[Validé][Rôdeur][DE] Sana Beleth

Nom du compte joueur forum : County
Nom du compte joueur module : Tanaelle
Nom du perso : Sana Beleth
Race : demi-elfe
Alignement : CB
Religion : Solonor Thelandira, Séluné
Ennemis jurés : Orc et demi-orc
Classe et nombre de lvls prévus : Rôdeur lv 25
Arme de prédilection : Arc long
Langues : Commun, Elfe
Compagnon animal : Une ourse nommée Sinoé
Description physique : Bon nombres de gens se trompe sur sa véritable nature. Malgré son apparence humaine, du sang Elfique coule dans ses veines. Ses oreilles pointues en sont les premières preuves mais sa chevelure ornée d’un jaune éclatant les recouvre le plus souvent, de manière non volontaire. On ne la verra que très rarement sans son carquois et son arc en bandoulière. D’ailleurs, la gravure d’une flèche sur ce premier ne laisse aucun doute sur le fait que le Grand Archer veille sur son arme et sa précision. Fine et élancée, son agilité lui procure une précieuse aide lors de combats ou lorsqu’elle grimpe dans les arbres, chose qu’elle apprécie particulièrement.

Caractéristiques :
FOR : 12
DEX : 16
CON : 12
INT : 12
SAG : 14
CHA : 10

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Elle ne revenait pas … Deux jours d’attente. Deux jours sans rien. Deux jours sans rien boire ni manger, sans rien faire hormis scruter les bois sans relâche.
La fatigue se faisait pesante, le sommeil plus rare. Il lui était arrivé quelque chose … Cela était sûr.

« Fuis Sana ! Va te cacher par delà le bois et grimpe sur l’arbre le plus élevé ! Je t’y rejoins dès que possible ! Vas-y ! »

Pourquoi n’arrivait-elle pas ? … Pourquoi …
La réponse tourbillonnait dans sa tête tel un naufrage que l’on voudrait éviter. Mais la chasser ne servait à rien. Elle revenait sans cesse avec plus de poigne, plus de violence.
La culpabilité avait commencé à la ronger mais plus le temps passait, plus elle se faisait intense. Il fallait y aller. Il fallait aller voir ce qu’il se tramait.
Descendant de l’arbre, Sana avança doucement vers l’orée des bois. Tremblante à l’idée qui l’envahissait de plus en plus, elle vit apparaître une forme familière. Malgré la peur qu’elle éprouvait, un sourire apparut sur ses lèvres.
Sinoé accourut à ses côtés. Elle se blottit contre sa maîtresse qui se pressa de la couvrir de caresses. Sa présence lui fut très rassurante mais il fallait continuer. Prenant son courage à bras le corps, toutes deux avancèrent … et pénétrèrent dans la forêt.
L’atmosphère se faisait pesante, étouffante. Sana sentit monter en elle une vague d’angoisse qu’elle ne parvint à contrôler. Elle se mit à courir, sans réfléchir. Le vent frais lui fouettait le visage, la faim la tiraillait, tout son corps la faisait souffrir mais elle filait à travers la futaie telle une panthère en pleine chasse. Aucun son ne parvenait à elle. Le battement précipité de son cœur était la seule musique qui la guidait.

Ruine. Tout n’était que ruine et massacre. Les constructions étaient à terre, les arbres avachis en plein milieu, des corps jonchaient les décombres recouvrant ainsi le sol pourtant si vivant d’ordinaire. Sana regarda la scène, horrifiée. Il n’y avait plus rien. Il n’y avait plus personne. L’eau du ruisseau était désormais rougit, la mort était présente. Partout.
Son regard parcourait d’une lenteur effrayante le champ de ruine présente devant elle. Elle était comme ailleurs. Dans un cauchemar. Elle ne pouvait y croire … Cela ne se pouvait … Ce …
Sans qu’elle ne s’en rende compte, ses jambes commencèrent à la porter lentement au milieu de ce qui était il y a encore trois jours son village. Ses souvenirs. Sa vie. Ses yeux se posaient sur chaque parcelle détruite, sur chaque petit objet brisé, sur chaque personne qu’elle avait connu. Seule. Elle était désormais seule.
Ce simple mot résonnait lourdement dans sa tête, de plus en plus brutalement. Des brides de souvenirs venaient accentuer l’errance de son être dans le traumatisme qu’elle vivait à cet instant. Elle ne parvenait à y croire … Machinalement, Sana s’était dirigé vers l’endroit où elle logeait avec son père. Comme tout le reste, la charmante petite habitation de bois avait cédé place aux ruines et à la douleur. Sa vie … balayé d’un seul coup d’arme se trouvait devant ses yeux. Inerte, détruite. Son esprit se perdit alors dans les pensées de son vécu.

L’arrivée de Sinoé la fit sortir de sa torpeur. Tanaelle ! Où était Tanaelle ? Elle était venue pour la chercher après tout. Pour comprendre la raison de son absence durant ces deux jours… L’angoisse pris possession de son corps une nouvelle fois. Elle se mit à l’appeler, se moquant du danger. En réalité, elle n’en avait même pas conscience. Son esprit était canalisé par le désastre et le chagrin.
Sana parcourut tout le village, en vain. Tanaelle restait introuvable … Tout comme le corps de son père. Bons nombres de pensées lui vinrent à l’esprit et cela la terrifia. Son regard se perdit tandis qu’elle s’asseyait à l’endroit où le corps de son père avait été déposé, il y a de cela deux jours. Elle n’avait eu le temps de lui rendre un dernier hommage … L’attaque portée en cet endroit l’en avait empêché. Mais elle n’eut pas le courage de soulever les décombres afin de regarder son père pour la dernière fois. Elle avait trop peur de la vision qui pourrait se montrer à elle. Exténuée, elle s’effondra. Sa mère n’était plus depuis déjà quelques années, son père ne l’avait laissé que trop tôt et Tanaelle avait donné sa vie afin de la sauver … Il ne lui restait de sa vie que ses souvenirs ... Ses oreilles pointues et ses souvenirs … Sinoé posa son museau sur son épaule. Sana la regarda et ses yeux s’embrumèrent rapidement. Sinoé … Sa chère Sinoé, elle était soulagée de l’avoir près d’elle. Un fin ruisseau de larme commença à s’écouler lentement le long de ses joues. Elle se laissa alors aller au chagrin qui la consumait et elles restèrent toutes deux ainsi durant de longues heures.

Un humain au milieu de quatre elfes. Cela l’avait d’abord fortement étonnée mais durant tous ces mois passés en leur compagnie, c’était presque devenu normal. Ils lui avaient montré que cette alliance était possible. Que chaque humain n’était pas mauvais en soi. Non pas qu’elle en doutait, mais le vivre était tout autre chose.
Elle avait beaucoup appris en leur compagnie. Et cela était réciproque.

Le groupe
Pour un humain, il fallait avouer qu’il avait acquis une dextérité et une agilité sans pareille. Sans sa taille le trahissant, quiconque aurait pu aisément le prendre pour un Elfe. De haute stature, Ardane ôtait rarement le capuchon qui lui recouvrait une grande partie du visage. Il était passé maître dans la relation avec les animaux et Sana appris beaucoup à ses côtés. Il avait une telle façon de communiquer avec eux … Chacun aimait l’observer, à sa façon.

