[Evolutif] [Paladin/?] [H] Hadrian d'Argent.

Hadrian d’Argent.

Souvent je me demande, j’essaie de me souvenir… Je cherche cet instant précis lors duquel j’ai vu différemment, comme si soudain ma vision du monde devenait claire, avoir la sensation qu’une lumière me révelait le mal sur ce monde, les atrocités, les injustices…

Mais je n’ai jamais retrouvé à quel instant cela s’est produit, comme si j’avais reçu cela depuis toujours… ou si ce qui se passait avant n’avait jamais existé. Mais dans le fonds, cela a-t-il une quelconque importance ? Je ne regrette pas mon passé, si c’était à refaire, je ne changerais pratiquement rien. Le Juste guide ma vie.

Qu’est-ce qui m’attira vers ce temple à cette époque ? A vrai dire je l’ignore. Peut-être une sensation de bien-être, je me rendais naturellement dans un lieu que je ne connaissais alors pas du tout, pourtant mes pas me portaient sans hésitation, et par habitude. J’avais 7 ans…
Mes parents m’avaient copieusement réprimandés à l’époque, le temple du Juste était certe respecté, mais ce n’était pas vraiment le culte dominant dans le Cormyr, même si une rumeur disait qu’un jeune Prince avait depuis peu rejoint l’Ordre du Véritable, faisant partie de la Sainte Triade, avec le Juste et Ilmater.

Je n’avais jamais vu ce jeune homme, pourtant d’une petite dizaine d’années plus âgé que moi. 8 ans si ce que l’on m’en a dit est vrai. Je suis noble de par ma famille, mais je n’ai jamais compris pourquoi l’on pouvait se prétendre meilleur qu’un autre de par son nom. J’étais toutefois fier de mon nom, et tout petit il m’arrivait de me bagarrer avec des camarades de mon âge ou plus vieux. Cela me rapportait bien des coups, mais c’était plus fort que moi, personne n’avait le droit de m’insulter.

Quoiqu’il en soit, et malgré les mises en garde de mon père, je persistais à me rendre devant l’autel, à écouter la prière du haut prêtre, qui regardait, légèrement amusé mais très fier, un jeune garçon boire ses paroles, sans jamais montrer le moindre signe d’ennui, en l’absence d’adultes obligeant à être présent.

Mon regard se portait parfois bien malgré moi sur des hommes passant dans le temple sous un grand fracas de métal. La première fois, mes yeux se plissèrent, s’habituant à une armure brillante qui m’est aujourd’hui familière. J’avais dans l’idée que ces hommes étaient invincibles, voire immortels, du moins c’est la sensation que j’en ressentais. J’appr is par la suite qu’ils s’agissait d’élus divins, de paladins, d’hommes dont la foi les menait à prendre les armes et défendre par la force si nécessaire les valeurs du Juste. A cet âge, je me répetais sans cesse « personne ne peut tuer un représentant du Juste ». Evidemment, j’appris le contraire bien assez tôt, à mon grand regret…

Car autant les prières et les textes parlant des hauts faits de Tyr, et de ses notions de Justice m’apaisaient et me rendaient .. plus fort ; autant les allusions à certains cultes et aux méfaits d’êtres humains me scandalisaient. Parfois, un léger sourire aux lèvres, je me souviens, vers l’âge de neuf ans, m’être levé et avoir crié « NON !!!» alors que le Haut Prêtre demandait à l’assemblée « Le mal a-t-il une chance de l’emporter ? Est-il normal de laisser l’Injustice demeurer pendant que des innocents meurent ou souffrent sous la volonté d’autrui, étant dépourvu de la liberté ? »

Tout le monde m’avait regardé à l’époque, et … sans savoir pourquoi, j’avais couru dans un coin de cet immense temple, pour me cacher, je me sentais honteux et rouge d’avoir ainsi perturbé le déroulement du culte.

