- Citation :
- Nom du compte joueur: Joruce
Nom du perso: Nefth Lannall
Race: Humain
Age: 31
Alignement: Loyal mauvais
Religion: Aucune / Ordre de la Mort Longue
classe(s): 25 moine
Arme de prédilection: frappe à main nue
Trait de Caractère: il semble calme et serein à première vue, comme tout bon moine il a appris à se contrôler, cependant….
Description physique: Un visage normal sans émotion apparente, un corps athlétique de taille moyenne et de corpulence moyenne. Quelques cicatrices recouvrent son corps.
Histoire :
Extrait de la mémoire d’un moine…
1361 Année des Demoiselles
Loin des évènements à l’Ouest et de la Mort de Baine, c’est ici que mon histoire commence réellement dans les montagnes à l’est de la région de Thay, un sanctuaire dans les brumes et lugubres sommets de ces monts. Je devais dès lors avoir 18 ans si mes souvenirs sons exacts… ce qui j’ai vécu avant n’a plus d’importance, seul l’instant présent et cette future vie qui s’offrait à moi avait de l’importance, il me fallut volonté, détermination, cruauté, calme et sérénité mais aussi précision et habileté.
Nous étions là en pleine méditation, formant un carré autour de notre maître, un redoutable moine de la Mort Longue car oui c’était dans ce lieu que je me trouvais, un monastère voué à la mort et à toutes les façons de la donner. Aujourd’hui et pour le reste de la semaine nous nous adonnerions à la méditation. Il fallait savoir se tenir immobile et calme, serein, le maître nous surveillait, châtiant sévèrement les moins assidus et moins concentrés, nous devions faire abstraction de notre corps et de tout le reste, seul notre âme avait de l’importance dans ces moments là. Les débuts furent douloureux… combien de fois n’ai-je pas souffert ? Rester immobile ainsi de longues heures était un exercice bien difficile et puis au fur et à mesure de mes « punitions » et réprimandes du maître je finis par y arriver, il faut même dire que cela me plaisait.
Les jours et semaines, mois et années passaient, je ressentais pleinement les bienfaits de ces séances, je devais plus vif, plus rapide, plus concentré et plus conscient de mes possibilités physiques un fois dégagé des choses superflues encombrant mon esprit.
…
Aujourd’hui c’était l’entraînement pur et dur aux arts martiaux, depuis un moment je m’étais déjà aguerri dans cette discipline et le maître m’avait déjà félicité quelques fois mais il a dit qu’on ne cessait jamais d’apprendre et que je devais encore et toujours m’améliorer. Nous avions la connaissance des coups de base nécessaire à tout enchaînement, ces derniers nous en avions appris quelques-uns mais en fin de compte, c’était à nous même de trouver nos propres techniques de combats. On ne devient pas un vrai combattant en copiant mais en innovant…
Nous étions une vingtaine sous les ordres du maître, nous devions nous mettre par paire. C’était à chaque fois comme un tournois, les vainqueurs de chaque combat se battant ensuite contre les autres gagnants. Les perdants étaient sévèrement réprimandés et devraient passer la nuit à s’entraîner. Je n’étais pas le meilleur d’entre nous, je n’y échappais pas… nous répétions nos mouvements, nous nous assouplissions, de la course en portant des pierres. Il ne fallait pourtant pas prendre trop de muscles, nous étions rapides et agiles cela suffisaient pour le moment et nous allions bientôt apprendre où frapper pour causer le plus de douleur. En attendant nous accomplissions nos punissions comme il se devait, nous avions perdu, nous assumions les conséquences.