Amrod était le seul à rester constamment caché aux yeux de tous. Rare était les fois où il se montrait. Un œil bien entraîné avait du mal à le repérer. C’est pour cela qu’il constituait un atout majeur dans ce groupe qu’elle avait rencontré. Cet Elfe aux cheveux de feu était plus agile qu’une panthère, plus habile à se cacher que n’importe qui. Son rôle d’éclaireur était d’une importance capitale à leur survie.

Quand à Elenwë, il est vrai qu’elle contrastait par rapport à ses compagnons de route. D’une timidité sans égale, elle n’en restait pas moins une excellente archère avec qui Sana prenait plaisir à discuter. Lorsqu’elle y parvenait. Elles s’échangeaient les diverses méthodes propices à la création de bons arcs, chacune donnant à l’autre des techniques insoupçonnées de leur savoir.

Finrod prenait souvent part à leur discussion, lui-même archer hors pair. Il aimait les écouter et corriger la moindre petite erreur qu’il entendait. C’était son jeu favori. Toujours de bonne humeur, cet Elfe à la peau légèrement cuivré tirait ses flèches avec une précision époustouflante. Il ne ratait jamais une cible, aussi petite soit-elle. Il faut dire aussi qu’il passait son temps à s’entraîner, apprenant à qui le voulait son art du tir. Sana se rendait le plus souvent possible à son entraînement, ce qui lui permit de s’améliorer d’avantage.

Les soins étaient laissés en grande partie à la charge de Lethiel dont la connaissance des plantes en faisait autant une alliée de choix qu’une ennemie redoutable. D’un abord très chaleureux, elle devenait incontestablement muette en ce qui concernait sa connaissance de la flore. Il était impossible de lui faire dire quoique ce soit à ce sujet, au grand regret de Sana.

Fabrication d’un arc, une technique
Sana se mit à construire un arc, sous le regard de ses compagnons temporaire. Le bois avait séché durant quelques mois et était prêt à être travailler. Elle le fit sans difficulté majeure, remerciant son père par la pensée. C’était lui qui le lui avait appris. Comme tant d’autre chose …

« Ne pas oublier l’importance de l’étirement du dos et de la compression du ventre de l’arc sur le bois. Le choix de celui-ci est d’une importance capitale en ce qui concerne la durée de vie de ton arc Sana ! Mais la flexibilité joue un rôle majeur également. Ne l’omet point où ton arc finira rapidement hors de tes mains.
Sa dimension est un facteur primordial pour limiter les efforts de déformation. Rappelle-toi : à puissance et allonge égales, un arc de grande taille subira de moins fortes contraintes qu’un arc court. »

Elle avait entendu tellement de fois ce discours, qu’elle le connaissait par cœur. Un sourire apparut sur son visage en y repensant et elle continua à se remémorer la leçon de son père, répétée tant de fois.

« La vitesse d’expulsion de la flèche est proportionnelle à la rapidité avec laquelle l’arc reprendra sa forme lors de la libération de la corde. Un bois de bonne résistance est donc conseillé. Après, tu peux toujours te baser sur d’autres critères, tels que l’esthétique ou la dynamique. Je te conseille de l’If mais le frêne est un très bon support. »

Et c’est ce dernier qu’elle allait utiliser.
Au bout de quelques heures, elle réussit à obtenir quelques chevrons triangulaires dont la surface, écorce comprise, mesurait entre dix et quinze centimètres de large. Elle y coupa les bouts soigneusement afin d’acquérir une longueur d’environ deux mètres, prenant garde à ne faire craqueler aucun endroit. Après les avoir bien inspectés, elle choisit les deux plus beaux qui ne contenaient pas de nœuds. Le soleil frappait en cet après-midi et la sève que le bois dégageait lui apporta une aide précieuse : l’écorce se détachait sans aucun effort, ce qui la reposa quelque peu.
A la suite d’une autre découpe, les chevrons possédaient une forme proche du carré. Il ne restait plus qu’à les laisser reposer quelques semaines.
En les récupérant, la demi-elfe s’assura que le bois n’avait pas travaillé au point de déformer ces deux longues tiges. L’un n’avait presque pas bougé et c’est celui là qu’elle choisit afin de continuer. Elenwë prit l’autre afin de confectionner un arc à son tour. Toutes deux se mirent donc à retravailler le bois afin de lui donner la rondeur de l’arme. Elles y passèrent presqu’une journée entière, discutant en même temps de la manière à employer. Au final, l’épaisseur se trouvait aux alentours de cinq ou huit centimètres. Ce qui les contenta.
Le lendemain, elles humidifièrent abondement une bonne partie de leur arc afin de l’assouplir sans risque de craquèlement. Sana laissa l’Elfe lui montrer sa façon de procéder. Cette dernière alla alors chercher deux pierres de bonne taille, toutes deux sur la longueur et arrondis. A les voir ainsi taillé, cela ne faisait aucun doute que la main de l’homme était à l’origine de cette forme. Ou la main d’un Elfe. Elle les plaça l’une en face de l’autre, pas trop loin, et alla chercher deux morceaux de corde. Elle plaça ensuite les deux arcs de chaque côté des pierres. Finrod noua par la suite une extrémité d’un des arcs et le relia à celle de l’autre en face. Il fit de même pour l’autre côté, prenant bien soin de laisser un espace raisonnable entre les deux.
Sana compris alors. En rapprochant d’une corde les deux extrémités, l’arc se courbait, suivant la forme des pierres déposées contre eux. Astucieux. Le désavantage était qu’il fallait régulièrement humidifier et surveiller la progression mais c’était astucieux. Elle n’y avait jamais songé.
Aussi, au bout de plusieurs jours, l’arme pu enfin accueillir la corde et des motifs gravés en son bois.

