- Citation :
- Nom du compte joueur forum : Esperance
Nom du compte joueur module : Esperanc.e
Nom du personnage : Zaw
Race : Humain
Age : 21 ans
Alignement : Loyal Mauvais
Religion : Aucune préférence.
Classes et nombre de niveaux : 15 Roublard/10 Assassin.
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epée courte.
Langues : [Commun][langage secret roublard][langage secret assassin]
Trait de Caractère : Calme, posé. Joyeux, courtois et galant. Passionné par tout ce qu'il ne connaît pas.
Description physique : Cheveux blonds cuivrés, barbiche, joues nettement creusées. Yeux verts. Habillées de vêtements riches mais discrets.
Caractéristiques :
FOR : 12
DEX : 17
CON : 12
INT : 14
SAG : 8
CHA : 11
Mes souvenirs ne refont surface qu’à l’âge de mes cinq ans. Avant cela, rien, le vide, le gouffre, le néant. Mais à cette date, mes souvenirs deviennent clairs et d’une précision étonnante. Je revois encore la ruelle, les maisons faites de bauges, la boue, les passants et la pluie glacée qui rendait ce jour encore plus triste qui ne devait l’être. Ma main était sous l’emprise d’un homme de forte carrure aux rides profondes et au ton grave. On sentait presque du désarroi dans ses gestes et paroles.
Nous sortîmes des Bas-Quartiers, je vis une pancarte avec des lettres de gravées dont je ne compris la signification. L’homme prit la route indiquée par le panneau. Derrière nous une femme implorait le vieillard qui me tenait la main. Je ne me rappelle plus de ses paroles, mais la tristesse envahissait cette femme à tel point qu’elle finissait allongée dans la rue.
Nous laissâmes derrière nous les Bas-Quartiers, où une activité forte y régnait. Personne n’avait prêté attention à la scène qui venait de se dérouler, et encore moins à moi. La route qui séparait le village du District du Gouvernement était plus ou moins longue. Arrivé à l’entrée du District l’homme me lâchait la main et me donna une lettre. Puis il me donna quelques instructions et repartit d’où il venait, la pluie le rendant invisible petit à petit qu’il s’éloignait. Je le regardai partir sans comprendre exactement ce qu’il m’arrivait. Puis je me retournai, la hauteur de l’enceinte du quartier me donnait l’impression de n’être que néant. Alors que je me décidai à franchir le pont-levis, des Gardes m’appréhendèrent, je suivais les instructions du vieillard en donnant la lettre et en certifiant qu’elle devait être remise à Reyn Lestrat des six. Je ne connaissais de lui que son nom. Je suivais purement et simplement les instructions données, que faire d’autre ? Un garde me proposa sa cape que je ne refusais pas. J’attendis quelques heures avant que les portes s’ouvrirent et que l’on me conduisit aux écuries. Arrivé là le garde qui m’avait offert sa cape prononça ces quelques mots au Palefrenier : « Ferdio, occupe toi de cet enfant comme si c’était ton seul but dans ta vie. Si tu refuses de prendre cet enfant à ta charge, tu auras affaire à moi. » Dans un grognement le dénommé Ferdio me fit signe de s’approcher et me montra une couche de paille du doigt. « C’est comme si c’était fait mon Capitaine» grogna-t-il.
Le jour déclinait et je m’endormis non sans mal.
*
Le lendemain Ferdio me réveilla en me déversant un baquet d’eau froide sur moi. Je sursautai et glapit comme un chiot. « C’est pas le moment de flancher gamin, Réveille toi et commence par balayer ! » Surpris par le ton de sa voix où on n’y sentis aucune colère mais seulement de l’assurance. Ma première journée était donc consacrée au balayage. Ainsi que toutes les autres journées pendant une semaine. Puis Ferdio commença à prendre confiance en moi et à m’enseigner le pourquoi et comment des chevaux. Je brossai les chevaux et apprenais tout ce qui pouvait m’être utile quant à l’éducation et l’élevage hippique. Plus les mois passèrent, puis je me perfectionnais dans le domaine hippique et faisais connaissance plus profonde avec mon Instructeur hippique. Nous bavardions de tout et de rien, mais nos conversations furent assez limitées à cause de notre différence d’âge trop élevée. Puis je sortais enfin des écuries. Jusqu’à présent Ferdio m’apportait ce dont j’avais besoin. Ma première sortie fut splendide, toutes ces femmes, cette nourriture, ces couleurs vives, ces chants …
Je fus touché par l’organisation. Des serviteurs pour nettoyer de fond en comble les habitations et bâtiments officiels, les cuisines étaient immenses. Les ménestrels possédaient une résidence propre à leurs métiers, le temps de séjourner et de repartir vers d’autres contrées. Ici toute race était confondue. Les rues étaient pavées, à chaque coin de rue un Garde superbement bien vêtu était en position. Puis j’arrivai à la villa du Gouvernement. JE n’avais rien vu d’aussi somptueux. Alors que je rentrais en suivant le chemin de l’aller, j’entendis diverses rumeurs parlant de tout et de rien.
