[Validé][Prêtre][H] Tzar Gaelmaunt

Citation :

Nom du compte joueur: La_Vérité

Nom du perso: Tzar Gaelmaunt

Race: Humain

Age: 32 ans

Alignement: Chaotique Mauvais

Religion: Cyric

classe(s): Prêtre 25

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Epée longue/Duperie et Mal/Nécromancie et Evocation.

Trait de Caractère: souriant, doux et gentil un moment, arrogant, menaçant et cruel le moment suivant. Instable, donc. Il a une prestance inspirant la haine et l'adoration. Dans ces cas-là, une atmosphère de tension palpable l'entoure, comme s'il allait vous bondir à la gorge (ce qui est parfois vrai)

Description physique: homme de taille moyenne, à la chevelure blonde, aux yeux bleu pétillant, aux lèvres charnues et à la fine carrure. Il porte en toute occasion des vêtements chauds, épais, ne laissant rien voir de sa peau, excepté son visage et sa chevelure de paille.

Langues parlées : commun, abyssal


Caractéristiques :
Force : 13
Dextérité : 8
Constitution : 10
Intelligence : 14
Sagesse : 24
Charisme : 12

Né il y a des années de ça, Tzar Gaelmaunt n'était qu'un humble marchand d'Everlund, vivant non loin du Fort de Vigilance, le Temple dédié à Heaum. C'est tout à fait par hasard, qu'un jour, il fut séduit par une sulfureuse agent du Zhentarim qui, par la même occasion, le convertit à Baine et lui enseigna les noirs secrets du Tyran. Devenant un fervent adepte du Dieu Noir, sa carrière cléricale n'eut rien d'exceptionnel, Everlund n'offrant pas vraiment le genre d'occasions pour s'illustrer dans la hiérarchie cléricale de la Main Noire. C'est un soir de la Nuiteuse, en 1359, un an après le Temps des Troubles qui avait ébranlé les Royaumes, sans pour autant ébranler sa Foi, que sa compagne disparut, démasquée et éxécutée par la garde zélée d'Everlund, tandis qu'elle essayait de s'infiltrer dans la Maison des Aînées dans le but certain d'assassiner un des aînés, sans doute Vaeril Rhuilden, le Haut Mage Elfe de la Cité qui réussissait, jusqu'à présent, à assurer l'unité et la prospérité d'Everlund en évitant les conflits entre les autres Aînés, et notamment entre Darga le Gardien des Ponts et Fendelben le Gardien des Guildes. Tzar comprenait mieux pourquoi elle s'était si facilement entiché de lui, l'humble marchand qu'il était pouvant aisément la renseigner sur les guildes en présence dans la cité, sur le fonctionnement de la douane voire sur la corruption dans la garde...Corruption qu'il avait exagéré, à ce qu'il voyait, puisque la garde ne s'était pas laissé prendre par les pièces sonnantes et trébuchantes qu'elle agita sous leur nez lorsqu'elle fut repérée.

Suite à cela, son commerce se retrouvant entacher et de lourds soupçons pesant sur lui...Il prit la fuite, profitant du trafic important qui passait par la Porte de Lunargent, le Joyau du Nord. Ainsi il quittait Everlund...Pour ne plus jamais y retourner. Il avait 22 ans. C'est peu de temps après, tandis qu'il s'était éloigné de la voie menant à Lunargent pour trouver de quoi se nourrir, ayant malencontreusement oublié de prendre des rations suffisantes pour le voyage, qu'il tomba sur un petit groupe de trois individus...portant de longues robes noirs, aux cols pourpres, avec des casques au faciès de tête de mort qui ne lui présageait rien de bon...c'était des prêtres de Cyric ! A peine eut-il le temps d'en arriver à cette conclusion qu'ils étaient sur lui, le menaçant de leurs dagues sacrificielles qu'ils portaient en toutes occasions sur eux.

-Convertis-toi ou meurt, chien d'infidèle !

Le choix fut vite fait, et une seconde plus tard il se retrouvait à leurs pieds, chantant les louanges de l'Unique. Forcé au départ, il fut convaincu par ces trois prêtres de la justesse d'une telle conversion...Il ne faisait plus aucun doute à présent...Baine était mort, Cyric était le nouveau Seigneur de Féérune, quand l'Année du Carnage arrivera...C'était inexorable, et mieux valait être du côté des vainqueurs. Ces trois prêtres, si impressionnant, l'accompagnèrent...Jusqu'au-delà de Lunargent...pour le plus grand déplaisir de Tzar...Il en apprit la raison un soir, tandis qu'ils étaient autour d'un petit feu de camp discret. Il devait accomplir une Sainte Quête pour prouver sa dévotion. Pour accomplir cette noble tâche, ils lui offrirent trois choses : un recueil de prières à la Gloire du Tout, habilement camouflé sous le titre de "Mille Recettes explosives pour agrémenter vos soirées", d'un parchemin divin d' "Orbite de Crâne" et un autre de "Crâne des Secrets".