Fabrication d’une flèche, une technique
Sana avait récupérer quelques fûts de pruniers sauvages. Les plus droits qu’elle avait réussi à trouver. Après avoir allumé un petit feu près d’un ruisseau, elle avait commencé un premier redressage à la chaleur, sans au préalable avoir ôté l’écorce. Elle regarda le ciel couvert de nuage gris et sourit à ce temps, plus clément à la fabrication de flèches qu’un soleil radieux. En réalité, l’hiver était la période la mieux adapté, le séchage étant beaucoup plus rapide si l’humidité n’était pas trop présente. L’on pouvait ainsi réaliser des flèches en quelques heures seulement. Mais la légère brise sèche et froide qui tournoyait à présent la contentait amplement. Cela était parfait, l’air légèrement humidifié allait être propice à ses créations.
Après les avoir redressés une première fois, elle les lia solidement en fagots de sept à dix en faisant bien attention à ce que les fûts restent droit. Elle les posa ensuite contre un tronc, à l’abri de la pluie menaçante. Puis elle attendit.
Au bout de plusieurs heures, le séchage était terminé. Sana vérifia qu’aucun n’était fendu et qu’ils étaient restés plus ou moins droit. Elle dût de nouveau en redresser quelques uns à la chaleur et les fagota de la même manière afin de les laisser sécher. En attendant, elle commença à retirer l’écorce des autres. Une fois cela achever, vint le moment de tailler minutieusement les embouts de la flèche. A l’aide d’une dague, elle entreprit cet ouvrage assez délicat. Elle passait généralement plusieurs minutes sur un même fût, prenant garde à ne pas en abimer un seul. L’habitude étant, cela n’arrivait généralement pas.
Les tiges étaient désormais plus fines du côté où la pointe allait être accueillit. Au contraire, l’endroit de l’empennage était légèrement plus vaste que le reste. Elle fit de même avec les fûts qu’elle avait du redresser une nouvelle fois et trancha deux encoches aux extrémités. Elle passa ensuite à l’étape suivante.
Elle sortit de son sac des pointes qu’elle avait au préalable sculpté dans des os. Afin que celles-ci soient plus résistantes et tiennent mieux sur la flèche, elle avait taillé de chaque côté du talon de cette première, deux petites encoches afin de solidifier le tout. En effet, le crin de cheval allant servir à maintenir la pointe au fût, allait passer à l’intérieur de ceux-ci et pouvait alors bien mieux la maintenir en place. Cela éviterait de toujours devoir en fabriquer d’autre. Elle glissa donc le talon de la pointe dans l’échancrure après l’avoir quelque peu chauffé et enduit de résine de pin. Elle serra le fût sur la pointe en attendant que cela refroidisse, consolida le tout avec du crin de cheval pour éviter que tout ne parte et répéta l’opération sur les autres.
Les plumes d’aigles et de faucons qu’elle avait réussit à récupérer allait lui servir pour l’empennage. Une règle forte importante à ce sujet : toujours poser sur une flèche des plumes de la même origine, c’est à dire issus du même endroit. Dans ce cas précis, il s’agissait de plumes provenant de l’aile gauche du volatile.
Elle attaqua le partage de chaque plume en deux moitiés à l’aide de sa dague en suivant le creux du rachis et en remontant vers l’extrémité de la plume. Elle tria par la suite les moitiés gauches qu’elle mit ensemble et les parties droites. Sana écrasa le rachis de celles-ci jusqu’à ce qu’il soit tout à fait aplatit. Puis elle plaça à chaque flèche, trois plumes qu’elle enroula et serra à leur base avec le même crin utilisé plus avant et déposa minutieusement de la résine sous le rachis afin qu’il reste collé au fût.
Le travail était terminé et le soleil commençait déjà à disparaître. Elle alla rejoindre le camp improvisé de ces compagnons après avoir pris soin d’éteindre convenablement le feu de bois.

Solonor Thelandira/Départ
De par son père, Sana avait rapidement appris à respecter le Grand Archer. A chacune de ses flèches tirées, elle lui demandait silencieusement de guider son arme et sa vision à travers le but qu’elle poursuivait. Que ce soit en chasse ou en entraînement.
Elle luttait contre tous ceux qui perturbaient l’équilibre de Dame Nature avec l’aide de ses compagnons. Ils réussirent plus d’une fois à éviter des dommages qui auraient eu des conséquences effroyables. Il faut dire que c’était en grande partie grâce à Amrod dont la capacité à rester caché aux yeux de tous était d’une précieuse aide.
Ils guidaient ainsi les passagers errant dans les bois, menait les bûcherons aux arbres qu’ils pouvaient couper, expliquaient aux chasseurs l’importance de chasser les éléments les plus faibles et vieux du troupeau afin que l’espèce prospère, luttait contre les adeptes de Malar, Talos et Lolth ainsi que contre les drows, pistaient au besoin sous la demande de quelques personnes ou sous leur propre volonté. Et tout autre chose qui leur permettait de veiller à l’équilibre de Dame Nature et de rendre hommage à l’œil Perçant.
Chaque mois, Finrod et Sana s’isolait sous la douce lueur de la lune afin de remercier leur Dieu pour l’adresse enseignée et la générosité dont il faisait preuve à leur égard. A cette occasion, ils tiraient en direction du firmament des flèches gravées du symbole de Solonor qu’ils avaient au préalable préparé avec grand soin. Cela ayant pour effet d’ouvrir au Grand Archer le chemin qui lui permettrait de faire rayonner sur le monde ses enseignements. Ils passaient alors la nuit autour d’un feu de camps à festoyer, rejoint parfois par d’autres rôdeurs.

Comme elle l’avait appris quelques jours auparavant, la séparation était proche. Le travail en cette forêt était désormais terminé. Pour le moment.
Ardane les regroupa. Chacun savait que quelque chose se tramait. Et effectivement, cela était le cas. Il leur proposa une épreuve, comme il l’avait qualifié. Chacun allait être envoyé quelque part afin d’effectuer son devoir envers Dame Nature.
Mais ce n’était pas tout. Seulement, le druide ne voulut rien dire, il garderait cela secret jusqu’à ce qu’un membre du groupe ait trouvé l’idée par lui-même. Tous se regardèrent, quelque peu stupéfait. Néanmoins, ils avaient tous une réelle confiance en Ardane et se préparèrent alors au départ.
Sana devait se rendre dans une ville nommée Eauprofonde ; là-bas, une personne devait lui remettre la destination exacte. Assez curieux il est vrai mais elle savait qu’il y avait une raison, même si elle l’ignorait encore.
Le jour de la séparation était arrivé et chacun savait que le moment des retrouvailles auraient lieu plus vite qu’ils ne le pensaient. En tout les cas, Ardane les préviendraient. C’est ainsi que le druide, Amrod, Elenwë, Finrod, Lethiel et Sana partirent vers leur destination, l’âme confiante.

Leçon numéro 1

Sana était arrivée sans prétention auprès de Morwenn, tranquillement installée sous le feuillage orangé. Cette dernière ne l'avait accueillie à bras ouvert, bien au contraire, mais la demi-elfe l'avait su d'avance. Elle savait que Morwenn ne la portait pas dans son coeur. Elle et tous les autres demi-elfe par ailleurs.
Mais elle s'en moquait. Cette elfe lui inspirait une certaine sympathie et le dédain dont elle pouvait faire preuve l'amusait même quelque fois.



Sana ne savait comment elle en était arrivé là mais elle était plus que ravie. Un sourire ornait ses lèvres que nulle action n'aurait pu effacer.
Morwenn venait d'accepter de lui apporter son enseignement afin de l'aider à mieux comprendre Dame Nature et s'en rapprocher plus avant.
C'était un désir qu'elle avait ressentit depuis leur première rencontre. En voyant cette elfe qui semblait si bien communier avec la Nature, elle avait pris conscience encore plus du chemin qui l'attendait.



Première chose que Morwenn lui avait rappelé :

"Il s'agit de ne faire plus qu'un avec la Nature, de tenter de se faire accepter par elle et d'aller au-delà de ses propres conditions physiques."

Et il est vrai qu'il est important d'agir, se déplacer, sans la déranger car elle possède un frêle équilibre qui doit être maintenu.
L'elfe s'était levé et avait demandé à la jeune rôdeuse de la suivre. Arrivées à la forêt qui bordait la Cité, elle lui avait lancé un défi. Le concept était simple : Sana devait chercher et retrouver son professeur avant que ce ne soit lui qui la trouve. La regardant s'éloigner, la servante du Grand Archer se doutait bien que ce ne serait chose aisée. Elle se disait bien qu'elle ferait quelques erreurs, à elle d'en faire le moins possible.