M’étant mis à l’écart un peu plus loin donc, j’avais remarqué qu’un soldat en armure s’était approché, à la demande du Haut Prêtre. Il lui murmura quelque chose, très calmement, en pointant approximativement dans ma direction. Mon sang se glaça en moi. Ca y est, j’avais commis une faute, on allait m’exclure de cet endroit, pour de bon. Je me sentais catastrophé ! Je n’avais même pas dix ans et je sentais en moi comme un déchirement, comme si l’homme qui arrivait dans ma direction allait me tuer.

Je voulais m’enfuir mais je ne le pouvais pas, je ne le VOULAIS pas. Alors je fis face et j’attendis. L’homme arriva calmement.
Je me surprends encore en me rappelant alors les mots que je prononçai, et qui surprit l’homme :
« Tuez-moi, si vous souhaitez m’exclure de ce temple, car ce sera la seule façon de m’empêcher d’y revenir ! »

L’homme dont j’appris plus tard qu’il s’agissait d’un paladin me regarda quelques instants, puis posa la main sur la garde de son épée . Je pensais que je tremblerais alors mais je ne bougeais pas, le fixant droit dans les yeux. Il s’adressa alors à moi :

« Serais-tu prêt à te battre contre quiconque voudrait te faire renoncer aux paroles que tu entends en ces lieux ? Menerais-tu un combat même désesperé pour pouvoir défendre les mots prononcés ici ? Réponds franchement à ma question, car j’arracherais le mensonge de ton âme si tu osais ne pas dire la vérité, dans ce temple sacré. »

Calmement, je levais alors d’avantage le menton, en signe de fierté. Peut-être avais-je l’air ridicule à mon âge de parler aussi effrontément à un noble paladin, mais je n’en avais cure. Je lui répondis :

« Me faire sortir d’ici serait injuste, et je suis prêt à me faire tuer pour empêcher qu’une injustice ne s’accomplisse. »

Alors le le paladin me tendit la main, libérant ainsi la garde de son épée.
« Dans ce cas, viens avec moi . Suis-moi, observe ce que je fais, apprends et je ferai en sorte que tu accomplisses ce que tu viens de dire. Tu mouras, peut-être très prochainement si tu ne résistes pas à l’entrainement, ou bien dans de nombreuses années si ton cœur et ta foi attirent les faveurs du Juste. Mais cela, Il en est le seul juge ».
Alors je tendis la main à l’homme, comme si j’avais voulu cela toute ma vie, malgré la petite durée de celle-ci jusqu’alors. Je me sentais bien, délivré de ce déchirement vécu quelques instants auparavant. Et surtout, je me sentais fier !


Mon entrainement se passa, jour après jour, les difficultés se succédant et faisant place à d’avantage de dangers et d’épreuves. J’entendais souvent mon mentor me dire de laisser s’exprimer la voix qui est en moi, d’écouter « l’Appel ». Je ne comprenais pas forcément, pourtant ce que je faisais semblait être satisfaisant. Mais au fur et à mesure que je progressais, je ressentis, de façon explosive, comme le réveil d’un dragon endormi depuis des millénaires, une présence brûler en moi.

Ce n’était pas un feu qui me faisait souffrir, bien au contraire. Il me réchauffait quand j’avais froid, il me guidait quand mes pas se perdaient. Je devins alors plus habile dans ma maitrise de l’épée, et je me défendais mieux. Mon instructeur fut très heureux de cela. Il m’expliqua par la suite ce qui m’était arrivé. Cette présence divine en moi, l’influence de Tyr à travers mes gestes, mes mots. Cela n’était pas tout-à-fait du au hasard, le Juste se manifestait parmi ceux et celles qui défendaient ses valeurs, et qui avaient à cœur l’honneur, le respect des lois, le combat contre le mal.

Peu à peu je ne fis plus qu’un avec cette présence. J’appris à me fondre totalement en elle, et à en ressortir plus fort. Quand le doute menaçait de me submerger, je prenais le temps de prier et d’interroger ma conscience.

