Il est des réalités qui s'évaporent pour laisser le voile entre les mondes vibrer de toute la force de leur évocation.
L'équilibre est une chose fragile qui n'est pas, comme beaucoup consentiraient naturellement à la penser, une chose statique, mais repose en réalité sur une mouvement perpétuel d'oscillation.
Certains mondes sont la cristallisation de nos rêves communs, germant sous la lune opalescente comme des spectres fragiles.
C'est après cette faune que je me mis en quête. Le monde commençait une nouvelle mutation et les chrysalides devaient avoir tout l'espace nécessaire pour s'y développer.
Ces rencontres me firent comprendre d'autres trames de vie, d'une complexité toute relative, mais d'une richesse subtile et prégnante. Nos murmures faisaient échos au vent qui érodait nos souffles et les portait oreilles des arbres.
Le temps avait suspendu sa marche un instant, un espace dilaté entre deux moments. La compréhension était naturelle, directe, fulgurante.
La paix engourdissait toute volonté.
Le temps d'une concorde s'entamait sur les feulements invisibles des manticores vindicatives. Un nouveau combat allait être mené.