Arrivée aux écuries, Ferdio me racontait tout ce que j’avais besoin de savoir, me donna un plan de la ville, me parla des six et me mis en garde contre ceux-ci. Les mois s’écoulèrent et alors que j’atteignis mon septième printemps, je me rendis dans les Jardins du District. Je n’avais encore exploré que deux Districts. Celui de ma naissance, et celui où je vivais actuellement. Et c’était déjà tellement grand. Le Jardin vu la deuxième chose la plus belle de toute mon existence. Statues, fleurs, labyrinthes, jardiniers, tout ce qui pouvait contribuer à une bonne ambiance était présent. Des fontaines de toute forme. Alors que je marchais en rêvassant je rentrais dans une personne et tombais à terre. Je levais les yeux et découvrit un grand homme, vêtu de couleurs vives et de vêtements somptueux, aussi chers les uns que les autres. Il avait un large sourire et devait avoir la quarantaine tout au plus. Il était accompagné d’un homme, sûrement un second ou quelque chose de ce genre. Celui-ci dit quelques mots rapidement à l’homme. « En es tu sûr ?
-Parfaitement Monseigneur, c’est lui. Il est apparemment là depuis environ deux ans.
-Avant mon ascension alors. Hum cela est contradictoire à mes plans. Dis-moi petit qui t’as amené ici ?
-Mon grand-père, bredouillai-je.
- Ce n’est qu’en Enfant Monseigneur, répondit le second.
-Peut-être Grag, peut-être. En cet instant il n’y aucun doute, mais à peine aurons nous lever les yeux de cet enfant qu’il sera adolescent, et peut-être même adulte. Et à ce moment il sera trop tard. Je vais le prendre sous ma protection et faire de lui ce que une personne chargée des tâches que plus personne ne veut faire. Façonnons-le à notre image, et ainsi nous n’aurons plus à redouter de lui. »
A ce moment il tira une épingle de son veston et me l’offrit à l’attachant à ma vieille tunique débridée. « A partir de ce jour tu m’appartiens mon enfant. Tu es sous ma protection. Je te nourrirai, te confierai aux plus grands professeurs de cette ville, tu seras mon Homme-Lige ; mon Vassal ! En retour tu devras me servir de toutes les façons dont je te le demanderais. Me crois-tu mon enfant ? » Ne sachant que faire, je n’eu d’autres choix que d’accepter. J’ignorai tout de cet homme quand soudain le second homme le rappela. « Monseigneur le Conseil des Six vous attend.
-J’arrive Grag. Mon garçon, demain à l’aube va à la villa du Gouvernement et présente cette épingle, ils te laisseront passer, une fois entrée, quelqu’un prendra soin de toi. Au revoir, et n’oublies pas, à l’aube ! »
Il me laissa seul avec cette épingle et ma conscience. Je fus remué par tout ce qui m’était arrivé en un instant. Mon premier réflexe fut d’avertir Ferdio. Celui-ci se mit en colère immédiatement après que je lui annonçais la nouvelle. « Je ne t’avais dis de ne pas t’en approcher pourtant. Je t’avais dis …
- Que vais-je faire Ferdio ? Que vais-je faire ?
- Que penses-tu pouvoir faire ? Tu vas suivre ses ordres. » il poussa un long gémissement et alla s’occuper des chevaux.
*
Le lendemain je me présentai un peu avant l’aube, j’avais peur de ne pas arriver au bon moment. Je patientais une bonne heure avant qu’un serviteur ne me fasse entrer. L’intérieur de la villa était encore plus beau que l’extérieur. Le sol était de bois, les murs étaient quasiment tous recouverts de tapisserie et de peinture. Mais je n’avais pas le temps de m’attarder sur tout ça. Une vois me rappela à l’ordre. « Et bien mon garçon nous allons commencer ton enseignement ! » A partir de cet instant rien ne serais plus jamais pareil et j’en avais conscience.
Une chambre m’avait été attribué, je me réjouis à l’idée de dormir dans un lit plutôt que sur de la paille. Vaste chambre, trop grande pour un seul homme pensai-je. On m’habilla où plutôt para, de couleurs vives, éclatantes.
