[Parti][Validé][Barde/DK][H] Derek Aristas

Citation :

Nom du compte joueur : Nikal

Nom du perso : Derek Aristas

Race : Humain

Age : 28

Alignement : Neutre Mauvais

Religion : Cyric

classes : Barde/DK (profil Eperon Ebêne, Bataillon des Lanciers Pourpre)
Religion : Les Bardes vénèrent souvent plusieurs divinités à la fois, piochant dans les panthéons locaux au gré de leurs voyages. Néanmoins, ils se tournent plus volontiers vers Tymora la Dame Chance, protectrice des voyageurs. De manière surprenante, beaucoup et pas seulement les elfes, croient en Corellon Larethian pour son amour de l'art et des belles choses. Les Bardes maléfiques eux, révèrent Cyric, le prince des mensonges.
http://www.system-tek.com/nwinter/nwn/dnd3/classe.barde.php

Arme de prédilection/domaines/école de magie : Lance

Trait de Caractère : Chieur/menteur/Cyriciste/Manipulateur

Description physique :
Roux, les traits tirés, les yeux exorbités.

Autour de 1374, année des Tempêtes - dans les contrées du Mitan

La brume se levait, le soleil l’accompagnait. Elle était particulièrement épaisse ces jours-ci, mais quoi d’étonnant en bord de mer.
On entendait les mouettes crier au sommet des tours qui se dressaient devant moi, les tours, fameuses du nord au sud, le château de l’érudition, le sanctuaire d’Oghma, le sage..
« Non, l’antre d’Oghma l’Ignare ! lui qui a osé masqué les saints écrits au yeux de notre maître, Seigneur ! Qu’il soit 1000 fois maudits pour son blasphème !
Chien, je pourfendrais tes moines pour laver l’affront ! »

Derek leva les yeux, et parmi la faible brume, discerna les tours de ChateauSuif, droit devant lui.
Deux jours qu’ils étaient là. Les taureaux montés en avait assez d’être enfermés dans leurs enclos, au point qu’un esclave imprudent avait été encorné puis piétiner par leur rage.

Le Chevalier accompagna la patrouille, et de leur ronde, il put apercevoir l’étendu du campement, des centaines de tentes, des milliers peut-être, dont les plus belles et les plus imposantes, celle des Lanciers Pourpres, Chevalier de l’Ordre de l’Eperon d’Ebène, entourées par celle de croyants plus faible et fourbe, les Dagues Noirs de Soubar, de vils assassins, et les Ravageurs de Tunland, cette bande de pillard sans cervelle.
Il y avait même des infidèles, envoyés par le Seigneur du Chaos, et d’autres des moines, de noirs vêtus, seul l’Etat Major semblait savoir par qui ils étaient envoyés.

La plus grande armée jamais réuni pour la plus grande gloire de l’Unique ! pour la dernière croisade, car l’avènement final de Cyric aurait lieu ici même, à Châteausuif.
C’en était assez, Derek partit vers la tente de Sa Fatalité et osa y pénétrer sans autorisation.
« Votre Fatalité, cela ne peut plus durer, quand allons nous attaquer ! Notre armée est puissante, et les murailles de ses misérables ne tiendront jamais face à nos assauts répétés. »
Sa Fatalité se leva de son fauteuil d’os, et regarda longuement l’impudent face à lui, et lorsqu’il s’approcha enfin de ce dernier, il lui assena un violent coup dans l’abdomen, puissant au point de l’en faire vomir.
Derek ressentit une fois de plus ce sentiment de terreur qu’il éprouvait face à son maître, Jabbar, La Fatalité, Commandant en chef des Lanciers Pourpres. Sans un mort, Sa Fatalité parti se rassoir, et reprit sa discussion avec ses conseillers.
Les gardes pénétrèrent dans la tente, puis tabassèrent Derek, pour qu’il regrettât son acte durant des jours.
« Chien déviant ! Comment oses-tu prétendre donner des ordres à Sa Fatalité ! Tu n’es rien, tu n’es qu’une larve immonde dont le souffle n’ébranle même pas la brindille qu’il aura béni !
Ne vois-tu pas que nous attendons encore d’autres troupes idiot ? »
Il fût ensuite jeté en dehors de la tente, gisant sur le sol, sanglant de multiples plaies.
Il entendit vaguement un rire, puis vit la silhouette d’un homme qui s‘éloignait. Il l’avait déjà vu, c’état celui qu’on appelait le découvreur, celui qui avait sentit la présence du Cyrinishad.

Le Cyrinishad, sa présence en ce lieu maudit ne faisait aucun doute. L’air empestait d’une odeur de putréfaction, et ce bourdonnement incessant, qui même à plusieurs centaines de mètres des remparts de ChateauSuif, se faisait entendre.

