[Parti][Validé][Prêtre][H] Proserpine

Citation :

Nom du compte joueur: Astyanax2006

Nom du perso: Proserpine

Race: Humaine
Langue(s) parlée(s) : commun.
Aquatique (élémentaire d'eau)

Age: 23 ans

Alignement: Neutre Bon

Religion: Eldath, la deesse des flots chantants

classe(s):(nbre de lv prévu aussi si possible) 25 Pretresse

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Normalement le filet, mais je vois pas quelle arme pourrait s'en rapprocher...Je pense peut être au fouet, mais peut être sauriez vous me conseiller à ce propos.
Domaine : Eau et Flore
Trait de Caractère: Généreuse, pacifiste, confiante, rieuse.

Description physique: Des courbes sinueuses comme une rivière, la voix douce comme le murmure de l'eau, les yeux aussi bleus qu'une cascade en été, les cheveux ondulant comme les vaguellettes d'un calme rivage. La peau et les cheveux sont fortement bleutés dus à l'application de pigments colorés.

Miral et Myrianne était un couple heureux. Ils s'étaient recement mariés et leur deux familles voyaient cet événement comme une bénédiction, chacun attendant la venue rapide d'une descendance.
Pourtant, ils n'étaient pas bien riches. Mais ces gens savaient se contenter des bonheurs de la vie et surmonter les epreuves comme personne.
Proserpine fut concue à la nuit de noces de ses parents. Au bout de neuf mois, elle vit la lumière du jour pour la première fois, dans la ville de Padhiver où elle allait vivre les 15 premières années de sa vie.
Elle fut bien vite le centre d'interet de tous les oncles et tantes, grand-mères et grand-pères des 2 familles réunies.
Et elle vivait comme cela, de l'amour des siens, du bonheur d'être en sécurité derrière les murs de la cité.

A l'âge de 14 ans, la petite famille s'était un peu enrichie à force de travail et de volonté. Oh, pas une fortune, mais suffisement pour acheter une petite masure dans la cité des Splendeurs, Eauprofonde.
Son père Miral avait réussi a trouver un emploi très bien payé et sur au service d'une famille noble comme Maître d'ecurie.
C'est avec grand regret qu'ils quittèrent Padhiver, embarquant leurs quelques meubles sur une charette et leurs baluchons sur l'épaule.
Si seulement Tymora avait daigné baisser son regard sur eux ce jour là...
Alors qu'ils quittèrent Padhiver, à quelques lieues au sud, des bandits des routes s'attaquèrent à eux.
Ils prirent tout, laissant Proserpine témoin impuissant du massacre de son père voulant défendre sa femme violée par 2 brigands...
Tout alla tellement vite..Ca y est elle était orpheline sans même sans rendre compte...Et peut être allait elle rejoindre ses parents rapidement quand 3 bandits s'approchèrent d'elle, dague à la main, et un sourire qui en disait long.
Elle se tenait derrière une roue du chariot renversé, elle tremblait de peur.
Puis soudain, sentant presque l'haleine infecte des hommes, elle entendit comme un doux murmure...Un souffle de calme et de tranquilité... Elle eut suffisement de cran pour tourner la tête en direction du doux son...
Elle vit alors au milieu des bois tout proche, une petite rivière, minuscule, presque à l'agonie...Le clapotis de l'eau sur les rochers semblait être un appel au secour...
C'est alors qu'elle commis un acte deséspéré...Sans écouter sa conscience ou sa raison, elle se précipita vers ce fin filet, à la surprise des brigands dont l'un deux allait poser sa grosse paluche ensanglantée sur l'épaule de la jeune fille...
Ils la virent détaler comme un lapin sous leurs yeux...
L'un d'eux ayant plus de réactivité que les autres, leva son arbalete, visa, et tira.
Le carreau fila à toute vitesse en direction de Proserpine, qui était à 2 metres du ruisseau qui lui semblait être un refuge...
Le projectile frappa à l'epaule...Pas un coup mortel non, mais suffisement pour la projecter en avant dans sa course, lui infligeant une terrible douleur dans tout le bras et la poitrine.
Elle alla s'ecrouler de tout son long juste au bord du ruisseau...
Un peu plus loin sur la route, les bandits savourèrent leur victoire et ne se soucièrent plus d'elle...Il valait mieux pour eux qu'ils ne perdent plus de temps, et repartir fissa dans leur campement plus loin dans la foret.

