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- Nom du compte joueur forum : ForhTwoOne
Nom du compte joueur module : ForhTwoOne
Nom du perso : Burrin ForgeMystère
Race : Nain
Sous race : Nain d'écu
Age : 207
Alignement : LB
Religion : Moradin
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Prêtre, 40 ?
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Marteau de guerre, Bien/Protection
Langues : Nain, Commun, Orque, Terreux
Familier/Compagnon animal : poney de guerre répondant au doux nom de Bedaine.
Ennemis jurés : Orques, géants, gobelinoïdes.
Trait de Caractère :
Son sourire bienveillant et ses manières abruptes mais aimables en font un compagnon agréable.
Description physique :
Nain âgé à la barbe argentée et au crâne rasé, son regard clair et limpide sonde votre âme sans malice aucune. Il chausse parfois des bésicles dont il n'a nul besoin.
Qu'un orc ou un géant vienne à passer et il se transforme en un éclat de métal chauffé à blanc prêt à carboniser ses ennemis de toujours. Son teint rougit puis blêmit, ses yeux lancent des éclairs et son sourire se fait rictus de haine.
Caractéristiques :
FOR : 10
DEX : 10
CON : 10
INT : 14
SAG : 16
CHA : 14
Burrin Forgemystères, fils de Myrha Flambarbe et Yuhrin Frappunefois, descendant de Ruhak Forgetempête, du Clan des Barbargent.
Jeune nain souffreteux, à la silhouette mal dégrossie, Burrin n’a pas grand chose pour plaire aux robustes naines. Qui plus est, sa vision de taupe lui cause quelques soucis lors de ses errances dans les couloirs de pierre et les cavernes mal éclairées de la cité de Iltkazar. Non que la ville en elle-même ne soit magnifiquement illuminée, mais les lieux qu’affectionnent Burrin sont plus proches de trous obscurs dans la roche que des splendides salles où réside le peuple vigoureux.
Il ne souffre pas réellement des plaisanteries de ses camarades, de leurs quolibets, il les sait jeunes et inconséquents. C’est vrai qu’il n’est pas comme les autres nains. Son ossature est fragile, ses pensées sont plus tournées vers le prochain rouleau de parchemin, la prochaine tablette runique qu’il pourra déchiffrer que sur les résultats du combat de lutte entre Bugnar le borgne et Thorfin le pourfendeur.
Il aimerait pouvoir s’isoler dans un lieu loin de tout, loin du temps.
Mais, ha… Un tel lieu serait aussi loin des filles ! Loin de la Fille !
Thendra. Une jolie naine de vingt cinq printemps. Ravissante, éclatante de santé, débordante de vitalité et avide de vivre, de voir le soleil, de monter à poney, de combattre avec les autres nains.
Thendra, ses superbes tresses rousses, presque orangées, ses favoris bouclés, son début de barbe encore duveteux !
Thendra qui n’a pas la langue dans sa poche et toujours un regard aimable ou un mot gentil pour lui.
***
Burrin est un nain, maintenant. Un adulte responsable. Il a trouvé sa voix, il a trouvé sa vie. Moradin lui est apparu un jour.
Comme il vaquait encore dans les cavernes, observant les forgerons, questionnant les prêtres et les artisans, cherchant toujours et encore, un nain auréolé de lumière d’or a croisé son chemin. Burrin l’a vaguement salué, les pensées vagabondes. Il allait pour passer son chemin quand ce nain étrange l’a appelé.
- Hé Burrin, comment ça va mon garçon ?
- Hein ? Oui, ça va, ça va, merci, monsieur, hum, mon sire.
Burrin répondait par réflexe, les pensées toujours éparses, pourtant quelque chose dans l’attitude de ce nain l’interpellait et la politesse prit rapidement le dessus.
- Que puis je pour vous aider, mon sire ?
- HA ! Voila une bien belle question ! Alors, je veux que tu ailles voir mon prêtre, le prêtre de Moradin, et que tu te mettes à Mon service. Nul doute que tu seras plus productif dans un temple qu’à errer dans les couloirs enfumés du quartier des forges.