Elle prit direction vers le Sud, prenant soin de ne se faire voir, se servant des éléments de Dame Nature afin de se fondre en elle, qu'elle lui permette de rester caché aux yeux de tous. Passant par delà le ruisseau chantonnant un doux son cristallin, Sana observa les rives à l'affut d'une quelconque trace ou indice. En vain ( Jet de fouille : 8 ). Elle continua ainsi durant un long moment. Ecoutant les bruits de la Nature, utilisant le feuillage des buissons, des arbustes, des troncs comme façade.
Elle arrêta sa course et prit le temps de se concentrer sur son environnement. Le vent lui caressait le visage tandis que des oisillons réclamaient leur repas. L'herbe se courbait et les feuilles traduisaient une musique légère et enivrante qui se mariait à la perfection avec celle de l'eau coulant tranquillement. Rien ne paraissait déranger la vie paisible qui régnait en ce lieu. Rien. Hormis une flèche qui siffla tel en faucon fondant sur sa proie. La demi-elfe la regarda atterir dans la terre non loin d'elle.
Cela venait de l'arrière ! Restant cachée de l'arbre près duquel elle s'était arrêtée, elle se retourna et monta sans difficulté sur la première branche. Doucement, elle entreprit une ascension afin de se retrouver face au Sud. Endroit d'où la flèche était arrivée. La chose était aisée, les ramures étant relativement proche les unes des autres. Mais Sana prenait garde à ne pas émettre le moindre bruit, à ne faire tomber le moindre petit copeau. Elle regarda devant elle, scrutant la forêt avec attention ( Jet de détection : 44 ). Ce n'est que lorsque qu'elle fut en place et qu'une flèche vint se planter sous la branche où elle venait de prendre place qu'elle comprit son erreur. Regardant vers le bas, un autre trait passa sur sa gauche.
Morwenn se montra et la demi-elfe descendit de l'arbre. Cette première lui demanda alors quelles étaient les erreurs qu'elle avait commises.
Sana lui en lista trois : se diriger directement vers la direction où l'arme avait tiré au lieu de contourner son archer et le prendre à revers, se mettre à vue sur une branche et de n'avoir été assez réactive.
L'elfe opina doucement et lui confia la piste qu'elle avait laissée derrière elle. Ainsi que son étonnement quand à sa réaction de regarder vers le bas au lieu d'être partit se cacher. A dire vrai, la concernée ne le savait même pas elle-même ... C'est sur cette note qu'elle laissa son élève à la réflexion, lui soulignant bien qu'elle ne voulait pas revoir ces fautes la prochaine fois. Elle disparut par la suite au sein de Dame Nature.

Désormais seule, la rôdeuse retourna auprès du ruisseau. Elle était bien décidée à trouver ce fameux indice qu'elle avait manqué. Après réflexion, elle commença à inspecter les rives situées à l'opposé du lieu où elle était passé la première fois.
Agenouillée, sa main foulait la végétation à la recherche d'une humidité presqu'invisible. ( Jet de fouille basé sur un DD18 ) ( Premier jet de fouille : 16 ) Sana avançait au fur et à mesure, regard fixé sur la flore. Cela faisait déjà quelques bons mètres qu'elle parcourait, sans le moindre résultat. ( Deuxième jet de fouille : 11 ) Plus elle se rapprochait de l'endroit où elle avait traversé le cours d'eau, plus elle se demandait comment elle avait pu passer à côté ... Ce n'est non loin de là que ses doigts entrèrent en contact avec une empreinte foulé au creux de la terre. ( Troisième jet de fouille : 20 ) L'herbe ne s'était couchée à plusieurs endroits, rendant un peu plus difficile la détection de celles-ci. Mais comment avait-elle pu ne pas les voir ! Par manque d'inattention ? Par précipitation ? Peu importe ! Elle aurait du ... Et cette marque plus profonde que les autres ! Morwenn l'avait attendu à cet endroit ... Non vraiment, il fallait qu'elle soit plus attentive !
Secouant la tête, elle retourna près de l'arbre qu'elle avait quitté 45 minutes plus tôt. Les mains sur les hanches, elle observa les branches nombreuses rattachées au tronc. C'était pareille ... Elle avait fait n'importe quoi. Elle aurait pu partir se cacher plus haut vers la cime quand la flèche, encore accrochée du reste, était venu élire domicile sous elle. Le feuillage abondant ainsi que les ramures lui aurait été d'une grande aide. Mais non ! Au lieu de cela, elle était restée bêtement en équilibre. Sans bouger. Sans réagir.
Sana décrocha le trait et s'adossa à l'arbre. Portant le premier au niveau de son regard, elle médita un long moment avant de repartir, se promettant de ne plus reproduire de telles stupidités.

Peux tu renseigner tes ennemis jurés et les justifier ?

Piqure de rappel

Leçon numéro 2

Petite leçon au coin d'un arbre

Sana regardait les composants de pièges installés devant Morwenn. Cette dernière s'attelait à les imbriquer les uns dans les autres. La demi-elfe ne s’approcha que lorsque son mentor lui fit signe de le faire. Elle s’assied alors à ses côtés et la regarda manipuler les composants avec curiosité et intérêt. Ce qui n’échappa à sa voisine. Tout en continuant son activité, l’elfe pris la parole.

"A quoi servent les pièges Sana ? Quels sont leurs buts ?"

Légèrement surprise par ce questionnement inattendu, la rôdeuse prit à son tour la parole.

"Et bien, à chasser, désorganiser, affaiblir."

"Oui mais pas seulement. L’on peut établir trois buts à ceux-ci : Affaiblir, Désorganiser mais aussi Diriger."

Sana ne compris pas bien ce dernier point et elle demanda un exemple afin d’illustrer ce propos. Morwenn utilisa le suivant : en terrain ouvert, peu propice à la cache, il est difficile de mener où l’on veut ses ennemis, vers une embuscade par exemple. Hors avec les pièges, cela peut être faisable. L’on peut en disposer tout le long du chemin afin que ceux-ci forment une route. Ainsi, il n’y aurait d’autres passages possibles que de suivre le chemin fondé. La jeune rôdeuse réfléchit un instant avant de se dire que cela signifierait l’utilisation d’un nombre élevé de pièges à fabriquer et poser. A cela, son mentor lui répondit qu’il suffisait d’avoir des pièges suffisamment dissuasifs. La demi-elfe acquiesca à cette parole, n’ayant jamais pensé à utiliser cela de cette façon. Il est vrai que ça ouvrait des horizons jusque là ignoré. Sana y réfléchirait plus avant lorsque le moment sera venu.

"Voulez-vous que je vous apprenne l’art de fabriquer des pièges ?"

Sana sourit à cette proposition très intéressante. Mais lui avoua que ce n'était pas sa pririté pour le moment et qu'elle aimerait tout d'abord continuer l'entraînement qu'elles avaient avant de prendre ces leçons auprès d'elle.
Morwenn hocha la tête. Au bout de plusieurs minutes, cette dernière arrêta sa fabrication et regarda les cimes des arbres ondulées sous la force du vent. Elle demanda à son élève ce qu’elle entendait à l’instant présent.
La Bael tendit l’oreille, se demandant ce qu’elle devait entendre. Les seuls sons qui venaient caresser son audition étaient les feuilles se balançant au gré du vent, les oiseaux piaillant non loin d’elle, les écureuils grimpant gaiement sur les arbres, le doux son cristallin de l’eau coulant tranquillement au loin. L’elfe mis fin à l’attente dont elle était prisonnière.

"Vous n’entendez pas les oiseaux nocturnes ? Le vent dans les arbres ?"

Sana compris. Elle attendait un bruit spécial, inhabituel et non ces sons qui la berçaient lorsqu’elle foulait la terre de Dame Nature. Elle finit par lui dire qu’elle entendit la vie. Morwenn se tourna vers elle et lui expliqua que ce qu’elle entendait elle allait au-delà de ça, que ce n’était que des parties de ce qu’elle entendait.