Proserpine resta ainsi, allongée sur le ventre, la face trempant dans le ruisseau...Son sang coulait vivement, et la vie la quittait peu à peu...Ce fut alors un etrange phénomène...Le sang de la jeune fille serpenta a travers la terre pour se deverser dans le ruisseau, devenant ainsi rouge.
Comme nourrit par la vie de la jeune fille, le ruisseau pris de l'ampleur, son lit grandit peu à peu, débordant au fur et à mesure, faisant rouler les cailloux et courant en suivant la pente du terrain...
Proserpine se sentit portée, le courant l'emmenait petit à petit et elle cru un moment que c'était ainsi que l'ont mourrait, on se sentait flotter...Mais elle était heureuse, pas du tout inquiète...Le bruit de l'eau était reposant, il donnait envie de se laisser bercer, et puis de nous laisser nous mener la ou bon semblera, sans se soucier de la destination, ni des obstacles...L'eau ne craint rien, elle est immortelle, elle est libre et joyeuse, mais peut également être dangereuse et mortelle...
Proserpine ressentit tout cela.
Alors qu'elle flottait sur la rivière qui avait à présent la taille d'un petit fleuve, elle arriva dans une sorte de petit lagon, formé par des racines d'arbres s'echappant de mottes de terre rongées par l'érosion....
Elle ouvrit les yeux dans un dernier effort...Et là elle vit une sorte de petit esaclier en granit bleu qui montait le long de la petite colline en bordure de la rivière...Elle vit alors des formes se mouvoir, descendant cet etrange escalier qui n'avait pas sa place dans un tel endroit...
Les formes se faisaient plus proches et plus distinctes...Elle se rendit compte de son état et se dit qu'il s'agissait de brigands encore, cette fois ci elle y passerait, elle ne pouvait plus se battre, ni s'enfuir...
Les formes...Elle pouvait les compter à présent. Il y avait 3 silhouettes de taille humaine, portant visiblement des habits bleutés....Et une autre forme immense, lumineuse et grouillante...Oui, grouillante, pas comme un nid d'insectes, mais comme le remou de l'eau piégée entre les galets qui s'entrechoquent.
La forme s'approcha d'elle tandis que les 3 humanoides restaient sur le bord de l'eau...
Il sembla à Proserpine que la forme marchait sur l'eau pour la rejoindre...Elle vit alors une sorte de créature formée d'eau, on pouvait même y voir au travers, et pourtant la chose, qu'elle apprit plus tard être un élémentaire d'eau, portait des bijoux et des parures.
Le Seigneur elementaire la pris alors dans ses bras et l'amena en flottant sur la rive où les 3 pretresses receuillir le corps de la jeune fille, lui prodiguant rapidement les premiers soins salvateurs.
Proserpine se laissant faire, pu laisser s'echapper son esprit l'espace d'un instant, tombant dans un profond sommeil récupérateur...