En milieu de nuit c’était un parcours d’obstacle très physique qu’il fallait traverser en un certain laps de temps sinon nous devions recommencer, peu importe le temps et la fatigue… cela devait être fait. Sauter de poutre en poutre aussi fines les unes que les autres, passer en plongé roulé dans un anneau juste un peu plus large que notre carrure. Il y avait aussi des projectiles qu’il fallait arrêter tout en avançant… la tâche était ardue… nombre d’entre nous y passions la nuit mais ça ne pouvait qu’être profitable. Plus le temps passait et plus les corrections des vaincus étaient sévères mais les combats étaient de plus en plus rudes, les progrès flagrants de ses élèves se profilaient lentement mais sûrement, le maître était satisfait mais ne le montrait jamais…
…
La leçon du jour portait sur notre capacité à nous mouvoir rapidement mais sans être vu et surtout sans être entendu pendant qu’un second groupe tentait de nous repérer. Pour cet exercice, nous descendions en contrebas de notre petit monastère dans la montagne. Quelques sentiers étroits, des rocailles pour se dissimuler, des ravins et des parois abruptes. Le but était simple, cela démarrait d’un point et il fallait arriver au sommet sans se faire remarquer. Ceux qui étaient attrapés se faisaient passer à tabac par les autres, ainsi cela maintenait une certaine rancœur quand on inversait les groupes et tout le monde se surpassait. Les premiers essais n’étaient jamais évidents… une pierre qui chute lors de l’ascension d’une parois suffisait à alerter ceux qui jouaient le rôle de vigile, ils n’y allaient pas de main morte… pas de compassion pour son prochain seul la maîtrise de soi et de ses sens était importante. J’ai du m’entraîner plusieurs années avant d’y arriver, me fondant dans le décors, rusant parfois pour distraire leur attention, je me rapprochais de plus en plus à chaque fois, jusqu’à finir par y arriver et là nous avions le droit de punir comme il se doit les vigiles…
Les rôles s’inversaient, nous étions les vigiles et devions traquer les autres. Comment repérer l’homme silencieux si ce n’est en étant encore plus silencieux que lui ? Je me concentrais me fiant plus à mon ouïe qu’à mes yeux, et puis une fois la cible repérée je me rapprochais… petit à petit… et puis un coup dans le dos et je le corrigeais pour avoir échoué. Ca devenait comme un jeu, il me plaisait, le maître était content de mes performances dans ce domaine…
…
Nous savions nous battre, nous savions nous déplacer aussi vite que le vent tout en restant le plus discret possible atteignant pour les meilleurs d’entre nous un niveau presque égal au sort d’invisibilité des mages, le maître allait maintenant nous enseigner à provoquer le plus de souffrance possible dans nos coups. Car c’était cela notre vraie force, pas celle du barbare mais celle de la précision d’attaque sur des points précis du corps. Pour cela nous avions ramener des « victimes » au monastère : femmes, enfants, vieillards… le maître allait nous montrer.
Attaché dans une des salles plusieurs de nos prisonniers serviraient d’exemple. Nous recevions un cours sur l’anatomie des corps, quels étaient les points sensibles de ceux-ci où frapper et avec quelle intensité. Le maître s’avança du premier… le coup parti… un cris de douleur, nous regardions, attentif à cette attaque, l’homme était maintenant paralysé, impossible pour lui se bouger, il était devenu un cible aisée à achever, un autre déluge de coup, chacun de ceux-ci provoquaient une douleur telle que l’homme hurlait d’autant plus. Chaque point sensible nous les mémorisions, nous ne devions même plus réfléchir, nous devions frapper instinctivement dessus. Cela pris plusieurs mois et à chaque fois il fallait ramener de nouvelles cibles d’entraînement, j’aimais les voir hurler, je sentais que je m’améliorais, les paralysant, le voyant convulser sous mes coups, j’étais satisfait de moi-même mais ce n’était pas assez et puis ils ne pouvaient pas se défendre, ce serait la phase suivante…
