoi d'autre ?

La jeune femme sourit de nouveau.

Un homme qui offre une telle robe à une femme s'attend à autre chose. Je te rappelle qui elle est et qui tu es... pense bien à tout celà.

Sur quoi elle quitta la boutique toujours sur un sourire, bien que ses yeux ne pussent s'empêcher de marquer une désapprobation.

Ruffin retrouva Mystik sur le promontoir. Elle n'était pas difficile à trouver. Elle le regarda monter. Elle gardait une méfiance qui était tout à fait naturelle. Ils étaient presque dans deux camps opposés. Comme dans cette pièce dans laquelle avait joué Silke, celle où les familles s'entredéchiraient au point de ne laisser à un jeune couple que le loisir de se tuer. Ce fugace souvenir le fit presque rebrousser chemin. Elle lui appris que les entités étaient morte. Il se trouvait idiot, avec sa promesse qu'il ne pourrait plus tenir. Enfin, il ne risquait plus sa vie à essayer de la remplir. Idiot, interdit avec son paquet sous le bras. Quand elle lui demanda ce qu'il faisait là, il lui tendit simplement. Elle ne comprenait pas, lui non plus d'ailleurs. Mais quand elle ouvrit le paquet, ses yeux pétillèrent un moment, et un mince sourire apparut. Il ne pouvait donner de raison à son geste, aussi il la laissa avec la robe, il emportait le sourire avec lui. C'était suffisant. Est-ce que çà faisait toujours cet effet là quand on "offrait" un cadeau ?

Plus tard dans la journée, Ruffin discutait avec Calista devant l'auberge de Garfaux. Ils avaient encore mille et une choses à organiser. Ils avaient de plus en plus de problèmes avec les Cyriquistes. La jeune femme était particulièrement affectée. Ils avaient enlevé son fils adoptif après tout, et la Légion était entré en guerre contre eux même après la libération du petit. Au milieu d'une phrase, il vit surgir une tête ornée de boucles rousses qui l'embrassa furtivement avant de partir courant et riant. Calista le regardait avec un sourire mi-figue, mi-raisin.

Juste un sourire n'est-ce pas ?

Ruffin palpait ses lèvres du bout des doigts, incrédule, les yeux du garnement qui n'a rien fait pour une fois et c'était vrai !


"Quand un coeur navigue sans but, quelquefois un petit rien peu briller pour lui comme une chandelle dans une nuit d'encre."

Scène Dix-Sept : Des Brûlures du Soleil.

Mes Chiens de Cyric mettent leurs plans en route.
Pour une raison inconnue ils ont pris la Légion pour cible. Menaces, puis le drame. L'enlèvement de Müning Junior, le fils adoptif d'Arkenn et Calista.
Branle-bas de combat, le Norske les a suivi jusqu'à une grotte mais il est arrivé pour voir les voiles du navire noir se gonfler emmenant son fils vers cette île maudite.
La guerre est déclarée. C'est la première fois que la Légion s'attaque à un aussi gros morceau. Un clergé...

Scène Dix-huit : Des Araignées et de leur Dards

(les Drows)

Scène Dix-neuf : D'une Quarantaine Mouvenmetée.

(l'épidémie)

Scène Vingt : Des Amours et de leurs Excès.

(ZI)

Scène Vignt et Une : Des Conseils et de leur Conséquences

(Nomination conseiller)

Scène Vingt-Deux : Des Peaux Vertes et des Morsures

(les Orcs + Cours Eilis)

Scène Vingt-Trois : Des Clergés et de leurs Abus.

(Tensions avec Bainites - Malarites et Lovy)

Scène Vingt-Quatre : D'un Sauvetage Naufrageux

(Libé Lindi sur Gun.. enfin l'île là-bas)

Scène Vingt-Cinq : Du Commandement Buissonnier.

(Ruff qui se cache, pêtage de plomb)

Scène Vingt-Six : De la Coupe des Mondes

Scène Vingt-Sept : D'un Revirement de Balustrade.