La pièce était claire. Immense. Le moindre souffle y résonnait. On aurait dit l'interieur d'un arbre creusé, avec pourtant un sol en granit bleu, et des colonnes en pierre gravées de symboles et de vaguelettes.
Proserpine ouvrit les yeux, la pièce était vide...Elle entendit alors des bruits au dehors. On riait dans l'eau non loin de là.
Elle se leva de sa couche et vit qu'on avait déposé près d'elle un plateau de fruits frais, juteux et sucrés, ainsi qu'une cruche d'eau et un verre en cristal.
Elle se précipita dessus avidement, ne se posant plus aucune question avant d'avoir fini son repas.
Elle sentit son épaule se reveiller. Un bandage serré y avait été appliqué et visiblement avec soin et expérience...Elle ne saignait plus.
Elle se leva et parcouru la pièce jusqu'a une ouverture donnant sur l'exterieur.
Ce qu'elle vit lui fit croire à un rêve...Ou à une vision de ce que peut être la vie après la mort.
Un magnifique jardin verdoyant, des saules pleureurs trampant leur branches fines dans une rivière joyeuse et bondissante, des massifs de fleurs odorantes ou bourdonnaient abeilles et papillons.
Dans l'eau, une dizaine de jeunes femmes nues jouaient dans l'eau proche du rivage. Elle s'eclaboussaient l'une et l'autre en riant, plongeant...
Soudain elle entendit un bruit qu'elle connaissait...
Un élémentaire d'eau venait de rentrer dans la pièce. Il portait des bijoux mais moins importants que celui qu'elle avait vu quelques jours auparavant pendant son sauvetage.
La créature pris le plateau du repas, jetta un oeil à Proserpine qui s'etait cachée dans un coin de la pièce puis sortit de la pièce.
Elle le regarda partir doucement dans un bruit de ruisseau. Il ne touchait pas le sol et laissait des gouttes d'eau par terre...
Au bout de quelques secondes, 3 jeunes pretresses entrèrent à nouveau. Elles avaient les cheveux mouillés et avaient visiblement enfilé une tunique bleue avant de se secher.
Elles sourirent à l'unisson en voyant Proserpine prostrée dans son coin...
Sans un mot, elles s'approchèrent. Elles prirent la jeune fille par la main et la menèrent à l'exterieur.
Proserpine se laissa trainer sans resistance.
Elle decouvrit alors le jardin, plongeant ses pieds nus dans l'herbe verdoyante et douce.
Le petit groupe traversa un petit bosquet de grenadiers, puis entrèrent dans un édifice qui ressemblait fortement à un temple.
Une grande femme au port altier, habillée d'une toge bleue et portant un diademe surmonté d'une aigue-marine lumineuse.
Des petites cascades d'eau s'echappaient des parois du temple, et plusieurs élémentaires d'eau allaient et venaient.
La Haute Pretresse sourit et parla à Proserpine.
-Bienvenue dans les jardins sacrés de la deesse des flots chantants jeune Proserpine.
Un doux chants sembla s'echapper des cascades murales, comme un choeur de sorpanos.
Proserpine s'inclina respectueusement comme elle avait vu faire les croyants au temple de Padhiver.
-La deesse t'a conduit jusqu'ici afin de poursuivre ta destinée parmi nous. Elle me l'a dit en rêve alors que je méditais près de la rivière.
Proserpine la regarda sans trop comprendre.
-Tu as nourrit le fleuve et en retour celui ci t'as sauvé. Ce cadeau qui t'a été fait est sacré, et sois heureuse à présent car ta vie sera bercée par la paix et la sérénité des flots tranquilles.
La pretresse prit une coupe sur l'autel devant elle. Les autres pretresses qui accompagnaient Proserpine s'approchèrent et furent rejointes par d'autres pretresses venant de dehors.
Il y avait là une dizaine de pretresses en tuniques bleues, se tenant les bras ouverts devant la haute pretresse qui leva la coupe de cristal qu'elle tenait.
Proserpine regarda admirative et confiante.
La grande pretresse d'Eldath versa alors le contenu de la coupe sur le sol. Le liquide degringola des marches de la nef et se précipita dans des rigoles qui parcouraient le sol du temple que Proserpine n'avait pas remarqué en entrant.
L'eau fuya, tracant un schéma de volutes et arabesques pour finalement rejoindre un petit bassin central d'où s'echappait une douce lumière bleue.
Alors que les pretresses entamèrent un doux chant cristalin, un jet d'eau s'echappa du bassin central, ejectant ci et là quelques gouttes d'eau pure.
Proserpine recu le liquide sur son visage souriant. C'etait frais, ca piquait un peu, mais apres, ca chatouillait la peau quand les gouttes ruisselaient sur son corps.
L'eau qui coula sur la jeune fille ruissela jusqu'à ses pieds, puis rejoint une nouvelle rigole qui ramena l'eau vers le bassin central.Et cela pour chaque pretresse présente...
-Le cycle de l'eau, comme celui de la vie, suit son cours et ne se finit jamais. La bénédiction de la deesse est notre salut, nous lui devons la vie et la pureté.
Les pretresses reprirent le chant à l'unisson, puis continuèrent en canon. Tout cela s'armonisant avec le bruit de l'eau qui devenait peu à peu assourdissant...
Proserpine risqua même de tomber dans les pommes quand le bruit s'aparenta à une chute d'eau immense, comme si des litres et litres d'eau se deversaient sur sa tête et dans sa tête...Elle ouvrit alors les yeux et vit le temple vide.
Il faisait nuit dehors.
On entendait toujours un proche clapoti, mais aucun signe d'une quelconque présence.
Elle sortie du temple et vit de la lumière dans l'edifice d'ou elle s'etait reveillé tantot.
Elle s'y rendit, reprenant le meme chemin herbeux.
Elle entra et vit les pretresses autour d'une table ronde. Une chaise était libre et une assiette attendait.
Une des pretresse lui sourit et lui indiqua de prendre place.
Elle s'assit et commenca a manger après qu'on l'y ait invité...
Là, elle ria, mangea, bu, s'amusa, et fut ravie de trouver une nouvelle famille...Les mauvais souvenirs de ces derniers temps emportés au loin sur le fleuve de la vie.