Quelque temps plus tard, je fis connaissance de façon fortuite (j’ai tendance à dire ce fut l’œuvre du Juste, comme le reste de mes rencontres. Tout ami est une récompense, tout ennemi est une épreuve) avec le Prince Wellan, dont je parlais au début de mon récit. Cet homme est incontestablement bon. Même si je trouve parfois ses décisions trop douces , il fait preuve de clémence et ne méprise personne. Avec amusement je me dis souvent qu’à sa place, je serais certainement moins diplomate. Peut-être sont-ce là les prérogatives d’un futur dirigeant…
Quoiqu’il en soit, nous apprîmes à nous connaitre et nous nous promenâmes souvent ensemble.

C’était curieux, il semblait que, lui autant que moi, avions besoin l’un de l’autre pour apprendre, chacun trouvant en l’autre ce qui lui défend. Il m’aida à devenir patient et plus sage, tandis que je lui démontrais que certaines personnes devaient être combattues, sans relâche, et que l’on ne pouvait pas toujours trouver de compromis pacifique. La première image à défendre étant, pour moi, celle du Juste, et des idéaux qu’il prône. Il m’a toujours été évident qu’il valait mieux trancher une jambe corrompue et impossible à guérir ou qui refuse de l’être plutôt que de chercher indéfiniment un remède inexistant, ce qui entrainerait la destruction du reste du corps.

Nous devinmes de très bons amis, au fil du temps. Le Prince dût partir en une contrée… je ne sais plus exactement quel endroit, je crois qu’il ne le savait pas lui-même à l’époque. Il me fit par de sa vision. Je l’écoutais avec admiration, il avait ce don rare de sentir certaines choses arriver, et tentait de les empêcher, avec sa méthode bien à lui.

Souvent il m’écrivait, et il m’apprit qu’il devint un jour Neuf d’une ville nommée Padhiver. Même s’il m’en parlait avec fierté au début, je compris vite à travers ses mots que la fonction le pesait, et je m’en doutais quelque peu. Le Prince avait quitté son rang d’héritier au trône pour se consacrer aux autres, pour défendre son culte… et il revenait ici à un rang de dirigeant.

Il me parla aussi de sa fille adoptive… il avait également connu une femme dont il se sépara peu de temps après, Syriane Odras. Par contre… beaucoup de ses lettres par la suite ne parlaient que d’une seule et même personne : sa future épouse. Paladine du temple de Sunie, je ne pus faire le compte du nombre d’éloges et de compliments qu’il fit à son égard. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à la question de l’amour, me consacrant corps et âme à ma foi. J’avais du mal à comprendre les sentiments de mon ami, mais je me réjouissais qu’il soit heureux.

Toutefois, la situation posa subitement problème. Le frère de mon ami Wellan mourut, d’une maladie que les prêtres ne purent guérir. Beaucoup s’interrogèrent sur cela, et une enquête fut menée, mais rien ne fut trouvé. Tout basculait dès lors. Wellan devait revenir parmi les siens, pour endosser à nouveau son rôle. Si je le voyais se montrer digne devant le peuple, je lisais en lui un déchirement aussi intense que celui que j’avais vécu il y a de cela plusieurs années. Il quittait un peuple qui avait besoin de lui, ainsi que des amis, et il ne pourrait, sauf à de très rares exceptions, jamais les revoir. Mais par-dessus tout… il venait de perdre un frère, son meilleur ami, je venais juste après.

Nous discutâmes longtemps, de tout et de rien, mais principalement du sens de la vie. Mes paroles peuvent paraitre dures, mais j’estime que tout est écrit, chacun a son heure, et la mort n’est jamais en retard. Toutefois, les âmes nobles et vertueuses peuvent fermer leur regard en paix, car leurs yeux s’ouvriront à nouveau, aux côtés du Juste, dans un monde où l’iniquité et la souffrance n’existent pas.

Wellan me présenta celle qu’il comptait épouser, et deviendrait un jour la Reine, Gwen’hlan Lysargent. Je ne puis que me rendre compte objectivement de la véracité des dires de mon ami dans ses lettres. Je crois même que les mots n’auraient pu décrire autant les traits que je voyais. Bien malgré moi je fus pris d’une certaine attirance. Cela devait être une sorte de charme naturel qu’inspirait la compagne de mon ami. Je me surpris à le trouver très chanceux. Je leur souhaitai tout mon bonheur, ils le méritent. Longue vie à nos futurs souverains.

