[Bg sans validation][Guerrier][H]Elya

Citation :

Nom du compte joueur forum : Tyza
Nom du compte joueur module : Jillyan
Nom du perso : Elya
Race : Humaine
Age : 21 ans
Alignement : Neutre strict
Religion : Cavalière Rouge et Illmater
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Guerrière (25 – pour l’instant)
Arme de prédilection: Epée Longue
Langues : Commun
Traits de Caractère :
Encore jeune, Elya est une femme déterminée au caractère pétillant. La tête pleine de rêves à l’avenir incertain, Elya a des principes personnels inflexibles ainsi qu’un égo démesuré, la poussant malgré elle à une certaine solitude et indépendance
Description physique :
- 1m75
- Carrure de combattante
- Cheveux de jais – attachés en hauteur ou détachés sur ses épaules, une mèche de côté
- Teint légèrement hâlé
- Accent du sud
- Yeux verts

Caractéristiques :
FOR : 16
DEX : 12
CON : 14
INT : 14
SAG : 10
CHA : 10

Citation :

1/ Un rêve d'enfance

Je me souviens de la première fois où j’ai vu des Chevaliers. Je devais avoir 8 ans et j’étais partie avec Père en expédition à quelques lieues d’Arabel dans le Cormyr.
Père à l’époque était un soldat milicien du village où j’étais né, et ma mère était couturière. Nous ne manquions de rien.
Père avait l’âme d’un aventurier, souvent il m’emmenait en voyage et tenait à ce que je découvre du monde, les religions et la politique aussi. Lorsqu’au village on entendait parler d’une attaque d’un monstre non loin, il était le premier à partir avec quelques miliciens, et revenait à chaque fois avec un trésor.

Ce jour là, il voulait me montrer des falaises non loin des Cornes des Tempêtes, il m’avait dit que des oiseaux uniques, bizarres étaientt nichés dans les rochers et voulait en rapporter quelques plumes. Par fierté, mais également pour que ma mère puisse les utiliser dans ses création.
Nous étions en train de manger quand les galops raisonnèrent au loin, le premier reflexe de Père était de me cacher derrière lui tout en dégainant son épée alors qu’une vague de poussière s’avança vers nous.
Les galops cessèrent à proximité de nous, et à l’époque déjà j’avais deviné que l’un deux s’approchait. J’avais peur de regarder, j’étais accrochée à sa tunique.

Finalement, une voix profonde et assurée vint s’adresser à mon père. Le ton de cet homme était assuré, mais ne semblait pas hostile. Quand j’ai osé redresser la tête, c’est là que j’ai vu cet homme dans une armure rutilante, le port altier. Les traits de son visage étaient un peu secs, sévères, mais ils étaient doux en même temps, paternels.

Ils discutèrent quelques instants, je ne me souviens plus de quoi. Une fois que la poussière était tombée, je les ai tous vus là, l’arme à la ceinture et l’air digne. Mon cœur fit un bond, cette image m’obsède encore aujourd’hui.
Quand ils partirent, ça me prit quelques temps pour reprendre mes esprits.
J’ai harcelé mon père jusqu’au retour du village de questions concernant ces Chevaliers : ce qu’ils étaient, qu’est ce qu’ils faisaient, et surtout : qu’est ce qu’il fallait faire pour être comme eux.

Ce soir là, autour de la table, alors que mon père racontait notre journée et escapade, mon esprit était toujours ailleurs. Une fois terminé le repas, je regardai mes parents, et d’un ton très solennel, du moins autant que possible pour une enfant de 8 ans, je leur annonçai : Un jour, je serai Chevalier.
Amusé, mon père m’ébouriffa les cheveux, et reprit son repas. Mais c’était pour moi, une sorte de promesse à moi-même.

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2/ Le départ pour le Calimshan

Depuis ce jour où j’avais croisé des Chevaliers, ma vie ne tourna qu’autour de ça. Père m’offrit une épée en bois, et je m’entrainais avec tous les jours lorsqu’il revenait de son service à la Milice. Mère quant à elle me créa une tunique sur le modèle des Chevaliers du Dragon Pourpre. A vrai dire, j’étais un réel garçon manqué, mais un garçon manqué avec un rêve.