"Je n’entends pas le ruisseau, les animaux ni la vie, et encore moins la mort. J’entends le chant de la forêt dans son ensemble. "

Sur ce, elle se leva et partit, laissant la demi-elfe à la réflexion. Cette dernière savait que cette leçon n’était pas terminée et elle se demandait pourquoi elle ne parvenait à exprimer ce qu’elle savait au fond d’elle-même. Elle savait qu’il fallait ne faire qu’un avec Dame Nature, et elle n’avait réussit à l’exprimer verbalement devant son mentor. Elle savait que les sons qui venaient lui chatouiller les oreilles étaient le chant de la forêt, et elle ne l’avait dit. Son esprit se perdit dans la Nature durant un long moment avant d’aller vagabonder sous les idées qui pleuvaient suite à la discussion concernant les pièges.

Leçon numéro 3

Tir à l’arc

La flèche siffla avant d’aller se poster dans la cible.
Morwenn arriva doucement et regarda Sana s’entraîner avant de lui demander de tirer deux flèches. Pas une de plus, pas une de moins. Sana s’exécuta. Elle se mit en position, pris une flèche dans son carquois, tendit son arc et laissa la flèche quitter ses doigts. Elle refit de même une seconde fois et regarda la cible. Son professeur lui demanda ensuite de tirer sur ses deux projectiles. Et c’est ce qu’elle fit. Le premier tir vint se fixer à côté du premier trait mais le second traversa la flèche sans sommation.
Toujours sans montrer d’émotions, elle lui demanda pourquoi il était important de travailler la précision. Sana se tourna vers elle. Un bon archer doit pouvoir viser avec précision, à n’importe quelle distance. Cela peut servir à viser une proie dans un endroit précis ou même déclencher un piège. Morwenn opina et rajouta que parfois, il était difficile de le faire. En pleine action par exemple et dans ce cas, la quantité devait primer sur la qualité. L’elfe se tourna et en quelques secondes, tira six flèches qui vinrent se planter au centre de la cible. Elle tourna la tête pour inviter Sana à en faire autant. La demie-elfe en fit partir cinq de son arc qui se fichèrent au plus près. Son mentor parut assez satisfait de ce tir groupé mais nota que la vitesse de tir n’était pas assez rapide. Sans rajouter un mot, elle alla retirer tous les fûts de la cible avant de rejoindre son élève. La rôdeuse à la voix douce se tourna vers la cible. Sana la regarda quelques instants avant de se concentrer à nouveau. Elle banda son arc et écouta en même temps le discours qui fusait à ses côtés.

"Il faut apprendre à tirer vite et non pas avec précipitation. Tout doit être fluide. Tirer et prendre une nouvelle flèche représente le même geste. Ce n’est pas parce que l’on tire vite que l’on tire mal."

Les flèches partirent dans un sifflement quasi uni. Toutes ne finirent leurs courses au cœur de la cible mais celles qui n’eurent cette chance vinrent se poster non loin.
Morwenn demanda soudainement ce qui tuait. Sana interrompue sa nouvelle visée pour se tourner vers son mentor. Elle lui répondit que l’arme tuait mais qu’il n’était rien sans celui qui l’utilise. Un léger soupire s’ensuivit chez sa voisine. Elle lui expliqua que l’arme n’était qu’un outil, un objet sans aucune prétention. Si l’on échouait, c’est parce que l’on comptait trop sur lui.

"Il faut tirer avec son cœur, pas son arme."

La question qui suivit fut coupée par l’arrivée d’Elorfin. Après quelques instants, il repartit sur la demande de Morwenn qui enchaîna.

"L’œil ne voit rien, il faut viser avec son âme. Il faut aller au–delà de ses capacités physique. Ceci est une base. "

Elle lui demanda ce qu’elle devait développer afin de s’améliorer dans ce domaine. La demie-elfe lista la rapidité de tir, sa capacité physique, qu’elle devait compter sur elle-même et non sur son arme. Son professeur ne lui laissa le temps de terminée et partit, visiblement pas très contente.
Sana la regarda aller, quelque peu étonnée. Un court instant, vint nicher dans son esprit un questionnement : était-elle digne de recevoir son enseignement ? Rapidement, elle chassa cela de son esprit, se disant que si ce n’était le cas, Morwenn ne se gênerait pas pour le lui faire savoir et tout stopper. Se remémorant les dires de l’elfe, Sana continua à s’entraîner, mêlant les conseils de son père avec ceux de son nouveau professeur.




Pensées

Elorfin était venu la voir, tout sourire. Il était enchanté de sa proposition, ne voyant là-dedans aucun mal. Mais Sana ne comprit pas. Elle ne comprit pas pourquoi il lui proposait cela à elle ! Lui qui était au courant de son histoire. A cette annonce, son visage s’était durcit d’incompréhension et d’un mépris dont elle ne faisait souvent preuve.
Comment pouvait-il … Comment pouvait-il lui demander de s’occuper et parler avec … avec un … demi-orc … ?! Elle n’était pas la seule demi-elfe de la Cité, pourquoi elle ? Bons nombres de questions assaillirent son esprit tandis qu’Elorfin la regardait. Il lui demanda si elle se sentait bien et Sana le questionna quand à son choix. Son air était dur. Non vis-à-vis de l’elfe mais bien vis-à-vis de ces immondes créatures qui ne méritaient de vivre. L’archer mage lui expliqua qu’en tant que demie-elfe, elle savait ce que c’était d’être rejetée et pourrait ainsi l’aider à mieux s’intégrer en partageant leur expérience.
Sana devenait pâle au fil de la discussion. Elle tenta de lui faire comprendre que s’il fallait le faire pour la Communauté, elle le ferait mais que cela serait très difficile et qu’il ne devait s’attendre à ce que son aide soit précieuse … Elle n’y parviendrait pas … Elorfin eut l’air de ne pas trop apprécié. Il lui dit qu’il avait également du sang humain en lui, tout comme elle. La rôdeuse mit rapidement fin à la discussion, lui promettant d’essayer.
Seule près du ruisseau qui bordait la Cité, Sana restait de marbre. Certes, les demi-orc avaient du sang humain mais … elle avait réellement du mal à les approcher. Elle savait que certains n’étaient pas mauvais mais leur apparence était celle d’un orc. Et cela, elle avait du mal à le supporter.
Depuis que ces affreuses créatures avait ravagé son petit village et ses habitants … Et pourquoi les laisser en vie ? Les orcs pillent et combattent les autres races sans regrets, ressentant une haine sans faille pour les nains et les elfes. Ils les tuent à vue et c’est ce qu’il s’était passé lors de son enfance. Depuis, elle s’était juré de se venger et ne laisser plus vie pour les orcs qu’elle croisait, sans aucune pitié. Ce ne sont que de simples animaux sans sentiments qui cherchent à étendre leur territoire au détriment des autres. Non vraiment, elle ne pouvait les laisser libre. Elle ne pouvait laisser libre des immondices qui saccageaient tous sur leur passage, perturbant ainsi l’harmonie et l’équilibre de Dame Nature qu’elle devait protéger. Il faut créer des appats que leurs pauvres esprits inférieurs les pousseront à suivre avant de les abbatre avec tous le mépris qu'ils méritent mais en restant prudent car leur rage comme leur résistance est grande. Un sourire narquois vint prendre place au coin de ses lèvres. Ils ne pouvaient être raisonnés autrement que par le fer, le feu et les flèches. C’est ainsi qu’elle les accueillait lorsqu’elle en croisait. Ils ne méritent que mépris et mort pour tous le mal qu’ils prodiguent autour d’eux. Il fallait les détruire et libérer le monde de ces chancres immondes.
Comme les demi-orc. Quels hypocrites ! Quels êtres répugnant, tentant de faire passer leur côté orc grâce à une soit disante parenté humaine. Sana ne se laissait pas avoir, elle ne se laissait pas endormir par ce petit manège odieux. Seul un demi-orc avait réussit à l’approcher et avec qui elle réussissait à quelque peu parler mais elle ne perdait pas sa méfiance pour autant. Un sang mêlé avait chez lui deux parts différentes, restait à trouver laquelle prédominait.
Elle repensa à la demande d’Elorfin et ferma les yeux. Elle ne savait si elle allait y arriver. Elle essaierait mais … ne promettait rien.