Deux jours encore, un cor résonna au sud… les porte-étendards arboraient l’emblème des Chevaliers de l’Eperon d’Ebène.
Un homme courut jusqu’à la tente de Sa Fatalité en hurlant.
« Votre Fatalité ! Seigneur ! Les Heaumes Noirs de son Excellence Haroun ! Les Heaumes Noirs se joignent au combat. »
Jabbar sortit de sa tente.
« Evidemment qu’ils se joignent à nous ! Pour la Gloire de L’Unique !
- Gloire !»
L’enjeu était vraiment important, seul le Cyrinishad pouvait ainsi unir des armées qui se haïssaient farouchement.

Haroun et Jabbar discutèrent longuement, puis l’état major se réunit au sommet de la colline où il était installé.
Plusieurs heures passèrent. Toujours rien, toujours pas d’assaut.
Derek prit sa lance, et s’en alla fendre en deux les mannequins de paille installés là pour que les chevaliers et les soldats ne s’empâtent pas.
« Puissant Cyric, quand donc vas-tu ordonner l’assaut ? »

La nuit tomba encore une fois, et encore une fois nous vimes les torches des tours de garde de ChateauSuif s’embraser.
Mais cette nuit était différente des autres, car lorsque l’état major termina enfin sa réunion, Jabbar réunit ses conseillers et caporaux, et leur annonça le combat pour le lendemain, le temps que les Heaumes Noirs se reposent de leur marche forcée.
« Gloire, Prince des Mensonges, Seigneur de la Discorde et du Meurtre ! Tu as entendu ma complainte ! »
Les soldats se réunirent autour des différents brasiers, priant et chantant leur louange à Cyric, l’Eternel.

Enfin le soleil se leva, et le campement avec lui. Pas de brume ce jour-là.
Les soldats s’armèrent, les chevaliers sellèrent leurs montures, taureaux ou chevaux.
Le combat était proche.
L’Etat Major se réunit une dernière fois, tous virent Haroun et Jabbar grimper la colline côte à côte, suivit pas un être frêle, presque ridicule face aux autres, le Calimshite, le découvreur du livre.

Les Bataillons se mirent enfin en place, la plus grande armée jamais réunis pour l’Unique.
L’Etat-major était encore en discussion, et bataillaient pour savoir qui allaient lancé l’assaut, mais peu importe, ce soir, Cyric tiendrait le Cyrinishad entre ses mains, et tous seraient récompensés.

Les Chevaliers baissèrent la tête, fermant les yeux, chantant ou priant les louanges de Cyric.
"Ô Puisant Seigneur du Meurtre, Prince des Mensonges, Visage sous le Masque, que le sang des faibles et des innocents coule, qu'il lavent le blasphème de l'existence des paiens impis, et des faux-prophètes, masquant la fange de leurs dieux perfides et inutile.
Ô Soleil Noir, Dieu des Dieux, Unique et Seigneur et Maître ! Par ta grâce, que ma lance pourfene dans la souffrance les infidèles, que les innocents soient chatiés pour leurs méfaits, et qu'ils soient jugés dans le Chateau Tourmenté.
Ô CYRIC ! ETERNEL SEIGNEUR ! Que ar ta Volonté, le très Saint Cyrinishad soit retrouvés, que par ton souhait, les infidèles se mettent à genoux, et que ton règne vienne !
GLOIRE A L'UNIQUE !"

Les chants furent arrêtés par l'agitation inhabituel de la garde rapprochée de Jabbar, quand un homme vint à l’oreille de Sa Fatalité, qui fit alors volte-face et hurla.
« Arrêtez ! »
Son Excellence Haroun s’empourpra.
« Arrêtez ? à l’Aube, nous étions parvenu à un accord, espèce de fourbe et de lâche !
- Il n’y a ici ni fourberie ni lâcheté, une colonne armée descend vers nous par la Voie du Lion.
- Des renforts ? Les nôtres ou les leurs ? »

Encore des renforts ? Les rumeurs circulèrent vite dans les rangs, les moines du bâton blanc approchait, mais pour se battre de quel côté.
Puis le chaos s’empara des discussions, Jabbar voulait repousser l’attaque, alors que les Heaumes Noirs voulaient la maintenir ce jour
L’étoile d’Haroun éblouit plusieurs soldats lorsqu’avant d’exploser le crâne de Sa Fatalité il la leva haut vers le ciel, pour ensuite se faire pourfendre par la garde rapproché de Jabbar.
« Lanciers Pourpres ! Chatiez ces déviants !
- Heaumes Noirs, mort aux infidèles !!»

Ainsi se termina le siège de Châteausuif, Derek chargea de toute sa haine les frêles chevaux des Heaumes Noirs, embrochant monture et monteur, les autres lanciers faisant de même.
La bataille fut certes gigantesque, mais par pour la plus grande gloire de l’Unique, hélas.
La monture de Derek fut transpercé par une lance et se coucha sur le côté envoyant voltiger le chevalier au loin, alors que celui-ci perdait connaissance.

