[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh

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Citation :: Nom du compte joueur: Les tetes balafrées

Nom du perso: ~Bloody~ Mary Pikhaya'Dolh

Race: Demi-efe

Age en apparence : environ 25 ans (humains)

Alignement: Neutre Mauvaise

Religion: (secret)

classe(s):(nbre de lv prévu aussi si possible) Principalement Barbare (+ quelques niveaux de guerrier)

Arme de prédilection : le cimeterre (n'y connait rien en magie)

Langues connues : commun, elfique
Langues obtenues : langue de la tribu d'origine

Trait de Caractère: énervante...agaçante...aguichante...provocante...
il est très difficile de lui faire confiance, elle parle rarement au premier degré, moqueuse, elle aime à titiller ce qui fait mal.
A coté de cela, c'est une femme qui aime le dialogue et l'entamera de quelques maniere que ce soit, car elle déteste s'ennuyer. En résumé, elle preferera déclencher une bagarre que de rester seule dans son coin. Les ennuis à l'ennui.
En dernier recours pour se tirer du pétrin, elle use de sa forte intimidation...il ne faut que peu de temps a son contact pour se rendre compte que c'est une femme de combat, dotée de peu de patience et que...la rage...gagne facilement...

Description physique: Mary est grande, très carrée, les cheveux blancs, le teint bronzé, les yeux noisettes parsemés d'étincelles orangées. (Ceux-si virent au rouge lorsqu'elle entre en rage) Elle semble dotée d'une force hors norme, on peut le constater lorsque ses muscles sont visibles.
Ce qui attirera en premier le regard sont ses tatouages, si vous vous approchez vous pourrez constater que ceux ci sont dus à l'encre rouge qu'elle a répandu sur ses plaies à vif. Elle en a sur la totalité des jambes (brulures), des bras (marques d'attaches sérrées aux poignets, de fer rouge au biceps), et au ventre et au dos (marques de fer et de fouet), ainsi que les multiples blessures aux combats, autant de cicatrices qu'elle arbore souvent avec des vetements courts. Fierté pour elle et pour ceux qui comme elle ont une culture guerriere sauvage, ils inspirent plutot du dégout aux autres.

Alors qu’elle laisse son regard divaguer sur l’horizon, elle repense à son enfance passée à l’orphelinat des Pikhaya’Dolh. Il y a bien longtemps que Mary a quitté ses terres natales, laissant derrière elle, ses sœurs.

Son père est un mercenaire au service de Virdouk I de Calastie. Ce légionnaire écarlate à la vie dissolue et violente a séduit de nombreuses elfes, de tous horizons durant ses multiples campagnes. L’aînée de ses filles, Janalice a grandi près de lui dans sa vie nomade, elle a choisi la voie de son père, barbare et légionnaire écarlate, sa mère l’ayant abandonnée, comme chacune, du fait de leur sang mêlé et de leur origine honteuse, nées d’une union pas forcément ou réellement voulue. Par la suite, il a fondé l’orphelinat pour prendre soin de ses filles, les recueillant mais sans jamais prendre réellement soin d’elles par sa présence.
Lorsqu’elle arriva à l’orphelinat, à peine âgée d’un an, les deux aînées, Janalice et Carmina prirent soin d’elle avec beaucoup de tendresse, remplaçant du mieux qu’elles pouvaient cette mère absente, souffrant elles-mêmes des mêmes maux. Elles étaient alors douze sœurs à cette époque, douze demi-elfe, enfantées puis abandonnées et recueillies dans ce lieu.

On ne naît pas mauvais, on le devient.
Mary prenait déjà malin plaisir à mettre à jour et semer un terrain propice à cultiver les péchés et vices de ses sœurs quand défaut il y avait. Une semblait en être exempt, et elle avait énormément de respect pour elle, sa sœur Angelle. Elle seule aurait pu peut-être la mettre sur le droit chemin. Mary ne pouvait que se moquer de la naïveté si attachante d’humanité de la jeune prêtresse de Lathandre, mais en était quelque part admirative.

Le destin en avait décidé autrement.
Elle n’avait alors que treize ans lorsqu’elle fût enlevée non loin de l’orphelinat par des brigands qui la vendirent à un marché aux esclaves. Elle fût achetée comme on achète un bétail ou des pierreries, par un maharadjah qui la plaça dans son harem. Elle fût un temps favorite, elle aurait même pu prendre plaisir à cela, s’il n’avait fallu chaque jour être forcée, et pas seulement à danser. Sa haine envers les hommes naissait, sa rage grandissait aussi vite que son envie de fuir cet endroit. Elle essaya plusieurs fois, chaque fois rattrapée. La fois de trop fût sanctionnée. Elle fût conduite dans les geôles du palais où l’attendait le bourreau. Elle fût attachée des jours durant, pieds et poings liés. Chaque jour torturée, chaque jour humiliée, puis on la replaça avec les autres femmes.

Son corps étaient lacéré, elle porterait à vie la marque de la liberté qu’elle avait perdue. Rien ne pourrait dissimuler les marques de fer rouge, de fouet et de lame sur ses avants-bras, sa poitrine, ses mollets…Elle était la risée des autres femmes qui plus belles avaient droit à plus de privilèges à présent. Un eunuque demi-orc du palais la prit en pitié et la soigna en cachette, avant de l’aider à s’évader. Elle courut loin du palais, nu-pieds, vêtue de sa simple tenue de danseuse, à travers la forêt. Elle dût se défendre grâce à une épée rouillée trouvée dans un buisson, nul n’avait de pitié pour elle, ni même les bêtes sauvages ni les bûcherons qu’elle croisait. Ils ne valaient pas mieux à ses yeux, des bêtes…des mâles. Elle se confectionna une tenue avec les peaux des animaux qu’elle tua, les entassa pour avoir enfin de quoi regagner une ville et les vendre. Elle se rendit dans une teinturerie, et acheta de l’encre rouge.

Mais elle ne resta pas, équipée à présent d’une armure et d’une nouvelle lame, elle retourna dans la forêt et s’entraîna plus que nul autre guerrier. Combattant du coucher du soleil à son lever, elle apprit à esquiver les plus brutaux, à charger les plus agiles. Elle se rendait le jour dans la bibliothèque de la ville qui jouxtait la caserne et lisait les manuels de techniques, les récits, les épopées guerrières, elle s’en abreuvait et travaillait l’art du cimeterre le soir même avant de s’effondrer sur un lit de feuille.

Les mois passèrent.
Le regard sur l’horizon, ses cheveux jadis blonds comme les blés flottaient dans le vent comme une vague laiteuse. Elle jeta sa lame en l’air… « Si je la rattrape, si je la rattrape… » comme elle le faisait chaque semaine. Le genou fléchit, la lame retomba cette fois dans sa main placée derrière son dos. Il était temps. Elle connaissait les conséquences d’un échec, la perte de cette liberté durement gagnée, mais ce qui lui restait d’honneur devait être lavé, et surtout cette rage…devait être assouvie. Un sourire sur les lèvres, elle dévala la colline en direction du palais.

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Deux silhouettes scindent l’horizon qui s’éveille, un homme à la carrure imposante porte une femme, son bras sous ses épaules. Il l’adosse contre un arbre et regarde cette femme qui n’a plus même d’apparence humaine, dévisagée par les combats et la haine, celle qui ne laissera plus jamais personne bafouer son honneur ni sa dignité. Dans sa main fébrile le cimeterre de son ancien amant, une lame dorée et gravée de runes magiques, une pièce unique et magnifique qui lui permit de trancher un à un les gardes qui lui barraient la route, les femmes et les enfants du maharadjah…
Il l’aida à ôter son armure, à ses plaies s’ajoutaient ses cicatrices qui s’étaient réouvertes. Cette jeune demi-elfe qui par le passé faisait pâlir par sa beauté les plus galantes demoiselles du pays, n’était plus que chair à vif. Elle fouilla alors son sac et saisit l’encre rouge qu’elle répandit sur son corps, les animaux se turent, on entendit son cri de douleur dans toute la forêt, qui ne s’éteignit qu’à son évanouissement. Elle voulait à jamais garder ce souvenir, en faire sa force, faire son histoire sienne pour ne jamais oublier. Ne jamais oublier ces dix années qu'elle avait perdu...

A travers toute la région, l’on conta l’histoire de celle qu’on surnommait à présent Bloody Mary, celle qui se battit jusqu’à ce que son armure se colore entièrement du rouge sang de ses bourreaux.

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Lorsque Mary posa le pied sur ces terres hostiles, elle n’avait plus rien de la grande combattante qu’elle fût lorsqu’elle assouvit sa vengeance. Son surnom n’avait pas traversé les mers ni les terres, et quand bien même, qui aurait pu dire qu’elle était Bloody Mary…Nul ne savait même jusqu’à son prénom .

Après des semaines de marche, la survie avait prit le pas sur l’entraînement. Elle était à présent faible, bien que sa force surpassait de loin celle de n’importe quel homme normalement constitué. Elle pensait que son destin devait s’arrêter là, dans ces terres défrichées et ces forêts impénétrables … elle tomba sur le sol, à l’agonie…
Lorsqu’elle se réveilla, elle vit le visage d’un prêtre, vêtu d’une longue toge. Un clergé riche sans nul doute. Le temple était immense…et froid. Il lui apprit qu’elle avait été retrouvée sans connaissance aux abords de Luskan, qu’elle avait été menée ici par une charrette de marchands bienveillants. Il loua Tempus, ce qui fît tiquer Mary, elle se redressa en marmonnant des chapelets de jurons incompréhensibles pour le pauvre prêtre bienveillant. Assise sur le lit, elle sentit sous sa main le toucher si agréable de son armure…celle de la famille Pikhaya’Dolh. Elle sourit puis chercha aussitôt du regard un autre objet. Ces yeux noisette étincelés de paillettes orangées commencèrent à se colorer de rouge, elle brailla les dents serrées : « Où est ma lame ? » Le prêtre lui répondit que les marchands n’avaient déposé ici que ce qui était sous ses yeux. Il en fit l’inventaire : son corps, un vêtement, une armure, rien d’autres. C’était là alors ses seules richesses … le dépit prit suite à la colère, et non sans esclandres, elle quitta le temple, son armure sur l’épaule…

Elle n’aura de cesse alors de chercher son cimeterre. Volé, perdu ?
Alors que les cicatrices qui couvraient son corps semblaient au premier abord les marques d’une défaite, cette lame représentait sa victoire sur ses bourreaux et elle la cherchera quel qu’en soit le prix .

. . .

(merci de respecter le format que je demande dans le post it de presentation des BGs)

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Mary s'assit au bord de la rivière, se laissant gilfer par les gouttes violentes s'échappant de la cascade, elle prit un parchemin, sa plume et son encrier. Elle trempa, l'oeil rêveur et triste, la plume dans l'encre rouge et écrivit ses mots, avec une lenteur pensée :

Tu es la joie à ma douleur
le calmant de ma haine
le paradis de mon enfer
la rage de mon coeur...
je te hais trop d'amour

Elle resta un long moment à regarder ces mots,
puis plia dans un silence quasi religieux le parchemin en quatre. Elle se releva, dans cette même lenteur et laissa le papier glisser entre ses doigts.
Elle suivit les périples du papier chahuté par les petites vagues de la rivière, puis secoué par le courant plus rapide, accélérant le pas pour ne pas le quitter des yeux. Courant presque, elle s'arreta nette, les mots qu'elle avait écrit disparaissant à son regard à l'horizon et regagnant la mer ... Adieu ...

Elle resta ainsi un moment, les cheveux détachés, ondulés par le vent, recouvrant ses épaules et son dos en une caresse réconfortante. Elle imaginait déjà au loin dans les flots, les mots s'éffacer ...

Re’likan, aujourd’hui disparue avait été pour elle un pilier sur lequel s’appuyer. Leur relation tumultueuse se soldait souvent par des disputes, des bagarres, il n’était pas rare de voir le couple s’entredéchirer au beau milieu de la place. Mary pleine de sarcasme et d’ambiguité, et re’likan si imbus de sa personne et jaloux ne lâchant pas prise, ils s’entrechoquaient malgré ce qui semblait être un attachement solide entre eux deux.

Ni l’un ni l’autre ne sauront jamais s’ils étaient sincère, Re’likan était introuvable sur toute l’étendue du Val et Mary eût vite fait de cacher au fond d’elle ce qu’elle ressentait a avoir été ainsi laissée, sans nouvelle, du jour au lendemain.