Au début du Printemps, à la veille de mes 12 ans, un Emissaire de l’un des grands Emirats du Calimshan vint dans notre contrée pour des affaires commerciales, Père était chargé de sa sécurité.
C’était un homme au teint basané et aux joues joufflues, il était affublé d’habits de multiples couleurs fait de drapés, son odeur était épicée que son accent chantant, je m’en souviens encore.

S’étant lié d’amitié avec l’Emissaire, Père l’invita un soir dans notre humble demeure. J’étais arrivée à table avec mon habit de Chevalier de Dragon Pourpre, et mon épée en bois à ma ceinture, puis je me suis présentée à lui :
« Enchantée, Noble Emissaire du Calimshan. Je me nomme Chevalier Elya ».
Il me regarda perplexe, et souri tout en venant m’ébouriffer les cheveux, puis passa le restant de la soirée à me parler de sa vie là bas, dans le sud.

Ses paroles m’emportèrent, je le questionnai de longues heures sur sa vie là bas, absorbée par ce monde. Quand Père m'envoya dans la chambre, je suis restée un moment dans les escaliers alors que Père et l’Emissaire discutaient :
- Elle est adorable ta fille, pleine de vie. Dit l’Emissaire
- Parfois trop pleine de vie, malheureusement. Répondit Père en souriant.
- Son rêve de Chevalier, ça fait longtemps que ça dure ?
- Ca va bientôt faire 4 ans, je songe d’ailleurs à essayer de la faire entrer dans une école militaire. J’ai juste peur pour elle, dans le sens où elle risque de passer à côté de sa féminité. Affirma Père, un brin inquiet.
- Demain, tu me montreras comment elle se débrouille au combat.
- Pourquoi ? Père haussa un de ses sourcils fournis.
- Fais moi confiance. Répondit simplement l’Emissaire, un sourire énigmatique aux lèvres.

Ce soir là, je ne parvins pas à dormir. Je m’imaginais déjà entrer dans l’école militaire qui formait de futurs Chevaliers, avec une belle armure à ma taille. Dans ma chambre devant un miroir, je posai avec mon épée, tentant d'avoir l'air digne et noble.
Le lendemain matin, Père vint me chercher à l’aube dans ma chambre.
- Tu as fait bonne impression à mon ami l’Emissaire, ma fille. Dit-il en souriant.
- Aaaaah ? Répondis-je le plus innocemment possible.
Devant la maison, l’Emissaire attendait déjà avec ses gardes personnels, ses bras étaient croisés sur son ventre imposant et un sourire large flottait sur ses lèvres. Derrière lui se tenait un garçon d’environ mon âge, un peu plus grand.
- Elya, je te présente Dimitri. C’est un élève de l’école militaire d’Arabel. Tu vas te battre contre lui, ce matin. Annonça l’homme de son accent exotique tout en poussant le garçon vers moi.
Un brin perplexe, je ne me fis pas prier. Je pris mon épée en bois à deux mains, et fixai mon adversaire tout en attendant les consignes de l’Emissaire. Lorsqu’il donna le départ, je me fondai sur Dimitri, mais tout en gardant une certaine maîtrise de ma position ainsi que de mes pas. Il me fut difficile de parer ses coups à cause de sa force qui était supérieure à la mienne, mais j’avais comme avantage ma légèreté ainsi que ma rapidité. Alors que je vis mon adversaire prendre de l’élan pour abattre un coup violent, j’esquivai pour venir le frapper dans les jambes, le déstabilisant ainsi. J’en profitai pour l’asséner d’un nouveau coup qui le fit tomber tout en le désarmant. Fière, je me mis à califourchon sur lui alors que ce dernier rouspétait, puis posai mon regard d’émeraude sur l’Emissaire qui riait.