//Heu en attente de validation//

Texte très agréable à lire.
Par contre, il faudra que tu relate l'enseignement qu'elle a suivit pour devenir prétresse d'Eldath. C'est sur cette partie que portera la validation.
Pour ce qui est de l'arme... le fouet n'est pas plus adapté qu'une autre. En fait, je ne vois rien qui s'apparente au filet. Je te laisse donc décider de l'arme, évite juste les armes trop "barbares" vu que les fidèles d'Eldath sont plutôt pacifistes.

Donc BG en cours. J'attends la suite.

Commenca ce jour l'enseignement de Proserpine sur les voix de la pretrise.
Elle mettait en pratique ce qu'elle avait vu et appris pendant les 2 années de sa vie au jardins, et apprenait encore pendant 7 ans encore, elle suivi l'enseignement, les joix, les plaisirs que prodiguaient l'ensemble de la communauté.
Elle avait à présent le rôle que tenait Persepone. Elle assistait la Haute Pretresse pendant les cérémonies religieuses. Elle accompagnait les soeurs pendant les prières et les méditations.
Puis vint le jour où une épreuve lui serait confiée.
On lui avait déjà parlé de cela, sans vraiment lui donenr beaucoup de détails.
Ce qu'elle en savait, c'est qu'une des soeurs allait l'emmener à la source d'une rivière qu'elle ne connaissait pas. Le voyage risquait d'être long et perilleux.
Là bas, il se passerait surement quelque chose, mais elle ne savait pas quoi.
Une matinée d'hiver, alors que la brume ne s'était pas encore levée, l'herbe recouverte de givre et le Soleil diffusant une étrange lumière blanche derrière les arbes sans feuilles.
Amphynite, une des pretresse, réveilla Persepone en lui secouant légérement l'épaule.
La jeune pretresse ouvrit doucement les yeux, et sa supérieure lui dit:
-Reveille toi et prépare toi, il est temps pour toi, nous partirons dans très peu de temps.
Proseprine ne se fit pas prier plus longtemps. Elle bondit de sa couche en prenant garde de ne pas reveiller ses soeurs qui dormaient encore à coté.
Elle prit une collation rapide, puis se rendit au bassin pour donner les premiers sacrements de la journée.
Une fois fait, elle vit soeur Amphynite sur un cheval, sacoches remplies sur les cotés, un autre cheval tenu par la bride derrière elle.
-En route Perle d'eau. Le chemin est long.