Elle portait toujours la bague de fiançaille qu’il glissa jadis à son doigt, voilà tout ce qu’il lui restait de son ancien amant, celui avec lequel elle avait tant investit, tant rit, tant jouit…

Déboussolée et ne sachant pas à quoi s’en tenir, elle accepta la main qu’on lui tendait. Elle s’engagea dans la légion comme lui proposait Azhal, s’oubliant même dans ses bras. De jour en jour, elle s’investit, s’illustrant même dans les missions dans lesquelles elle s’engageait avec zèle. Elle se fît remarquer lors de la bataille contre les drows et on lui proposa la place de lieutenant, temporairement, le temps que le lieutenant Jerk revienne de son voyage. Mais à son retour, celui-ci trahit la légion en dévoilant des informations concernant un contrat sur la tête d’une de ses amie.

Sa place était faite, acquise et rien ne pourrait l’en déloger … La légion lui offrait une sécurité et un réseau de connaissance, elle avait la confiance de ses chefs, et ils étaient les deux seuls mâles auxquels elle obéissait, quasiment sans rechigner. Elle avait appris à faire la part des choses et lorsqu’elle était au contact des légionnaires, son attitude était professionnelle, et ce pour une raison bien précise. La légion lui avait permis de mettre un peu de sens à sa présence en ces terres.

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Mary se lève avec peine ce jour là. Deuxième tentative pour se lever, elle se met lentement assise puis se redresse sur ses pieds en se tenant aux piquets de sa tente. Les yeux plissés par la lumière de l'après-midi bien avancée, elle s'arrête. Son majeur et son index joint, elle masse sa tempe en se souvenant de la soirée de la veille.
Une soirée bien arrosée, car elle pouvait être une des dernières à vivre. Comme tout bon guerrier, ils avaient fêté ces derniers moments entre brutes.

Attablés, Arken, Kragnarr, Azhal, Ania, un archer de la légion ainsi qu'un sang-mêlé orc et Mary entament la danse des chopes, se racontant leurs anciens exploits.
Puis, suite à une remarque déplacée du semi-orc, Mary bondit sur la table et de toute sa hauteur mit un coup de botte dans la face du sang mêlé qui vola, le nez en sang, jusqu'au sol. Ensuite, elle se jeta sur lui en lui assénant un coup de tête, avant de rouler sur le coté. L'orc enragé répondit et c'est de toutes leurs forces que Kragnarr et Azhal durent maintenir Mary contre le mur pendant que l'archer et Ania menaient l'orc se resservir à boire. Les poignets sévèrement enserrés, Mary fixait le sol comme une bête féroce prête à mordre. Le souffle court et rauque, elle se calma vite, trop bien entourée pour pouvoir résister.

Arken lui proposa à boire, elle saisit la gourde avant de vider plusieurs gorgées, assoiffée. Puis, elle devient rouge, les yeux révulsés, ne parvenant pas à tousser... ce n'était pas ce qu'elle pensait, mais bien la gourde d'Arken contenant son précieux mais si puissant liquide... Elle fût menée là haut par Arken, vomit ses tripes contre la bibliothèque, puis jetée dans le bain de la chambre du fond par Arken et Kragnarr.

La fête reprit, non sans mal dû aux amants dérangés dans la chambre luxueuse, des chants hurlés autour de la table, les chopes qui tournent, les blagues qui fusent. Il ne restait autour de la table qu'Ania, sobre et digne. Les autres... dans un piteux état, l'orc commencant a vomir sur sa chaise. Arken et Mary montèrent, se maintenant l'un à l'autre dans une chambre à deux lits à l'étage. Arken s'endormit de suite, après quelques mots que Mary n'était pas prête d'oublier *hinhin* Un peu dépitée en le regardant dormir avec son armure, les bras ballants de chaque coté du lit comme un homme bien-heureux, Mary entendit le brouhaha en bas continuer.

Elle descendit et trouva Kragnarr, assis dans son vomis, au beau milieu de l'entrée de l'auberge. Elle le tira en arrière non sans peine avant de le relever et t'entamer avec lui la longue marche jusqu'au camp... Elle n'avait jamais vu son chef d'aussi près, elle en était fière mais aurait préféré d'autres circonstances... Il pesait lourd et traînait les pieds derrière lui, titubant.
Sur le pont qui mène au camp gitan, il trébucha jusqu'au bord, Mary voulant le retenir l'agrippa et récolta sur elle le reste de ce que Kragnarr avait avalé... La nausée au bord des lèvres, ils cheminèrent lentement jusqu'à la tente du chef. Mary lui ôta son armure et l'aida à se coucher avant d'aller prendre un bon bain dans la rivière... puis harassée, elle revînt au camp pour s'effondrer dans sa tente comme une masse.

Réveil difficile au camp, les yeux encore embrumés de sommeil, Mary se dresse sur sa couche avant de retomber vite allongée :
" nan mais quelle soirée ! "

La légion c’était cela aussi pour elle, les gens avec lesquels elle aimait à passer des moments de beuverie, de franche rigolade. Elle aimait aussi à tester les nouvelles recrues, montrer sa force pour qu’elle soit admirer et crainte par ses hommes. Elle savait qu’elle n’avait pas l’âme d’un chef né et qu’il était si facile de la détester, mais elle se montrait proche des hommes, leur consacrant beaucoup de temps.

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Les membres de la légion écarlate étaient tous réunis en un conseil extraordinaire sous les roches de la caverne du camp. Mary et Melyss, quelques peu éméchées pour avoir abusé des pichets de bière à disposition passèrent un petit temps en cellule de dégrisement, puis Hog sonna le gong du camp.

Il informa Mary de l'organisation d'un bal à Lorgol. Il faudrait être fou pour aller s'enfermer en plein cœur de la cité Bainite... alors les mercenaires se mirent en route !

En tête, Hog, vêtu d'un kimono noir profond, Mary superbement drapée d'une robe de soierie noire et rouge au décolleté plongeant à son bras
suivit de près par Perido arborant fièrement à ses cotés la divine Kaladen,
puis le grand capitaine Azhal et la mystérieuse Melyss,
le maître Xiao, et Hassan fraîchement engagé par la légion
firent leur entrée en masse dans les appartements du Patriarche.

La fête battait déjà son plein, les nobles dansant frénétiquement non loin des buffets regorgeant de mets raffinés. Kaladen entreprit d'apprendre quelques pas au jeune Perido, tandis que Mary entraînait le pauvre Hog dans une danse à la barbare. Le rythme et l'ambiance se calma peu à peu, concordant bizarrement avec l'entrée du Patriarche, laissant sur son sillage des murmures et des silences pesants.

Les mains du petit Hog posées nonchalamment sur les reins de Mary, sa tête sur son ventre, leur douce danse fût interrompue par des voix qui s'élevaient près du bassin. Un aristocrate, un banquier semblait-il, élevait la voix et ses griefs face à Vaporine. Vaporiana Sultar, la dirigeante du palais marchand. Le Patriarche répondit rapidement à ses injonctions... en lui plantant une dague dans la gorge.

Xiao, peu à l'aise dans ce genre de réception, et le jeune Hassan après quelques bourdes maladroites, furent les premiers à quitter la réception. Azhal raccompagna Melyss. Et Mary, dans un éclat, quitta précipitamment le rebord du bain alors qu'elle y rafraîchissait ses pieds, certains se demandent encore pourquoi...

Peu importe, la légion était venue en masse, la quasi-totalité des hauts membres avait été présente, montrant ainsi leur neutralité parfaite et leur solidarité. Nul doute que la légion était là, forte, unie et prête à signer tout contrat à la demande.

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La guerre d'Hundelstone était imminente, Mary avait décidé de se rendre à Lorgol afin d'avoir un entretien privé...peut etre le dernier...

Mary se réveilla d'un bond à l'auberge de la plume noire, un bruit assourdissant, une lumière aveuglante et omniprésente, un mal être qui la fît sortir en trombe de sa chambre, dévaler les escaliers, ses mains claquant sur les murs et franchir la porte de l'auberge.

Arrivée sur le seuil, tirant sur sa capuche, se cognant aux murs, ses yeux cachés derrière ses bras, la lueur était insoutenable quand un flot d'énergies sacrées éclata... Un puissant rayon de lumière vint frapper le sommet de l'auberge. Mary chancela sur ses jambes, ne comprenant pas ce qui se passait, n’entendant plus rien, ne voyant plus rien, comme un étau se resserrant sur chacune de ses tempes. De l’autre coté, des forces maléfiques s'acharnaient à repousser l'aura.

Un grondement sourd suivit ; le temple de Velsharoon vacilla sur ses fondations. Mary ne vît pas le rayon de lumière fin descendant du ciel, une épée lumineuse lévitant, et semblant portée par une main gigantesque. Mary se tourna face au mur, essayant de cacher ses yeux, les tympans vibrant plus fort que si elle eût été l’oreille collée à des milliers de tambours de guerre orc.

Une puissante explosion eût lieu alors, propulsant les gens présents sur la place. Mary si proche du cœur de la déflagration fût projetée contre le mur et dégoulina le long de la paroi, inerte….

L'aura sacrée s'estompa alors comme si elle venait de libérer toute son énergie, le calme revint en Lorgol …

Mary, évanouie dans un flot de lumière aveuglante qui lentement s’estompait comme un brouillard se lève, agonisait...
« Prenez cette dame écartez-la. » Sur l’ordre du Chevalier d’Amphrasen, elle fût menée jusqu’au banc près de l’auberge, ses pieds raclant les pavés, puis posée sans ménagement par les deux gardes. Sur le banc, elle s’écroula, tenant à peine assise, le visage dans ses mains, retenant ses cris de douleur. Une femme sur le sillage de laquelle le givre semblait prendre forme s’approcha. Il s’agîssait de Aube de Boisbrune, Mary quasiment sourde, se tenant le haut du visage dans sa main, fendait violemment l’air autour d’elle de l’autre.

Un filet…puis deux….puis le sang coulant abondamment entre ses doigts plaqués sur son visage : « .. Mes yeux... !!! « Puis sentant les présences autour d’elle : « ne me touchez pas, me touchez pas !! »

Peu à peu, elle reconnut la voix de la prêtresse de la vierge des glaces qui avait par le passé soigné son cher Arken. « Attendez... allongez-vous sur le banc. J'ai de quoi atténuer la douleur. »
La prêtresse posa son bouclier au sol tandis que Mary, lentement écartait des doigts tremblants de son visage. Les yeux clos, du sang recouvrant ses joues et coulant rapidement le long de son cou en de joyeux sillons …

Aube pria Mary de s’allonger et versa un filet d’eau fraîche sur ses yeux afin d’ôter le surplus de sang. D’un bond, crispée de tous ses membres, Mary agrippa le bras d’une nouvelle personne dont la voix s’élevait, celle de Frost Darken qu’elle avait rencontré quelques jours avant. « On dirait qu'elle a les yeux crevés... »

« Je ne pourrais plus combattre, faites quelque chose ! »
Essayant de ne pas porter sa main à ses yeux, Mary agrippait le bras de Frost, raidie par la douleur, réprimant toujours ses cris. « Pas très beau... mais on peut faire des choses… »
La prêtresse fouilla dans ses affaires et en sortit des linges propres ainsi qu’un flacon en bois brut. Elle prît une noisette de produit gras sur le bout de ses doigts et appliqua le baume sur les paupières de Mary, tandis que celle ci écorchait le pauvre Frost en enfonçant ses ongles dans sa chair.

Sur les conseils de Aube, qu’elle écoutait malgré tout, elle essayait de ne pas bouger, enfonçant sa tête dans le banc. Jerk arriva au moment où la prêtresse posait un tissu extrêmement doux sur les yeux clos, et scellés par le sang de Mary. Allongée sur le banc, elle retira ses ongles du bras de Frost, cherchant à tâtons celui de Jerk. Puis, elle enroula une sorte de grande bande autour de la tête de Mary, recouvrant les yeux de cette dernière avec soin : « Il y avait des énergies particulièrement puissantes... il faudra voir s'il y a un mieux dans quelques heures »

Jerk. : « Elle ne peut plus voir? »
Aube de Boisbrune: « pas pour le moment. »

« Je.. Je ne vois plus rien, tout est…blanc… »

Aube tendît la main ouverte au-dessus des yeux de Mary, à quelques centimètres... et se concentra :
« Ô Mère de glace et de tempête !
Aide cette combattante à supporter son épreuve !
Que le froid apaise le mal et la douleur ! »

Un flux léger passa de la main de la prêtresse au visage de Mary, et la douleur s’atténua tandis que celle-ci allongeait ses inspirations pour se calmer. Les picotements la quittèrent ainsi que la sensation que ses yeux s’éteignaient dans un grand éclat blanc.