(procès Eow/Erk)

Scène Vingt-Huit : D'une Herbe et de ses Effets.

(Ruff Junkie)

Scène Dix-Sept : De Possessions

Ruffin était vraiment sur les nerfs. Pour assurer l'avenir de la Légion dans le coin, il avait entamé des négociations avec les Hauts Capitaines de Luskan. Mais ils demandaient une implication. Et ils l'auraient.

Quand on met la Légion au défi, elle le relève. La troupe n'avait jamais été aussi performante. Avec l'arrivée de Lindisfänn, la petite soeur d'Arkenn, le recrutement de nouveaux membres, comme Tristan, prometteur comme gamin, et puis malgré les récriminations d'Armand, les deux gardes du corps demi-orcs, Dompt et Shagrim. Les Drayers aussi étaient enfin complètement opérationnels, Cali les entrainait sans arrêt. Et ils avaient de quoi faire. Les cultes du nord esayaient de forcer la main à la Cité des Voiles. Enfin... tout ceci était très bon pour les affaires... enfin... Il y avait tout de même un problème. Ruffin perdait facilement son sang froid. Il avait caché à braucoup son rapprochement avec Mystik... mais pas facile de garder quelque chose de secret avec elle : elle était tellement démonstrative, exubérante, vivante. Trop vivante même.
Les Légionnaires et d'autres encore qui le préviennent sans arrêt qu'elle fraie avec d'autres hommes. Ils ne peuvent comprendre que si cette petite lui retourne les sens, il ne peut la mettre en cage. Il n'a aucun droit sur elle. Juste celui de prendre un peu de bonheur en ses yeux. Comme cette escapade à EauProfonde. Ils n'étaient que tous les deux. Loin de tout tourment ou responsabilité ou complot. Juste elle et lui. Il n'est pas prêt d'oublier la fontaine. Elle était merveilleusement belle, les yeux plus scintillants que les goutellettes qui se déversaient autour d'eux. Les pieds dans l'eau, riant aux éclats devant les gardes du palais qui avait fini par les faire partir. Et puis cette nuit dans l'auberge...
Enfin c'était une période bénie, sauf que çà ne devait pas se passer de la sorte. Elle était vivante... quelquefois trop vivante. Ainsi elle se laissait facilement aborder par d'autres, c'était dans sa nature. Mais pourquoi ruffin frissonnait-il à chaque fois ? Et puis certaines de ses fréquentations la mettaient en danger. Comme cet individu qui l'avait agressée chez Garfaux. Encore heureux que Lindi l'avait prévenu. Il l'avait trouvé inconscient dans le couloir. Un légionnaire l'avait apparemment assomé. Ruffin avait enjambé l'homme, sa dague sortie, il l'avait pointée sur la gorge de l'individu. Un paladin qu'il disait. Un paladin qui attaquait les jeunes femmes, il allait avoir un joli sourire éternel pour son entrevue avec son dieu lui. Le légionnaire retint le bras de Ruffin. Il entendit Mystik crier d'une chambre attenante. Il s'était relevé et avait défoncé la porte, oubliant le soit-disant Paladin. Mystik était entourée de Tombesoir et d'autres individus à la réputation pas très flatteuse, comme Lanael. Ce dernier la maintenait sur le lit de la chambre. Il ne tenait pas d'armes. Elle était inconsciente. Tombesoir expliqua très rapidement que Mystik était possédée. Que le démon de la luxure qui l'habitait la poussait dans les bras du premier venu. Voilà une bonne nouvelle. Et de quand datait celà ? Est-ce qu'il faisait aussi partie des "premiers venus" ? Il observa la scène, la main sur sa dague, le regard fou, promettant qu'au moindre soupçon de maltraitance il s'occuperait de faire se réveiller mort toute l'assemblée.
Ils finirent par la laisser. Tombesoir pris Ruffin à partie dans une autre chambre. Pour une fois, Ruffin se fichait totalement de la discrétion. Il avait l'esprit qui n'arrivait plus à rassembler les éléments. Une possession.. Et lui ? et elle ?... Non... elle ne pouvait pas... Et pourtant... Tombesoir lui donnait les éléments. Elle n'était plus elle-même, et elle se mettait en danger. Il fallait demander l'aide de l'Arcania. La mort dans l'âme, il alla voir Evy et lui exposa la situation. Elle semblait déjà au courant et lui proposa un exorcisme. Il fallait emmener Mystik "dans" l'Arcania.
Ruffin ne dormit pas cette nuit-là. Que préfèrait-il ? poursuivre sur cette illusion ? ou la libérer ? Il avait peur de la perdre. Si au final c'était ce démon qui la poussait dans ses bras ? Si au final elle n'avait jamais rien éprouvé pour lui ? Mais si au final elle était heureuse comme çà. Après tout, elle riait souvent. Elle n'avait pas de discours décousu...
Et pourtant... S'il se complaisait dans cette comédie, agréable de douceur, il ne pouvait la laisser au nom même de ce qu'il ressentait. Au moins elle serait libre de ses actes. S'il avait été berné... soit...
Il réussit à la conduire dans les jardins de l'Arcania, elle était si belle dans la douce lumière du soir. Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres alors qu'Evy arrivait. Un petit mensonge et ils étaient à l'étage, dans la salle des sorts. Mystik se rendit compte du piège. Elle joua sur ses sentiments et il dut prendre sur lui pour ne pas céder. Finalement, elle lui promis de ne plus jamais le revoir, alors qu'Evy lançait son sort. Elle s'effondra. Les mages s'occupèrent d'elle et Ruffin fut remercié.