Ainsi soit-il ! Se disait-il. Il passa les dernières années à l'Auberge du Cerf Siffleur, en tant que serveur...Par hasard, il y apprit que les trois prêtres de Cyric étaient d'Everlund, et l'avaient épié depuis la mort de sa bien-aimée...Il les soupçonnait même d'avoir eux-même corrompus les gardes qui étaient chargés de garder la Maison ce soir-là...Ou de les avoir prévenu...Mais ce sacrifice était nécessaire, au fond. Oui, une petite défaite pour assurer la Victoire Finale de Cyric...Une petite défaite, comme le fait de servir de serveur minable dans un antre où tout les fanatiques de chasses se rejoignaient...mais sa mission, sa Quête l'aidait à tenir...bientôt les ténèbres s'abattront sur ce bourg, qui jamais n'a goûté à la terreur du Meurtre, au Chaos des Mensonges et à divers autres choses variés dont seul le Seigneur aux Trois Couronnes a le secret.

Et c'est en 1371 qu'enfin une occasion se présenta. L'occasion dont il rêvait depuis si longtemps, ses parchemins sous son oreiller, dont le cuir semblait frémir de l'énergie divine parfois, lui murmurrant de douces paroles tandis qu'il pensait à ce jour...Oui ! Le moment était venu ! Un pigeon était venu lui parler pour autre chose que lui commander une bière ou le plat du jour. Vivefeuille, son patron d'aubergiste, était absent. Et l'homme, un bûcheron du coin, cherchait un guide, c'est tout naturellement que Tzar se porta volontaire pour la modique somme de 7 pièces d'or. Il se prépara à sortir de son Auberge du Cerf Siffleur, la nuit venue, accompagnant le bûcheron sur des sentiers que seul Vivefeuille et une poignée d'autre avait eu le privilège de connaître...l'avantage d'être devenu l'ami du Maître de la Chasse du coin, sans doute. C'est alors qu'il repéra ce qu'il désirait...il était arrivé non loin de l'antre d'un chat-garou de la Tribu du Sang Noir, que Vivefeuille lui avait conseillé à tout prix d'éviter. La Tribu ignorait le village pour ses chasses, se concentrant sur quelques aventuriers désirant fouiller les ruines au coeur de Boilune, en échange d'être laissé en paix par le village, qui n'empièterait pas sur son terrain de chasse.

Il tira de sous sa fourrure les parchemins...geste dissimulé par les ténèbres qui regnait en forêt en cette froide nuit, et par sa chaude cape qui l'accompagne toujours lors de ses sorties. Il déroula le premier, se retournant vers son ami bûcheron, qui était fort surpris par le changement saisissant de l'expression du visage de Tzar. Il lut les incantations et les litanies dans un sombre langage, sa voix tonnait ! Il sentait la puissance divine affluer en lui, il avait le sentiment d'être invincible ! Ses yeux devenaient deux puits noirs sans fond, ses pupilles deux crânes blancs. Crânes qu'il braqua dans les yeux du bûcheron, qui, effrayé, le bouscula, s'enfonçant au coeur de la forêt en hurlant et en brandissant sa hache. Plutôt satisfait du résultat, il regardait dans la direction où était partit le bûcheron...quand il entendit un ultime hurlement, non plus de terreur mais de douleur, puis d'agonie. Après quoi il entendit un grognement sourd, puis le bruit d'un animal qui se délecte...en psalmodiant des louanges à Malar. C'était un membre de la Tribu du Sang Noir ! Ni une, ni deux, il se retourna et prit les jambes à son cou. Vivefeuille n'était pas rentré de son expédition, et la nuit était fort avancée...il partit dans sa chambre misérable sans que personne ne l'aperçoive. Le lendemain, la rumeur se répandait : on avait enlevé un coupeur de bois ! Les suppots de Malar allaient le faire participer à l'une de leurs atroces chasses ! Et il n'y survivrait pas...Tzar sourit intérieurement. Les adeptes du Dieu Chasseur allaient être taqué à leur tour. Le chaos, le doute s'insinuait. Parfait. Il avait utilité son second parchemin la veille, le crâne flottant à la limite du territoire des lycanthrope malarites. Le message suivant leur fut délivré, d'une voix tonnante, celle d'Amra Eauclaire, la druidesse de Sylvanus à la voix si douce d'habitude.

-Cette forêt revient de droit aux habitants de Quaervarr. Partez ou mourrez, ainsi l'a voulu le Père des Feuilles et le bourg de Quaervarr !