A l’intérieur de l’auberge de la plume noire, devant la plus belle suite, un soldat gardait la porte tandis que deux crocs noirs s’afféraient à l’intérieur pour comprendre le phénomène passé et trouver divers indices.
A l’extérieur, les gardes chassaient toute personne désirant pénétrer dans l’auberge.

« Quand…Quand reverrais-je ?? »
« Je... ne peux rien affirmer... il faut du temps. Messire... il va falloir l'aider... et qu'un prêtre la soigne dans deux heures si ce n’est moi... »

Les deux mains agrippées au bras de Jerk, tournant la tête brusquement à chaque nouvelle voix s’élevant sur la place, les autorités s’affairaient déjà à enrôler quelques esclaves pour masquer les dégâts.

« Aube ? Je vais revoir… je vais revoir ? »
« Je... je prierai pour qu'il en soit ainsi. »

Le bandage sur les yeux, maculés de quelques gouttelettes de sang, Mary, déboussolée, aveugle, pratiquement sourde sursautait comme une enfant perdue dans un sinistre carnage. Les voix vrombissait contre ses tympans :

« Aidez les crocs noirs et leurs esclaves à remettre en état l'auberge »
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?? »
« Nous verrons avec l'homme a qui appartenait le coffre »
« Personne n'est à l’abri de la main noir »
« Je vis dans cette auberge... toutes mes affaires y sont. J'espère qu'elle ne sera pas fermée trop longtemps »
« Je me demande ce qui a pu provoquer une telle......explosion.. »
« Ca se saura bien assez tôt, messire Chevalier... »
« Quelqu'un qui vivait dans l'auberge et avait dans son coffre une lame. Elle s'est mise à irradier de toute cette lumière, puis c'est rendu au ciel »
« …une arme sainte... une lame de Deva....qui sait... »
« D'après ce que certains pensent, ceci est une manipulation ou plutôt un sabotage des personnes contre qui nous sommes en guerre »
« A présent vous savez vers qui tourner votre haine pour la perte de vos yeux »
« D’ici quelques heures les travaux seront terminés »

Mary tournait la tête de tout coté à mesure que les voix s’élevaient, ne sachant où elles se trouvaient réellement, reconnaissant la voix de quelques personnes. La panique l’envahissait. Jerk la conduisit au palais marchand.

Une voix résonnait, persistante …
« A présent vous savez vers qui tourner votre haine pour la perte de vos yeux » …

Mary resta la nuit qui suivit à Lorgol. Seule ... laissée là par Jerk, sans que la légion soit mise au courant.
Cette nuit fût la plus longue de sa vie, des heures interminables, où elle sursautait au moindre bruit, ne trouvant pas de coin assez reculé pour se cacher. Se cacher ... elle ... la grande barbare qui ne craignait rien ni personne ... ou si peu... frissonnait aux bruits de pas, aux voix inconnues, au moindre son inconnu.

C'est Erkenbrand qui vînt la chercher. Encadré par plusieurs guerroyeurs, il hissa Mary sur la croupe de son cheval et la troupe se mît lentement en marche vers le camp de mercenaires. Elle y trouva sécurité et repos.

Grace aux renseignements glanés par Jerk, elle apprît que l'épée en question appartenait à un prêtre de Kelemvor, Louis Hurault de Vibraye. Cette épée lui avait été volée par l'homme qui se trouvait dans l'auberge, et elle était retournée à son propriétaire, quelque peu violemment... Le prêtre devait réparer sa faute, Mary n'avait rien a voir avec ce larcin, ni avec l'eternel ennemi de Kelemvor, les Velsharoonites. Ils décidèrent d'aller à Padhiver...

La légion n'était pas en bon terme avec la ville et l'accueil fût glacial. Mary, Erkenbrand, Jerk, Beryl, Hog se présentèrent devant Coralys et Valerie DeLaGrange. Mary n'avait pas participé à la bataille d'Hundelstone, elle avait été bléssée par la magie de l'épée injustement...elles acceptèrent donc qu'elle dorme à Padhiver le temps que le prêtre la rencontre.

Elle resta à Padhiver une bonne semaine. Elle dormait à l'auberge et chaque matin se rendait au centre d'entrainement de la ville. Le maître nain lui enseigna une once de subtilité, qu'il mit bien du temps à lui faire intégrer...Mary n'avait jamais essayé de se concentrer, d'être attentive à l'environnement. Elle s'était toujours fiée à sa vision et foncait... Le nain lui apprit à écouter, ressentir les vibrations causées par les mouvements de l'ennemi, à anticiper.

Les progrès se firent sentir, et c'est ceux ci qui permirent à Mary de bientot marcher sans l'aide de son baton. Faisant glisser ses bottes sur les pavés immaculés de Padhiver, restant attentive aux moindres bruits, ressentant l'environemment à l'aide de ses sens restant. Elle avait déjà une excellente ouïe mais celle ci s'accrut grâce à son attention de tous les instants.

Un soir, le prêtre s'annonca et soigna Mary de sa cécité. L'erreur fût réparée, nul besoin de plus.
En quelques jours, sa vue devint floue puis s'élargie jusqu'à redevenir aussi fine qu'avant l'"accident". Elle posait son regard sur un monde nouveau...

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[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Mary1an

La vie suivait son cours au camp ...

Mary était devenue commandante, au même rang qu'Azhal, elle portait fièrement les couleurs de la légion et était reconnue en tant qu'officier et combattante au sein du camp et à l'extérieur. Les contrats qui fusaient avant la guerre d'Hundelstone, se faisaient plus rares et l'organisation mercenaire en profitait pour ressouder les liens entre légionnaires, entrainer les nouvelles recrues et les former.

Le coeur de Mary était vide, ainsi que son lit, chose surprenante pour cette barbare au sang chaud. Hog l'entourait de son affection, Erkenbrand se faisait plus présent, son intéret pour un autre grandissait... mais la demi-elfe était rongée par autre chose...

Jerk... Il n'avait pas mis de temps à la remplacer, l'oubliant bien trop vite à son goût. Remplacée par une guerrière, une femme de la garde de Luskan. Leurs sourires, leurs attitudes, tout l'agacait, elle ne supportait plus leur vue, ni même l'indifférence de Jerk à son passage. La rage coulant dans son sang commencait à bouillir, la rendant aggressive, une lueur mauvaise traversant son regard à la moindre évocation de ce couple.

Un soir où Mary se rendit à l'auberge pour prendre une chope bien méritée, elle rejoignit Azhal et Aodé dans la grande salle. Puis le couple qu'elle maudissait passa... Jerk portait sur son dos Shea, ils étaient gais, semblant préparer un jeu coquin... Détournant violemment la tete, le regard de Mary croisa ceux d'Azhal et Aodé. La décision fût prise rapidement, tranchée et sans remords. Jerk était considéré comme un traître par la légion et Mary n'en pensait pas moins.

Les pensées de Mary fusaient...
Comment un homme pouvait il l'oublier si vite dans les bras d'une autre,
Comment Jerk avait il pu la laisser seule à Lorgol alors qu'elle était aveugle, bléssée, quasi sourde
Comment un homme qui avait eu son attention pouvait l'ignorer
Comment un traître pouvait passer pour un honnète homme
Comment un homme si imparfait pouvait feindre un couple en apparence modèle

Comment pouvait elle le laisser impunis alors qu'il l'avait bafouée, elle, qui donne sa confiance si difficilement. Il paierait cher le prix de son inconscience. S'il ne la connaissait pas encore, il allait l'apprendre à ses dépends...

Mary était surnommée Bloody Mary dans sa terre natale, celle qui n'eut de cesse de se venger des hommes jusqu'à ce que son arme et son armure se teintent de rouge sang..
Sur son sillage, elle avait laissé ce même goût de sang aux lèvres de ses conquêtes. Au gré des contrées qu'elle traversait, la veuve noire comme on l'appellait, ne laissait pas ses partenaires en vie s'ils avaient la regrettable envie de la quitter avant qu'elle ne le décide.

Elle avait arrachée au prix de nombreuses douleurs sa liberté, et elle avait gravé son prix à jamais sur son corps. Et si elle le faisait c'est pour combler ce coeur qui toujours voullait croire. Les hommes ne seraint à présent qu'un moyen de parvenir, des jouets maléables qu'elle pouvait manipuler grâce à leurs hormones. Aucuns n'avaient réussit à dompter son caractère dominant et sûr d'elle, elle menait la danse.

Il devait payer ...

Aodé alla repérer le terrain, la porte de la chambre entrouverte laissait appercevoir une ébauche de la scène. Jerk et Shea dans l'eau du bain de la suite, leurs vetements trempés...Azhal et Mary montèrent par la suite et ils s'enfermèrent tout trois dans la chambre d'en face afin de fomanter leur attaque...

Recouverts d'une pellicule de pierre et drapés par les ténèbres lancés par Aodé, c'est avec stupéfaction que le couple vit les trois intrus pénétrer la chambre et fermer la porte. Tout deux nus dans le bain, les yeux écarquillés, Jerk eût vite fait de réagir et de sortir ses armes de leurs fourreaux, alors qu'Azhal assomait Shea.

La rage avait gagnée Mary et décuplée sa force, le combat s'engagea violement entre les deux barbares. Son cimeterre pénétrait profondément la chair de son ancien amant sans remords. Sa capuche voilait ses yeux, ses yeux injectés de sang, du fond de l'oeil à la pupille, une unique couleur, celle du sang vengeur. Elle se délectait de ses cris et de ses râles, transpercant ses entrailles rageusement, ne cessant que lorsqu'il s'éffondra inerte au sol. Elle retira sèchement son cimeterre et contempla sa vengeance assouvie de son regard écarlate. Elle saisit à pleine main le membre viril de Jerk et le trancha d'un geste ample. Elle rangea son trophée dans son sac avant de suivre les autres qui déjà la pressait.

Dissimulés sous un voile d'invisibilité, les trois légionnaires rentrèrent au camp en passant par les plus sombres ruelles qui menaient à l'Est de Luskan. Mary revoyait l'eau du bain rougie par le sang des amants et cette vision calmait sa rage. Le prix avait été payé.

Jerk avait tranché son bras, scindant le tatouage de son biceps en deux. Elle s'assit dans sa tente et déboucha un flacon orné d'idéogrammes elfiques enchassés de lignes d'or. Relâchant la prise de ses dents sur le bouchon et le laissant tomber entre ses cuisses, elle versa quelques gouttes sur sa chair à vif en grimacant. Elle teinta a jamais sa vengeance dans sa chair...

Elle reprît son armure qu'elle avait déposée chez le forgeron de la légion. Elle était polie, de nouveau lisse, avec de nouvelles plaques, recouvrant tout son corps, le rouge sombre se melant au rouge vif, les pics plus aggressifs.
Elle pouvait reprendre sa marche fière ...

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Mary était en compagnie de Salambo et Hassan, trompant l'ennui en improvisant un péage à la sortie de l'auberge. En réalité, elle attendait une silhouette, un visage, une démarche qui étaient capable de faire vaciller les paillettes de ses yeux.

Un garde traversa la salle principale de l'auberge d'un pas déterminé et quelque peu hâté. Garfaux l'interpella :"GARDE !!!! Où est le prisonnier !! j'ai plein de clients en bas la !!!" Le garde répondit qu'il nettoyait l'étage, et Garfaux de pester contre ce feignant qui visiblement ne lui avait causé que des soucis depuis le début de sa peine d'intérêt général. La construction de l'hôpital n'avancerait pas vite si Arken devait le monter pierre par pierre...

Plusieurs fois déjà elle était passée à l'auberge pour voir Arken et on lui répondait que celui-ci était à l'étage, mettant de la mauvaise volonté à sa tâche. Elle ne pouvait que le comprendre, lui qui quelque jours avant l'incartade avec le semi-dragon, se moquait ouvertement du pauvre serveur qui avait prit ce travail pour se faire un peu d'argent dans la cité. "Pfff commencer en tant que serveur, quelle belle promesse d'avenir !" ... comme la haine devait le ronger à devoir effectuer cette même tâche, lui un lieutenant de la Main Noire, un guerrier redoutable, un tortionnaire sans pitié ... devenu serveur...

"HEIN !!! MERCI LA JUSTICE DE LUSKAN !!! MERCI CAPITAINE NARCYS !! De m'infliger de pareil incompétent dans ma noble institution..."
Garfaux pestait, le garde lui répondit que justement il devait aller faire son rapport, qu'un collègue allait arriver pour la relève. Il semblait pressé, haletant ...