La bataille des Champs de Chateausuif n'était plus que désolation, et mort, alors que face à eux, les Tours du Sanctuaire d'Oghma n'avaient même pas une lézarde.
Quelle honte pour l'Unique, quelle honte pour ses croyants.
Damnée soit la folie du Maître !

Note : La présence du Cyrinishad a été décelé par Malik el Sami yn Nasser, Calimshite fidèle de Cyric. Nul ne sait s'il suivit Rinda, le porteur du livre, ou si l'odeur pestilencielle et le bourdonnement incessant qui émane du livre et qui se répandait à Chateausuif l'ont mis sur la piste.
Quoiqu'il en soit, une puissante armée réunissant les plus fanatiques des soldats du Soleil Noir, de l'armée du Chaos et des Fidèles de la Nune Pourpre se réunirent sous une seule bannière au pied des murailles de la grande bibliothèque.
Mais comme toujours du temps de sa folie, le chaos s'est emparé avant tout des troupes fidèles à Cyric, qui finirent par se battre entre elle, faisant disparaître encore une fois tout espoir de retrouver le livre.

Au terme de ce récit, Cyric retrouva sa raison en lisant l'Existence Véridique de Cyric qu'il prit pour le Cyrinishad.

4 ans plus tôt, Tarkash 1370, année de la Choppe - Quelque part en Amn

Au nord des Petites Dents, le brouillard laissait entrevoir de lourds cavaliers quittant l’ombre des grands arbres du massif.
On entendait le bruit des armures de plaques qui s’entrechoquaient, et des sabots frappant férocement le sol.
« Ô Puissant Cyric, Prince du Mensonge. »
Des dizaines de chevaliers portant des lances pourpres, les portes étendards tenant bien haut les emblèmes de l’Eperon d’Ebène.
« Ô Seigneur de la Discorde, Seigneur du Meurtre. »

Partant vers le sud-ouest.
«O Cyric, béni nos lames, que nous puissions faire couler le sang des infidèles en ton nom. »
Murann sera bientôt a porté, et proche de ses remparts, l’armée des deux ogres mages que Sa Volonté Noire Akhlemere Noirdessein souhaitait soutenir. La ville subissait des attaques depuis plusieurs jours, de la fumée émanaient des toits qui avaient subit les assauts des ogres mages, mais la cité tenait bon.
«Ô Seigneur du Meurtre ! Que la Peur et le Chaos soit répandu en ton nom.»

Enfin Murann, et au-delà, la Mer des Epées. Il n’y avait plus d’échappatoire pour les infidèles.
Les Mains Noirs rencontrèrent les ogres à la tombée de la nuit, au petit matin, les ordres furent donné, le soleil était encore bas, mais l’heure avait sonné. Les cors résonnèrent de par la brouillard, et de la ville on ne distinguait que les ombres des remparts, et la fumée, et le feu… le feu qui naissait alors que les trébuchets assaillaient les remparts, les faisant tomber comme s’ils furent en terre.
« Ô UNIQUE ! POUR TA GLOIRE ! CHARGEZ ! »
Les taureaux montés fondirent sur la ville, suivit de près par les serviteurs monstrueux des 2 ogres mages.
Les protecteurs de la cité tombèrent les uns après les autres piétinés, par les animaux, alors que d’autres fuyaient en voyant les visages déformés par le fanatisme des Chevaliers de l’Eperon.
Et comme ses protecteurs, la ville tomba à son tour aux mains des igres mages et des vrais croyants.



Les Chevaliers de l’Eperon arpentait la ville, pour la purger d’immondes fidèles de la loi. Derek, accompagné de deux autres chevaliers tomba nez à nez, avec un pauvre errant.
Le mendiant, ancien noble de la ville, implora sa pitié, et Derek lui promis la vie sauve et la restauration de ses biens si il coopérait avec le vrai pouvoir. Le cloporte lui appris ce jour-là que le Temple de Seluné refusait la prise de pouvoir et mènerait une croisade sans relâche pour libérer la ville, pour seul récompense, il ressentit la pointe de la lance de Derek lui traverser l’estomac, le sang lui venant à la bouche, et cette brûlure dans le ventre, atroce, puis plus rien.
« Immonde infidèle, tu es faible ! tu ne mérites que la mort ! »

Dans les semaines qui suivirent, les Chevaliers de l'Eperon traversèrent la région pour répandre la rumeur de leur victoire, et la crainte ! Les infidèles doivent apprendre à craindre l'Unique ! Les Infidèles doivent apprendre à nous craindre !

note : Murann est aujourd’hui aux mains de deux ogres mages et leurs serviteurs. La guilde des alchimistes de la ville est restée intacte, ses membres créant des objets et des potions alchimiques pour les armées de l’empire sythillisien. Les armées d’humanoïdes se sont emparées des vaisseaux chargés d’or et sont maintenant plutôt riches. Les pirates des Nélanthères et els agents du consortium du Rundeen utilisent le port comme un refuge et en échange le défendent des attaques navales. L’église de Séluné mène une croisade sans répits pour que la citée soit reprise car elle y possède un grand temple.