- A votre service, bien, belle idée. Les prêtres de Moradin, n’est-ce pas ? Oui…
Quand Burrin arrive à faire s’aligner deux pensées, le nain doré a déjà disparu au détour d’un couloir.
- A Son service ! Les prêtres… Moradin ! Oufffff…
Burrin se laisse glisser le long de la paroi et s’assied au sol. Plusieurs minutes durant, il ne peut que répéter inlassablement les mêmes mots. Finalement, tel un ressort qui se détend d’un coup sec, il bondit sur ses pieds et fonce dans les tunnels en hurlant le nom de son dieu. Trois chutes, dues à la faible maîtrise de ses pieds et de l’ourlet de sa robe, plus tard, Burrin, suivi d’une troupe de forgerons alarmés et armés de leurs lourds marteaux de travail, débarque dans le temple de Moradin. Alors qu’il s’agenouille devant l’autel pour remercier son dieu, les ouvriers, les prêtres, les acolytes et les dévots présents le contemplent perplexes.
Quand après quelques minutes de recueillement silencieux, il se relève enfin et se retourne vers la foule, son regard a perdu ce voile blanchâtre qui lui conférait sa myopie et brille de l’éclat intense de « celui qui sait ».
Il lève les mains, approche d’un forgeron et lui prend son marteau. Il attrape la barre de fer encore chaude qu’un autre a emmené avec lui en quittant précipitamment sa forge. Posant la tige de métal pointe en bas sur le sol du temple, il la martèle puissamment, l’enfonçant littéralement dans le marbre sans briser la pierre.
Quand il en a fini, il ne reste plus qu’un simple point d’acier visible. Une surface de métal plane parfaitement lisse et de niveau avec le sol de marbre. Un rond d’acier gros comme la circonférence du cylindre de fer. Frappant trois coups précis du tranchant du marteau, il y trace un triangle. Le marbre n’est pas entamé d’un pouce hors de la surface du métal. Satisfait, il rend le marteau au forgeron, regarde l’assemblée et crie « Gloire au forgeur ! ».
Le cri est repris par toutes les gorges et se répètent dans toute la cité pendant que Burrin s’écroule au sol, évanoui.
***
Long fut l’apprentissage. Longues furent les heures, du jour et de la nuit, passées à étudier les rouleaux sacrés, les grimoires et les tablettes. La loi naine, l’art de la guerre - bien qu’il soit rapidement passé sur ce domaine -, les coutumes et la langue des ennemis du peuple nain, les cavernes, les filons de minerai, les pierres précieuses et semi-précieuses, les métaux, les enchantements, la forge, la forge et la forge, les nains et leurs coutumes, l’histoire et les légendes. Ha les légendes ! Il les aime par-dessus tout ! Il aurait voulu être un héros. Il aurait voulu vagabonder à la surface et sous terre, par monts et par vaux, rencontrer des hommes, des gnomes, des halfelins, même des elfes, pourquoi pas ! Mais il n’a fait que rester là, dans cette énorme, sublime, fantastique mais finalement ennuyeuse bibliothèque.
Dans le temple aussi.
Pour les offices, pour aider le peuple dans la peine et partager leurs joies, pour bénir et écouter, pour… tout les devoirs des prêtres de Moradin. Car c’est ce qu’il est, maintenant. Prêtre de Moradin. Et trop vieux pour changer, trop vieux pour faire autre chose de sa vie. Le voile est redescendu sur ses yeux. Les rouleaux sont de plus en plus difficiles à déchiffrer. Il est encore vert pour un nain. Il est « mature » lui a-t-on dit. Trop pour quitter la cité et partir à l’aventure.
Thendra.
Il n’a pas pensé à elle depuis son mariage. Oui, elle est mariée. Avec un Gentilnain. Ils ont de beaux nanillons, des futurs guerriers très prometteurs qui tiennent de leur mère comme de leur père. Il les connaît bien, tous. Il a béni l’union et donné son nom secret à chaque bambin.
Il ne procède plus aux mariages, ni à aucune cérémonie maintenant, ses yeux sont trop faibles pour cela. Il ne saurait pas à qui il s’adresse si les épousés ne se positionnaient pas aux endroits définis par les rites.