Lorsque je me relevai pour essuyer la poussière sur mes culottes, l’homme de l’orient s’approcha de moi tout en faisant signe à Père de s’approcher, mais c’est à moi qu’il s’adressa.
- Elya, je ne suis pas seulement venu dans le Cormyr pour négocier des denrées pour mon Emir, mais également pour trouver quelque chose pour sa fille, la Princesse Naylenia. En effet, il est de tradition assez rependue dans le Calimshan qu’une Princesse a à ses côtés, en tout temps, une suivante. Cette suivante a pour vocation de devenir à la fois une sorte de sœur pour elle, une confidente, mais également une garde du corps, assurant ainsi sa sécurité.
Le Cormyr est réputé pour avoir en plus des meilleurs vins, les meilleurs combattants de Toril. Je devais également trouver une suivante pour la Princesse, maintenant âgée de 10 ans.
Je te propose ainsi de m’accompagner pour remplir ce rôle. Tu seras formée par les meilleurs maîtres d’armes de la Cavalla, les arts, les lettres et la culture te seront également enseignés, afin d’avoir ta place dans la Cour de l’Emir. Qu’en penses-tu, Elya ?
Mon regard se tourna vers mon Père, je fus interloquée, mais à la fois réellement heureuse et honorée. Sereinement, il me dit :
- C’est à toi de décider de ta vie et de ta destiné, Elya. Si tu estimes que celle-là est la tienne, alors je ne te retiendrai pas.
- Vraiment ? Mes yeux pétillèrent à ses paroles, je ne tenais plus sur place. Puis je tournai le regard vers l’Emissaire. Quand est-ce qu’on part ?
- Demain, à l’aube. Le temps que tu prépares tes affaires.

C’est ainsi, qu’à peine âgée de 12 ans, que je partis pour un long voyage à travers Toril en direction du Calimshan pour devenir la suivante de la Princesse.

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3/ Le Calimshan

Le Calimshan est une contrée étonnante et ressemble presque en tout points aux contes des Milles et unes Nuits qu’on me racontait en étant enfant. L’Emirat était grand, et s’étendait de long du Fleuve Blancheau à l’aide de nombreuses cultures. La capitale quand à elle entourait l’un des principaux coudes du Fleuve et le palais dominait toute la cité en hauteur d’une colline.

La Princesse et moi devînmes rapidement amies de part le temps passé ensemble. Lorsqu’on m’apprit la langue locale, il me fut d’autant plus facile de discuter avec elle, mais également avec les autres personnes du Palais.
Elle était avait une beauté naturelle et le charme épicé des gens du Calimshan. Son teint était naturellement foncé et ses cheveux étaient d’un noir corbeau reluisant. Ses grands yeux bruns étaient sans cesse relevés de noir, et son corps était gracieux et possédait de formes féminines, malgré son jeune âge.
Parfois même l’on nous prîmes pour sœur, ma couleur de peau ayant foncé par le soleil et la couleur de mes cheveux étant semblable à celle de la Princesse. Cependant, la couleur de mes yeux, mon parlé ainsi que mes traits plus fins trahissaientt souvent mon origine étrangère

Mes leçons martiales avaient lieu à l’Ecole de la Cavalla qui se trouvait non loin du Palais. Tous les matins je me levais à l’aube et m’entrainait jusqu’à midi avec un maître d’armes personnel. Maître Zang’hul devint pour moi un réel mentor, en plus d’un ami et les leçons, bien que souvent rudes et éprouvantes, furent toujours pour moi des moments agréables que j'apprécias. Il fut autrefois Général de la Cavalla, mais un accident le rendit incapable de retourner à l’armée. Cependant, son handicap ne l’empêcha pas d’enseigner son art aux futurs combattants de l’Emirat.
Certains des meilleurs hommes de l’Ecole étaient envoyés à la Capitale du Calimshan pour faire parti de la Grande Cavalla, les autres protégeaient notre Emirat.

Une chose était étonnante cependant, les femmes furent extrêmement rares dans la Cavalla. Aucune d’elle ne fut jamais envoyée à la Grande Cavalla, et qu’une poignée ne sont ressorties de l’Ecole en une trentaine d’années. A vrai dire, les Calimshites sont relativement misogynes et ont du mal à considérer une femme comme une potentielle combattante. D’ailleurs, cela prit quelques mois à Maître Zang’hul pour croire en moi, et me prendre réellement en considération en tant que combattante en devenir.

Une fois la chaleur insupportable, la Princesse et moi nous retrouvions souvent dans les bains pour discuter avec la Reine et certaines autres femmes. Ces dernières nous enseignaient en même temps la bienséance et le protocole réservé aux jeunes femmes de notre rang.
Nos journées se terminaient généralement par des autres enseignements, une fois que nous fument en mesure de lire et d’écrire, les arts, la culture et la religion nous furent enseignés.