Apparemment, ce message fut reçu par un lycanthrope, la condition de délivraison de ces paroles étant la présence d'un lycanthrope à portée d'ouïe mais pas à portée de vue. Le crâne intangible enveloppé de flammes noires avait disparu, le corps déchiqueté du bûcheron fut retrouvé, ainsi que sa chemise lacérée par des coups de griffes, avec la note suivante :

-Toute tentative d'extension dans le territoire des adeptes sera punie. Cessez vos activités ou vous subirez le même sort. Jarthon de Boilune.

Le tour était joué. Son rôle ici était terminé, ainsi que sa Sainte Quête. Inutile de rester admirer la suite de son oeuvre, le bourg ne serait plus paisible avant de nombreuses années. Après avoir maquillé son départ, le faisant passer pour un autre coup des malarites, il reprit la direction d'Everlund, rejoignant la Cabale Secrète de l'Eclipse, sous le quartier marchand. Là, il lui fut donné l'ordre de se rendre sur les Terres Impies à l'Ouest de Castelmithral et d'y répandre la bonne parole. Il devait y soutenir la Volonté Noire, jusqu'à ordre contraire, dans sa lutte contre les Imposteurs d'une cité du Nord et les adeptes de faux-dieux de Padhiver.
C'est ainsi qu'il se mit en route, et après un périple ne méritant pas d'être relaté ici, où les seuls faits marquant sont l'assassinat de deux voyageurs qui eurent le malheur de croiser le chemin du Prêtre de l'Unique qu'était Tzar Gaelmaunt, et de ses trois gardes du corps, des bandits sans foi ni loi converti à Cyric, ou encore le sacrifice rituel d'une jeune femme qui l'avait insulté.

C'est donc un matin, frais et pluvieux, qu'il arriva à la Cité des Voiles, après avoir longé la Mirar jusqu'à sa destination.

Validé.

Au chaud au cimetière

Salut ! Pourrait-on le ressortir du cimetière je vous prie? Je vais le rejouer (il n'est pas mort !)

NB : il a changé d'identité, je vous la transmettrais par mp si vous le désirez

Merci !

Les années sont passées, Tzar. Ils sont tous morts, morts, disparus, oubliés, ils ont échoué, échoué. L'échec c'est la mort : ils ont échoué, ils sont morts. Ah, le Tout est clairvoyant ! Si clairvoyant. Les drogues m'ouvrent l'esprit, m'ouvrent l'esprit ! Je vois, je sens, j'entend, tous mes sens se fondent en un, j'attend l'Unicité et je me sens ainsi plus près que jamais de l'Unique ! Ah ! Cyric, Tout-Puissant Cyric, accepte mon sang, accepte le sang des Impies, des Incroyants, des Faibles, des Innocents, des Hérétiques, des Imposteurs, des Ignares, des Aveugles ! Oui, désaltère-toi à la Fontaine de Sang que je fais couler pour Ta plus grande Gloire !

Combien? Combien sont morts de ma main? Des dizaines...des centaines...je ne sais plus : je ne compte plus. Quelle étrange chose : suis-je humain? Ou plus encore? Je me transcende, ou je disparaîs? Ah ! Les deux ! Je t'ai vu, Seigneur, un jour en me promenant, en levant la tête : Tu étais là, un IMMENSE VISAGE DE PIERRE dans les nuages ! Et tu me fixais, et je compris : j'étais l'ELU ! L'ELU ! L'ELU DU CARNAGE ET DE L'UNION ! Le Codex a prophétisé ma venue.

La drogue m’ouvre l’esprit, je suis un bateau ivre voguant sur le dos d’une immense vague qui déferle sur le monde, je suis un poisson dans le torrent, l’oiseau dans l’Espace, je suis saoûl de sensations. Je suis un homme téléguidé, la morale n’a plus de goûts, je frappe et je frappe jusqu’à ce que mes victimes n’aient plus du tout de pouls…

Oui, je suis une Cathédrale, une Cathédrale en Ton Honneur ! Oui, avec des chœurs de voix qui chantent et hurlent, hurlent, hurlent, hurlent, hurlent. Et l’écho dure, et cela recommence, et cela me prive de sommeil, et je n’en peux plus, et je reprend des drogues jusqu’à m’effondrer. Oui, c’est ainsi, c’est comme ça, qu’y puis-je ? Je peux tout, je n’y peux rien. Je n’ai pas vu la folie venir, j’ai mis du temps à comprendre que ces cauchemars sont des souvenirs. Je ne suis pas coupable, je suis incapable de faire du mal à qui que ce soit, je suis un tueur bien malgré moi.