C'est bon, je Valide.

Tant de choses s'étais passé depuis son arrivée vers Luskan. Les rencontres, bonnes ou mauvaises, les mésaventures comme les aventures, les malarites, son séjour parmis eux au milieu de leur bosquet qui désormais n'était plus, la haine qui avait fait d'Alandrik son ennemi personnel depuis qu'il lui avait mangé le bras, traqué les êtres chers à son coeur et tant d'autres souvenirs qui lui revenait en mémoire alors qu'elle foulait de nouveau le sol de la forêt de Luskan.

Après de longs mois d'absence, Sana revenait enfin vers ses confrères de la région. Non contente de les retrouver, la jeune rôdeuse marchait d'un pas assuré et vif.


Alors qu'elle était en train de rôder au sein de Dame Nature, une curieuse rencontre vint à elle. Une de ses rencontres dont on est loin de se douter. Un jeune homme, de taille moyenne, l'aborda. Il recherchait une jeune rôdeuse et lui demanda si elle la connaissait : Sana Beleth.
Sana le regarda étonnée et se présenta donc à lui en tant que tel. L'elfe fit tomber sa capuche dans son dos et c'est là qu'elle le reconnut : Edailô ! Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, qu'ils ne s'étaient tous deux reconnus. Le visage de la demi-elfe s'illumina et un large sourire vint prendre possession de ses lèvres. Il était parti si brusquement et sans dire mot, qu'elle avait eu du mal à ne pas penser à lui souvent. Ce n'est que lorsque Selwynn lui avait affirmé que tous trois, Edailô, Edelwen et elle-même, avaient trouvés refuges à Eauprofonde que les craintes de Sana furent appaisées.
Une discussion s'ensuivit entre les deux amis qui ne dura guère longtemps puisque Edailô devait déjà repartir. Elle lui promit de venir le voir plus souvent et osa même un baiser avant de tourner le dos et s'enfoncer dans les bois. Depuis le temps qu'elle voulait le faire, elle se le permit. Même si elle savait bien qu'entre eux deux, il n'y aurait que de l'amitié. Mais cela lui importait, elle était heureuse de l'avoir revu et cela lui égaya le reste de la journée.


Mais Sana allait faire une rencontre encore plus étonnante. Plus marquante encore.


Le soleil commençait déjà à baisser et disparaître de la cîme des arbres. La rôdeuse vagabondait à travers bois lorsque son regard se posa sur un homme d'une stature assez imposante. Mais ce n'est pas cela qui retint son attention. Ce qui attira son regard et attisa sa curiosité, furent les tatouages de cet homme sur ses bras, étrangement familier.
Elle le suivit discrètement, prenant garde à ses mouvements. Il se posa en haut d'un dénivelé. Sana resta bien en arrière, ne pouvant détourner les yeux de lui. Ces tatouages ... Elles les avaient déjà vu ... Oui mais où ?
Une idée lui vint bien à l'esprit mais elle la chassa rapidement. Non ce n'était pas possible. Cependant ... Plus elle l'observait, plus une étrange impression de le connaître l'envahissait. Et plus cette impression grandissait en elle, plus une mauvaise sensation s'emparait de son corps.
Ces tatouages ...
Elle restait obnibulée par cela. Ne pouvant rien faire d'autre que les regarder et enfouir des pensées qu'elle ne voulait réalité. Au bout d'un long moment, elle se décida tout de même à se présenter à lui. Il fallait qu'elle en ait le coeur net ! Et quoi de mieux que d'aller le rencontrer ?
Elle sortit alors de derrière le buisson où elle avait pris refuge et avança dans sa direction. L'homme se tourna doucement vers elle et la toisa. Sana se présenta. Il fit de même sous le nom de Kird.
Ce nom lui disait vaguement quelqu'un ... Il lui semblait l'avoir déjà entendu quelque part mais elle ne parvenait à se souvenir à quel moment ni à quelle occasion. Mais une chose était sûr : ces tatouages, elle les connaissait bien. Même que trop bien. Jamais elle ne pourra oublier la raison pour laquelle l'emblème du Grand Archer était marqué pour toujours sur son poignet gauche. A cette pensée, ses mains serrèrent l'arc armé qu'elle pointait vers le sol. Par ailleurs, son interlocuteur faisait de même. Plus la discussion avançait entre eux deux, plus les soupçons de Sana s'avéraient plausibles. Mais ... cela ne se pouvait ! Elle ne pouvait se résigner à y croire.
Jusqu'à ce que ... Kird lui même se présenta sous le nom du Traqueur Sombre. Le Traqueur Sombre ... C'est ainsi que se prénommait Alandrik ... Ce nom ... Ces tatouages ... Cela .. Non ... Mais il était mort ! La demi-elfe resta bouche bée et incapable de dire quoique soit tellement la surprise était grande. Mais cela était bel et bien vrai. Elle avait devant elle le Loup Blanc ! Celui-là même qu'elle pourchassait depuis des lustres ! Celui là même qu'elle croyait mort ! Il avait donné son nom. Son vrai nom. Elle avait besoin de l'entendre de sa bouche tellement le choc était dur. Son regard s'enflamma brusquement d'une rage sans fin. Elle ne le laisserait pas partir cette fois-ci. Il n'en était pas question. Elle allait lui montrer que le Grand Archer était plus redoutable que le Seigneur Bestial ! Un sourire narquois et méprisant pris possession de ses lèvres et ne la quitta dès lors plus. Elle allait lui montrer qu'elle ne le craignait nullement. Que ce temps était révolu.
Les sarcasmes d'Alandrik ne produisait désormais sur elle aucun effet. Elle ne voyait en lui qu'un être innerte et sans vie. La demi-elfe le regarda un long moment en s'empêchant de faire partir un fût qui irait finir sa course entre ses deux yeux. Ce qu'elle voulait, c'est qu'il souffre autant qu'il avait fait souffrir.

« Je te provoque en duel ! A toi de voir si tu l'acceptes ... ou pas ! »


Ces mots étaient sortit de sa bouche sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Mais elle avait tellement attendu un moment tel que celui-ci qu'elle ne regretta nullement sa demande.
Alandrik penchat légèrement la tête sur le côté et lui demanda ses conditions. Sana reprit.