Eleinte 1370, année de la Choppe - Quelque part en Amn

Ils suivaient la route du nord, en direction des Pics Brumeux. Ce chien, il a osé mettre en doute la puissance de Noirdessein, de mettre en doute la toute puissance des Tours Jumelles de l’Eternelle Eclipse.
Ce cloporte a commis son dernier blasphème, le Crâne Vigilant de la Noire Redoute sera pourfendu par l’Eperon d’Ebène.
« Soleil Noir, que nos lames fassent couler le sang en ton nom, que nos lances anéantissent les déviants. »
Ainsi il prétend unir les clergés de Cyric sous sa bannière. Ce rôle est dévolu à Noirdessein.
Ô Tout, que les murs tombent, que le sang coule, que ta gloire vienne !

Les Pics Brumeux apparaissait à l’horizon, les Chevaliers savaient qu’en son sein, se cachait le Temple du Crâne, centre des pires blasphèmes, des pires crimes. Ce temple de Cyric déviant, les immondes insectes. Ils vont connaître la puissance des vrais fidèles du Soleil Noir.
Et lorsque les Tours Jumelles auront la victoire, lorsque Noirdessein dominera ce temple déviant, tout l’Amn se pliera au clergé de Cyric...

Autour de 1374, année des Tempêtes – Châteausuif, après la bataille

Désolation, mort, il ne restait rien de l’armée de l’Unique, les ravageurs avaient fui, les Dagues Noirs s’étaient empressés de piller les campements, et les Chevaliers de l’Eperon, pour la plupart gisaient à terre, mort ou sur le point de l’être.
Seuls quelques taureaux montés erraient encore sur le champs de bataille, une bataille ? non une débâcle, la débâcle de l’armée de l’Unique. La plus grande armée jamais réuni, et qui ne se réunira jamais plus.

Derek put avec difficulté s’extirper de sus le corps de sa monture sans vie, et lorsqu’il se mit débout, le spectacle qui se présentaient à lui n’étaient que chaos, un chaos engendré par l’Unique lui-même, mais qui au lieu de servir ses troupes, avait permis aux infidèles de survivre, et au Cyrinishad d’échapper une fois de plus à l’Unique.
« Ô Cyric, par quelle folie ! Vois l’armée gisant sur le sol, quel affront , pourquoi Seigneur ? »
L’Unique avait agit par folie, ruinant ses propres espoirs, à moi qu’il n’est agis pour juger les plus fort d’entre ses fidèles, peut-être était-ce une épreuve de plus.
« Ô Unique, pardonne mes doutes, j’accomplirai Ta Volonté ! »

Le campement était lui aussi en ruine, les pillards avaient vraisemblablement déjà accompli leur besogne, pillards faisant probablement parti des propres troupes de l’Unique. Il n’y avait pas âme qui vive, des autres survivants, certains avaient déjà dû quitter la région, se cachant dans les ombres pour éviter le déshonneur, quant aux autres, ils rassemblaient ce qui pouvaient l’être et emportaient les corps des dignitaires qui par leur échec avait conduit toute l’armée à sa perte. Maudit soit-il.

A la nuit tombée, une messe fut donner pour implorer le pardon de Cyric, mais Cyric ne répondit pas cette nuit là.
N’avait-il que faire de nous ?
Désormais seul homme saint du clergé encore présent voire encore en vie, Derek eut la lourde tâche de dicter le sermon aux fidèles qui n’avaient pas encore fui.
« Mort aux infidèles, aux faibles et aux faux prophètes ! Gloire à Cyric !
- Gloire à l’Unique !
- Ô Cyric, pardonne nous nos échecs, pardonne nous cet affront, les faibles seront châtiés, leur sang est aussi nauséabond que ceux des infidèles !
Maudits soit les morts, car ils se sont montrés faibles, et n’ont pu te servir, maudits soit les blessés car ils se sont laissé berner par les blasphèmes. Grâce en soit rendu aux puissants et aux forts ! Gloire en soit rendu aux fidèles qui ne se sont pas montré lâche au point de fuir le lieu de notre échec ! Gloire à Cyric !
- Gloire au Soleil Noir !
- Ô Puissant Soleil Sombre, voit les survivant de l’épreuve divine que tu nous a fait subir, voit ici les plus puissants de tes fidèles ! Nous feront couler le sang des innocents en ton nom, nous massacrerons les faut prophètes et les fidèles des faux-dieux ! Gloire à Cyric !
- Gloire au Prince des Mensonge !
- Ô Seigneur du Meurtre, béni soit ton action, par ton chaos tu a anéanti l’autorité faible qui nous menait, seuls les forts persistes ! Et les forts répandront ta crainte et le meurtre ! Gloire ! »