La vie suivait son cours, suite à une blessure je devais rester un moment au Temple, même si cela ne me convenait pas. Ne vous méprenez pas, j’adore le temple, il suffit de repenser à ce qu’il s’est passé à mes neuf ans. Toutefois, le mal n’allait pas attendre mon rétablissement, il fallait que je m’entraine d’avantage, je devais aller au devant de nouveaux défis semés sur ma route par le Juste, afin de prouver une fois encore ma foi. Mon bras ne tremblerait pas le moment venu.

Durant cette convalescence, j’en profitai toutefois pour discuter avec le Prince. Même s’il tenait à ce que je l’appelle comme avant, je me devais de respecter l’étiquette, et de prononcer « Votre Majesté ». Toutefois, entre amis, il ne restait que Wellan et Hadrian.

Quelque temps après, je le vis plutôt préoccupé. Tout allait bien dans la région, son épouse se portait bien, donc je ne voyais pas de quoi il s’agissait. Il finit par se confier à moi, il était inquiet pour Padhiver. Les lettres qu’il reçut de son apprentie Jai, élevée au rang de Conseillère de la ville, n’étaient pas bonnes, il me fit lire. Visiblement, le culte de Baine faisait pression et imposait des choses inacceptables… et en plus ils les obtenaient. La Conseillère avouait qu’elle se sentait parfois débordée et elle reconnaissait avoir commis certaines erreurs. Je ne comprenais pas pour ma part comment une ville avait pu autant basculer dans l’absence d’influence des clergés, et par nommer un Seigneur qui ne suivait pas cette voie.

J’avais entendu parler de son prédécesseur, le légendaire Nasher. Dévoué au Juste, je suis persuadé que j’aurais suivi cet homme presqu’aveuglément, tant son jugement paraissait droit, digne de Tyr lui-même. Je n’ai jamais reproché tout haut à Wellan d’avoir laissé les choses évoluer ainsi. Après tout, je n’étais pas présent, je ne connaissais pas la situation dans ses détails, il n’aurait été que trop facile de lui en vouloir. Aurais-je moi-même fait mieux… ? Cette question s’étouffa quelques instants dans ma gorge, me laissant songeur. Était-ce là un noueau signe ? La nouvelle quête sainte offerte par Celui qui décide de ma vie et de mon destin ? A ce moment, je n’en avais aucun doute.

« - Je m’en charge, votre Majesté.
- Hadrian… ? Qu’est-ce que tu racontes ? (mon ami était plutôt perplexe, il feignait lég èrement de ne pas avoir compris, mais je savais qu’il voyait parfaitement où je voulais en venir)
- Je vais me rendre en ces lieux que vous avez du quitter afin de poursuivre votre œuvre, telle est la volonté de Tyr.
- Je ne puis te l’imposer, et puis l’on a besoin de toi ici, ainsi que sur des terres reculées.
- Il s’agit de ma quête, ceci est un signe et je ne puis lui tourner le dos. Voici des semaines que j’attends de pouvoir repartir au front pour défendre ce symbôle. Le moment est venu. Dans trois jours je m’y rendrai, et j’agirai.
- Surtout prends soin de toi, les dangers seront nombreux, je ne veux pas perdre un deuxième frère. Prends le temps d’y réfléchir.
- Cela est tout réfléchi. Je t’écrirai pour t’informer de la situation. Quant à ma vie… puisse le Juste y veiller, ainsi que sur celle de toutes celles et ceux dont le cœur est bon.»

Je ne pouvais revenir en arrière, mais je ne le voulais de toute façon pas. Le sentier est tracé, de nouvelles épreuves attendent. Craignez le Courroux du Juge suprême, ou subissez sa sentence !
 

Nom du compte joueur forum : Wellan
Nom du compte joueur module : Nicer_dimon
Nom du perso : Hadrian d’Argent
Race : Humaine
Sous race : --
Age : 20 ans
Alignement : Loyal Bon
Religion : Tyr
Classe(s) et nombre de levels : En principe : 15 Paladin / 10 Champion Divin. Maintenant, ça peut se modifier en quantité mais il ne devrait pas y avoir d’autre classe.
Langues : Commun
Ennemis jurés : Tout culte maléfique, ainsi que toute personne manquant de respect envers la Sainte Triade.