Auparavant je ne savais que faire de mes journées, je suis maintenant assigné à plusieurs cours différents par journée. Maniement des armes – Equitation – Lecture/Ecriture, et en plus de cela je continuais d’aider le Palefrenier qui avais ma garde depuis mon arrivée. A la fin de ma journée, j’étais exténué, je n’avais jamais travaillé tellement avant. Arrivé dans ma chambre je me posais sur mon lit et m’endormit de suite. Les entraînements m’avaient exténué, aussi bien physiquement que mentalement.
*
J’ai trimé de cette façon tous les jours pendant cinq mois jusqu’à l’hiver. Arrivé là, les enseignements des armes s’arrêtèrent ainsi que l’équitation. Ils reprendraient au printemps.
Très tôt, alors que le soleil se levait et inondait ma chambre de lumière, on frappa à la porte. « Kyle Nort vous demande immédiatement.» Des vifs bruits de pas et puis plus rien. Kyle était cet homme qui m’avait pris en charge. J’ignorais tout de lui à part qu’il était un Membre des Six. Je me levais, enfilais mes vêtements et fonçait chez lui.
Celui-ci était en train de manger, il me fit entrer et m’assoir en face de lui. Il renvoya les serviteurs. « Es tu satisfais mon garçon ? As-tu tout ce dont tu as besoin ?
- Oui, répondis-je dans un hochement de tête.
-Parfait, autre chose : tu seras dorénavant assigné à un nouveau cours un peu plus spécial. Je ne t’en dis pas plus, ton formateur te l’expliquera au moment voulu. »
Dans un nouveau hochement de tête je me levais et partis. Loin d’être satisfait, l’idée d’un nouveau cours en plus des autres me fatiguait déjà.
J’allai me coucher, sur mon dos une journée chargée, je m’endormis rapidement. Mais pendant la nuit je fus réveiller par un courant d’air, ma fenêtre était ouverte. Sans trop me poser de questions j’allai la refermer, et en revenant à mon lit, un homme était assis sur celui-ci. Je fis deux pas en arrière. « Bonsoir jeune homme.
-Qui êtes-vous ?
-Ton nouveau professeur. »
Je restai ahuri à le contempler dans la nuit. Il avait une large cape, une barbe, des yeux bleus qui ressortaient des ténèbres. Je ne savais pas trop ce qu’il pourrait m’enseigner, mais en pensant bien qu’un tel professeur, entré en pleine nuit dans ma chambre, sans bruit, ne m’enseignerait pas la peinture. Sa main alla se poser sur mon épaule, sa voix chaude me tira de mes songes. « Dans un premier temps laisse-moi te dire qui tu es. Tes origines sont visibles au premier coup d’œil, fils du Duc et d’une femme quelconque dans le Bourg de ce Duché. » Il se tut un moment. « Tu es le premier, et j’espère le dernier. Je vais t’initier tout ce que je sais, même si tu me haïssais du plus profond de toi, même si tu pensais ne tirer aucun profit de mes leçons, je t’initierai. Mais si tu ne parles pas je ne pourrai rien faire. » Il ria gaiement avant de replonger son regard dans le mien. Je hochai la tête sans ne dire mot. « Mon enseignement consistera à t’apprendre le meurtre. Bien que le meurtre soit un grand mot, ce que je t’enseignerai relèverai plutôt de l’assassinat diplomatique. Tout ce qui se rapproche de la douleur physique, endormir, empoisonner, aveugler, provoquer des irritations, toux, vomissement mais aussi affaiblir certaines parties du corps et parfois même, rendre fou et tuer. Tout ceci fait parti de mon soi disant métier. Je ne t’enseignerais pas comment tuer au combat héroïquement, comment savoir jouter ou bien savoir lire et déchiffrer des manuscrits, tout ça n’est pas de mon ressort. Je vais t’apprendre à tuer les gens de façon discrète. Tu l’accepteras – ou pas. Tu devras donc devenir un assassin mon garçon, cela te convient-il ? » Je n’avais d’autres choix que celui d’accepter. Je hochai pour la troisième fois consécutivement. En marmonnant un faible : « Oui Messire.
- Je suis Davad Lestrat et ensemble nous allons bien travailler. »
Mes cours portaient sur une multitude de sujets. J’avais pour entraînements des missions minimes qui m’étaient assignées. Par exemple aller engager une conversation avec n’importe qui, un noble, un cuisinier. Puis plus tard dans la journée, je devais rapporter mot par mot la conversation eue à Davad. Comment se tenait la personne, avait-elle un sentiment particulier sur son visage… Et enfin après ces quelques exercices hebdomadaires j’en savais plus que n’importe quel informateur de la Ville.