Deux jours plus tard, au petit matin, un autre cor résonna, celui des Poings Enflammés de la Porte de Baldur. Les Paladins arrivaient bien après la bataille, et bien après la fuite des derniers vrais croyants. Les corps des morts gisaient encore sur le sol, et l’odeur pestilentiel du lieu était insupportable. Les Prêtres mirent cela sur le compte des cadavres en putréfaction, mais nul n’aurait pu dire si c’était le cas, car le Cyrinishad était encore entre les murs de ChateauSuif.
Sur la colline où se réunissait l’état major de l’armée, les culs-bénis purent apercevoir deux corps crucifiés, l’un avec le crâne fracassé, et l’autre portait de multiples blessures faites à la lance.
Ils avaient été dévêtu, leur abdomen avait été ouvert en deux, et le mot ECHEC avait été gravé au fer rouge sur leur torse.
Pas d’honneur pour Jabbar et Haroun, seulement la honte, et le jugement de Cyric pour leur échec.

Environ 6 ans plus tôt – nuiteuse 1368, Année de la Bannière –– Dearlun, Cormyr : Royaume du Dragon Pourpre.

La place était agité, pleine de monde, marchand, négociants, badeaux, mendiants, une aubaine pour répandre la vraie foi, et les légendes.
Un homme courbé, drapé de noir, dont on ne voyait pas le visage, avançait comme un fantôme parmi la foule. Les infidèles ne le voyaient même pas, car on voyait rarement ceux qui avaient l’allure de mendiants, ou on refusait de les voir.
Ce matin là, on parlait de rumeurs venant de l’ouest, Château-Zenthil aurait été détruite par une armée d’ogre, et de peaux vertes, alors un mendiant se cachant sous une cape noire, qui s’en soucierait.

Arrivant à une place laissé vide par la foule, l’homme bondit, se débarrassa de sa cape qui l’enveloppait complètement, et fit teinter une petit cloche en argent. Quelques regards se tournèrent vers lui.
Il était pauvrement vêtu, comme la plupart des saltimbanques, ses seuls biens précieux, cette clochette en argent, et quelques bijoux, en argent eux-aussi.
Il fit teinter une nouvelle fois sa cloche.
Des regards de plus se posèrent sur lui.
« Oyez, oyez, pauvres gens, aveugles et perdus dans l’obscurité !
Oyez le destin de ceux qui par la Volonté divine ont vu leur vie changer.»
La cloche teinta à nouveau.
« Loin à l’ouest, se dressait les Tours et les murailles d’une ville puissante,
Qui depuis des décennies faisait trembler les faibles, et vibrer les forts !
Loin à l’ouest se dressait Château-Zenthil, la sombre. »
D’autres badauds s’approchaient pour écouter ce qui semblait être une sombre légende.
La cloche teinta une fois de plus.
« Par la Volonté Divine, la ville avait été choisi pour accueillir l’avènement du plus puissant d’entre eux, et ses serviteurs se voyaient déjà à sa droite, menant les troupes vers une infinie gloire. »
« Mais par fourberie et par lâcheté, ils osèrent trahir un dieu, ils osèrent arrêter de le craindre. Mais sachez vous qui m’écoutez que nul ne trahi les Dieux.»
Les visages des spectateurs perdirent leurs sourire initiaux pour laisser place à une expression mi-surprise, mi-effrayée.
« Car la ville fut détruite, par la volonté divine, par la volonté du Soleil Noir, les traitres furent pourchasser, sacrifier, anéanti.
Et cela peut aussi arriver partout où les infidèles cessent de craindre Cyric, partout où les infidèles nient sa puissance.
Ceux qui n’honore par Cyric se condamne ainsi que leur proche à une mort certaine.»
La cloche teinta une dernière fois.
Des regards de haine se mêlaient aux visages effrayés. Derek repris sa cape, et s’en drapant, s’éloignant tel une ombre comme il était venu.

