[Validé/disparu][Magicien][H]Tunnelhin Mernon

Citation :

Nom du compte joueur forum : Morgan Ubersfeld
Nom du compte joueur module : Morgan Ubersfeld
Nom du perso : Tunnelhin Mernon
Race : Humain
Sous race : aucune
Age : 25
Alignement : NM
Religion : Shar
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Magicien 25
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Nécromancie, Abjuration
Langues : Humain, chondathan, draconique, elfique, nain, gnomique
Familier/Compagnion animal : Maala, panthère
Ennemis jurés : aucun
Trait de Caractère : Curieux, blasé, cynique
Description physique : banal, hormis ses cheveux noirs qui poussent à une vitesse affolante.


Caractéristiques :
FOR : 8
DEX : 12
CON : 10
INT : 18
SAG : 10
CHA : 14

... Les dernières études que j'ai mené sur le spécimen gobelin capturé aux alentours de Luskan a confirmé ce que je soupçonnais quand au fonctionnement de la nécromancie sur les créatures vivantes. L'élémentaire invoqué n'a eu aucun mal à l'assomer et j'ai pu l'attacher après lui avoir lié les mains afin de voir la réaction de la créature aux divers tests que je lui ai soumis. Le sujet était donc encore vivante et très actif lorsque j'ai mené les premiers tests.

La théorie que je souhaitais vérifier était la composition du corps en centres d'énergie. En effet, tout corps d'être vivant est animé par l'énergie positive, qui se diffuse dans l'organisme et maintient la poussière que nous appelons matière en un tout cohérent. Cette énergie positive se concentre en certains points, les principaux étant la tête, le torse (à environ trois centimètres à droite du coeur), les coudes et les genoux dans une mesure moindre. Ces six points de concentration d'énergie sont les lieux qui sont, d'après ma théorie, affectés par les oeuvres de nécromancie.

La première partie de ces tests fut de voir sa réaction à l'état de nature. Je me mis donc à une distance raisonnable de cinq pas et dès qu'il m'aperçut, malgré son entravement par les cordes, il tenta de se ruer sur moi et de me mordre. Malgré tout mes gestes afin de l'effrayer, il est apparut que le spécimen était particulièrement combatif, ce qui donna des résultats flagrants lors des expériences qui suivirent.

La première de ces expériences consista en une action directe sur le centre d'énergie situé dans la tête. La Toile se superposant à toute réalité, j'entrepris de modifier la trame afin que plusieurs fils se croisent à cet endroit et offre au gobelin une vision de la mort. La réaction ne se fit pas attendre. bien que l'impression fut des plus fugaces, le temps que la trame reprenne sa forme, le traumatisme causé fut important et malgré ses entraves, le gobelin essaya de fuir, au point de s'abimer les poignets et chevilles à cause du frottement des cordes.

Je profitais de son état de transe momentanée et de son envie de fuir pour tester le second point de ma théorie, celui de l'affaiblissement des centres d'énergie. J'utilisais pour cela une oeuvre de premier cercle, celle de rayon affaiblissant. J'avais dans l'idée qu'en agissant sur les concentrations d'énergie positive, on puisse réduire la vitesse de réaction de l'endroit visé et donc imposer à la cible d'accroitre les efforts à fournir pour un mouvement équivalent. Une nouvelle fois je modelais la trame afin de modifier la structure des centres d'énergie des bras et ceux ci parurent moins aptes à tirer sur les cordes. Il semblerait cependant que tout les centres d'énergie positive soient liés entre eux et donc l'affaiblissement des bras entraine aussi un affaiblissement des jambes. Cela me laisse à penser que l'énergie positive circule dans le corps mais l'absence d'effet sur la tête lors du rayon affaiblissant laisse entendre que certains canaux de circulation de l'énergie sont à sens unique...

Les observations que j'ai mené par le passé que ce soit à Athkatla ou lors de mon propre apprentissage m'ont permit d'avoir une vision plus précise du fonctionnement et des mécanismes en jeu dans l'oeuvre de Flétrissure, utilisée par les nécromants de haut talent. L'apprentissage est particulièrement long mais la principale difficulté, l'obstacle majeur qui empêche l'utilisation de cette oeuvre est avant tout morale. La modification qu'elle entraine dans la structure même de l'être conduit à une mort douloureuse et des plus disgracieuse qui rebute la plupart des personnes qui ne saisissent pas le génie de cette oeuvre derrière la prétendue horreur.