Malgré le fait que j’ai toujours eu des affinités avec les dogmes de la Cavalière Rouge, le culte d’Illmater était prépondérant au Calimshan. De plus, mon Maître d’Armes, fervent serveur du Dieu Brisé, ne cessait de me rappeler tous les jours : « Elya, un bon combattant est un combattant au meilleur de sa forme. Il se doit de pouvoir se soigner pour être un combattant redoutable, mais se doit aussi de pouvoir soigner et guérir ses frères d’armes et les gens qu’il protège. » Ainsi, l’enseignement des soins s’ajouta à mon éducation au Calimshan.

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4/ La Chute

Ma vie dans le Calimshan me plaisait vraiment. Je m’étais affirmée en tant que combattante, mais également en tant que femme.

La Princesse et moi étions toujours proches, mais l’arrivée dans notre vie de différents sentiments et intérêts envers la gente masculine nous avaient quelque peu séparées.
En effet, je m’étais amourachée d’un étudiant de la Cavalla qui me fit connaître mes premières expériences sensuelles tandis que la Princesse voyait défiler des prétendants sous ses yeux, choisis par l’Emir ainsi que sa femme. Aucun d’eux n’arriva à susciter l’intérêt de la Princesse qui préférait de loin le type d’hommes peu recommandables pour une fille de son rang.

Elle trouva finalement de l’intérêt pour le fils de l’Emir des terres voisines. Malheureusement pour elle, les deux Souverains ne s’entendaient pas, ceci car le père de la Princesse voyait en son voisin un potentiel ennemi, un rapace qui voulait étendre ses terres sur les nôtres. Malgré ça, ils continuaient à se voir souvent pour entretenir les apparences et les liens commerciaux qui les liaient, la Princesse en profita pour passer du temps avec leur fils. Bien sûr, leur liaison était secrète, et je me devais de faire en sorte de taire toutes les rumeurs allant en ce sens.

Cette situation dura plusieurs mois, jusqu’à ce que l’une de mes nuits fut perturbée par un fracas assourdissant.
Je me levai en saisissant mon épée pour protéger la Princesse, puis me dirigeai à la fenêtre pour observer un paysage sinistre : la plupart du palais était en feu, et il semblerait qu’il soit envahi. Mon premier réflexe fut de mettre la Princesse en sécurité dans l’une des cachettes de sa chambre avant même que je n’enfile mon armure.
Je restai dans la chambre cherchant à comprendre ce qu’il se passait, mon devoir était de la protéger, mais je voulais aller rejoindre mes frères d’arme pour protéger cette Cité qu’était la mienne.
La porte s’abattit, un homme entra. C’était l’un des officiers de la Cavalla, il était ensuite suivi par deux élèves de l’Ecole.
- Où se trouve cette chienne ?
- Mais de qui parlez vous ? Répondis-je abasourdie.
- La Princesse !
- En sécurité, pardi.
- Dites moi où elle se trouve.
- Expliquez-moi, officier !
- Elle a trahi l’Emir son Père, il fut exécuté dans son sommeil.
Je n’en cru pas mes oreilles. Aurait-elle pu faire ça ? Non, sans aucun doute.
- Je la défendrai sur ma vie. Qu’est ce qui me dit que ce sont pas vous les traitres ? Dis-je en sortant mon épée de son fourreau.
- En ce cas, Gardienne Elya, il va me falloir vous tuer.
L’homme vint m’attaquer avec une haine féroce et le combat dura longtemps. Ici encore, j’eu l’avantage sur mon poids et ma rapidité, puis ma lame traversa le heaume du combattant dans un râle sourd. Il tomba à terre, dans son sang. Alors que je levai la tête, je vis deux hommes s’acharner sur moi dans un cri. Ces hommes là étaient mes frères d’armes, ils étaient encore élèves de la Cavalla et je combattais avec eux depuis plusieurs années. Je fus forcée de prendre sur moi mes sentiments pour remplir mon devoir, dépassée par les évènements.
Un vrombissement m’emplit les oreilles tandis que je combattais mécaniquement, le premier tomba tandis que le second vint percer mon armure de sa lourde épée, me blessant au flanc. Je senti le goût du sang me monter à la bouche alors que dans un ultime effort j’esquivai son dernier coup. Grace à Tymora, son épée se planta dans un des meubles de la Princesse et je pu l’achever en l’empalant sur ma propre épée, déjà souillée par le sang.