Le plan de conquête de Cyric se résumait en trois parties :
• La première était la construction par Gond d’une grande cloche en argent, dont le tintement devait s’entendre à des lieux à la ronde convertissant tout ceux qui y tendraient l’oreille ;
• La seconde était plus complexe, et consistait en u rassemblement d’une armée d’ogres, d’orcs, et d’autres abominations pour attaquer ChâteauZenthil. Cyric prévoyant de sauver la ville à ces derniers intant, lui assurant ainsi l’allégeance de tous.
• Le dernier se concentrait sur la lecture du Cyrinishad, livre devait être écrit par Rinda, qui réussit après plusieurs centaines de tentatives. Les simples lecture et audition du moindre de ces vers convertissait magiquement la personne au culte de Cyric en le transformant en un fanatique notoire.
Malgré cela, les trois plans avortèrent. Suivant les conseils d’Oghma, Gond ne construisit jamais la cloche. Mask subtilisa le Cyrinishad et le remplaça par l’Existence véridique de Cyric, et Fzoul Chembryl alors grand Prêtre de Cyric lut l’Existence Véridique au peuple de ChateauZenthil, et nombres se retournèrent contre le clergé de l’Unique. Enfin, Cyric commis l’erreur de lire son propre livre, le rendant fou, et par folie et colère, ou simplement par oubli, il laissa l’armée d’ogres détruire ChateauZenthil.

Les voyages (ou les fuites) de Derek, cette année là le menèrent bien au sud-ouest à Amn.
Toute la région était sous l’influence de l’Unique, quel meilleur endroit pour étendre la légende du grand Cyric, le Dieu tueur de Dieux, et jusque dans les Petites Dents, ces monts au nord d’Athkatla, là ou se dressait les Tours Jumelles de l’Eternelle Eclipse.


1377, Année de la Hantise – Région du Nord

Les cavaliers partirent au galop, laissant derrière eux un village en flamme, mêlant pleures, hurlement et mort.
Eux aussi, ils avaient osé s’opposer à l’Unique, ils avaient refusé de se soumettre. Arrivés près du marais des morts, ils prirent la direction de leur campement.
Ils posèrent pied à terre, et en tête de cortège, Derek pénétra dans la tente de Sa Fatalité.
« Gloire à l’Unique, votre Fatalité.
- Gloire, Chevalier. L’as-tu avec toi ?
- Oui Seigneur. La voici. »
D’un sac de toile, il sortit la tête d’un homme, encore sanglante, tout ce qui restait de celui qui avait poussé le peuple à s’opposer à Cyric.
Soudain, des bruits de sabot, et des cris. Un homme pénétra brusquement dans la tente, annonçant que les chevalier avaient été suivi jusqu’au campement par des culs-bénis. Ainsi ce chien osait accuser Derek de trahison et d’échec. Il saisit rapidement une lance, et de divers mouvement se retrouva derrière le messager pour lui transpercer le ventre de la pointe de son arme.
Sa Fatalité ne réagit pas au meurtre qui venait d’avoir lieu devant lui.
« Seigneur, Votre fatalité. Puis-je m’occuper de ce paladin, pour laver mon honneur, si jamais il était bafouer ? »
Sa Fatalité se leva, sortant de la tente, suivit de sa garde personnelle et de Derek. Tous approchèrent du paladin, montant toujours son cheval, regardant haineusement les cyricistes qui le narguaient de leurs armes.

« Chacal putride, tu oses te présenter ici, salissant ainsi mon honneur, en mettant en doute mes capacités ?
- Fou de Cyriciste, vous êtes aussi fou que votre dieu. Je suis venu pourfendre le responsable du massacre, et du meurtre de tous mes proches. Par votre faute, j’ai tué nombre d’entre vous, en agissant plus par haine que par soucis de justice. Vous avez sali ma réputation, vous avez sali mon nom. J’ai été déchu, renié. Je réclame vengeance. »
Sa fatalité avança d’un pas, regardant le paladin, du mépris pleins les yeux.
« Je suis l’instigateur du massacre, et des morts. Mais la perte de ton honneur n’est imputable qu’à toi-même. Tu n’es qu’un émissaire du chaos qui s’ignore encore, et le Chevalier Derek Aristas n’a fait que poussé le destin en forçant ta déchéance. Il sera ton adversaire. »

Les deux hommes se jugèrent longuement avant que ne commencent le début du duel, mais Sa Fatalité était pressé d’en connaître la conclusion, qui finirait somme toute par la mort évidente du paladin, quoiqu’il arrive.
Derek planta sa lame dans le sol, le paladin fit de même avec sa lame, tout deux à genoux, ils implorèrent leur divinité, pour qui les aide à vaincre.
Derek se leva le premier, et cria à son adversaire.
« Paladin, fidèle de l’Injuste. Vois le ciel, vois le soleil se lever à l’horizon. Admire la dernière aube de toute ta vie d’infidèle. Implore ton dieu idiot, alors que je chante ton hymne funèbre !»
Le Chevalier de l’Eperon entonna une chanson exprimant le désespoir, la désillusion, la mort, d’un paladin déchu, qui avait perdu toute raison de vivre. Les dieux l’ayant abandonné, les siens l’ayant rejeté.
De rage, le paladin déchu interrompit sa prière et se jeta sur Derek, qui roula sur le côté pour éviter l’assaut, tout en continuant son hymne macabre.
Le paladin ne semblait plus vouloir laver son honneur, mais simplement tuer Derek pour qu’il cesse ce chant, et pour se venger de tout ses crimes.
Mais c’était inutile, le Chevalier du Pal était trop agile, et ne cherchait même pas à frapper son adversaire, qui se fatiguait en assaut inutile.
Brusquement, le chant s’arrêta, et le paladin se demanda un instant pourquoi, jusqu’à ce que le goût du sang lui arrive dans la bouche, jusqu’à ce qu’il sente la pointe de la lance de Derek lui perforer la poitrine.