« Un duel à mains nues, sans armes aucune que le désir de survivre et de vaincre. »


Alandrik accepta les conditions mais il ne comprit guère ce que la proposition de la rôdeuse engendrait réellement. Elle l'exprima froidement. Ceci serait un duel jusqu'à ce que mort s'en suive. Le rôdeur se ravisa alors, précisant qu'il ne pouvait accepter. En revanche, il mit à son tour une autre condition : le gagnant ferait du perdant ce qu'il voudrait. Après quelques temps d'hésitations et mesurant le risque qu'elle encourait, la demi-elfe accepta. Ils posèrent tous deux en même temps leurs armes, leurs carquois et toutes choses pouvant servir à anéantir l'autre, tout en s'observant, méfiants. Sana enleva à contre coeur la flèche en argent qu'elle gardait bien attaché par une bande en cuir autour de sa cuisse gauche. Cette flèche même qu'elle avait prévu spécialement pour tuer Alandrik. Elle la déposa près de son arc, espérant pouvoir s'en servir.
Les deux rôdeurs se mirent face à face, en position. Ca y est .. .C'était l'heure. L'heure de la vengeance. Nulle peur ne lui encombrait l'esprit. Nulle angoisse ou quelconque sentiments négatifs qui auraient pu lui être néfaste. La secousse de la nouvelle était passé, ne restait maintenant que la vengeance qu'elle méditait depuis longtemps.


[Le combat RP a été mené parfaitement par Dardan, aussi, ce seront les logs de ce dernier qui feront office de déroulement]


*Les deux dressent leurs mains à bonne hauteur, chacun dans une posture défensive, se tournant légèrement autour, sans réellement entammer les hostilités. Ils s'observent, se jaugeant.*

*Kird change soudain de technique, lors d'un appui semblant s'inscrire dans le prolongement des autres. Il se propulse en avant, chargeant de face et impactant Sana au niveau du ventre en lui assénant une poussée, ayant pour but de la renverser visiblement.
Toutefois, bien que choquée violemment, Sana place ses mains en position sur les épaules de Kird et après avoir été poussé sur près de 5 mètres en parvenant à ne pas tomber, le repousse d'une légère distance.
les gestes furent magnifique, parfait. Mais ... Des deux côtés en même temps, les individus se contrent*

*Kird s'approche à nouveau, plus rapide que la semi-elfe, sa garde haute, il se faufile dans la défense de Sana et balance un monstrueux crochet du droit ... qui se fend dans le vent, Kird ayant dû perdre son équilibre brusquement et frappant carrément à côté. Sana, qui semblait attendre l'assaut, en profite et lui fiche un coup de coude dans le nez. Une fracture du nez à zéro, le nez de Kird commence à saigner.
Les deux belligérants sont encore très proches l'un de l'autre*

*Sana enchaîne suite à son coup de coude, ne laissant le temps à son adversaire de se remettre de son choc, et passant sur son flanc droit, elle lui flanque un crochet dans les côtes tout en continuant derrière lui, alors que Kird gronde et aillade la position précédente de Sana comme un enragé. Les yeux du garou luisent, jaunâtre. il devient colérique alors que la lune se lève*

*Sana fait un petit bond, arrivant sur l'autre flan de Kird et lui enchaîne une autre paire de coup de poing. Celui-ci, grognant de colère et de douleur, renverse sa tête en arrière et hurle à la lune ! Son corps devenant velu, son apparence se modifiant. Il se redresse*

*Sana se recule à toute vitesse, un quart de seconde avant qu'une patte griffue ne lui fasse faire connaissance avec l'inconscience, le garou se retournant en balançant un monstrueux coup de patte. Face à face, Sana semble vouloir se mettre à courir vers le gros arbre mais Kird démarre à tout vitesse, lui sautant dessus une fois sa trajectoire analysée. la machoire de Kird et ses griffes assaillent la semi-elfe, cherchant semble-t-il à la bloquer, mais celle-ci parvient à ne pas rester saisie et roule en arrière sous l'impact, agrémenté de plusieurs plaies. Le garou est à quatre pattes, truffe au vent et la gueule ensanglantée*

*Kird, sous cette apparance, semble devenu monstrueusement supérieur, c'est à toute vitesse, la bave dégoulinante, qu'il cavale droit sur Sana qui amorce une roulade pour lui passer en dessous. Mais la roulade est trop lente et le dos de Sana se retrouve lacéré pendant son mouvement, bien que celui-ci soit un succès malgré le coup. Kird a chargé tout droit, sa vitesse l'emportant un peu, quand à Sana, elle a effectué une roulade dans le sens opposé qui c'est avéré une réussite malgré ses blessures*

*Kird fait volte face et se jette sur Sana qui a poursuivit sa roulade vers son arc ! alors que Sana met la main dessus, au terme de cette cabriole, toujours au sol. Elle commence à se retourner vers Kird qui lui plante une griffe dans la cuisse et se retrouve à la surplomber. Au terme du mouvement, Sana semble proche de la mort, mais l'énergie du désespoir lui fait tenir l'arc, avec une flèche encochée ... juste devant le museau de Kird qui est à peu près à 15cm de la flèche. La pointe de celle-ci reflète la lueur de la lune, étant en argent*

*Kird, prenant conscience du danger, ramène sa patte gauche à tout vitesse vers la flèche pour tenter de ralentir le tir, tandis qu'il amorce une esquive de sa tête ... mais dans un moment qui semble durer une éternité, Sana hurle de rage, lâchant la corde de l'arc, la flèche jaillissant, transperçant le museau et frappant le crâne. Elle alla finir sa course au loin.
Kird a à peine de temps de hurler à la mort qu'il s'écroule inconscient sur Sana, tandis que celle-ci cède face à ses blessures et le poid du garou. Elle chute alors aussi dans l'inconscience*



[Suite après le prochain RP. Merci à Wiwii et Dardan pour cette anim qui fut fort sympathique Merci à vous deux, très bon RP.]

Sana s'était réveillée au sein de Dame Nature, totallement nue. Les blessures de la veille s'étaient en grande partie refermés, ce qui l'étonna fortement.Elle regarda autour d'elle, quelque peu troublée. Le calme qui régnait contrastait violemment avec le combat de la veille. Seul le vent soufflant à travers les arbres remontait à ses oreilles. Des images lui revint à l'esprit, sa rencontre avec Alandrik, le combat, sa transformation, la flèche d'argent bénie par Séluné lui traversant le crâne. Puis ... Plus rien. Le trou noir. Elle venait de se réveiller ainsi, et surtout, seule.
Mais le retrouver ne serait pas bien difficile au vu des traces de sangs jonchant le sol. Elle se releva doucement et se prépara avant de les suivre. Ces dernières menaient à l'anciene grotte de translycance, là même où une fois, ils avaient faillit l'avoir.
A l'intérieur, Alandrik baignait dans une mare de sang, à terre et appuyé sur un rocher désormais rougeâtre. Des traces de griffes étaient présentes sur une partie des paroies, signifiant qu'il s'était sûrement débattu. Un trou trônait sur son crâne, bien en vue, et celui-ci semblait le faire souffrir.
La rôdeuse l'observa un moment, sans dire mot, son arc bandé vers le sol. Plusieurs sentiments se bousculaient en elle. Déjà, le fait qu'elle soit en grande partie guérie malgré les blessures profondes qu'il lui avait infligé, la rendait perplexe. Mais également de la satisfaction, une sensation de boucler quelque chose, un calme intérieur étaient présents.