L'inventeur de cette expression subtile de l'Art est en vérité un pur génie. Les bibliothèques de Chateau-Suif l'évoquent sous le nom de "Flétrissure Abominable d'Abi-Dalzim" du nom de celui qui l'inventa et l'experimenta. Bien que peu de choses soient connues sur Abi-Dalzim, le raisonnement qui se cache derrière la création de la Fletrissure Abominable est un exemple de rigueur et d'utilisation intelligente de la toile. Le principe en lui même est très simple: la modification des propriétés de l'eau interne à la cible permet la destruction des organes internes. Bien que le principe soit excessivement évident, il n'en reste pas moins d'une difficulté particulière lors de sa mise en application.

La phase primaire du sort consiste en une détermination de la zone d'effet que l'on pourrait qualifier de "classique". La modification de la trame autour de la zone permet d'isoler les effets de l'oeuvre. Pour cela, il est nécessaire que l'Artiste maitrise parfaitement les fondements de l'Art et de la modification de la trame de la Toile. Tout erreur dans cette phrase préliminaire peut s'avérer fatale pour l'Artiste, l'effet du sort ayant de bonnes chances de se répercuter sur la trame modifiée et de lui revenir dessus, causant une mort des plus douloureuse.

La phase secondaire est plus technique, puisqu'elle consiste en une modification des propriétés de l'eau dans la zone afin de la rendre plus volatile. Les Artistes les moins doués y verront une hausse de température afin de faire évaporer l'eau, cependant un simple réchauffement provoquerait des lésions externes sans mettre en péril les fonctions vitales directement où alors au prix d'un effort bien supérieur à celui fourni pour une boule de feu pour un résultat similaire. Pour modifier les propriétés de l'eau, il est présupposé que l'Artiste connaisse les effets de la Toile sur son envirronement et modifie celle ci de façon à agir sur l'eau.

Lorsque l'eau atteint la propriété désirée, toute la zone isolée est soumise à une évaporation rapide qui laisse souvent une trace circulaire au sol comme un brunnissement et un flétrissement des végétaux. Les créatures vivantes voient leurs organes internes déformés par le changement d'état de l'eau et la plupart éclatent, provoquant un saignement abondant par les divers orifices de la victime ou les yeux.

Les signes d'un éventuel rescapé de la flétrissure sont évidents: la peau perd de son élasticité, la personne est desséchée et prise d'une soif intense. Les lésions internes ne peuvent la plupart du temps être guéries que par voie magique sans quoi la mort arrive dans les heures ou les jours qui suivent.

Expérience de non-vie post-mortem.

Malgré la proximité des remparts de Luskan, il semblerait que l'endroit que j'ai choisi pour cette expérience soit relativement calme. L'absence de laboratoire est pesante mais il faut m'en accomoder le temps que je trouve quelque chose capable de m'offrir ce que je recherche. La nuit commence à tomber et les torches de la cité lui donnent un air fantasmagorique dans le flamboiement du ciel... Ce lyrisme ne me ressemble pas. Comme je l'avais prédeterminé lors de mes études, j'ai étalé le corps sur le dos, bras et jambes écartés. Avec le sang encore tiède de la créature, j'ai tracé les incantations sur son corps.

J'ai passé beaucoup de temps à lui coudre la bouche et le nez afin de conserver les herbes et épices utilisés pour assurer une réussite du sort. Heureusement qu'il est encore frais, l'odeur qui s'en dégage naturellement est déjà insupportable. J'ai du mettre un mouchoir remplit de clous de girofle devant mon nez afin de ne pas être incommodé. Afin de me servir de support et de parachever l'incantation, j'ai replié l'annulaire gauche et le pouce droit du gobelin. Le soleil est maintenant bas sous l'horizon, je vois relativement peu ce qui se passe aux alentours et la brise glacée me mord le cou. Certains verraient en cela le tableau sinistre d'un nécromancien en expériences... Ils ne voient pas la portée de l'oeuvre devant leurs yeux, la délicate morbidité de cet Art.

L'incantation est finie.

Je commençais par adopter la position de doigt formant la rune pour la vie, concentrant mon esprit afin de faire converger la trame de la Toile sur le gobelin. A cette rune primordiale, j'ai substitué la rune de dissipation que j'utilise habituellement pour les oeuvres abjuratrices. Comme je l'avais prévu, l'énergie positive résiduelle, qui lient l'âme au corps, a été évacuée par cette première phase.

L'appel au plan négatif fut plus délicat. L'illumination rougeâtre des runes sur la poitrine du gobelin se fit dans l'ordre convenu. D'abord la rune de mort, comme support à toutes les autres, puis celle de l'énergie négative. Des filaments lumineux rouges jaillirent de cette seconde rune et je m'attendis un instant à ce que ma présence soit remarquée, puis les entrelacs se formèrent au niveau des anciens centres d'énergie positive pour la remplacer. La concentration me fit oublier le froid durant les quelques secondes que dura l'opération, jusqu'à ce que toute l'énergie négative circule à nouveau.