Il prit la lame de l’infidèle qui était désormais à genou devant lui, et qui lui parlait.
« Si je dois mourir, que cela soit avec honneur comme un vrai combattant. »
Derek lui mit une main sur l’épaule, et approcha sa bouche de son oreille, en lui murmurant après un fin sourire.
« Il n’y a pas d’honneur pour les infidèles. GLOIRE CYRIC ! VOIT LE SANG DES HERETIQUES COULER EN TON NOM !»
Et très rapidement, il lui trancha la tête comme un vulgaire criminel. La tête vola jusqu’au pied de Sa Fatalité, qui la prenant par les cheveux, la souleva bien haut, dans un hurlement de victoire.

1369, Année du Gantelet – Dans les étages des Tours Jumelles de l’Eternelle Eclipse.

«Les faibles sont inutiles, ils seront châtiés comme les infidèles. L’échec est proscrit, et punit par la souffrance et la mort.
Seul les forts sont utiles à l’Unique, seuls les puissants sont récompensés.»
Les prêtres ne cessaient de leur dicter le dogme du Prince des Mensonges. Et ils se les répétaient nuits et jours… être cruels et sans pitié, sanguinaires et effrayants. Vaincre leurs adversaires dans le sang et la souffrance, ruiner les espoirs des infidèles, ruiner leurs vies et leurs rêves.
Donner la mort à tous les infidèles.
Anéantir les Faux-Prophètes et leur clergé.
Faire couler le sang des traîtres et des innocents.
Craindre l’autorité, mais la suppléer lorsqu’elle se montre faible.
Répandre la foi de l’Unique, inspirer la crainte du Tout aux infidèles et aux faibles.

Quatre mois auparavant, soit deux mois après que Derek eut prêté allégeance à Sa Volonté Noiredessein Arkhlemere, des chevaliers du Pal arrivèrent aux Tours, mené par Sa Fatalité Jabbar, Seigneur Noir du Pal Ebêne.
Les Chevaliers de l’Eperon, être fanatiques, hommes saints, craints dans tout Faerun, répandant le dogme de l’Unique par la force, anéantissant les hérétiques et lavant le blasphème par le sang.

« Ô Cyric, Puissant Seigneur du Meurtre, Seigneur de la Discorde, Seigneur du Meurtre, je fais le serment en ton nom de faire couler mon propre sang, dussé-je mourir, pour anéantir les faux-prophètes, pour répandre ta gloire.
Ô Visage sous le Masque, Seigneur aux Trois Couronnes, toi qui a toujours été un dieu, le dieu, béni mes armes, pour que je pourfende ceux qui s’oppose à ta Toute Puissance Eternelle.
Gloire à l’Unique ! Unique Loué soit ton nom, louée soit ta force, je prie chaque jour que tu fais pour que ton règne vienne et pour que je puisse en ton nom mettre fin à ses cultes impies, honorant de faux dieux.
Puissance du Château Tourmenté, j’offre ma vie, j'offre mon âme
Je n'aurais pas de repos tant que les hérétiques fouleront le sol de tes terres par leurs pas blasphématoires et leurs existences impies.. Gloire Unique. Gloire CYRIC ! »

Toutes les nuits, les prières dans la chapelle, les rituels, les sacrifices, toutes les nuit, le sang, les cris, les hurlements, les louanges.
Quant aux jours, répandra la terreur, voir les paysans et les errants fuirent en les voyant, portant haut leurs étendards, montés sur leurs taureaux.
Combien de village en flamme, combien d’innocents terrassés, mais dans un seul but. LA GLOIRE DE L’UNIQUE.

La foi guidait sa lame, les paroles de Sa Volonté son bras, la puissance de l'Unique lui donnait la force.
"Mort aux traîtres, mort à ceux qui s'opposent à Cyric, mort à ceux qui ne plient pas devant sa puissance suprême et ne sacrifient pas à Cyric les opposants à son pouvoir suprême."
"Craignez et obéissez le pouvoir en place, mais s'il est faible ou poursuit des buts futiles renversez-le au nom du Soleil noir. Combattez les clergés de toutes les autres religions car ce sont des faux prophètes qui s'opposent à la seule et unique voie."
"Mort à ceux qui s'opposent à la légitimité du culte de Cyric et à ceux qui cherchent à maintenir la paix, la loi et l'ordre. Les ordres ne peuvent venir que de Cyric, toute autre autorité doit être subvertie."
"N'entrez pas en rébellion ouverte, car lorsque les armées s'éveillent les dieux ne tardent jamais à en faire autant. Il est bien plus profitable d'abattre ses ennemis un à un et de faire vivre le peuple dans la peur, le malaise et le combat perpétuel, et sous l'emprise de la tyrannie de Cyric."
Plus que la sagesse ou la raison, seules les paroles de l'Unique le guidaient, le mèneraient à la gloire, ou à la mort.

