Naufragés de la Chienne des mers ...

Ouaille ma tête ... l'impression d'avoir pris une cuite, mais alors, une sacrée, la plus belle de toute. Une migraine infernale, sensation de vide, et puis, incappable de me souvenir de la veille, ni même des derniers jours, semaines ? ... Mince, qu'est ce que j'ai bien pu foutre encore ?

Et mes bras, mes poignets, qu'est ce que ça fait mal, mais punaise ! Je suis attachée !!
Calme, pas de panique ! Respire, tu n'y vois rien, t'as l'air coincé, mais, tu vas t'en tirer ...

Et merde, mais ça tangue ? Ou c'est moi ? Cette migraine sûremment, ça doit me donner des tournis ...
Ah ... non ... ça tangue vraiment. Et ce bois qui craque, bordel, qu'est ce que je fouts sur un navire, prisonnière !!
Bien ma veine moi qui déteste la flotte ...

Tiens attend écoute un peu, y a des gars là, juste en face de moi. Qu'est ce qu'ils racontent ? De la marchandise pour les grisâtres ? Ah oui, je vois, et pour un sacrifice en plus ? Ben tiens, me manquait ça à ma liste. Qui m'a mis dans cette merde ? Rhalala mais qu'est ce que je suis chanceuse ...

Mais ! C'était quoi ça ?! Une explosion ?! Mais merde, encore une autre ! Et cette planche qui veut pas céder ! Rha foutue destin ! Un autre chanceux près de moi pour m'aider peut-être ? Ha ... trop de bol, m'a l'air mort raide ! Tellement froid ...
Ah nan, ouf, j'suis pas toute seule ! Faut dire qu'avec ce sac sur la tête, j'y vois rien. Allez ! Allez ! On profite de tout ce foutoir pour se libérer, je tiens à ma peau moi ! Des bruits de combats sur le pont, plus personne pour nous surveiller, des CRACS un peu partout !
Le navire qui commence à s'enfoncer, on est limite déjà en biais, en appuie !

On se retrouve à deux nanas, trois hommes et un maccabé. Bon, j'aurai toujours été plus chanceuse que cette halfelin égorgée. J'ai les poignets encore enchainés entre eux, et je garde le sac sur mon crâne. Oui faudrait pas que je diminue mes chances de me faire aider par un de ces types ... quitte à passer pour une demeurée. Dans le couloir, d'autres morts, ça court sur le pont, le navire s'enfonce encore, faut qu'on se bouge ! Et ces gars qui prennent leur temps pour défoncer la porte ... du nerf !

Une épée, ça me servira plus à moi qu'à ce bougre au sol. Et sur le pont ... on nous abandonne !! La blonde qui gueule à l'abordage et qui essaie de se faire sauver par les assaillants. Non non la belle, ils nous sauveront pas ! Et aucune petite chaloupe pour se tirer loin de ce merdier ...
Une idée, une idée !! Faut sauter avant que ce rafiot m'emporte avec lui ! La côte est pas bien loin.
J'y crois pas ... la blonde a sauté ! Elle va s'en tirer ... et pas moi ?! Et puis quoi encore ?!

Je libère un des types présent. Oui, ils se retrouvent enchainés entre eux, et faut bien quelqu'un pour briser mes chaines.
Je sais pas encore nager les poignets liés !
Mais quelle enflure ! J'aurai mieux fait de le laisser avec ses compères !

Bon ben hop, j'attendrai pas plus longtemps ici ! J'attrape un morceau de bois comme flotteur et je plonge ! Y a plus qu'à agiter les pattes arrière jusqu'à la côte ... oh ça fait chier, mais la mer ne m'emportera pas ! J'ai pas dis mon dernier mot à cette chienne de vie !

Hmpfglaaa ... qu'elle est froide ! La peste ! Bouge, bouge ma fille !

Et ne lache pas cette planche ... surtout pas ... lache pas ... 'che pas ...

...

Ma... Qué passa? Argh! qué mal dé tête! Oune bateau... On sé sérai fait aborder? Ma mierda, yé né mé souviens plous dé rien... Et cé sac sour ma tête, il pout et il gratte! Les gardent papottent... Sé sérai dé marsand d'ésclave? Et il sé séraient attaqué à nous? Nan, il y a quelqué sose qui né colle pas.

Qué? ça bouye! et même plous, ça explose! Les gardes sont en panique. Pas plous mal yé vais pouvoir enlévé cé foutou sac! Si seulement yé n'avais pas les mains si bene attascé! Yé sécoue la tête dans tous les sens ma rien n'y fais... Il y a des types a coté dé moi... Et voila qu'on sé libère pour sé trouver lier par oune même planse. Ces deux types m'hérissé déya! Dire qué yé vé dévoir collaborer avec eux pour sortir dé la...