Je vins bloquer la porte de la chambre de mes dernières forces, utilisant les épées de mes anciens frères puis accouru dans la cachette de Princesse en tenant mon flanc ensanglanté, tombant à ses pieds.
- Nay, il semblerait qu’il y a une insurrection au niveau de la Cavalla. Dis-je en soufflant. Ils m’ont dit que l’Emir était tombé.
- Qu…Quoi ?! Mais ils ne devaient pas tuer Père ! Hurla-elle avant de fondre en larmes.
J’étais désemparée, qu’est-ce qu’elle pouvait bien raconter ? Je me défit de mon armure abîmée et vint arrêter l’hémorragie alors qu’elle me racontait ce qu’il se passait de sa voix entrecoupée de sanglots.
- Elya… Elya je t’en prie… Ne me déteste pas.
- Calmes-toi, et explique moi ce qu’il se passe. Je tentai difficilement de garder moi-même mon calme face à la situation.
- Et… Et bien… Ilyan m’a dit que… Son père projetait d’attaquer l’Emirat… Mais il me promit que je serai saine et sauve, et qu’il fera de moi sa Reine si… Si je l’aidais… Et il m’a dit aussi… Qu’il ne tuerait pas Père… Que Père deviendrait un noble si… S’il se montrait conciliant… Mais… Père est un tyran… Et…
- Connaissant l’Emir, il n’a pas du être très conciliant. Soupirais-je au récit de la Princesse, mon être étant déchiré entre la loyauté envers ma Princesse et mon Emir.

Nous restâmes dans la cachette plusieurs heures, lorsque le Prince, l’amant de la Princesse, vint nous chercher.
Une fois que la situation s’est calmée et les brasiers éteints, ils me convoquèrent dans la Salle Principale du Palais. Alors que je traversai les couloirs, les corps étaient débarrassés et le sang nettoyé sur les dallages, j’apercevais certains de mes anciens frères d’armes portant à présent les couleurs de leur nouveau maître, mon esprit quant à moi était encore torturé.
J’arrivai enfin à hauteur du Prince ainsi que de ma Princesse, puis je posai un genou à terre. Le Prince s’exprima :
- L’ancien Emir est mort, et je vais prendre sa place et diriger cette cité qui sera sous l’emprise de l’Emirat de mon Père. Votre Princesse deviendra ma femme, une fois cette tragédie calmée dans l’esprit du Peuple.
Déjà beaucoup des hommes de votre Seigneur se sont ralliés de mon côté, et de part votre bravoure et votre loyauté, je compte vous donner une place de choix dans la nouvelle Cavalla.
La Princesse me regardai, elle semblait m’implorer son pardon. Mais je lui en voulais. Elle avait trahi ses proches, elle m’avait trahie moi.
- Cependant, la Princesse peut comprendre que cette situation vous peine, Gardien Elya. De ce fait elle souhaite vous laisser le choix. Ajouta le Prince.
Si ce que vous avez vécu ce soir vous est trop pénible, nous vous autorisons à quitter ces terres sans que vous ne soyez prise pour traitresse.
- Partir pour aller où ? Ajoutais-je. Je n’ai ni bien, ni or. J’ai dévoué ma vie à cette Emirat.
- Nous vous donnerons de quoi vivre, et de quoi financer votre départ, si tel est votre choix.
- Quand dois-je vous donner ma réponse ?
- Mon Prince ! Claqua l’homme qui se dressait en face de moi, visiblement en manque de reconnaissance.
- Quand dois-je vous donner ma réponse, Mon Prince.
- Dans l’heure. Maintenant allez-vous reposer, j’ai moult à faire.
Il me congédia d’un geste hautain de la main tout en retenant la Princesse qui souhaitait m’accompagner. Je l’entendis dire au loin
- Tu sais bien que je fais ça pour te faire plaisir, si ça ne tenait qu’à moi…

Le lendemain matin à l’aube, je quittai mon Emirat pour Port Calim…

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5/ Un nouveau départ

Quel bon souvenir je garde de Port Calim ! Malheureusement pour moi, je n’y suis restée que quelques jours, le temps de trouver un bateau qui m’emmènerait loin. A vrai dire, je n’avais pas trop le choix et je n’avais pas envie de dépenser tout mon argent dès le départ.
Mon voyage au bord du « Majestueux », soit un vieux deux mat avec des couchettes dans la cale, partagée avec une horde de puants mal élevés, dura environ deux mois.