Quelques instants plus tard, Garfaux, s'inquiétant de ne plus voir son commis, dévala l'escalier quatre a quatre , manquant d'éclater son ventre empli de bière et de bonne table ... "AU SECOURS !! A L'ASSASSIN !!!" Il sortit jusqu'a dehors suivit des clients de sa taverne, interloqués. Un garde avait été tué la haut, et il suffit de quelques mots pour que Mary fasse le lien avec Arken ..Un regard échangé avec Beryl et elles montèrent toutes deux à grande enjambées jusqu'a la chambre où se tenait le corps inanimé du garde tiré de sous le lit.

Un homme était en train d'examiner les lieux, cherchant indice, un autre penché sur le corps du garde semblait être médecin...Inutile de rester ici...elle dévalèrent à nouveau les escaliers pour ressortir sur la place où Garfaux criait encore à l'assassin mettant la garde en alerte.

Mary appela Salambô qui déjà laissait traîner ses oreilles pointues à la recherche d'informations. Elle lui rappela le passage du garde dans l'auberge. Celui-ci avait spécifié devoir faire son rapport au palais. Peut-être Arken, déguisé sous son armure de garde, s'était rendu vers le palais afin de ne pas éveiller les soupçons et de bien prendre la direction qu'il avait indiqué. Elles courrèrent au palais, interrogeant les gardes en faction. Mais il n'avaient vu personne, et surtout aucun garde n'était entré, ni même n'était passé devant le palais...Il fallait donc en conclure qu'il n'avait pas franchit la porte Nord, il n'était pas dans l'intérêt d'Arken d'essayer d'être discret avec son accoutrement...

Mary repensa aux arme et armure que Arken avait déposées entre les mains du Capitaine Narcys, elle avait peine à croire qu'il les avaient laissées, lui qui y tenait tant...Mais sauver sa vie vaut sûrement plus que de récupérer des objets...Salambo émit l'hypothèse qu'Arken devait toujours se trouver en ville, faisant peut être le guet, jouant son rôle...Mary ne pouvait s'empêcher de penser à l'étau qui rapidement se refermait sur Arken. Elles décidèrent de retourner sur la place principale en quête d'indice, mais la garde en ébullition pêchait par la panique, tandis que les habitants déjà reprenaient leurs discussions sur l'insécurité au sein de la Cité des Voiles.

La folie gagnait Mary. Elle ne tenait plus en place, déjà ses pupilles s'injectaient de rouge, le sang battait violemment à ses tempes, elle ne pouvait rester en place, criant plus qu'elle ne parlait, elle répondait aux interrogations d'un homme qu'elle avait souvent croisé, Armand. Celui-ci avait à entamer avec Salambo un bras de fer verbal à savoir qui des deux avait l'idée la plus claire sur la situation et la meilleur tactique efficace. Peine perdue pour le jeune homme, Salambo maniait le verbe et la syntaxe avec beaucoup de vivacité, que n'égalait que son intelligence et sa malignité.

Erkenbrand vînt faire face à Mary, lui exprimant sans détour ce que serait l'avenir d'Arken s'il le retrouvait. Lui ou nul autre n'auraient aucun scrupule à l'abattre…Il est si aisé d'achever un homme à terre, se disait-elle...Les railleries du guerroyeur achevèrent de faire monter sa rage...mais elle perdait souvent ses moyens face à ce chef de guerre charismatique...ses idées s'embrumaient, les questions s'enchaînaient ne laissant aucune place aux réponses, son esprit était confus et ses mains le seraient aussi...

Le visage d'Erkenbrand semblait irrité, il entraina Mary dans l'auberge serrant son poignet, la coincant dans l'angle du mur...celle-ci le repoussait, ce qui achevait de monter à son paroxysme sa colère. Deux coups de poings ébranlèrent le mur de l'auberge et il entraina à nouveau Mary, tirant sur ses bras alors que celle-ci se débattait. Dans les yeux de Mary, l'incompréhension, la peur et la colère s'animaient en un mélange troublant. La discussion se poursuivit dans les escaliers, elle était tantôt animée, parfois féroce, ou plus calme. Elle s'acheva dans une des chambres où Erkenbrand mena Mary, transportée par la taille ...

Après son absence de plusieurs jours sans donner signe de vie, Mary est réapparue au camp durant le test des nouvelles recrues.
Amaigrie, portant de nouvelles cicatrices apparentes au niveau de ses biceps, colorées comme elle le fait toujours avec de l'encre rouge. Une seule ne l'est pas, une fine trace de lame longeant sa joue, de sa tempe à sa mâchoire, masquée derrière une mèche de cheveux. Cette cicatrice ne restera pas, possible qu'elle veuille l'oublier.

Elle portait sa capuche, parlait peu, directe et sans chaleur, plus cet éternel sourire dans sa voix ...

Elle parla longuement avec Erkenbrand, puis Aodé. Sa voix était posée, le timbre grave et sans ondulation, comme si aucune réponse ne pouvait la faire vibrer.Elle engouffra le repas amicalement préparé par Azhal puis d'un geste retira sa capuche : "enfin à la maison..." Elle avait encore plusieurs personnes à voir, celles qui ont provoquées son départ, celles qui ont causées son retour...

Le lendemain, elle alla en ville, les gardes du camp remarquèrent que la commandante n’avait plus cette démarche assurée, semblant foncer sur les gens qu’elle avait à voir.
Elle traînait presque les pieds, ses bottes ne claquant plus les pavés de la place de Luskan de la même façon.
C’est après une longue inspiration qu’elle interpella Jerk, prononçant uniquement son prénom. Aucune aggressivité ni aucune joie non plus, comme anesthésiée. Ils discutèrent presque une heure, assis l'un à coté de l'autre. Puis Mary se leva mollement, le regard fixant le sol et se dirrigea de ce pas difficile et lasse jusqu'a la caverne du camp.
L'oeil éteint fixant le sol, chaque pas semblant une épreuve...comme une jeune femme brisée.

A son entrée, elle se prit les pieds sur une roche dépassant de la terre battue, faisant claquer ses bottes sur le sol en se rattrappant. Fixant le siège vide autour de la table, son objectif. Elle s'assis avec cette même lenteur, ses deux mains appuyées sur la table. Azhal regardait du coin de l'oeil son amie.

Les gouttes de sueur commencaient à perler le long de sa tempe, sa respiration se faisait plus saccadée, entrecoupée par des râles soupirant. Ses mains se mirent à trembler, elle les regardait avec curiosité puis ses bras...enfin ses cuisses.

La réunion achevée, Azhal mena la commandante dans la tente, les talons de celle ci raclant la terre derrière elle. Un prêtre s'engagea aussitot a la suite des officiers. Il examina la barbare, les yeux plissés, visiblement très inquiet, s'attardant sur ses yeux. La main de la barbare se mit à trembler frénétiquement alors qu'elle tentait de retirer le gantelets qui protégeait son avant bras, puis son bras retomba lourdement sur le lit. Aodé et Azhal la déshabillère entièrement avec difficulté, son corps allourdis par l'inertie de son état. On pouvait admirer ou s'horrifier devant les nombreuses cicatrices recouvrant entierement son corps, certains récentes, même très récente. Son regard fievreux scrutait avec angoisse ce qui était à sa portée.

Azhal posa sa main sur le front de la barbare afin de la rassurer. Celle ci était déjà en sueur, les mains raidies déchirant presques les draps du lit, tous ses membres étaient raides, tétanisés, ses muscles crispés au maximum. Elle ne voulait être un poids pour personne, encore moins être faible. C'est alors que la mèche de cheveux masquant sa joue s'étala sur l'oreiller dévoilant la cicatice qui longeait sa joue, de la tempe à la base de la mâchoire.

Le pretre n'eut aucun mal à reconnaitre, le train fin et brulant d'une lame bénie ...

Concentrant toute la magie de ses prières au creux de ses paumes, les passant lentement sur le corps de sa commandante, le prêtre parvient à décrisper les membres, dégageant une forte énergie. Les yeux de la barbare étaient exorbités, fixant le toit de la tente avec effroi. Sa respiration entrecoupée de râles déchirant, elle ne pouvait plus parler, les tremblements reprirent lorsque les doigts du prêtre frolèrent la cicatrice qui sillait sa joue.

La chaleur de la main d'Azhal sur son front l'apaisait, elle ressentait par son geste toutes les années de soutien et d'amitié qui les liaient. La souffrance décupla, les mains du prêtre commencant à trembler plus que celles de Mary.

Mary tournait irrémédiablement la tête vers le coté de cette blessure, celle ci la brulant certainement. Les dents sérrés, le front plissé de douleur, deux grosses larmes perlèrent dans ses cils puis dévalèrent le long de ses tempes.

Azhal recueillit ses larmes avec un sourire, le prêtre le rassurant sur l'état à venir de Mary. Elle devrait appliquer un baume sur sa peau durant plusieurs jours,les contractures devant passer rapidement. Le pretre quita la tente exténué mais fier d'avoir vécu un tel moment...

La barbare était dans un état pitoyable, elle ne quitta pas la chambre durant des jours, le temps de se remettre. La lame bénie du paladin avait inocculé en elle un mal mortel. Puis sa rage ne pouvant quitter son corps, elle avait commencé à la ronger de l'intérieur, la précipitant sans retour dans un combat contre elle-même qu'elle ne pouvait gagner seule ...

Mary reprît rapidement des forces, entourée des légionnaires du camp... sa patrie...

Mary avait retrouvé sa démarche sûre et décidée, bien que legerement saccadée du fait de ses muscles encore raide. Chaque mouvement était une douleur comme courbaturée, mais elle n'en montrait rien, comme toujours. Comme toute bonne barbare qui se respecte, elle encaissait en silence.

Elle poussa les portes du camp et indiqua aux gardes qu'elle se rendait à Luskan pour prendre l'air. Arrivée sur la place, elle rencontra un homme, le corps couvert par un harnois imposant d'un noir sombre, couvert de piques aggressives ainsi qu'une capuche. Il l'interpella et sa curiosité maladive l'incita a s'avancer. Quelques murmures, puis l'homme s'éloigna. Mary, la tete penchée sur le coté, comme un animal qui analyse, dubitative, suivant l'homme du regard.

Ensuite elle se rendît dans la forêt nord de Luskan, après avoir croisé ses camarades légionnaires, qui prirent de ses nouvelles. La marche lui fît du bien malgré la douleur encore présente. Au nord du croisement, elle grimpa le monticule, s'enfoncant dans la nuit noire...

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Usant de sa forte intimidation, Mary "convaint" une dixaine de gamins de faire un petit travail pour elle. Elle leur demande d'écrire un texte qu'elle leur dicte et de le recopier des dixaines de fois. Ensuite les gamins partent aux 16 coins de la ville les distribuer. Ils courrent, ils semblent très motivés, ils donnent à qui en veut et aux autres, ce petit message :

" Honnètes citoyens de la Cité des Voiles, l'Ordo vous cache des choses,
l'Ordo retient volontairement des informations sur le dragon qui sévit en ce moment.
L'Ordo refuse de partager ses informations pour que l'enquête avance.
Ne rester pas dans l'ombre de cette sombre tour, où nous le savons tous, il se passe des choses bien louches...
Révoltez vous contre ces savants avares ! "

Le bruit se répand vite, on commence à murmurer, débattant du sujet : l'Ordo aide t'il vraiment Luskan... ou s'aide t'il lui-même...

Les gamins quittent à toute jambe la ville par le nord, passent devant la crypte et courrent à travers la campagne.

Mary les attend, allongée sur le dos, une brindille pincée entre les dents. Lorsqu'elle se lève, avec une lenteur théatrale, dépliant ses 1mètre80, le regard des gamins suit, impressionné. Dressant les épaules et gonflant ses muscles, elle les toise en les interrogeant sur leur mission. Les gamins acquiessent vivement, forçant des sourires puis se mettant à expliquer tout en détail avant que Mary les arrête : "oui oui oui bon, très bien"

Elle délace le sac couché au sol et rend aux enfants leur bien, sa garantie de bonne volonté dans la tâche qui leur était alloué : le chiot du petit Tom qu'il récupère bien vite, rassuré que la barbare ne l'est pas mangé cru comme elle avait dit ...

Puis elle achète leur silence en leur offrant des petits sachets, semblerait-il du tabac ou autre plante qui se fume... Aucun d'entre eux ne serait assez fou pour parler, m'enfin mettons y les formes tout de même ...

Elle s'allongea de nouveau dans l'herbe, la convalescence un peu lente...