Cette opération achevée, je fus en premier lieu surpris de l'absence de réaction. Je pensais que ces opérations seraient suffisantes pour amener le corps à se mouvoir une nouvelle fois, mais l'illumination vint peu après. En posant la rune de vie une seconde fois, je projetais en même temps une part de mon esprit dans la création afin de pouvoir la maitriser, puis je scellais le tout du glyphe de Kerion. Enfin la non-vie parcourut ce corps et la créature s'anima. Je lui donnais quelques ordres simples pour vérifier son obéissance qui se révélèrent concluants. Il est à noter que le corps ainsi animé semblait avoir vieillit de plusieurs années et s'être décomposé à certains endrois malgré sa fraicheur, ce qui me laisse entendre que le contact avec l'énergie négative doit être mieux maitrisé si je désire entretenir l'illusion de la vie pour un observateur distant.

Une fois ces expériences achevées, je détruis la créature et la poussa dans le fleuve afin de m'assurer qu'elle ne soit pas trouvée de si tôt.

Après tant d'efforts et de recherches, j'ai enfin saisi le mécanisme profond du funeste hurlement de la banshee, l'une des Oeuvre ultime de l'Art nécromantique. Il s'avère que les explications et analyses trouvées dans le "De necromantia" étaient incomplètes, probablement pour ne pas laisser cette Oeuvre à la portée de n'importe quel imbécile qui n'en comprendrait pas l'étendue ni les mécanismes et provoquerait une catastrophe par l'absence de contrôle sur son propre pouvoir.

La Banshee est, à ce que j'ai pu voir au fil de mes études, l'esprit lié au plan matériel d'une créature féérique ou d'une vierge elfe morte de mort violente. La plupart des Banshee résultent de la mort brutale d'une nymphe ou d'une dryade. Leur esprit encore lié à leur lieu de mort ne peut quitter le plan matériel et la douleur ressentie pousse la créature spectrale à émettre un babillage permanent reflêtant par ses accent la détresse profonde. Bien que ce babillage soit par beaucoup vu comme un présage funeste, il n'est guère dangereux en l'état. Ce qui fait que les Banshee sont tant redoutées réside dans leur hurlement.

En effet, le son souvent qualifié de "cri de la banshee" est un hurlement provoqué par la banshee lorsqu'elle sent l'endroit à laquelle elle est liée menacé. Le cri, lorsqu'il est émit par la créature, se distingue par ses deux phases: la première, où le spectre s'étire en arrière comme pour remplir ses poumons d'air (bien qu'il ne soit guère plus affecté par cela, bien peu de créatures éthérées parviennent à se défaire de leurs habitudes mortelles) et la seconde où la banshee se replie en poussant son hurlement. Celui ci est fatal pour une immense majorité des personnes. En effet la violence et la puissance du cri, ainsi que les échos funèbres qu'il laisse entendre percutent l'âme et l'arrachent du corps.

Il arrive, en de très rares occasions, que des Banshee se regroupent pour pousser un hurlement commun qui tue toute chose aux alentours et qui est annonciateur d'une grande catastrophe à venir. En cela, il est à voir en leur pouvoir un coté prophétique.

Bien que la manoeuvre soit excessivement dangereuse, il est possible de reproduire le funeste hurlement de la banshee par le biais d'une incantation qui se veut avant toute chose défensive.

L'incantation se compte en trois parties:

La première est un renforcement du lien entre l'âme et le corps de l'Artiste. Il serait en effet malencontreux que l'incantateur soit lui même victime de son Oeuvre. Le moyen le plus sur pour cela est de créer une zone de silence partielle à l'intérieur même du corps de l'Artiste. Le choc provoqué par le cri sera ainsi atténué sans pour autant en géner l'incantation.

La seconde phase est une distorsion des cordes vocales. Pour reproduire le funeste hurlement, l'Artiste se doit d'augmenter à la fois sa capacité respiratoire et la forme de ses cordes pour produire un son clair, puissant. Cela explique l'impossibilité d'enchainer un nombre important de même Oeuvre, qui entrainerait une destruction partielle des cordes de l'Artiste.

La dernière phase, le cri en lui même, est le relachement puissant et soudain de tout l'air contenu en un hurlement brutal comme décrit ci dessus.

Etant donné les nouvelles règles concernant l'évolutif et sachant que tu as suffisemment renseigné cette partie je te place en validé.

Cependant, joues tu encore à NWN ?

*signé le scribe le plus sympa de la terre, kumême*