Elles chevauchèrent ainsi pendant plusieurs heures en direction du nord. Elles apprirent en chemin qu'une terrible guerre se préparait et qu'il n'était pas prudent de se promener seul sans une troupes.
Les deux femmes décidèrent d'emprunter des chemins divergés.
Elles virent sur les pics de ce qu'on appelle l'Epine Dorsale du monde, des troupes de toute sorte aller et venir. Parmi eux des orcs et autres créatures verdâtres. Elles se gardèrent de leur enseigner ce qu'est le respect et l'utilité de l'eau, et se cachèrent discretement attendant une ouverture pour continuer leur chemin.
Elles virent également des troupes humaines, toutes se rendant vers le nord ou s 'arrétant dans une cité en ruine.
Le froid était prenant. De mémoire, elles n'avaient jamais connu un tel froid. De plus les bêtes sauvages étaient nombreuses et particulièrement féroces.
Il s'en fallut de peu qu'elles ne soient dévorées vives.
Mais la chance était avec elles, et elles arrivèrent plus tard aux pieds d'une cascade recouverte de glace.
La pretresse expliqua à Proseprine que la rivière avait été empoisonnée pour on ne sait quelle raison, et surement par des pretres du clergé de Talona, culte ennemi.
Proserpine avait le devoir de purifier l'eau de cette rivière. C'était son épreuve, elle devait accomplir un acte sain et purificateur pour obtenir les graces de la deesse et prouver ainsi son profond désir de lui vouer fidélité et obéissance.
Amphynite laissa Proserpine seule, allant dans un bourg plus loin à l'orée des bois que l'on nomme Bremen et où se trouve un temple de Shauntéa.
Proserpine se pencha au dessus de la cascade. L'eau était trouble, il n'y avait aucun vie la dedans.
Elle commenca par une prière. Le froid et le manque de nourriture allait surement la conduire à une transe méditative.
Au bout de quelques minutes, alors qu'elle ne sentait plus le bout de ses doigts, elle se sentit basculer en arrière.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était dans un endroit frais et revigorant. L'eau coulait tout autour d'elle. Elle ne saurait dire si elle était dans une caverne souteraine ou en surface, la lumière régant ici étant surnaturelle.
D'immenses chutes d'eau l'entouraient de toute part...Aucune entrée, aucune sortie.
Elle se trouvait sur un petit ilot de galets au milieu d'un lac formé par les litres d'eau qui s'y deversait.
Elle se pencha sur la surface brillante de l'eau...Elle passa sa main au dessus frôlant légérement le front d'eau, se qui provoqua une onde se propageant au loin.
Soudain, les chutes d'eau cessérent leur mouvement...Tout se figea autour d'elle.
L'eau pris une couleur verdatre, immonde, et une odeur de putrefaction embauma l'espace...Elle dut lutter fortement pour ne pas vomir ou tomber dans les pommes.
Tout à coup, l'eau se miot à bouilloner autour d'elle. Des cadavres de bêtes, cerfs, tigres, poissons se mirent à flotter à la surface. Le spectacle morbide failli la rendre folle.
Alors qu'elle detourna son regard, une créature se mit à bouger. Terrifiée, Proserpine ne savait pas à quoi s'attendre.
Alors, une hydre immense à 12 têtes sorties de l'eau croupie.
Le monstre montrait ses machoires remplies de dents d'ou s'echappaient un liquide verdâtre. La bête grognait terriblement, fouettant l'air de sa queue couverte d'epines.
Comment allait elle survivre à cela...Que pouvait elle faire face à ce monstre terrifiant...Elle était totalement impuissante.
Elle serra ses mains sur sa poitrine, cherchant au plus profond d'elle les souvenirs de son apprentissage.
Elle se souvint alors des moments de quietude aux jardins, elle se remémora les instants de joie, de paix, de bonheur parmi ses soeurs.
Elle vit une femme au loin, une femme aux cheveux noirs luisant, vétue d'une toge vert bleu.
La femme lui sourit et lui montra du doigt quelque chose à ses pieds.
Proserpine regarda. Parmi les galets, un objet brillait. Elle se baissa pour le ramasser et l'observer.
La bête hideuse continuait de hurler, projetant un venin autour d'elle.