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[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Dragons601ip

La scène se passe dans l'auberge de Luskan, malgré le brouhaha agité, les plus attentifs et les plus curieux, aurons pu entendre cette discussion…

Mary avait interpellé Ashren il y a quelques minutes :
Lorsque vous aurez une minute à me consacrer, j’aimerais vous parler…
Celui-ci lui répondit à peine, semblait éreinté et occupé, Mary reprit donc sa discussion avec Heafgar, en patientant.

Puis le mage s’écria :
Dame Mary !!

Ne s’offusquant point du ton quelque peu agressif, elle lui répondit :
*soupir* j'arrive enfin .... chacun son tour d'attendre..
Bah je n'ai rien à attendre personnellement

Ne s’offusquant point, de nouveau, de son ton cette fois hautain, elle s’approcha :
Je vous ai connu plus agréable ..
Désolé, je me suis aussi connu plus agréable et plus en forme... Que puis je faire pour vous ??
Je mène une enquête sur le dragon rouge, il a fait assez de mal et j'aurais besoin...

A ce moment, elle est coupée par Wileena de bas-rynolt :
Si c'est votre histoire de dragon Mary Ashren en sait pas vraiment plus que moi ..

Elle tourne la tête vers Leen et croise les bras, commençant a ressentir l’agacement la gagner, cette pie ne pouvait donc pas se taire puisqu’elle n’avait rien a dire …

Explique moi Wileena ?
Mary veux savoir ce qu'on sait sur le gros vilain dragon rouge… C'est a dire pas grand chose .
*opine* en effet
Vu la vitesse à laquelle il intervient, je ne vois pas ce qu'on pourrait savoir de plus que les autres

Mary commence à voir rouge… Par deux fois elle était venue à la tour pour avoir des renseignements et chaque fois la même réponse, on ne sait pas, demander ailleurs. Le ton monte :

A quoi sert l'Ordo ? *regard fixe sur Ashren* A quoi vous servez ?!
L'Ordo n'est pas rattaché à la capture de dragons que je sache
Ni a l'etude de dragon ....
A quoi servent les mercenaires ? vous ne savez pas tuer un dragon ??
Vous êtes censé vous y connaître en créature magique ou en dragon puisque certains prétendent même en avoir le sang !
Un bon coup d'épée et on en parle plus non ?
Et la ville qui vous héberge court des risques sur lesquels vous ne vous penchez même pas !
Heureux de vous savoir si attentive aux intérêts d'une ville qui ne vous héberge pas
On ne veut pas le tuer mais l'étudier très cher.. je vois que les brutes ne sont pas celles que l'on croit…

Notre camp jouxte Luskan... tsss…êtes vous ignorant, paresseux et aveugle à ce point ?
Et sur quoi pourrions nous bien étudier ?
Et que croyez vous que nous fassions nous ?? vous croyez qu'on appelle un dragon en le sifflant pour l'étudier ?
Un truc rouge débarque, massacre des gens et repart .... donnez nous donc une piste ..
Si vous sortiez votre postérieurs des chaises de l'auberge peut-être que vous trouveriez
Avez vous vu seulement sa taille, sa vitesse et sa puissance ?
Je pensais que VOUS vous sauriez !
Nous vous suivons Dame, vous avez l'air si brillante pour débusquer un dragon
Vous les SAVANTS *met des guillemets avec l’index et le majeur de chaque main joints*
Mais nous les savants passons notre temps le cul sur une chaise, on ne sert qu'à ça
Si encore y'avais un bouquin en face de vous *balance ce qui se trouve sur la table d'un grand geste du bras*
Si vous pensez aider la ville en nous insultant, vous faites fausse route *impassible* par contre vous allez vous calmer tout de suite
Telle que vous me voyez je suis calme, je ne vous souhaite pas de me voir énervée
Dans ce cas, sachez qu'à quelques centimètres de vous je vous entends très bien, pas la peine de crier
Tout me porte a croire qu'il n'y ai que les deux tête de l'Ordo qui bougent.... a moins que ça aussi soit une utopie !
Pensez ce que vous voulez Dame
M'enfin .. que voulez vous bien que nous trouvions ?
Ses comportements, ses cibles, la fréquences de ses attaques ! Tout ce qui pourra nous amener a comprendre. Les cadavres sur la place ne vous dérange pas. Faut il qu’ils crèvent au pied de la tour pour que vous les regardiez ?

A ce moment un nuage noir s'avance au dessus de Luskan, alors que la discussion de plus en plus houleuse se continue à l’intérieur, les autres personnes présentes s’étant tu…

Je l'ai jamais vu je vais le deviner pour vous faire plaisir
Il attaque en piqué, la populace, et de manière indéterminée
Ca je le sais ... pfff
Ca c'est typique d'un dragon normal ... si vous le savez demandez pas ..

Il n'a jamais pris la peine de rester plus de quelques secondes pour que nous puissions en tirer quelque chose et vous imaginez qu'un dragon n'est rarement coopératif, alors plutôt que nous tirer dans les pattes
*secoue la tete, blasée* vraiment inutiles ...
Croyez bien que nous cherchons des indices, des éléments
Mensonges .. discours préfabriqués ..
Ah bon ?

Soudain sur la place, le dragon rouge plonge parmi les badauds….

Vous faites partie de l'Ordo ??
Mais sans rien pour avoir un début de .....

Puis des citadins affolés entre dans l’auberge en criant : DRAAAAGON !!!!
Mary court dehors, poussant de l’épaule un homme affolé qui valdingue contre le mur. L’attaque avait eu lieu, le dragon avait frappé en pleine place et emmené dans ses griffes une femme. La discussion reprît une fois qu’un pseudo calme avait regagné la place. Les yeux scrutaient tous les ciel, apeurés, inquiets. Le maître Eowaren était là, entourée de Leen et Ashren qui s’empressèrent de la mettre au courant :

..et Mary là nous insulte parce qu'elle voudrait qu'on lui sorte un moyen de le tuer d'un chapeau …
Rhô tout de suite
Ah oui évidemment.
Figurez vous que je cherche a comprendre
Comprendre quoi? *regarde le ciel en parlant*
Je suis venue par deux fois à l'Ordo mais il semblerait que votre savoir soit bien gardé
Je ne vous y ai vue qu'une fois et vous ne parliez pas.
Que voulez vous étudier *englobe la place de son bâton*
*son sourire s'étire sur la gauche avec un air malin, se tourne* inutiles mages
Dites... Mary...
*tend l'oreille verts Eowaren, sans la regarder, son opinion sur l’Ordo étant totalement arrêtée*
Si on est inutiles pourquoi vouloir que l'on vous informe?
Vous ne vous préoccupez pas même des habitants de la ville qui vous héberge, voila ce qui me gêne ! Je pensais que vous gardiez vos informations mais en faites, vous n’en avez aucune…c’est limite pire..
Qu'en savez vous?
J'en sais ce qu'on me conte et ce que je vois. Par deux fois je suis venue, je viens de vous le dire
Je ne vous ai pas vue moi
Ce que j'ai entendu c'est : allez donc voir un tel ou un tel .. jamais je n'ai eu de réponse
Je répète. Je ne vous ai pas vue moi.

Mary ressentait dans cette phrase et sa répétition, que peut-être si elle avait vu Eowaren, elle aurait pu avoir ce qu’elle voulait :

J'aurais aimé, j'ai demandé a vous voir tout à l'heure
Je n'étais pas disponible.
Alors quand vous le serez ...
Je n'ai jamais empêché personne de vous répondre.
Il semblait tout simplement qu'il n'y avait aucune réponse dans votre tour. Et s’il y y en avait eu, elles auraient été certainement bien gardées.
Peut être qu'on n'a pas les réponses aussi.
C'est bien ce que je vous reproche ... après si vous pouvez m'aider dans cette enquête sur le dragon... j'en serais la première ravie
Quand nous aurons des réponses, nous agirons en conséquence.... Pour le moment, je sais la même chose que vous.
Vous ne savez pas ce que je sais ..... *soupir*
Alors si en plus on en sait moins....
Je le crois ... j’avais espéré le contraire

En effet, Mary avait connu d’autres villes, d’autres organisations magiques, et celles-ci étaient toujours sur le vif, et prètes a les partager...une source de renseignements inépuisables, un moyen facile et rapide…il suffisait de cogner à la porte…
Mary manquait de temps et espérait que les tracts distribués avaient marqué les esprits et que l’Ordo serait plus coopératif. Elle avait affiché en pleine place ses griefs et ne s’en cachait pas, le rapprochement pouvait être fait.
Peu importe…elle avait obtenu ce qu’elle cherchait et espérait que ce serait suffisant pour convaincre sa cliente.
Elle irait de nouveau frapper à l’Ordo et verrait l’évolution, s’il y a …

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Dragons0151vu

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[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Mary4mo

[[ Un grand Merci à Drazzik pour ce superbe dessin ]]

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Le jour se lèvait à peine, Mary était attablée à l'auberge, elle avait, semble t'il, passé la nuit dans une chambre à l'étage et non pas au camp. Les tables étant complètes, un homme se joignit à elle et entâma la discution. Rapidement elle tourna autour de l'Ordo et de la légion.

Mary lui répondit sans détour.
" N'allez pas croire que la légion travaille gratuitement cher monsieur. Si celle ci était en quête de renseignements sur le dragon qui écrase votre ville, vous aurez plus vite fait de déduire qu'on nous a payé pour ça "

Le sourire de Mary s'étira lentement sur la gauche en une expression malicieuse, le regard encore embrumé de sommeil, d'une nuit qui semble t'il fût longue et réparatrice. Une nuit qu'elle n'avait pas eu le loisirs d'avoir depuis longtemps.

Elle avait depuis hier céssé de prendre des informations sur le dragon. Celles qu'elle avait amenées à sa cliente semblaient l'avoir contentée. En un minimum de temps, elle en avait appris plus que l'Ordo pensait-elle. Elle avait tout de même un goût amer dans la bouche. Si elle avait vu Eowaren plus tôt, peut être n'aurait elle pas eu besoin de leur faire une sale réputation. Bah l'Ordo s'en remettrait et même si ce n'était pas le cas, elle aurait bien de quoi répondre. Les tracts distribués n'avaient rien de mensongé, l'Ordo ne partageait pas ses informations et chose plus grave, l'Ordo ne savait rien sur la plus grande menace qui pèse sur Luskan. S'intéressait-il même à la Cité des Voiles ?

Un bout de pain coincé entre les dents, elle poussa la porte de l'auberge. Sa main tendue devant elle, elle cacha ses yeux du soleil puis laissa les rayons percer entre ses doigts. Elle observa longuement l'immense bâtisse qui trônait au milieu de la place principale.
" Combattre..toujours..et ne pas renoncer..tes mots, même si je ne pouvais les écouter..je les ai entendus.." murmure t'elle, une langueur nouvelle dans la voix. Puis, baissant legerement la tête, son éternel sourire éteint, elle se diriga vers l'Est.
Mary savait reconnaître en elle les signes qui annoncait un proche départ...

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Sa chevelure laiteuse scinde l’horizon en une vague houleuse. Voilà un mois qu’elle est morte. Un mois…Le temps n’a aucune emprise sur ce Royaume des abysses. Ce Royaume des abîmes où elle a échoué, comme si elle n’avait pas su tenir le cap ou ramer assez vigoureusement.
Les pieds écartés, fermement plantés au sol dans ses bottes, elle se laisse chahuter par les chuchotements du vent, qui la pousse inexorablement vers ce précipice qui lui tend les bras. Immobile, son regard dur fixé au loin, elle serre les poings. Dans sa main, sa lame. Celle qui jusqu’à son dernier souffle lui permit de protéger la fuite des siens ; la légion.
Dans l’autre… le linceul ensanglanté qui fût posé sur son corps…

Ce qui ne devait au départ n’être qu’un siège, c’était transformé en une bataille chaotique et meurtrière.

En échange des deux nains prisonniers dans leur camp, les Bainites demandaient 100 kg de mithril et autant d’obsidienne. Prix que les nains ne pouvaient et ne voulaient pas payer.
Une telle quantité ne pouvait sortir des mines de Karakh, et aller demander à un nain de négocier avec des Bainites qu’ils exècrent… De plus, les nains avaient déjà été victime du chantage des drows, ils ne voulaient pas que ça se reproduise ; qu’aucun nain ne puisse marcher sereinement à travers les foret du Val sans craindre d’être attrapés comme monnaie d’échange.
La décision du Roi de la cité fût donc tranchée, il vint au camp de la légion dans cet optique : assiéger le camp Bainite… Mary le mit en garde, mais il avait déjà derrière lui les Louves et les Templiers, si à ses trois forces armées, la légion venait s’ajouter, les Bainites ne pourraient que flancher.