Trait de Caractère : Dans la vie de tous les jours, Hadrian est fier, poli et respectueux. Toutefois, il est vite irrité quand on méprise sa foi et n’hésitera pas à provoquer en duel celui qui l’insulte. Il est inutile de tenter de le faire changer d’avis sur certains sujets. Il se bat pour un monde selon la Justice de Tyr. Il est persuadé d’être investi d’une mission divine, et personne ne le persuadera du contraire.

Description physique : Les Des cheveux d’un noir sombre. Il porte de très beaux yeux verts, dans lesquels brille un regard à la détermination sans faille. Son corps est athlétique et sans défaut apparent, mis à part certaines blessures faites au combat. Il est beau, sans contestation possible, et la passion qu’il a dans ses propos obligent souvent les regards à se tourner vers lui.

Caractéristiques :
FOR : 14
DEX : 10
CON : 14
INT : 13
SAG : 14
CHA : 14

Je valide le côté paladin et je passe en évolutif pour le champion divin.

Padhiver, les débuts.


De prime abord, la ville ne semble pas vraiment en alerte, je dirais que c'est plus subtil, plus sournois..

Il n'y a pas vraiment de Conseil, juste une jeune fille qui semble tout porter sur ses épaules. Je suis surpris que l'on laisse cela en l'état. Je n'ai même pas encore vu le Seigneur Elrand. C'est même un comble qu'un illustre champion de Tyr ait été ainsi remplacé par un Oghmite !

Il faudra que je me penche sur la question...
J'ai eu l'occasion de rencontrer des personnes fort sympathiques:

- Jai de Neufcastel : Comme dit plus haut, je suis surpris que l'on laisse une aussi jeune femme diriger. Cela n'a pas de sens. Loin de moi l'envie de la critiquer, cela ne doit pas être facile, mais pourquoi personne ne fait-il rien pour renforcer ce Conseil, et y impliquer d'avantage la Sainte Triade?

- Jean de Neufcastel : L'époux de la Conseillère. Je pourrais dire que c'est par lui qu'à commencé l'incursion des Bainites, mais ce serait injuste, Tyr m'en préserve. Je puis comprendre sa douleur et sa rancoeur vis-à-vis des serviteurs du Seigneur Noir. Je sais qu'à sa place j'aurais refusé et opté pour la mort, mais je n'étais pas à sa place, et ce n'est pas lui qui a pris cette décision. Voila pourquoi un paladin devrait éviter de se lier, j'en ai ici la preuve flagrante..

- Uther Darnagos : Voici certainement une des personnes avec qui je m'entendrai le mieux. Assurément un homme bon droit.. et Juste. En tant que Capitaine dans l'Ordre de Tyr, je serai souvent amené à me battre à ses côtés.

- Gaia : Une jeune femme, compagne du prêtre Uther. Elle est... stupéfiante. J'ai l'impression qu'elle peut sourire dans pratiquement n'importe quelle situation. Comme si rien ne pouvait la désarmer.

A nouveau, dans toute sa splendeur, le Juste s'est révélé à moi par un cadeau qui arriva à point nommé.

J'avais alors parcouru les contrées, fort loin, d'avantage que je ne l'aurais souhaité en fait. Mais des bandits avaient choisi de fuir alors que je les poursuivais pour leurs méfaits. Leur équipement léger fit qu'ils gagnèrent du terrain, et la course de fonds m'épuisa rapidement, mon armure sur le dos.

Je commençais à être perplexe. S'ils revenaient en nombre, la situation deviendrait bien plus épineuse. Au bout d'un moment je me suis arrêté, ayant perdu leur trace. Mais alors, en regardant autour de moi, je me rendis compte que j'ignorais où je me trouvais, et que mes jambes pouvaient à peine me porter.