Mois d’Alturiak de l’an 1378, Année de la Main Enflammée – Eauprofonde, la Cité des Splendeurs.

L’air était encore glacial, mais quoi d’étonnant les nuits des Griffes du Froid. La monture noire reniflait férocement, et la vapeur qui sortait des narines du cheval se mêlait rapidement à la vapeur nauséabonde de la ruelle.
L’animal frappa le sol de son sabot, comme pour montrer son impatience, mais le cavalier ne réagit pas. Il scrutait l’autre extrémité de la ruelle.

Puis soudain, les pas d’un homme arrivant en courant se firent entendre, le cavalier porta sa main au manche de sa lance, et continua à scruter à travers les ombres qui dansaient sous les mouvements des flammes des torches.
« Sir Chevalier, les corps des infidèles ont été découvert, un témoin a vu les chevaliers sortirent du temple avec les reliques. La garde a été prévenu, ils vous cherchent, pour vous tuer, ils ont déjà eut le Chevalier Teslass. »
Le cavalier ne dit mot. Le badaud au pied de son cheval le regardait le visage implorant.
« Maître je vous en supplie, tuer le Grand Prêtre vous assurera la mort, fuyez vite. »
Des bruits métalliques commencèrent à résonner au loin. Le cavalier réagit enfin, et se tourna vers le messager.
« Tu es lâche, et tu es faible. Tu n’es pas digne de servir l’Unique. »

Les gardes s’approchaient de plus en plus du Chevalier du Pal, et il pouvait discerner la lumière des torches dans le lointain, puis des cris d’homme, de chevaux, et de chiens.
« Là-bas, un cavalier marqué du sceau immonde du Seigneur du Meurtre. »
La troupe s’arrêta une dizaine de mètre du chevalier, le jaugeant du regard. Puis un cavalier sur une monture blanche s’approcha.
« Toi, serviteur du mal, tu t’es rendu coupable de meurtre sur un Haut-Prêtre de Lathandre »
Le cavalier fit un signe, et deux gardes amenèrent au regard de Derek un prisonnier, un autre Chevalier de l’Eperon, qui à sa grande stupéfaction cria au paladin que Derek était bien l’un des assassins.
Le Chevalier Aristas ne fit qu’en rire, et entonna une chanson macabre, légère, mais qui arrivait cependant aux oreilles de la garde, du paladin et du traître.
« Rends toi, tu n’a aucun échappatoire. Et peut-être Tyr sera clément si tu reconnais tes crimes. »
Plusieurs gardes et le traître prirent un air effrayé, voire terrifié. La chanson leur annonçait une mort certaine, et douloureuse.
« J’en conclu donc que tu refuses. Je me vois donc obligé de t’infliger à Loyale Fureur. En garde, tu vas mourir ! Ô Loyale Fureurguide mon bars pour pourfendre les injustes et les serviteurs du Mal»
Derek se tut, prit son arbalète, et tira un carreaux dans la tête du traître sans que nul ne puisse réagir. Cette acte laissa les gardes et même le paladin stupéfaits.
« Il n’y a d’honneur ni pour les faibles, ni pour les traîtres. Je n’ai pas peur de la mort, car je rejoindrais Cyric… et vous ? La craignez-vous ? »
Derek pointa ensuite sa lance en direction des gardes, les menaçant de sa pointe, et il reprit son hymne funèbre.
Certains d’entre eux reculèrent, et certains mêmes lâchèrent leurs armes pour partir en courant.
Le Paladin leva sa lame vers le ciel, pour implorer Torm, et la lâcha brusquement lorsqu’il senti la lance du Chevalier de l'Eperon lui perforer le larynx, puis tomba au sol, mort, la lance toujours plantée profondément dans son cou.
« Je n’ai pas de temps à perdre avec des infidèles. »
Il tira sur les rênes de sa monture, et le cheval se cabra dans un hennissement qui fendit le silence de la nuit, et il partit au galop rompant les rangs de la garde devant lui, prenant sa lance au passage, et disparaissant dans les ombres.

Plusieurs heures plus tard, sur le pont du navire, il regarda les lumières de la ville s’éloigner. Le navire prit la direction du nord, et se perdit dans le lointain.

***en attente de validation*** (bien que pas fini pour autant ^^)

Au chaud au cimetière