- Citation :
- Nom du compte joueur: YanouzEternal
Nom du perso: Xhyfra
Race: Elfe
Age: 155 ans
Alignement: Loyal Mauvais
Religion: Culte de Loviatar
classe(s) : 17 prêtre / 4 guerrier / 4 roublard
Arme de prédilection/domaines/école de magie: Sûrement fouet/duperie/évocation
Trait de Caractère: Individualiste, manipulatrice
Description physique: frêle, peau grisâtre, elle garde une esquisse de sa beauté elfique mais le mal semble avoir eu raison de ses attraits d’origine.
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Xhyfra naquit de parents elfes, loin de la peine et des tourments. De nature ouverte et généreuse, Xhyfra adorait passer ses journées en compagnie de ses semblables, entourée des arbres de leur bosquet. En effet, elle était née de parents druides et vivait en compagnie d’un clan composé en grande majorité de druides, mais aussi de rôdeurs. Pas particulièrement belle, mis à part les attraits naturels des elfes, elle avait cependant un quelque chose qui captivait le regard, et sa joie de vivre ne pouvait qu’accentuer cela.
Le temps passait et sa mine joyeuse ne changeait pas : au contraire, sa rencontre avec un demi-elfe nommé Erendil à l’âge de 120 ans lui fit atteindre le paroxysme de son bonheur. Sa vie avait un avenir tout tracé, du moins d’après elle. Xhyfra ne se posait pas de question sur son compagnon : Erendil avait en fait été trouvé à la sortie des bois, alors qu’une patrouille finissait sa ronde quotidienne. Il était nu, ensanglanté, et ne se rappelait de rien, mis à part de son nom. Pourquoi il s’était retrouvé dans cet état bestial, immaculé de sang, il n’en avait pas la moindre idée. Mais Xhyfra ne s’en était pas inquiétée. Dès les premiers instants où elle alla le voir munie de bandages dans l’idée d’aller le soigner, elle fût touchée par sa grâce et sa beauté. Le clan l’accepta parmi eux, même s’ils ne montraient pas plus d’enthousiasme que cela vis à vis d’un demi-elfe. Xhyfra se fichait des préjugés.
Peu de temps après leur rencontre, de leur union naquit Araelys, le portrait de sa mère avec la carrure de son père. La famille passa de nombreuses journées en harmonie, Erendil s’accoutumant à la tribu, chassant la plupart de ses journées et Xhyfra s’occupant du jeune nourrisson.
Or, alors que la nuit était tombée depuis déjà plus de deux heures, Erendil n’était toujours pas rentré de sa promenade avec leur fils. S’inquiétant de plus en plus alors que le temps passait, elle décida de les rejoindre, refaisant le chemin habituel. Arrivant à mi-chemin, elle les trouva, Araelys posé tendrement sur les genoux de son père, ce dernier regardant les étoiles. Rassurée, elle alla se placer à leurs côtés quand, dans un geste brusque, Erendil saisit sa compagne au niveau de la gorge et lui donna un violent coup au niveau de la nuque. Aucuns hurlements, même pas un gémissement… Elle n’avait rien pu faire.
Quand Xhyfra se réveilla, elle était attachée, les membres écartelés, à moitié nue. Elle ne pouvait voir que son fils, pleurant, criant, dans la même position qu’elle. Elle cria de toutes ses forces, demandant de l’aide. Sa seule réponse fut un rire tonitruant dans l’endroit où ils se tenaient, ce qui était apparemment une grotte. Se dévoilant enfin, Erendil, le regard cruel et un sourire sournois se dessinant sur le visage s’avança et leur dit :
« - Pauvre sotte. Vous êtes tous aussi naïfs. On pourrait vous faire croire n’importe quoi. Hé hé hé …
Vu ton regard désespéré tu ne dois pas vraiment comprendre … Ce qu’il y a, ma douce, c’est que j’aime voir de la chaire saigner, le sang couler le long des corps, les cris des victimes agonisantes … Je ne vis que pour ce plaisir si éphémère hélas … Mais ne t’en fais pas, je ne réserve que cette souffrance aux jeunes oiseaux tout juste sortis du nid … tout comme lui, désignant Arelys.
- Que… Est-ce bien toi Erendil, à quel jeu joues-tu ? Déclara t-elle un sourire hésitant sur les lèvres, comme pour se persuader elle-même que ce n’était qu’une farce.
- Un jeu ? Dit-il en pouffant de rire. Ma pauvre tu débloques, ou peut-être est-ce moi … enfin quoiqu’il en soit je perds du temps et à l’aube je devrai déjà être parti. Le clan devra bientôt remarquer notre absence et je ne tiens pas à être là quand ils verront le massacre. Je te laisse seule ce privilège… Au fait, tu peux crier autant que tu veux … Nous sommes bien assez loin des autres pour que personne ne t’entende. Au contraire, crie si çà te semble juste. Moi çà me stimule. »
Achevant sa phrase, arborant toujours son sourire sadique, il charcuta pendant de nombreuses heures leur unique enfant, savourant chaque moment avec une joie sans pareille. Des larmes coulaient des joues de Xhyfra et elle n’avait bientôt plus assez de voix pour geindre, extérioriser sa douleur …
Une marre de sang baignait tout autour d’eux deux. L’odeur était devenue presque insoutenable mais Erendil ne semblait pas s’en soucier, étant bien trop occupé à finir de dessiner des symboles à l’aide d’une dague. L’enfant, lui, semblait déjà avoir perdu la vie.