J'étais à bout de force, m'asseyant un moment au bord de la route, essayant de reprendre mon souffle. Je me mis à genoux, et comme à mon habitude, je vins remercier Tyr de m'avoir gardé en vie et de préserver mon coeur du mensonge ou de l'injustice. Je sentis alors un léger souffle à l'oreille, comme un museau tout proche... mais cela semblait plus gros...

En regardant derrière moi, je le vis... plus majestueux que dans un rêve...
Un cheval à la robe d'argent se tenait devant moi, docile, semblant attendre. Il avait cette aura qui émanait de lui... Nul doute, ce cheval n'était pas d'ici, il n'était ni sauvage ni domestiqué par une personne de la région, il était tout bonnement sacré, je me rendis compte qu'il était dorénavant mon cheval.

Je me souvins de mes leçons d'équitation et je m'en tirais ma foi fort bien, même si cela ne me surprit guère, puisque telle était la volonté du Juste. Je me demande s'il est opportun de nommer ma monture ou non...
Depuis, je ne me perds plus, il me guide lorsque j'en ai besoin.

J'ai fait d'autres rencontres à Padhiver, depuis.

- Altorn de Sylorar : un paladin du Véritable. Son esprit semble direct et acéré, tout comme le mien. Je pense qu'en cas d'actions collectives, nous devrions nous entendre.

- Baptiste de Claimp: l'apprenti Conseiller, le disciple de Jai de Neufcastel en quelque sorte. J'ai eu maille à partir avec lui, au début. Il y a peu, sa compagne fut agressée en ville, et emmenée en état grave à l'hopital. Elle est suspecte, mais je suis tout de même allé voir. C'est alors que les médecins m'ont parlé de la situation critique du bébé qu'elle porte...
J'ai fait alors appel à cette énergie sacrée qui depuis longtemps maintenant me parcourt, et je l'ai partiellement utilisée pour sauver l'enfant. Les médecins se sont montrés optimistes, cela a fonctionné, il n'a plus rien à craindre. Je n'aurais décemment pas pu laisser mourir un innocent sans agir...

- Sadilia: Comme il m'est rarement donné de l'être dans la vie, je me montre troublé, hésitant. Déjà je ne comprends pas pourquoi le Conseil de Padhiver ne veut pas de Sadilia dans ses rangs. Une druide est un grand atout pour une ville, et puis sa neutralité aiderait en discussions diplomatiques.
Mais il y a autre chose... je ne sais pas vraiment de quoi il s'agit. Je me surprends à être content de la voir, ou espérer la croiser en forêt. Sans doute est-ce parce que je n'ai pas vraiment d'ami, ici. Mais... non, je ne sais pas, c'est difficile à dire. Et puis pourquoi me suit-elle en forêt? Je n'ai rien d'un druide. Il y a peu elle était sous la forme d'une panthère, j'ai failli frapper. Mais c'est quand, après, je me suis rendu compte que c'était elle, qu'une pensée fugace me transperça l'esprit : Je me demandais ce qui arriverait, comment aurais-je pu me le pardonner, comment aurais-je pu vivre avec son sang sur les mains? Finalement, cela passa, je ne peux pas me permettre d'être distrait par mes hésitations, je me dois d'être digne de la confiance de Tyr, dans chacun de mes mots, dans chacun de mes actes.

- Lysandre : La dirigeante de la Tour des Capes. Je ne sais pas grand chose d'elle, mais elle semble tout à fait à l'aise dans sa fonction. Il est plaisant de voir quelqu'un à sa place, et qui l'assume.


Beaucoup de choses se sont produites, plusieurs touchant le temple du Juste, indirectement ou non. J'enrage de voir des personnes extérieures ou concernées de façon lointaine me passer devant. Ne souhaite-t-on donc pas de l'aide du clergé du Juste en cette ville?

Pour l'heure, je dois trouver celui qui a enlevé et tué les femmes de ces marins. Le coupable paiera, en étant mené devant la Justice...

Que le Juste me guide !

Une fois de plus, le Juste est avec nous, nous aidant dans nos quêtes saintes.

Je me trouvais au temple lorsqu'une jeune femme y entra. Je captai son aura, fort similaire à la mienne.
Je fis sa connaissance, intrigué. Il s'agissait d'une apprentie paladine du Juste, en quête d'un nouveau mentor, le sien étant décédé. J'appris par après qu'il s'agissait de son père.