C’est ce que nous croyions…

Le plan fût vite mis sur pied, le temps jouait contre nous, les Bainites avaient ajouté un ultimatum à leur demande, nous pressant de plus en plus vers leur camp. Mary organisa dans la plus grande discrétion possible ses troupes, afin de ne pas éveiller les soupçons d’espions de la légion. Elle mit à disposition du Roi Gemli 100 hommes. Quelques prêtres, quelques archers mais surtout ses hommes, les troupes lourdes qu’elle aimait tant à entraîner durement.

C’est ainsi que se mirent en marche les 10 prêtres, les 10 archers et les 75 combattants…
Qu’ils furent guerriers ou berserks comme leur chef, ils avançaient tous le sourire aux lèvres et l’épée qui démange. Des hommes sans foi pour certains, sans loi pour d’autres, entraînés à combattre jusqu'à la mort, à oublier la douleur, à ne penser qu’au but qui les habitent. Pour certains, l’or, pour d’autres, la postérité, les femmes, le goût du combat ou comme Mary…pour le sang. Ressentir la rage qui se libère, foudroyante, telle une tornade que rien ne peut arrêter, la force brute et instinctive qui domine le corps et l’esprit le temps d’une charge. Lire la peur dans les yeux de son ennemi quand défigurée par sa fureur elle le transperce de ses yeux rouge sang. Sentir l’aura de sa rage le terrifier et le clouer sur place. Quand elle devient animal, qu’elle sent ses muscles gonfler, sa force décupler. Son bras n’est dirigé que par sa rage pendant les instants où elle la domine, fauchant avec la force du taureau ce qu’il l’empêche d’atteindre son objectif…
En fin de cortège, on pouvait voir 5 colosses… Des demi-orcs d’aspect repoussant, vêtus de peaux qui tenaient en bandoulière des tambours de guerre. Lentement mais sûrement, ils rythmaient la marche en frappant les peaux tendues sur les caissons. S’entrechoquant sur les parois des roches de l’épine dorsale, ils venaient résonner dans les cœurs de chacun des combattants, gonflant leur volonté.

Aux troupes de la légion venait s’ajouter 200 nains, déjà présent sur le site, ainsi que 10 Louves et 50 Templiers. La masse vint noircir le vert de Belle Prairie. La marche s’arrêta au même moment que les tambours, au pied du camp Bainite… Le silence se fît…

L'enragée Nombre de messages : 211

Mary ferma les yeux… Le goût du sang dans la bouche, pas uniquement le sien, mais celui de ses hommes…

Les Bainites s’étaient avérés bien plus nombreux que ce qu’on pouvait supposer. Et la présence de Coralys, Valérie DeLaGrange, Gemli, Taklin, Nourkène, Rugnus, Mary, Azhal, Salambo, Beryl, Zach… n’avait rien changé. Les Bainites étaient forts, préparés, habitués à ce froid glaçant et bien plus nombreux que ce que les éclaireurs des Louves avaient indiqué.

Le nombre que nous étions ne les avaient nullement impressionné. Ils étaient même allé jusqu’à demander que la légion leur soit remise pour traîtrise… L’alliance n’avait pas d’autre solution que de passer à l’acte…

Le bilan fût effroyable, autant pour un camp que l’autre. Les cadavres recouvraient les plaines de Belle Prairie, des nains, des humains, des elfes, des demi-elfes, des demi-orcs, toutes races confondues… mais la victoire était Bainite…

Mary, rouvrit les yeux. Elle ne parvenait pas à chasser ces corps de son esprit ni de ses visions. Elle regardait autour d’elle, cette vision fantasmagorique de ce Royaume, peuplé de ses souvenirs, des voies qu’elle avait empruntées, des gens qu’elle avait rencontrés…

Elle revoyait chacun… cas par cas… et chaque situation… coup pour coup..

Elle entendait leurs voix, elle se rendait compte qu’elle avait compter pour certains, que d’autres l’avait vite oubliée, elle entendait les prières des premiers, les silences des derniers… dans cette sorte de purgatoire, ce lieu de transition entre la mort et le renouveau…

Un murmure douloureux parvient à ses oreilles, celui d'Aodé...

Citation :: Dans les derniers jours, j'avais touché le bonheur du bout des doigts. Mes journées avaient la douceur d'une pétale de rose. C'était doux,
intense, plaisant. Jamais je ne m'étais sentie aussi bien. Même les cauchemars avaient fait place à des nuits paisibles et régénératrices.

Et puis, hier, tout a basculé. J'ai senti les souffles sur nos visages pendant qu'ils nous détruisaient. J'ai senti le piquant du bout de la
lame de l'épée pénétrer ma peau. J'ai senti leurs pieds nous piétiner de tous leurs poids. J'ai senti l'acier de la pelle s'abattre sur ma tête.

J'ai du puiser une force incertaine pour continuer à combattre et regarder mon ennemi dans les yeux, par ce que j' ai la fierté d'une
guerrière qui a voulu poursuivre un combat perdu d'avance. Mais surtout, j'ai senti leurs regards sur nous. Chargés de haine.

Et je me suis écroulée aux petites heures du matin. Incapable de continuer la lutte.
J'ai retenu la leçon !!! mais a quel prix !!!!

Aujourd'hui la lumière brille dans l'obscurité..
Mais l'obscurité ferme les yeux...
Elle ne reçoit pas cette clarté...

Je souhaite tant que tu vois cette lumière Mary...
Je pourrais me lancer dans des tonnes de prières, afin que cette lumière grandisse et te porte...

Je me concentre sur cette flamme de l'espoir, non, cette bougie n'est pas un mirage...J'ose encore y croire....
Nos regards tristes se cachent, mais j'y crois encore, abandonner serait lâche....

Je sais que tu nous entends Mary...
Pourquoi être allongée là !!! …
Aucun moyen de t'aider, je ressens tant de haine face à cette impuissance...
Envahie par la peine et toi toujours dans le silence...
Les coeurs saignent, les douleurs sont intenses.

Ce soir si j'étais un mot, je serais le mot "douleur". Et demain je souhaite être le mot "espoir".

Comme je t'ai traitée durement ma soeur...
Les jambes de Mary tremblent, sa vision se trouble, elle entend les appels des prêtres, mais y reste sourde... Elle plaque ses mains sur ses oreilles...

Purgatoire... Le mot prend tout son sens, une longue agonie commence dans les méandres de ses douleurs et de ses espoirs...

L'enragée Nombre de messages : 211

Le temps ne défilait pas ici, elle ne savait plus dire combien de temps elle y avait passé. Elle pourrait rester ici des décennies, à tenter de tirer un bilan, à se demander ce qu’elle avait bien pu rater.
Elle se souvenait de ses larmes… elle qui pleure si rarement. Elle en avait laissé échapper une lorsque, rongée par la rage, elle souffrait le martyr, la magie divine de la lame paladine lui brûlant le visage de son énergie néfaste. Une autre, lorsque, croulant sous l’administratif, souffrant de l’absence de son chef, s’épuisant à canaliser les humeurs des femmes de la légion, elle avait décidé de la quitter, à contre-cœur.
Tout son travail foulé au pied, elle avait ressentit l’ingratitude et le chaos qu’elle hait tant, envahir les rangs des officiers de la légion. Les mots des membres avaient réussit à la convaincre de rester, et surtout elle s’était engager auprès du roi Gemli de remplir un contrat. Un contrat de grande ampleur qui lui permettrait de voir si les bonnes résolutions des légionnaires étaient vraiment motivées.
Un bilan… comment tirer un bilan de ce fiasco… Qui aurait pu prévoir ce qui allait se passer… un devin.. ? 400 hommes envahissant belle prairie aurait dû les impressionner… ils n’étaient pas sensés être près…

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Marynbprfofo3ld

Ces corps, ensanglantés, tranchés, écrasés… des compagnons, des frères, des sœurs, allongés dans cette prairie pour une éternité d’horreur et d’aberration… ce sang qui n’était pas sensé couler, elle le sentait filer entre ses doigts. Les yeux exorbités, fixant ses mains, semblant y voir le sang des siens, de ceux qu’elle considérait comme sa famille d’adoption… Pourquoi ?! elle serrait rageusement les dents, reportant son regard au loin, interrogeant les cieux.

Tout était allé si vite, elle n’avait eu le temps de prévenir personne. Aucun adieu n’avait pu être soufflé, aucune aide n’avait pu être demandée… Erkenbrand, serais-tu venu ? Aurais-tu répondu présent, comme tu l’as toujours fais pour moi ? L’amour protecteur dans lequel tu me drape était-il sincère ? je ne le saurais jamais. Ca non plus, je ne le saurais jamais. Tant de choses qui restent flou, comme cette vision troublée que je porte sur le passé que j’ai tissé dans ces contrées. Ai-je compté ? Ai-je écrit mon nom autrement qu’en lettres de sang ?

Mary plisse les yeux, puis un sourire apparaît, narquois, lentement il s’étire vers la gauche avec un air malicieux. Cette dernière pensée lui plaisait, se laissant à nouveau envahir par sa violence...

Et cette dernière vengeance que je n’ai pas eu le temps d’assouvir… Arken, vil traître, j’aurais prit ta vie et ta virilité pour m’avoir trahie, pour avoir trahie la légion. Ce contrat que tu m’as volé après avoir quitté sournoisement la légion. La dernière vision que j’ai de toi, ton agonie dans les geôles du camp… n’efface pas l’avant dernière, quand je t’ai vu marchander la vie de cet demi-orc repoussant, marchander un contrat que je devais remplir, me demandant une fortune pour cette vie, une fortune alors que le contrat ne pesait que 200 000. Ton regard, tes sourires, ta moquerie… Ce jour-là, tu m’as demandé ma confiance, je te l’ai donnée et à mon retour, qu’ai-je trouvé.. ? Un piège, comme l’orc savait si bien les poser, me transpercer le pied et le mollet… Je t’aurais fais payer ce sang au centuple… pour m’avoir trahie, pour avoir fais couler mon sang, pour avoir obtenu ma confiance et l’avoir bafouée. Ceux qui pénètrent les barrières que je place entre moi et les hommes, ne sortent de cette cage que si je le décide… ou morts.

Elle baisse la tête, arpentant ses douleurs et ses espoirs …

L'enragée Nombre de messages : 211

Le corps de Mary était à l’abri dans un cercueil de verre, au cœur de la chapelle du temple de Tempus.

Allongée dans une posture digne, les mains jointes sur son cimeterre, l’on eut dit qu’elle dormait si le hâle de sa peau n’avait pas disparu…La peau très pâle, les yeux clos, son air était paisible. Voici comment son corps avait été récupéré avant qu’il ne soit déposé dans ce cercueil transparent, conservée en stase sur un lit de glace …

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Araignees526zr

Les derniers bois avant l'entrée dans le val de bise....

Le soldat Argos , éclaireur Bainite avance lentement dans les fourrés... arbalètes à la main... cor à portée de main...
Harassé par un long périple dans les forêts , il décide de s'installer en haut d'une falaise , et de tirer à vue tous les passants, pauvres habitants des contrées des dix cités .
Pourquoi ? pour la rigolade... pour le plaisir , pour maintenir la forme...
... un bruit derrière ce fourré... il vise...
Un autre bruit... là-bas... il vise encore... rien...
La panique commence à le prendre... la forêt lui semble bien silencieuse tout d'un coups...
Il entend des bruits de pas mais ne sait d'où ils viennent... il voit un fourré bouger... il vise... le fourré bouge mais rien n'en sort... Puis un blaireau s'extrait des feuillages....
Un autre soldat l'aurait épargné, mais pas cette pourriture d'Argos... De toute manière, il a besoin de se défouler... le blaireau est littéralement coupé en deux par le trait...
Il sourit de façon sadique... contemplant la moitié de l'animal se tortiller encore dans une ultime souffrance....
Soudain, il distingue un bruit derrière lui... il se retourne, et vif comme l'éclair, il sent la morsure du métal lui pénétrer le ventre... il regarde son ventre traversé d'une lame tordue et rouillée dont émane une énergie malsaine... il lève les yeux sur un plastron de métal, aussi noir que l'obsidienne, puis un collier de crânes humanoïde... puis une capuche, un visage partiellement caché dans l'ombre....
Le sang lui monte dans la gorge, il commence à en cracher en centilitre...
Soudain, les yeux de son Némésis se hale de rouge... son gantelet noir couvert de piques vient se joindre à son autre main sur la garde de l'épée... il le soulève au bout de sa lame... la douleur est atroce...
Puis une fois au-dessus de lui... d'un geste vif, il l'éjecte de son épée vers un arbre, accompagnée d'une giclée de sang...
Sentant ses dernières heures arriver, sonné, blessé mortellement, il décide dans un ultime geste de saisir son cor... il ne voit plus l'immense masse en noire...
Il porte le cor à ses lèvres... puis il ne sent plus ses mains, le monde tourne autour de lui, après quelques secondes à rouler sur le sol, il contemple son corps adossé à l'arbre, la longue lame ayant séparé sa tête de son tronc... il voit l'homme en noir qui le fixe... puis c'est le néant........ Mais c'est le début du périple d'Arken vers belle prairie...
Cet éclaireur n'était qu'un rat , et Arken l'a surpris quand il cherchait des cavernes, en effet, il sait que le temple de belle prairie est construit sur un ancien temple Cyricien, il sait que des galeries ont été creusées par les fidèles du faux dieu, à lui de les trouver....