Un jour le maître choisit un village qui se situait à une distance respectable du monastère, nous allions faire une sortie, c’était rare une de cette envergure mais ce serait comme un examen. J’étais dans le premier groupe, nous étions cinq et le maître nous accompagnait. Le but de l’exercice était simple, nous devions faire chacun 3 victimes et nous replier avant même que l’alerte ne soit donnée faute de quoi nous serions punis. J’avais appris tout ce qu’il fallait pour mener à bien cette mission, je n’échouerai pas. Nous attendions la nuit pour frapper et une fois celle-ci tombée, il nous lâcha dans la nature ou plutôt dans les rues de la ville. J’avançais rapidement au plus vite ce serait accompli et moins vite ils seraient au courant de ces meurtres. Je me faufilais dans une maison, regardant partout… j’étais passé inaperçu… parfait… je montais à l’étage, une aubaine, une femme, son mari et leur enfant y était, je m’occupais d’abord du nourrisson, je m’approchais et d’un coup je l’envoyais dans la mort, ses parents ne tarderaient pas à l’y retrouver. J’attendais un moment, la mère vint voir son enfant, je ne lui laissais pas le temps d’hurler… un coup vif et bien placé dans le bas du dos, tout ce qu’elle a su faire était de prendre une forte inspiration étouffée par la douleur, puis je lui brisais la nuque, il n’en restait plus qu’un. Le père était dans la chambre, la porte fermée, impossible de m’y glisser sans me faire voir par là, je trouvais autre chose. Je sortis par la fenêtre de la chambre de l’enfant, passant comme une ombre sur les toits et dans une acrobatie performante plongeais dans la chambre de l’homme, il eut à peine sursauté à moitié que je le tuais… je pouvais retourner au lieu de rendez-vous. Le maître nous y attendait, une nouvelle épreuve réussie…
…
Nous étions tous devenus des moines aguerris par les entraînements et par les années.
Plus elles passaient et plus il devenait exigeant avec nous si bien qu’un jour il nous donnait une mission spéciale. Un groupe de moine d’un ordre ennemi a été repéré dans une petite bourgade à une trentaine de kilomètres de nos positions. Le maître voulait leur mort. Il envoya le meilleur groupe… j’en faisais partie, nous étions sept, nous partîmes sur le lieu de notre mission. Il nous fallu un temps avant de les localiser, fouillant la ville de fond en comble, ces maudits moines restaient discrets et prudents, la tâche ne serait pas aisée. Je me rappelais des paroles du maître à ce moment là : « vous devez réussir, vous avez été formé et bien formé, je vous promets une mort aussi lente que douloureuse si vous n’y parvenez pas… »
Il y avait 5 cibles en tout, nous avions l’avantage du nombre c’était déjà ça mais nous comptions plus sur nous même pour y parvenir, ce fut sans doute notre erreur contre de tels adversaires… alors que j’en filais un, j’entendis un cri non loin d’ici, cela semblait provenir d’une ruelle, je m’y précipitais. Une fois arrivé sur les lieux tout ce que je pus voir fut le cadavre d’un des nôtres, cela commençait mal… son meurtrier je l’entendais, je le sentais il était tout proche. Il se rua sur moi, je ne fus pas surpris un rapide combat et il gisait mort à mes pieds, je le saluai, cachai les corps puis repris la traque des autres. C’était une hécatombe, ses « amis » étaient au courant de notre présence, c’était le jeu du chasseur chassé, mes compagnons, je les retrouvais morts les uns après les autres oui … les 5 qui restaient n’étaient plus, j’étais le seul pour accomplir la mission cela me parut impossible… la réussite… ou la colère du maître et la mort… non… j’étais encore jeune, je pourrai m’aguerrir ailleurs et un jour je reviendrais mais maintenant c’était impossible il me fallait partir… partir loin de ce lamentable échec, arpentant les ruelles discrètement jusqu’à la sortie de la ville je fuis loin… très loin… toujours vers l’Ouest… tellement loin à l’Ouest. Combien de temps s’est-il écoulé depuis cette fuite, je ne sais plus, j’espérais juste être assez loin de la colère du maître, de l’autre coté de Faerun, je pénétrais désormais des terres inconnues… la côte des épées…