Je vais faire de mon mieux pour l'aider dans sa formation, mais je ne crois pas être celui qui remplacera son mentor. Mais nous pouvons faire de l'excellent travail ensemble, j'en suis persuadé.

Nous avons d'ailleurs eu l'occasion de commencer. Premièrement de par l'analyse complète du Code de Lois de la ville, ensuite par la traque de l'anarchiste Baptiste. Cela ne fut hélas pas fructueux. Quand je pense que la Conseillère voulait payer les mercenaires pour le retrouver...

Nous ne négocions PAS dans nos devoirs sacrés ! Il n'est point question d'or.

Nous le trouverons. S'il a un temps soit peu de courage, il se livrera pour protéger son épouse. Sinon, ils seront jugés tous les deux.

[Narration qui cette fois est à la troisième personne vu que ce n'est pas Hadrian qui parle. Ses propos seront mis en police normale.] Comment cela a-t-il pu arriver...

Hadrian venait d'apprendre la mort de Sadillia, comme cela, platement, de la bouche de Jean de NeufcasteL C'était la deuxième fois que ce dernier faisait preuve d'un manque total de tact en annonçant la mort de quelqu'un.

Bouleversé par la nouvelle, il fit un vague geste pour qu'on le laisse en paix et se dirigea hors de la ville, dans la foret. Ses pas le menèrent machinalement là où elle l'avait rejoint la dernière fois, au calme, en étant sous la forme d'une panthère. Ces moments étaient privilégiés. Hadrian ne sentait alors plus de colère en lui, seulement une paix intérieure, un véritable bien-être. Depuis Wellan, il n'avait jamais eu d'autre ami, encore moins une amie.

Elle avait remarqué, elle avait découvert, au dela de son armure naturelle de discipline et de relative froideur, son coeur, sa sensibilité. Elle fut la seule, depuis bien des années, à le faire.
Sadillia lui avait dit qu'elle était dépitée de ne pas être assistée par les autres défenseurs de la nature, visiblement racistes et repliés sur eux-mêmes. Aujourd'hui il ne restait que ses magnifiques yeux, envoyés par un méprisable malarite...

Il prit quelque chose, accroché sous son armure, une sorte de petit sac, soigneusement fermé. A l'intérieur restait une fleur, on reconnaissait à peine une tulipe, qui avait seché depuis le temps.

Il la posa sur le sol, là où il s'étaient parlés. Une larme perla le long de sa joue. Hadrian se frotta les yeux, laissant la larme couler du bout de ses doigts vers la tulipe. Il se mit à genoux et récita une prière, demandant à Tyr de veiller sur l'âme de sa défunte amie.

Il se releva, mais s'arrêta au bout de quelques pas, tournant la tête un instant vers son lieu de deuil.

Si le monde t'oublie un jour, sois sûre que moi je ne t'oublierai jamais, Sadillia.

Cela faisait déjà un certain temps que j'avais quitté Padhiver, sans un écrit, sans un mot. Le temple de Tyr avait besoin de moi, j'entends par là le temple basé au Cormyr, non celui de la cité des Artisans.

Je me sentais souillé par l'échec et l'incompétence, en colère contre les personnes qui selon moi avaient tous les torts, ne faisant aucun effort et ne voulant pas reconnaitre la supériorité du Juste.

Ce n'était peut-être pas mon destin..

Toutefois, quelques jours après mon retour, j'étais parti m'entrainer en salle d'armes. Même le temple n'arrivait plus à apaiser mon humeur et mes tourments, je tournais en rond, la rage montant en moi, sans trouver de solution, je n'en dormais presque plus. Je pouvais sentir en moi et auprès de moi la présence de Tyr.. alors quel était le problème. Je choisis donc de m'entrainer encore et encore, frappant avec colère le mannequin se trouvant face à moi. Lorsque j'entendis entrer dans la salle, jusqu'alors vide, quelqu'un d'autre, dont le visage était dissimulé par un casque...

... Je crois que cet événement a changé ma vie, pour toujours.