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Copiedenwn0003c5ha

Il avait fouillé tous les environs, mit le feu à un bois sous l'énervement puis pris la fuite.... après avoir trouvé une petite bâtisse dans le coin, il se reposait auprès d'un puit...
Il pris sa pipe et la bourra du reste de tabac unthérique qui lui restait... l'allumait et tirait quelques bouffées... les volutes du fumée tournoyaient sortant de l'ombre de la capuche...
Il regardait un moment le fond du puit, cherchant peut-être un passage...
Une brique de couleur bizarre... non c'est pas possible...
Il prit son épée et donna un coup dans la brique... celle-ci bougea...
Il tira une autre bouffée sur sa pipe avant de la poser sur le rebord... il cracha un long nuage de fumée dans le puit... puis donna trois grand coups puissants dans la paroi du puit... bientôt la brique tomba au fond du puit et s'éclata contre le fond de glace dû à l'hiver du nord...
Un petit linge jaunis était visible, il tira dessus, l'ouvrit, et trouva une clef rouillée...
Il la prit entre ses doigt, reprenant sa pipe...
Celui qui avait caché cette clef ici, devait avoir de bonnes raisons... lentement, il orienta son regard vers la bâtisse...

Il finissait de fumer, puis allait faire une petite descente chez les voisins...

La porte était en bois, elle était très vieille... mais étant un individu des plus civilisés, il frappa d'abord à la porte... attendit une seconde puis explosa son épaule dedans... la porte vola en éclat, il pénétrait dans un lieu sentant le renfermé...
Plein de provisions étaient entreposées, des jambons, du fromage, des jarres de vins, des aliments, certains étaient pourris mais d'autres dans un état convenable...
Il prit un jambon et découpa quelques tranches qu'il engloutit immédiatement...
Cela faisait un jour et demi qu'il marchait, la traversée du nord avait été fatigante, mais il ne pouvait se permettre plus de repos que celui ci...

Il fouilla la pièce, visiblement, rien ne laissait penser qu'il y'avait un passage Cyricien ici... la nourriture n'était pas empoisonnée et il n'y avait pas de piège...
Il souleva le tapis a tout hasard... Comme souvent cette chère Tymora était avec lui, il la remercia un moment, et la pria pour que ce soit le passage auquel il pensait...

La clef se glissa à la perfection dans la serrure, il pénétra dans un long couloir obscure...
Posant sa main contre la paroi, il évolua le long du dédale, au loin il voyait les rayons de Lathandre percer les ténèbres...
Peut-être était-ce la un des passages qu'il recherchait...

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Copiedenwn0002e3oh

Alors que les premiers rayons de Lathandre allaient bientôt envahir la plaine du charnier qu'était belle prairie, le soldat Vitendard était impatient, bientôt il serait assigné à la garde du centre de la cité de Lorgol, il en finirait avec le froid du nord, à lui les femmes de la maison dorée et les bières ambrées du poisson ivre...

Rêvassant et pensant au vin chaud qu'il allait prendre au retour de sa patrouille, il fût surpris par la main qui agrippa son pied, sortie d'une trappe dissimulée sous le sol enneigé... il s'écroula dans la neige et fût traîné dans la trappe, à peine eut-il le temps de se mettre à crier, qu'il sentait déjà la morsure froide et douloureuse de l'acier lui trancher la jugulaire, et son sang chaud couler le long de son torse à l'intérieur de son armure...
Une bouffée d'air qui ne vient pas... les sons qui se font un peu plus faibles, la vue qui se trouble, puis le néant...

Altharion sortait de la trappe, brandit son poing devant lui et bascula dans les ombres... comme à chaque fois, il eut cette sensation glacée, l'illusion avait marchée encore... il avançait doucement, le bruit du vent couvrant celui de ses pas...
Il se déplaçait courbé, jambes fléchies, la main au-dessus du dos, sur le pommeau de son épée...
Soudain, il la vit... Mary... elle était là, au sol, les yeux ouverts, ses blessures avaient eu raison d'elle...
Il avait refusé d'y croire, espérant la voir prisonnière, espérant que la légion s'était trompée...
Il lui fallait désormais une sépulture décente... une sépulture pour le seul être qu'il avait aimé...
Regardant vers la garde en faction, Altharion s'approcha de celle-ci... il l'a surpris en lui collant sa lame contre la gorge...
Puis, il échangea quelques mots avec celle ci...
Ce qui ne l'arrangea point, car il fût obligé de la neutraliser, il se précipita vers le cadavre de sa défunte amie et regagna la trappe...
Hélas, un des gardes le rattrapa dans le couloir et lui asséna un méchant coup à l'épaule...
Altharion saisit sa dague et une fiole de poison, se retournant vers son agresseur, il lui décrocha un coup en plein visage avant de lui asperger sa balafre avec le liquide...
Celui-ci s'écroula sous la brûlure et se roula par terre en même temps que son visage se couvrait d'énormes cloques, reprenant le corps de Mary qu'il avait fait tomber négligemment, il se traîna jusqu'à la sortie du couloir... et referma la trappe... il scella celle-ci avec une étagère, et traîna le corps dans les bois...

Plusieurs jours il lui fallut pour regagner le campement, quand il se reposait, il regardait son ancienne aimée dont le visage était figé à jamais, il n'avait jamais pleuré, mais il sentait un pincement au cœur... il aurait aimé lui expliquer et se faire pardonner de l'avoir déçue...
Quand il arriva enfin à destination, il déposa le corps de Mary, joignit ses mains sur son ventre la mettant dans une position digne, son cimetère sur son ventre, d'un doigt tremblant il lui ferma les yeux.

Puis il s'écroula de fatigue laissant la prêtresse soigner ses blessures... dont son épaule qui était maintenant des plus infectées...

Sous son air paisible, nul ne se doutait du tourment que Mary traversait dans l'au-delà, entre deux mondes, n'appartenant à aucun ...

L'enragée Nombre de messages : 211

Les jambes de Mary tremblent, sa vision se trouble, elle entend les appels des prêtres, mais y reste sourde... Elle plaque ses mains sur ses oreilles...

A ces prières se joignent celles de Beryl l’Oracle de la légion, et de ceux qui furent ses amis, ses compagnons de galère. Aodé venait chaque jour la prier en silence, Mary ressentait son trouble, elle entendait ce qui la tourmentait, parmi eux l’avenir et la voie que prenait la légion.

Alors que la voie de Beryl s’éteint, une autre s’élève à travers les plans, celle d’Altharion …
Le corps glacé et pâle de Mary restait éternellement sourd à ses prières, alors que l’âme de Mary se tordait sous les chuchotements du vent de l’entre-monde …

Une quinte de toux se fait entendre alors qu’un liquide noir coule entre des doigts… Altharion ouvre la porte lentement , il retire sa capuche et avance d’un pas lent. Il pose son regard sur ce qui reste de mary et reste un moment à la contempler ainsi, puis... hésitant... se trouvant peut-être idiot.... puis finit par mettre les genoux au sol.

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh B0000639m808sclzzzzzzz1ht

.. je…*hésitant*
J'ai beaucoup réfléchit...
Avant que tu t'en ailles
Je ne t'ai pas laisser une très bonne image de moi...
Je...
Azhal... Beryl... tous voulaient me dénoncer
Et toi... tu ne semblais éprouver que de l'indifférence a mon égard... c'est l'impression que j'ai eu
... alors... j'ai décidé de m'en aller...
Mais j'était en colère contre vous... je vous avais livré mon identité , et je me sentais dépendant de vous
Comme si votre volonté pouvait me faire mourir du jour au lendemain...
Et puis...
Je pensais toujours a toi...

Il baisse la tête puis reste un moment silencieux

Alors...lorsque j'ai vue cet orc... j'ai vue en lui un moyen de te revoir... mais une autre partie de moi me poussais a me venger de la légion...
Je voulais vous montrer que j'était plus qu'un meurtrier en cavale
Que j'était grandement capable d'égaliser, voir plus, avec n'importe lequel de vos mercenaires...
J'ai fait une bêtise et je m'en mord les doigts
J'y repense
Et je me dis que si j'avais été à tes cotés lors de cette bataille
J'aurais pu vous avertir du danger
Vous offrir mon savoir...
Mais pendant qu'ils te transperçaient de leurs épées
Je végétais dans ma geôle
Au début je refusais d'y croire
Je pensais que c'était toi qui voulais me faire croire a ta mort pour me tester, ou un autre manœuvre pour te venger
J'aurais grandement préféré...
Quand j'ai réalisé que tu ne revenais pas et que la légion faisais ton deuil...
Cela m'a foudroyé
D'abord le désespoir...
Le sentiment d'avoir tout perdu
Mais très vite
La haine... la colère
J'ai proposé à Azhal d'aller te chercher
Si je n'avais pas été capable de te protéger dans ta vraie vie, il fallait au moins que je t'offre une sépulture décente...

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Regard6nj

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Regard6nj

Puis d'un ton plus bas …

Quand je t'ai vue
Noyée dans ton sang...
Je ne voulais pas y croire
Je me disais que tu étais juste dans le coma ou un profond sommeil...
Mais rien qu'à voir ta poitrine qui ne se soulevait selon les rythmes de ton souffle.... ça... je regrettais de ne pas t'avoir serrée autrefois dans mes bras.. .juste... juste pour te sentir... vivre...
... alors je te ramenais malgré tout au camp...
Je... j'aurais tellement voulu que tu me pardonnes...
Si il avait fallu que je meurt à ta place je l'aurais fait...

Il fait silence un moment avant de reprendre en inspirant

Tu m'as longtemps fait peur...
Ce pouvoir que tu exerçais sur moi... rien que par ta présence
Et ce vide quand tu n'étais plus là... aucune autre personne avant n'avait tant compté pour moi
... mais ils t'ont prise...
Ils m'ont pris ta vie...
Et cela...
Je ne peux le laisser impunis....
Je te le jure Mary ...
Ils vont le payer...
Ils vont tellement déguster que leur mort ne sera qu'extase une fois que j'en aurais finis avec eux...
Je vais tout faire pour que...

Si il advient que je te croise dans la cité des morts...
... je puisse au moins garder... la tête haute

Il dépose un baiser sur la vitre au dessus du front de Mary …

Mon destin maintenant...
C'est de te venger
Et de ... me languir de toi
Jusqu'a ma mort ...
Mais je ne serais pas le seul à souffrir
Oh non ...
Je ... je t'aime ...

Il se détourne lentement en remettant sa capuche

A bientôt ...
Le plus tôt ... sera le mieux ...

L'enragée Nombre de messages : 211

Un homme parle avec le novice, essayant de savoir où se trouve la dépouille de Mary ...

Novice Tempusien : hum une femme toute rouge et morte ... *se gratte la barbe, faisant tomber quelques péllicules* vous voulez parler de la commandante de la légion, dame Mary je suppose
Je sais pas, elle est où ?
Novice Tempusien : elle se trouve dans la chapelle... elle dort dans un sarcophage en attendant que les Dieux nous concède de la revoir en vie.
Je peux allez voir ?
Novice Tempusien : va falloir attendre il y a déjà quelqu'un... on vous ferra appeler

L’homme semble tenace, il attend devant le novice.