Elle disparut un moment. Il retourna à ses complots et ses tourments. Après tout, la Légion avait à faire et il était leur chef, non ? Pas le temps de se laisser prendre dans un tourbillon sentimental, il avait mieux à faire.

Oui... mais... Son sourire le hantait... Il repensait à la fontaine...

*Pages du carnet de bord de Ruffin, en code*

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*un bureau dont l'encombrement en dossiers, papiers, rouleaux et registres tient d'un enchantement, une bougie éclaire le tout, risquant d'y mettre le feu sans doute, et çà simplifierait la tâche de certains*

Bons alors, les marchands dans cette colonne, les navires ici, leurs capitaines, et les marchandises là... Bien. Ah ! les taxes dans la cinquième colonne.

Bon ma liste..

*après quelques heures de réflexions, ratures, remise en page, vérifications et croisements, la tête couronnée de rouge se relève satisfaite.*

Ils peuvent venir maintenant !
Tout est à jour j'ai exactement qui entre quoi et par quel moyen !
Et un paquet de taxes impayées en plus ! Certains vont avoir de mes nouvelles !

*rire malsain*

Et en plus je vais faire passer les intérêts pour un plan d'aide aux plus démunis. Des bains gratuits pour les plus pauvres, c'est vrai, autant qu'ils sentent moins fort. Celui d'hier soir... brrrrr.... enfin... voilà. Un plan d'aide et augmenter les repas donnés. Et au final, récupérer une partie des plus-perçus pour nos poches. Personne ne verra rien si on se limite à 5 ou 10 pourcents. Les pauvres seront satisfaits et les armateurs n'auront rien à redire sur ce qu'ils doivent.

Bon... Investir dans une compagnie maintenant. Suffit de faire croire à un des armateurs, un petit en plein essor de préférence que je lui fais une ristourne sur les taxes. En fait je prends d'un gros pour réinvestir chez lui, çà me coûte rien, je prends des parts dans son affaires.

Et si Nemetsk vient trop râler, je lui explique que c'est pour la ville et lui offre une partie des bénéfices. De toute manière, du moment qu'on entre de l'or et que la population est calme, je fais mon travail.

[texte assez cru, avec pensées formulées de manière peu... maniérée]

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