Ah, oune démoiselle qui a l'air dans la même postoure qué nous... Mais ça né loui viendrai pas a l'idée dé mé virer cé sac dé ma tête?.. Bene, merci. Elles sont deux, oune blonde et oune... Avec oune sac miteux en guise dé sapeau! per la Madone qu'ai yé fait pour mériter ça? Et qué cé qué ces deux types a coté dé moi? A leurs tronse, yé dirai qu'il sont ensemble, et pas qué pour sé conter fleurette!

Né nous fascons pas tou dé souite avec eux, ils pourraient bien m'aider a déguerpir, cé qu'on entréprend d'ailleurs. Non sans mal, nous voila sour lé pont. Quessé qué tou ces gens? ils fouient lé navire comme des rats! Et voila la blonde qui sé mets a hourler... ma tête! qu'ils la fassent taire ou yé m'en sarge dé qué yé souis libre!

Ah, enfin oune dé deux démoiselle mé libère des deux autres peck! A peine avoir eu récoupéré oune hachette auprès dé la blonde qué qué celle au sac sour la tête viens mé démander dé lui rétirer ses chaines... Les yens qui ont oune sac sour la tête né m'ont yamais inspirés confiance, qu'elle aille au diablo! Sourtout qu'il y a plous ouryent, les dé autres types sont touyours collés l'oune a l'autre. Grand coeur qué yé souis, yé lé libère, mais y'ose croire qu'il mé révaudront ça! Il reste oune peu dé temps avant qué lé bateau sombre complètément, allons voir l'autre avec ses saines aux poignets... La blonde saute a l'eau... Par mimétisme y'imagyine, yé né loui ai encore pas trouvé dé meilleurs excouses, l'idiota au sac en fait dé même, avec ses saine. Bah, yé souis pas sa nounou après tou, qu'elle sé démerde, il est temps dé rétourner sour lé rivage.

Ma, cé qué la blonde et la lopette broune nagent vite! C'est étrange plous on sé raproche dou bord plous ça pout... l'odeur est même infecte méténant... O merda o beretta rossa, qu'est cé qui flotte la bas? Yé crois qué yé vais vomir.

Nous voila dans la mierda yousqu'au génoux, des naufragés arrivent oune par oune ma yé pas envie dé m'éterniser ici... Trop tard, déya la garde vient nous cueillir... La folle en profite pour fouir dans les égouts, avec son sac, quel tableau ça doit faire au milieu des rats! On sont passé Naqu'oune oeil, patte folle et les autres? Ma, aucoune importance, yai ou cé qué yé voulait au final.

Tout es sombre, tout est douleur. Qu'est-ce que je fais ici moi. J'ai les yeux ouvert mais je ne vois rien, et cette odeur infâme, et mes mains, impossible de les bouger, je sens une morsure à mes poignets. Des voix, grossières, un accent du sud, ils parlent d'égorger ceux qui bougent. Ne - pas - bouger ! A mais ils parlent aussi de sacrifiés pour les grisâtres ! JE NE VEUX PAS MOURIR ! JE DOIS VOIR LES MAGES ! Pourquoi, je ne me souviens plus. C'était important selon Oncle Rudolph. Il doit trouver un moyen de se débarrasser de moi celui-là, pour récupérer le magasin, maintenant que j'ai un prétendant sérieux et une dote correcte. Enfin... si tant est que je sors de ce rafiot. Mais qu'est-ce que je fais ici moi !

VLANG

Une secousse ! pas bon signe çà.. si la coque perce, bonjour Umberlee. Bon, des bruits de combats. ON VIENT NOUS LIBERER !!! Plus rien...

VLANG

çà devient critique là... bon, essaie de bouger.
clingcling.
Pas de garde, pas de lame. On tire. Je fais comprendre à la fille à côté de moi que c'est notre seule chance, et par Tymora, on arrive à arracher les chaines de cette planche. Arracher la capuche pourrie. Ohhhhh que c'est bon l'air ! On est dans une cale. On est en train de couler. Tiens il y a une morte à côté. Pauvre halfeline. Aller, sortir. On va déjà ôter les capuches aux hommes encore debout là. Ils pourront forcer les portes eux. Et effectivement, ils le font, on trouve des armes et on se précipite sur le pont. Semer la confusion.

A L'ABORDAAAAAAAAAGEUH !

Tiens ils s'en foutent. Normal, le bateau prends la flotte. La Chienne des Mers... Commandée par Le Rouge ! AH NON PAS LUI !!!! Bon, vite, à la flotte ! Il y a une barrique là. Les femmes et les enfants d'abord !!
Une nage rythmique, souffler à chaque mouvement, ré-gu-li-è-re-ment. Voilà on touche la grève. Beurk... c'est la sortie des égouts. Pas le temps de remonter le courant, les gardes sont déjà là... Et me voilà devant Lacazur. Surtout ne pas faire d'erreur, ce fumier tue pour le plaisir.