Novice Tempusien : *le toise du haut de ses 1m90* vous comptez attendre ici ?
*fais 2m01* Oui
Novice Tempusien : hum il faudrait passer un coup de balai a l'occasion…
T'as raison, c'est vraiment sale là
Novice Tempusien : *regarde tout autour* vous avez donné une offrande ? c'est pour les obsèques… au cas où elle ne revienne pas
*fouille dans ses sacoches et sort un pilon de poulet* c'est bon ça ?
Novice Tempusien : elle en ferra pas grand usage dans l'état qu'elle est ...
J'ai de l'or alors
Novice Tempusien : Aaaaaah
Je viens de recevoir ma solde de garde, je pourrais en donner
Novice Tempusien : Oh, vous êtes garde? où donc ?
Ben ici à Luskan
Novice Tempusien : Ah, je ne vous ai jamais vu... je dois vous confondre avec l'orc là… Prad *éternuement humide* grush !
Ouais ouais, m'enfin on est plein, et moi je suis pas sergent comme Pral. Faut regarder les grades sur les épaules
Novice Tempusien : Et hum ça paie bien ? ça pô l'air
Nourit, logé, et une bonne paye quand même, le prestige de porter l'uniforme
Novice Tempusien : *se grandit dans son armure dorée, aux emblêmes de Tempus* ça vaut pas les nôt'
Mouais enfin quand je vois les armures de vos crocs d'acier, je me dit qu'il doivent pas voire ce qu'il se passe à droite et à gauche avec les truc qu'ils ont sur les épaules
Novice Tempusien : *rire grave et épais* ahahah mais on s'en accommode et puis on regarde pas avant de traverser nous, on est des guerriers, fiers et droits, on ne vit que pour le combat !

Un autre homme s’avance, il s‘agit de Ciaross : « Derry, j'aurais affaire à toi quand t’auras deux minutes » Puis il se retire, laissant les deux hommes discuter

Vivre pour le combat ? *se gratte la tete* Quand je combat c'est pour rester en vie, et je vis pour d'autre chose, je vous comprendrais vraiment pas
Novice Tempusien : Je ne vois pas ce qui peut compter d'autre pfff... regardez la femme qui est allongée dans la chapelle, c'est tout de même triste… un chef de guerre comme ça, morte sur le champ de bataille, c'est tant de fierté, tant d'honneur, mais tellement dommage aussi qu'elle ne puisse plus combattre
C'est triste ouais, une femme chef de guerre, elle s'appelle comment déjà ? Mary ouais Mary, m'enfin mourir à la guerre, j'espère qu'elle a fait gagner son camp, ce serait idiot

Le novice ne répond rien … puis il regarde l’homme en armure noir pur sortir, d’un signe de tête il indique à Derry qu’il peut y aller… Il prend un air grave en croisant les bras, laissant à penser que la défaite avait mené la jeune femme à la mort…

Dans les couloirs la voix de l’homme se fait entendre le long du chemin qui le sépare de la chapelle…

Arf merde, et je doit aller où ? *grmbl*

Puis il entre dans la chapelle ardente. Son corps est saisit par le froid de la pièce, un doute l'étreint …

Je fous quoi quoi ici, bon, hein je doit le faire

Il pose un genoux à terre

Alors, voila le gars là-bas m’a dit que t'étais un chef de guerre qu'est mort en perdant une guerre, ça veux dire qu'on se ressemble pas du tout, mais bon ça prouve que t'étais courageuse, je suis p’t-être ici pour en trouver moi aussi qui a fait que de fuir toute ma vie
Alors je sais je doit avoir l'air con la, m'enfin je vais continuer, alors j'espère que ce que je fais sera utile, c'est pas que je m'y connais dans ses choses religieuses, mais j'espere que ce courage que tu représente t'aide hmmmm *réfléchit* en tout cas voilà

Il pose de l'or au sol avant de se relever …

Hmmmmmmm
Vivre pour combattre, Mourir dans le combat un drôle de choix, j'espère comprendre un jour, voila je sais toujours pas pourquoi je suis là, mais je l'ai fais voilà au revoir

Il quitte la pièce et croise Azhal qui adossé au mur pousse un soupir :
Merci pour elle …

L'enragée Nombre de messages : 211

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Croix20pdz7

Le commandant de la légion s’avance d'un pas lourd, pas trop pressé, il ralentit encore alors que l'émotion le submerge et que son coeur s'emballe…

Bonjour Mary ... je viens pour t'offrir ce que n'ai pas trop eu le temps d'accomplir dans cette vie ... je viens te remercier pour tout le bien être que tu m'as donné et j'espère ainsi exprimer la joie que j'ai ressenti quand tu étais proche de moi ... à la Légion

Puis, Azhal joint les mains comme pour prier une divinité alors que des larmes filent sur ses joues

Aucune responsabilité ne te reviens dans cet échec ... tu est morte injustement, trompée par ces nabots ventripotents contre qui je t'avais mis en garde ... hélas tu étais une femme qui ne reculait devant rien même pas devant la mort ... chose que moi je n'aurais pu faire et que j'admire à présent…
Tu représenteras toujours quelque chose pour moi ... quelque chose d'irremplaçable ... de beau, de chaleureux, d'inestimable ... tu resteras en moi comme une amie et une collègue de travail envers qui j'ai trop souvent manqué de respect et qui je l'espère sera effacé quand nous nous retrouverons dans l'autre monde … merci pour tout.

Il se baisse pour baiser le front de Mary

A très bientôt ...

Il jette un dernier regard sur la dépouille puis secoue la tête…

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[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Darrentaylorlioness2vr7

Le commandant a à peine quitter la chapelle que le chef de guerre Kragnarr pénètre dans la chapelle. Il observe le corps silencieusement puis fait glisser sa main le long du sarcophage de verre. Il se tient devant sa commandante, droit, rigide, relevant la tête vers le plafond de la chapelle…

Oh Tempus Seigneur des Batailles toi qui accueille Mary en ton royaume....
Accorde lui le droit de t'honorer de nouveau
Celle qui n'a pas fuit devant une mort certaine
Elle est morte au combat pour te rendre gloire…

Il serre les poings…

Tempus … entend la prière de ton humble serviteur …
Accorde lui une seconde chance

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*Hog, parfois, le soir, avant de s'endormir...repense au corps de Mary, qui gît, là, sous ce froid sarcophage de verre...Il repense à cette bouche, qui ne s'étirera plus jamais en un sourire narquois...Il repense à ces yeux, qui plus jamais ne brilleront de cette lueur orangée...Il repense à ce corps, qui plus jamais ne bougera...Et il prie, il prie pour qu'elle revienne, il prie pour qu'elle n'aille pas dans les Abysses, pour qu'elle finisse ce qu'elle a commencé sur cette terre*

J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé. Tu m'as laissé dans un univers morne, à l'horizon plombé, où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème...Tu as plongé dans les froides ténèbres, adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J'entend déjà tomber avec des chocs funèbres le bois retentissant sur le pavé des cours...Mary, tout l'hiver est entré dans mon être : colère, haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, et, comme le soleil dans son enfer polaire, mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé. Courte tâche ! La tombe attend. Elle est avide ! Ah...qu'on me laisse, mon front posé sur tes froids genoux, goûter, en regrettant l'été blanc et torride, de l'arrière saison le rayon jaune et doux ! Qu'on me laisse ! Assez !

Mary, tu es une guerrière, une combattante...Tu ne peux pas partir sur une défaite...Reviens, reviens ! Ne pars pas...Seule, tu es seule, disais-tu. On nait et on meurt seul. Faux ! Tu n'étais pas seule ! Je n'étais pas seul ! Là, la solitude, ma nouvelle amante, m'enlace de son étreinte glacée...Tu la connais, toi aussi, cette folle charmante...Elle t'étreint, en ce moment, où que tu sois...Tu réalises que tu n'es pas seule, où que tu sois Mary. Tu le réalises Mary. La Légion se meurt, sans toi. C'était TOI l'âme de la Légion. Depuis que tu es partie, les tiens s'abaissent aux enlèvements, aux viols, Azhal a tenté de tuer Kragnarr ! Des traîtres peuplent vos rangs...ô Mary, si tu ne reviens pas pour moi, reviens pour eux. Te souviens-tu? De nos promesses, de nos discussions? Te souviens-tu de ce que nous avons partagé, là où tu es? La vie ne t'a pas fait de cadeaux...mais une rédemption est possible pour toi. Je le sais. Tu n'iras pas pourrir en Enfer...Je t'ai offert mon coeur, mon esprit, mon âme Mary...J'ai essayé de t'oublier, j'ai essayé...Prendre un plaisir éphèmère, penser à des choses futiles. Mais je t'ai perdu. Cette atroce vérité m'obsède...Tu m'obsèdes...Quoiqu'il arrive, je sais que tu feras le bon choix. Puisses-tu laisser ta colère là où tu es..Reviens...Mon amie...Ma soeur...Ton coeur n'est pas un palais flétri par la cohue, où on s'y soûle, où on s'y tue, où on s'y prend par les cheveux ! Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes, tu as calciné les lambeaux de mon coeur qu'avaient épargnés les bêtes ! Et je ne t'en veux pas.

Tu reviendras. Cette certitude me permet d'affermir mon coeur tremblant. Je ne suis pas fait pour toi, Mary...Mais ton ami je veux rester. A jamais. Si finalement tu décides de te laisser happer par ta colère, si le seul moyen de te sauver était de prendre ta place dans les Abysses, je le ferais ! Beaucoup te haïssaient Mary...Mais beaucoup t'aimaient, et t'aimes encore. N'entend-tu pas le choeur des pleurs de ceux que tu as laissé? Entend-tu l'Angoisse, la honte, les remords, les sanglots, les ennuis, et les vagues terreurs de ces affreuses nuits, qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse? Entend-tu l'Angoisse? Entendu-tu la haine, les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel, quand la Vengeance bat son infernal rappel, et de nos facultés se fait le capitaine? Entend-tu la haine?

Mary...Sur le fond ténèbreux de ton âme, je sais que certains souvenirs ne pâliront jamais, et t'accompagneront par-delà la mort. Je t'aime. Cette prière n'est pas une ode à ma peine, c'est une ode à ce que tu as apporté sur ce petit tas de boue sur lequel nous sommes restés, nous, les vivants. Tu m'as apporté la force, les convictions. Luniel m'a offert une dague, un jour. "Bat-toi pour ce qui t'es cher" ...Je me battais pour toi. Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu partais à cette bataille? J'aurais pu te protéger de mon corps, t'accompagner là où tu partais ! J'aurais pu !...J'aurais su que tu étais tombé ! Et tu aurais entendu mon appel bien plus tôt ! REVIENS ! La Légion a besoin de toi, vois son état, vois l'inquiétude de tes soeurs, de tes frères. Peut-être reviendras-tu trop tard...Peut-être...Mais moi, j'ai besoin de toi. Tu ne manques pas qu'à tes compagnons d'armes. Je veux rester ton ami. Je veux...Que tu sois là. Nous ne serons plus ensemble, plus amant, plus jamais...mais...ta place est ici. Reflechis, retrouves-toi, Mary...Retrouves-toi, et reviens, plus forte, sans colère, sans haine, saine. Toi, la vraie Mary. Je te parle avec mes vrais mots. J'ai vu d'autres femmes. J'ai bu. J'ai voulu t'oublier, un temps. Impossible. Tu vis encore en moi. Ne le sens-tu pas?

Le soir, les soirs, ceux comme celui-ci, ceux comme tout ceux où je t'ai appelé de mes prières en vain, je ne peux m'empêcher de sentir la tristesse monter en moi, comme la mer et les vagues frappant un roc noir et nu...Et la semaine dernière, en voyage d'affaires, j'ai senti les larmes me monter aux yeux quand j'entendis une ode d'un barde, de l'art, de la poésie...C'était...insoutenable...j'ai pensé à toi...J'ai noté...Entend ceci, au moins, cela traduit tout ce que j'essaie vainement de te dire :

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Copiedenwn0013rduite6jj

Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.

Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " Où donc est ma soeur ?"

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !

[Validé][Barbare/Guerrier][DE] ~Bloody~ Mary Pikhaya’Dolh Copiedenwn0022rduite4yh

*Puis il ferme les yeux, comme chaque soir, et s'abandonne dans les bras d'un sommeil réparateur...Oui, ainsi, certains soirs, il priait pour le salut de Mary. Pour son retour. Pour son bonheur, où qu'elle le trouve, peu importe avec qui.*

» [portrait] Bloody Mary Pikhaya'Dolh
» [Validé][Barbare/Guerrier/MDAR][H]Kragnar Dansesprit
» [Parti][Validé][Barbare/Guerrier/Prêtre][DO] Roshnak Krug
» [Parti][Validé][Barbare/Guerrier/Maitre d'arme][H] Khamytrin
» [Mort RP][Validé][Guerrier/barbare/chevalier noir] Galanas