Vraiment ? Tu as été bourreau par choix, tortionnaire, ne le vois-tu pas ? Allons, allons, tu es là dans un rêve –et tu le sais, c’est donc un rêve LUCIDE-, oui Tzar, tu rêves, tu délires, tu t’es endormi après avoir pris cette poudre et tant d’alcool, tant d’alcool, tu le sais, tu le sens, mais te réveilleras-tu ? Sauras-tu toujours différencier rêve et réalité ?

Tout s’efface, tout disparaît, je suis seul, je l’ai toujours été, qu’est-ce qui me dit que les autres existent ? Tout n’est que mensonges, illusions, les autres me veulent du mal, je le sais parfaitement. Hé là ! Je ne suis pas fou, je suis humain, voilà tout. Paranoïaque ? Schyzophrène ? Paranoïde ? Autiste ? Non, un humain qui souffre, fasciné par l’Abîme bien malgré moi. Tu es un innocent Tzar, la vérité est la meilleure des défenses, je ne suis que témoin, témoin de ma vie. Oui, même si mon corps porte mon nom –le porte-t-il encore ? Je n’ai plus de visages, plus de noms- il ne m’appartient plus depuis bien longtemps. Là, ça y est, je vois un océan de larmes, un océan de sang, je suis sur un radeau prêt à être englouti, quel rêve étrange. Est-ce toi Cyric, Seigneur du Meurtre ? Je commence à prendre goût à cette traversée, je ne m’inquiète guère, RIEN ne se mettra en travers de mon chemin.

Hé là, ils me jugent, ils me jugent tous, je le sais, je le sens. Et quoi ? Leurs jugements sont inutiles, la Justice est inutile : quand on a pris une vie, comment on la remet ? Ah ! Je n’ai fais que les envoyer rejoindre l’UNIQUE pour qu’ils VOIENT la VERITE dans toute Sa GLOIRE, oui, c’est là l’essentiel, c’est là l’unique chose qui compte.

Ils voudront me faire du mal. Me tuer ? Allons ! Allons ! Du sérieux, les amis, du sérieux ! Comment tuer quelqu’un de déjà mort ? Oui, ma vie n’existe plus : elle ne m’appartient plus. Je suis l’instrument de Sa Volonté. Son Instrument. Son Instrument. Son Instrument. Ah, pensées répétitives ! Somnolence ? Sans doute. Et me faire du mal ? S’ils savaient ! Ils ne pourront jamais me faire plus de mal que je ne m’en suis déjà fait.

Le Visage Sous le Masque, c’est l’un de Tes Surnoms, Cyric ! Oui, tu es le Gardien de la Vérité, et nous savons Toi comme moi ce qu’il en est, car Nous avons vu. Oui, vu la Vérité. Et je SAIS que TOUS portent des masques, ils ne sont que faux-semblants. Oui, tous sont des bêtes sauvages à apparence humaine, avec des pulsions sexuelles, des pulsions de MORT, oui, tous, tous, tous. Et que font-ils ? Ils refoulent, ils refoulent ; ils rationalisent ; ils prennent de la distance. Ce sont des refoulés, des frustrés, rien de plus : la voici la civilisation ! Oui, et les valeurs sont inversées, et tout n’est que décadence, croupissement, et leur fausseté rend impossible l’Amour Véritable, l’Amitié et toutes ces choses. Il faut les purger, les purger ! Il faut CHANGER L’HOMME et ainsi nous changerons le monde.

Nous avions essayés, J’AI essayé, j’ai essayé…J’ai échoué ?...Echoué…NON ! NON !

L’Année du Carnage est proche, les cloches résonnent, je les entends, je les entends…c’est l’heure de te lever.

Il ouvrit alors les yeux, en sueur, et s’assit sur le lit. Une violente nausée le prit…il y résista. Il se leva, fit trois pas, et tomba à genou. Il resta là, à prier, tête baissée, jusqu’à ce que l’aube sonne l’arrivée d’un nouveau jour.

Chaque nuit cela recommençait ; chaque nuit il se réveillait avant l’aube. Les voix, les rêves, les apparitions : il le savait, c’était là des dons de Son Seigneur. Il les chérissait, et les acceptait avec une grande joie. Il n’avait pas peur : il avait été le Gardien des Dogmes de l’Eclipse Eternelle –le Chambellan Noir-, après avoir été la Voix : pourquoi aurait-il peur de Son Dieu ? Il le servait par passion –et par intérêt, bien entendu-, non plus par peur pour sa vie.

Il s’habillait, songeur, psalmodiant pour lui-même :

-Tout est permis à moins de se faire prendre
-L’échec n’existe pas
-L’échec, c’est la mort
-Tu dois une obéissance aveugle à tes supérieurs
-La Fin justifie les Moyens

Oui, il le savait…L’Eclipse approchait.