Quand la tribu arriva quelques heures après le levé du soleil, le demi-elfe était déjà parti depuis bien longtemps et ils trouvèrent une carcasse indéfinissable située en face du corps de Xhyfra, détachée de ses liens, semblant inerte. La tribu bannit immédiatement Xhyfra, lui jetant un regard haineux , à cette elfe qui avait torturé son propre enfant dans d’abominables souffrances, ne pouvant justifier ses actes.
Elle se retrouva seule, tellement bouleversée qu’elle s’était finalement persuadée que le clan avait raison, que ce carnage survenu n’était du qu’à elle seule, que la douleur infligée à sa propre progéniture ne pouvait s’expliquer que par le plaisir qu’elle éprouve à voir les autres souffrir … c’était la seule explication … Elle semblait totalement avoir oublié ce demi-elfe qui l’avait pourtant séduite, lui et sa bonté.
Quelques années plus tard, Xhyfra était méconnaissable. Le teint devenu grisâtre, vieilli, le regard vitreux et les cheveux eux aussi tout aussi pâles. Marchant au bord d’un chemin, les passants la regardait d’un œil mauvais, mais elle ne s’en souciait pas ; elle ne se souciait plus de rien … Sa vie n’avait été plus que vagabondage, se nourrissant de ce qui lui passait sous la main, juste assez pour survivre. La veille, elle avait trouvée juste assez de nourriture pour qu’elle reprenne la route. Sa vie n’avait plus vraiment de sens désormais …
Alors qu’elle était assise contre le mur d’une rue trop sale pour être habitée, une passante vint se positionner devant elle. Ayant juste la force de lever la tête, elle ne vit qu’une silhouette, vêtue d’une armure blanche, un fouet au niveau des hanches, s’appuyant sur un bâton lui aussi blanc. Cette personne porta Xhyfra et l’emmena dans un endroit qui lui était inconnu. Elle se restaura en compagnie de cette dame blanche qui la questionna sur son passé, Xhyfra répondant précisément à chacune des ses questions :
« - Pourquoi vous êtes-vous retrouvée dans cet état, à moitié morte, vêtue de haillons ? demanda la Dame en blanc d’une voix douce, mais insistante.
- On m’a banni du bosquet où je vivais … j’ai tué mon fils unique … déclara l’elfe machinalement, sans savoir exactement pourquoi.
- Vous avez-dit tuer ?
- Oui, c’était un massacre …
- Mais, pourquoi avez vous fait cela ?
- Parce que … j’aime voir souffrir …
La dame en blanche se mit à rire follement, retirant sa capuche et montrant ainsi la pâleur de son visage, de nombreuses cicatrices martelant sa peau, la lèvre inférieure semblant avoir brûlée.
- Venez … je vais vous montrer quelque chose … »
Sortant de la pièce où elles étaient par la porte située à l’autre bout de cette endroit, elle arrivèrent dans un endroit sombre, éclairé par de faibles bougies, des fouets étant accrochés un peu partout sur les murs. L’endroit ressemblait fortement à un cachot, à une salle de torture, des instruments divers traînants sur le sol. Passant à côté de symboles diverses, tous écrits avec la même couleur rouge-sang, elles avancèrent dans une nouvelle pièce du bâtiment, celle-ci constituée de bancs alignés, au bout de ceux-ci une place où une statue d’une femme blanche, un fouet à neuf lanières à la ceinture et un bâton ressemblant précisément à un os. Un homme semblait médité, et entendant du bruit il se retourna, affichant un sourire ravi.
« - Ce n’est pas une nouvelle victime imbécile, mais une future adepte, déclara la Dame blanche à l’homme, venez dame … je dois vous expliquer certaines choses … vous vous sentirez bientôt chez vous ici. »
La Dame blanche lui détailla ce qu’elle devait savoir de ce temple secret, et à quel point elle allait s’épanouir ici …
Lui expliquant au fur et à mesure des jours en quoi consistait la grandeur de la déesse Loviatar, Xhyfra retrouva son sourire, mais un sourire ampli de cruauté, à l’annonce que chaque souffrance et tourment devrait être supporter et être rendu autant que possible. Infliger la douleur devint alors son quotidien.
Suite à une cérémonie en l’honneur de la déesse, Xhyfra se vit contempler une nouvelle force grandissante en elle. Sa formation venait de débuter en tant que prêtresse de la Vierge des Douleurs …