Les escales étaient nombreuses, mais la plus marquante était inévitablement Eauprofonde. Eauprofonde, la Cité des Splendeurs… Ah… Qu’elle tient bien son nom.

En quelque sorte, Eauprofonde me faisait penser à Port Calim, en plus organisé, propre et civilisé, mais le bourdonnement actif était similaire. Nous sommes restés trois jours dans cette Cité.
Le premier soir, je me suis rendue dans une Taverne non loin du port pour me restaurer, ainsi que me reposer (honnêtement, j’avais réellement besoin d’un vrai lit et de personnes qui ne ronflent pas). Alors que je mangeais, une jeune femme, elfe, s’est assise à ma table. Elle était habillée de noir, quelques dagues et autres étrangetés pendaient à sa ceinture. Je l’accompagnai ce soir là en guise de garde du corps pour une expédition à Port aux Crânes. Dénudé de toute difficulté, cette petite escapade me permit de repartir la bourse légèrement plus dodue.

Lorsque je vis le port de Luskan au loin, je senti comme un poids s’ôter de ma poitrine, presque soulagée de terminer ce voyage pénible.
Malheureusement, une fois posé pied à terre, trois hommes se ruèrent sur moi pour me débarrasser de tous mes biens, armure et épée. Je tentai de combattre, mais la carrure des hommes ainsi que ma fatigue eurent raison de moi.

Mon premier contact avec Luskan, en guenilles et blessée.

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6/ Luskan - Premiers mois, premières rencontres

Je réussi rapidement à trouver assez d’argent pour m’habiller et m’acheter un équipement sommaire. Luskan change beaucoup d’Eauprofonde, beaucoup mois de vie, de commerce, mais beaucoup plus d’éclectisme et d’échanges. Les gens semblent plus communicatifs, ce n’était pas très dur pour moi de faire mes premières rencontres.

Ma première rencontre fut avec un nomme nommé Rhares, un érudit. Un homme totalement fascinant, doté d’une culture large et d’une curiosité maladive. Bien qu’il semblait porter un masque inexpressif, ses gestes et paroles regorgeaient de vie et d’intérêt. Nous passâmes de longues heures à converser de nos passions respectives, jusqu’à ce qu’une étrange relation amicale nous lia. Malheureusement, je ne le croise que trop peu souvent, et nos échanges se font de plus en plus rares.

Quant à ma volonté de devenir Chevalier, elle a subi quelques doutes. Après ce qu’il s’est passé au Calimshan, puis mes différentes aventures depuis mon arrivée, je ne sais pas vers quoi me tourner. L’on me proposa plusieurs perspectives d’avenir : Mercenaire, Garde ou même tenter de me tourner vers la religion, aucune de ces voies n’avait une perspective d’avenir réelle pour mois… C’est donc plusieurs mois d’errance qui se sont succédées à Luskan à mon arrivée.

Une seconde rencontre vint troubler mes rêves : Alendir. Cet homme était, parraît-il, un ancien Chevalier du Dragon Pourpre du Cormyr. Mes yeux brillèrent à cette nouvelle, mais se ternirent bien vite lorsque je commençai à découvrir le personnage : un homme terne, sans intérêt et sans aucune dignité. Certes, il a perdu sa femme, mais rien en lui n’inspirait au respect de la Chevalerie. Etaient-ils tous ainsi ? Mon dernier souhait était de cacher ce qu’il me restait d’honneur devant une façade luisante, et de m’en servir pour arriver à mes fins. Non, je voulais mériter mon titre de Chevalier, et le porter fièrement.

Finalement, un troisième homme me fit changer, me donna la force d’aller de l’avant pour chercher à accomplir ma destiné et ma volonté. Sébastian était tout le contraire d’Alendir, et plus humain que Rhares. Il a des manières irréprochables, et un charme troublant. Sa conversation n’a jamais de fin, son regard inspire l’amitié… L’amitié… L’amitié réelle entre un homme et une femme, je n’ai jamais connu ça. D’ailleurs certains me disent que ça n’existe pas. Malgré moi, je vins à trop espérer de cet homme, à voir dans ses agissements des signes d’amour. Mais il n’en était rien. Je continuais à vivre dans mes illusions, jusqu’au jour où il me poussa à accomplir mes rêves.