Thendra.
Quand il pense à elle, son regard s’éclaire et il voit une lumière d’or nimber chaque objet de son cabinet de travail.
Est-ce vraiment de penser à elle ou y’a-t-il plus de lumière aujourd’hui ? Il distingue sa main, ses doigts et même ses bagues d’or et de mythril mêlés. Ses chers livres lui apparaissent comme en pleine lumière. Ses yeux ! Ses yeux voient de nouveau !
A ses côtés un nain nimbé d’or l’observe, le regard soucieux.
- Qu’est il advenu du nain à la ferveur sans pareille qui voulait tout connaître de tout ? J’avais offert à ce nain de tout nouveaux yeux pour voir, décillés de la gangue de mensonges au quotidien et de petits tracas qui font la vie des mortels plus communs. Qu’est il devenu de ce nain, dis moi, Burrin ?
- Il est devant toi, Seigneur.
- Non, Burrin, il n’est pas devant moi. Devant moi, je ne vois qu’un nain dans la force de l’âge qui se croit vieux et inutile, qui croit avoir tout appris, tout savoir, qui pense faire plaisir à sa communauté en léguant des brides de son savoir.
Non, le nain a qui j’ai ouvert les yeux n’est pas celui là.
- Alors qui est il Seigneur ?
- Je ne sais pas, mais il me semble l’avoir vu partir demain au petit matin sur un poney gris, à destination du monde, partir aider de son mieux les autres nains, ceux qui ont besoin de lui, de moi, ceux qui ont d’autres mystères, avec qui il pourra échanger des secrets et dont il pourra favoriser le bon devenir. Voila qui est ce nain, et voila où il est.
- Si c’est ce nain là, alors, oui, je le vois bien. Il a du rester trop longtemps avec la tête dans la poussière des livres. A force, ses yeux se sont collés et il a perdu ce qui l’animait.
- Rien n’est jamais perdu, Burrin. L’espoir est la forge du destin. Enfonce de ton marteau le clou de l’espoir dans le bois d’une nouvelle demeure et celle-ci prospéra.
***
Thendra.
Il est passé lui dire au revoir. Il l’a vu dans toute la splendeur de sa mature féminité. Il a joué un moment avec les jeunes nains, serré la poigne de son époux. Puis il est monté sur le poney gris qu’ils lui ont offert et l’a dirigé plein sud. Quand il est sorti des cavernes, quelques acolytes, de jeunes Sonnlinor et même le vieux Rhuglim, son ancien professeur, sont venus lui faire un dernier signe de la main. Il a laissé des instructions, inutiles car ils peuvent très bien se débrouiller sans lui, mais c’est dans son caractère, ne pas laisser trop de choses au hasard.
Tous ont remarqué ses yeux. Ils ont compris. Sans être une légende, il a sa petite reconnaissance locale.
La côte des épées l’attend, c’est sa destination première. Un courrier rapide est parti à direction du comptoir de Karak Drim à Luskan pour les prévenir de son arrivée.
Il arrivera bien avant lui. Burrin veut découvrir le monde, trouver des nains et leur faire partager ses connaissances. Son objectif, il l’atteindra bien assez tôt. D’ailleurs, il commence à se douter que ce voyage est l’un de ses buts.
Dans ses fontes, il a glissé ses deux marteaux, pour la joaillerie et les armes, ses ciseaux, ses pinces et ses vêtements de travail. Plusieurs grimoires, des copies évidemment, d’histoire et de légendes, de technique et d’ouvrage, des manuels en tout genre, des rouleaux et des tablettes de métal ou de marbre gonflent une besace de cuir huilé renforcé d’armatures métalliques. Il a refusé le harnois que le maître de forge voulait à tout prix lui faire revêtir, au profit d’une cotte de mytrhil légère sous sa robe de laine épaisse. Un trésor bien camouflé. Mais qui irait s’en prendre à un vieux nain sur un poney robuste portant bouclier au côté. Dardant sur tout ce qui l’entoure un regard neuf et vif auquel rien n’échappe, il fait avancer sa monture paisible ...