« L'issue du combat est en ma faveur. »

Elle le fixait toujours sans bouger. Alandrik tourna la tête vers elle. Il semblait tellement fatigué, impuissant face à elle. Ses grognements de douleurs emplissaient presque la grotte entière. Sana pointa doucement son arc dans la direction de son ennemi.

« Ton Dieu a peut-être été honoré, mais le mien va l'être tout autant. »

« Et que penses-tu être ... Qui penses-tu qui t'as soigné ... et gardé ... »

A peine avait-il fini sa phrase que son corps tomba vers l'avant. Se retenant à l'aide de son épée, il continua.

« Les Dieux sont ainsi ... Nous ... sommes ... leurs pions ... et les pions changent de camps ... »

La demi-elfe ne lui laissa le temps de continuer. Un fût vint se planter dans la jambe du rôdeur qui poussa un hurlement.

« Il est temps pour toi de rejoindre les méandres de ton Dieu »

Une autre flèche siffla mais cette fois-ci, sa trajectoire prit fin en plein dans son coeur. Bientôt suivit par quelques autres. Alandrik tomba sur le côté et Sana resta à regarder la vie quitter son corps. Au bout d'un moment qui lui sembla une éternité, elle abaissa son arc et s'approcha du cadavre. Si quelqu'un l'avait croisé à ce moment même, il aurait pu croire que son indifférence apparente se reflétait dans son âme. Mais en réalité, elle avait tellement de choses qui se bousculaient dans son esprit que ses mouvements se faisaient plus lent. Comme ... ralentit.



Plusieures heures avaient passé lorsqu'elle réccupéra au milieu des cendres une belle cannine qu'elle déposa dans sa besace. Ainsi que l'épée qui avait servit au Loup Blanc pour ne pas s'écrouler avant son arrivée. Les cendres finirent quand à elle dans un bocal. Avant de quitter la grotte, Sana s'assura de ne rien laisser derrière elle.
C'est un haut d'une falaise, profitant du vent présent, qu'elle dispersa les poussières aux quatres vents, telle une offrande à l'Oeil Perçant.

« Retourne à Mère Nature. »

Elle resta un long moment là, debout. Elle avait réussit à l'avoir, lui qui la chassait. Il lui avait donné du fil à retordre certes mais il n'avait pas gagné cette partie-ci. Même si la mort avait presque pris possession de la jeune demi-elfe. Les dernières paroles qu'il avait exprimé tournait en rond dans son esprit, ainsi que le souvenir de son réveil. Il faudra qu'elle agisse mais pour le moment, elle se préparait à d'éventuelles représailles. Elle savait que la mort du Loup Blanc mettrait en branle plusieurs membres de sa meute.

La nouvelle était tombée. La terrible et sombre nouvelle.
Elle se doutait bien qu'il se tramait quelque chose, elle n'était pas dupe. Mais parfois, l'espérance vous pousse à ignorer des choses ou du moins, à les mettre de côté, le plus longtemps possible. Mais cette fois-ci, elle ne pouvait reculer l'échéance. Cela ne se pouvait. Pour elle, et pour ses compagnons.
Sana avait été infecté par la lycanthropie. C'était désormais réalité et non plus un songe noir qui ne la quittait depuis son étrange réveil.
La rôdeuse se remémora un instant les signes qu'elle avait choisit d'obstruer depuis.

"Pour me protéger de cette situation ironique", pensa-t-elle.

Mais peut-être aussi ... pour ne pas s'avouer qu'avant de mourir, le Loup Blanc avait remporté une victoire. Et non des moindres pour une servante du Grand Archer.

De multiples sons bourdonnaient autour d'elle et s'infiltraient dans ses oreilles en pointe tels des éclairs frappant brutalement le sol. Elle se sentait comme ... prise au piège ... Oui c'était cela ... prise au piège au milieu de ces centaines de vibrations l'entourant. Des voix, des chants, des cris. De multiples bruits provenant de Mère Nature mais également ... des personnes présentes à ce moment là ... Au grand regret de Sana. Elle n'était pas seule lorsqu'elle avait prit conscience de son état. Loin de là et cela la dérangeait beaucoup. Certes, que Lolinian soit présent ainsi qu'Elsae la rassurait plutôt d'un côté mais tous les autres ... Ces personnes qu'elle ne connaissait parfois même pas d'un regard.
Ses deux comparses l'attirèrent un peu plus loin, ce qui rassura Sana malgré son chamboulement apparent. Ils tentèrent de la rassurer, de lui faire comprendre qu'ils l'aideraient, qu'ensemble ce serait plus facile. Ils étaient prêt à l'aider, ils le voulaient !
La jeune rôdeuse les regarda. Un léger sourire vint prendre possession de ses lèvres. Elle leur en était reconnaissante, vraiment. Cependant, l'hésitation s'empara de son être. Devait-elle les impliquer trop avant dans cette situation ? N'allait-elle pas les mettre en danger à ses côtés ? Pourtant, l'envie d'être entourée résonnait dans son coeur aussi fort que possible. Elle le savait, elle en avait terriblement besoin. Mais l'amour qu'elle portait à ses compagnons était plus fort encore. Aussi, décida-t-elle de leur exposer ses craintes. Mais une personne l'empêcha de continuer. Décidément, les Dieux avaient décider de la confronter à de bien rudes épreuves ...
Devant elle, l'air de rien, se tenait Annika. Sana n'en revenait pas. Comment cette dernière pouvait oser se montrer devant elle comme si de rien n'était ! Comme s'il ne s'était jamais rien produit entre elles deux ! La démone s'approcha et, bien au courant de ce qu'il se passait, tenta un rapprochement amical. Plus grosse surprise encore, ses compères lui affirmèrent qu'Annika avait changé et qu'il était possible de lui céder une dernière chance. La rôdeuse resta ébahi devant de telles paroles mais l'agitation autour d'elle et dans son esprit eut raison de sa pensée. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne se méfiait. Bien au contraire.
Ses doutes se confirmèrent lorsqu'un homme, tout de noir vêtu, passa par là et poussa sa curiosité à savoir ce qu'il se tramait.

"Elle a attrapé la lycanthropie !"

Sana se figea. Il n'avait pas à savoir ! Cela ne le regardait absolument pas ! Son regard se noircit immédiatement aux paroles d'Annika. Elle n'en revenait pas ...
Qu'est-ce qu'elle mijotait encore ? Quel coup tordu était-elle en train de préparer ? La rôdeuse se retint de toute ses forces afin de ne pas faire partir une flèche bien aiguisée en plein coeur de cette tifeline qui le méritait tant. Cette dernière était toujours de mèche avec les malarites, Sana en était certaine. Ou du moins si ce n'était le cas, elle doutait fort que cette démone ait réellement changé. Après toute la cruauté dont ... La demi-elfe frissonna et repensa au moment où elle avait été forcée par celle-ci de manger des bouts de coeur humain ... A cette fois où elle l'avait attiré par la magie auprès d'Alandrik afin que celui-ci lui dévore le bras ... A la fois où elle avait tout nié, dévoilant sa malfaisance et où les elfes l'avaient cru ! Elle ! Au lieu de celle qui partageait la vie auprès d'eux au sein de la Communauté ...
Son coeur battait à tout rompre, son carquois l'appelait mais Sana fit une chose qui lui sembla plus raisonnable sur le coup : elle tourna les talons et se pressa de rejoindre les bois.





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(Suite après écriture (comment ça c'est logique ?))