Je commençai donc à faire de nombreux allers-retours entre Eauprofonde et Luskan. Dans ce premier lieu j’y trouvais travail et richesse, dans le seconde amitié et illusions d’amour. Lorsque je me rendis compte que je ne trouverais pas ce que je voulais à Luskan, je me suis installée à Eauprofonde quelques mois en tant que garde du corps d’un nobliau local, emploi trouvé à l’aide de l’elfe.

Souvent, cependant, je faisais escale à Padhiver, ville que j'avais découvert en compagnie de Sebastian lors du mariage de Dame Jaï et de Sire Jean. Je voyais en cette ville là, de réelles perspectives d'avenir pour moi... Une ville qui se redresse, se renaît et vit au gré des préceptes et idées que sont les miennes...

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7/ Padhiver

Padhiver rennaît de ses cendres… Autrefois ce fut une ville fanatique, dirigée par des paladins bornés qui ne voyaient la vie qu’en noir et blanc, que le bien et le mal, pour moi ils ne valaient pas mieux que des Bainites. J’avais refusé de m’y rendre jusqu’à ce que Sebastian m’invite au mariage de Jaï et de Jean, et là j’avais découvert une toute nouvelle facette à la ville, autre que l’image qui est dépeinte dans les histoires que l’on m’avait jusque là racontée.

Voyant en cette ville des perspectives d’avenir, je suis retournée afin de rencontrer et discuter avec le Neuf Wellan, un paladin assez jeune et extrêmement charismatique. Sa place est nouvelle dans la ville, cela se ressent parfois. Mais ses idées sont claires et sa volonté est de fer.
De nombreuses heures nous avons discuté de Padhiver, de son passé et de son futur, des notions de loyauté mais également de fanatisme. Je lui ai également parlé de mon passé dans le Calimshan, ainsi que de mon rêve de devenir Chevalière. Il me parla de la Fraternité, un ordre qui était en train de se former à Padhiver, regroupant l’élite, servant un idéal qui correspond aux miens.
Cette discussion a inévitablement changé quelque chose en moi, mon chemin commençait à se tracer devant moi et les doutes se dissipaient petit à petit.

Je quittai bien vite mon emploi à Eauprofonde pour m’investir à Padhiver, notamment au sein de l’Hôpital suite à une attaque dans les Bas Quartiers de la Ville. Je me suis également liée d’amitié avec Prune, la fille adoptive du Neuf Wellan. A vrai dire, elle me rappelle beaucoup ma jeunesse : fougueuse, naïve et pleine de vie. Le Neuf Wellan m’a confié la tâche de lui enseigner l’art des soins, ainsi que de lui offrir une présence féminine, voire maternelle, être une sorte de préceptrice. Je tiens ce rôle très à cœur malgré le fait que mon emploi du temps m’empêche de passer trop de temps à ses côtés.



Aldo Keltere, un Paladin de Heaume, fut également une rencontre intéressante, nous passâmes de nombreuses heures à discuter, et aussi à boire et à s’amuser. Pour mon anniversaire il m’offrit de nombreux diamants, et s’est montré particulièrement doux et gentil avec moi, mais je ne sais pas ce qu’il attend de moi. Et je dois avouer que je ne sais pas ce que j’attends de lui. D’ailleurs, ça fait quelques semaines que nous nous voyons presque plus, et que l’ambiance est relativement tendue.

Ne voyant presque plus Sebastian, je me suis rendue à Luskan dans l’espoir de le croiser. Ce fut chose faite, visiblement il était également à ma recherche. Il parle de s’installer à Padhiver, je compte l’aider à trouver un emploi. Sa présence me manquait, je l’avoue, même si je pense que ma petite lubie passagère est passé, Sebastian est avant tout un ami et un confident.

Après quelques mois de vie à Padhiver, le Neuf Wellan me convoqua enfin dans l’enceinte de la Citadelle de la Fraternité, ici encore nous avons longtemps discuté, puis il conclu en m’invitant à rejoindre officiellement la Fraternité en tant que membre à part entière. Chose que j’acceptai évidemment après avoir juré fidélité à ce dernier.