*Le barde arriva dans une tenue souple et élégante, un tissu vert/bleu rehaussé ça et là de broderie dorée si fine qu'elles paraissaient invisible au premier regard tout en faisant rayonner le tout; de l'art elfique visiblement. Il se plaçea au milieu de l'auberge, accordant son luth, puis commença une légère mélodie, d'accompagnement, attirant ainsi l'attention des clients...*
Oyez, oyez! Humains, humaines, petites gens et autres qui là êtes réunis! Voici pour vous une ode, dont le thème étrange en effrayera plus d'un avant de le combler, car une fois n'est pas coutume je vais chanter en ce jour pour ceux aimant les ténébres, aimant le mal et la mort.
*La mélodie se fait plus présente, douce et joyeuse, presque espiègle; une musique elfique qui parait enchanteresse à ceux dont l'oreille n'est pas habituée. Le barde commence à chanter d'une belle voix mâle aux accents mélodieux.*
Le poing ganté de noir,
Les armures terrifiantes,
Ils s'avancent le soir
A la nuit tombante.
Leur arme est la terreur.
Leur but, la domination.
Avec eux sombres sont les heures
Sous leur malveillante attention.
Malgré cela, il faut leur pardonner
De ne point savoir se faire aimer.
Peut être ont ils été, durant leur enfance,
Malheureux, maltraités, plein de souffrance.
Car au delà de leur aspect
Pareil que celui des démons,
Qui leur donne tant de respect,
Qui fait que nous ne les aimons,
Ils restent des hommes
Faibles en tout point;
Ce ne sont que des hommes
Qui ne savent que lever le poing.
*A ce couplet ne chante plus mais clame d'une voix forte*
"Mensonges!" me direz vous
"Folie! Barde, taisez vous!
Ils ont massacré fermes et villages
Et le sang parsème leur sillage!"
*reprend en chantant doucement, la musique ayant baissé en puissance*
Mais à cela je vous dirais
Qu'il m'a suffit de les voir
Couchés, battus sur le pré
Durant un tournoi, dans leur armures noires.
*d'une voix forte*
Ils se revendiquaient champions!
Pensant gagner comme tant d'autres fois!
Ils sont repartis marrons
La tête courbée, honteux pour une fois.
Ainsi je vous le dit,
N'ayez crainte des poings du nord,
Car d'être brave suffit
Pour inverser le sort.
Sans la peur ils ne sont rien
De plus que des humains
Qui peuvent faillir et tomber
Comme lors d'un tournoi, sur le pré.
*continue plus doucement, reprenant le ton du début*
Ainsi n'ayez plus peur, mais riez
Des ténébreux des neiges
Qui, la poitrine gonflée,
Sont surs de leur sortilèges.
Et si jamais vous les croisiez
A leur sombres activités
Sortez vos poings et vos balais
Et à ces enfants, donnez la fessée!
Vous les verrez partir, en courant!
Le coeur plein de doute et d'étonnement
Quand à vous, soulagé de ce poids
Vous viendrez ici raconter vos exploits!
*Finis sur quelques mesures au luth avant l'accord final, et s'incline. Plusieurs clients applaudissent, sans crainte d'aucune sorte. Le barde continua sur une rapide fable avant de quitter l'auberge.*