Proserpine oberva l'objet. C'etait une pierre précieuse de couleur verte, une lueur brillant en son coeur.
Elle releva la tête pour voir la femme qui était là tantôt....Plus personne, mise à part l'hydre.
Elle se releva et regarda la bête. Instinctivement, elle prit l'émeraude entre ses deux mains.
Elle parla alors dans une langue qu'elle n'était pas sur d'avoir jamais entendu, mais comprenait pourtant chacun de ses mots.
-Le chant de l'eau purifie la salissure, redonne la vie aux affaiblis, apaise les âmes tourmentées et sanctifie chaque jour ceux qui s'y abreuve.
L'eau ne connait aucun obstacle et triomphe toujours avec le temps qui est son allié le plus fidèle.
Que ce lieu impur revienne à sa maitresse, ainsi la deesse l'a voulut et ainsi il en sera.
Proserpine lanca alors le joyau en direction de la bête qui l'avala au vol.
Après quelques secondes de silence, la bête commenca à hurler sa colère, de terribles cris de douleurs se faisaient entendre et résonnaient de partout.
Les chutes d'eau reprirent leur mouvement, emportant l'eau salie dans un tourbillon.
L'hydre gesticulait dans tous les sens, balyant les environs avec sa queue qui se tordait dans tous les sens.
Au bout d'un temps qui sembla une eternité, le monstre tomba dnas l'eau, pris de convulsion et fut entrainée dans le tourbillon avec toutes les immondices.
Il fallut quelques minutes pour que le lac reprenne sa belle couleur bleu vert. Proserpine s'ecroula alors de fatigue.
Elle se reveilla au bout de quelques temps, Soeur Amphynite au dessus d'elle, un sourire aux levres.
-Tu as réussi ma soeur. L'eau est de nouveau saine.
Proserpine secoua vigoureusement la tête comme pour effacer les parasites dans son esprit.
-J'ai vu des choses...
Amphynite posa son doigt sur les levres de Proserpine.
-Tout ceci doit rester ton expérience. N'en parle à personne et loue chaque jour Eldath de t'avoir accompagnée avec elle.
Prosepine se tut alors, laissant les souvenirs de son combat couler dans son esprit.
Le retour fut plus rapide vers les jardins d'Eldath. Au loin, on entendait déjà les cris de la guerre dans le nord, qui se faisaient de plus en plus faibles à mesures qu'elles descendaient vers le sud.
Alors qu'elles arrivèrent aux portes de Luskan, la ville des voiles, Amphynite lui dit ces mots:
-Tu as accompli de belles choses avec nous pendant ses quelques années. Il vient maintenant le temps de te rendre utile là où l'on a reellement besoin de tes nouveaux pouvoirs.
-Mes..Mes pouvoirs? dit Proserpine avec de grands yeux étonnés.
-La deesse t'accordera de sa puissance tant que tu lui vouera un culte et prodiguera ce qu'elle attend de toi chaque jour. Obéis lui, vénére la, rejoint les amis de son culte parmi les êtres vivants.
Proserpine lança un regard rempli de larmes.
-Mais...Je ne souhaite pas vous quitter...Je...je serai bien plus utile au temple, pour les cérémonies...
Amphynite posa un doigt sur la bouche de Proserpine.
-Le temple sera ta maison, ton refuge...Mais comme l'eau, tu ne peux rester au même endroit sans croupir et perdre ton essence de vie. Il te faut prendre de l'expérience auprès des gens de ce monde. tu auras maintes fois l'occasion de défendre les interets de notre deesse ici, et cela t'en sera mille fois plus agréable. Crois moi, Perle d'Eau, quand tu reviendras à nous, tu seras un fleuve, drainant le pouvoir de la deesse dans tes méandres que ton esprit aura tracé.
Proserpine regarda le sol.
-Ainsi soit il dame, je servirai la deesse ici, je suivrai chaque jour le ruisseau qu'elle tracera devant moi.

Dans un dernier regard, Amphynite dit adieu à sa soeur qui resta un long moment devant les portes de la ville de Luskan.
Avant d'y rentrer, il lui fallait decouvrir les environs...Sa tâche serait dure, mais elle était confiante et sereine.


//Désolé, c'est un peu long...J'espère que ca ne sera pas trop chiant à lire...Et surtout que ca sera suffisant pour expliquer son apprentissage de pretresse//

Validé.
Un texte très agréable une fois de plus. J'aime beaucoups.

Au chaud au cimetière