- Citation :
- Nom du compte joueur forum : Ruffin
Nom du compte joueur module : Kehrma
Nom du perso : Manaeïldil Tir'eï'Dalviil
Race : Elfe
Sous race : Sylvain
Age : 300
Alignement : CN
Religion : Mailikki, Solonor Thelandira - le Grand Archer -, Rillifane Rallathil - le Seigneur des Arbres - Fenmarel Mestarine
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Rôdeur 25 (eventuellement Rôdeur 15 / Archer Hors Pair 10)
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Arc long
Langues : Commun, elfe, sylvain
Familier/Compagnon animal : une panthère, Arghena
Ennemis jurés : Gobelinoïdes / Vermine / (à déterminer)
Trait de Caractère : Méticuleux, calme, il mène un but à la fois. Il est conscient que tout ne peut se passer dans la douceur, mais tend à préserver l’innocent dans la mesure du possible. Son arc et son bras sont au service de la forêt, dédié au souffle de Solonor pour la protection de Rillifane.
Description physique : Gracile, cinq pieds de haut, peau en harmonie avec le fond des bois, cheveux très cuivrés, presque dorés, yeux verts, des tatouages rituels sur ses chasses des intrus.
Caractéristiques : (lvl1) /(lvl 25)
FOR : 14 /14
DEX : 14 /20
CON : 12 /12
INT : 14 14
CHA : 10 /10
SAG : 14 /14
La Voie.*Réunion du Cercle des Druides d’ Oeaam Wala Ilyclala Weméla, ou le Foyer des Aulnes Dorés, un aulne millénaire vibrant de toute la puissance de la terre dont il se nourrit*
Nous somme tous réunis aujourd’hui pour la cérémonie de la Découverte Personnelle du jeune Manaeïldil. Qu’il s’avance en toute quiétude dans ce cercle dans le respect du Tout et du Cycle.
*Le jeune elfe aux cheveux de cuivre quitta la main que sa mère et son père avaient posé sur ses épaules pour franchir son premier pas d’adulte. Il allait ici s’affranchir des protections de l’enfance pour se tourner vers la Voie. Il ne savait laquelle la Terre Mère avait choisit pour lui, il ne savait si Sylvanus, Mailikki, Solonor Thelandira, Rillifane ou même Fenmarel Mestarine lui ouvrirait les bras.
Les membres de la communauté étaient réunis, calmes, attendant que le jeune fasse son premier pas dans sa voie. Son père portait l’armure de la Haute Garde d’Oeaam, guerrier renommé dans la communauté, fervent défenseur du village. Sa mère avait une voix qui charmait les étoiles elles-mêmes, mais le jeune elfe n’avait pas hérité cela de sa mère, plutôt taciturne. Il se plaça au centre du cercle et les dévisagea tous à tour de rôle, tournant lentement sur lui-même. Puis il pria les dieux protecteurs de la communauté afin qu’ils guident sa voie, ainsi qu’on lui avait enseigné. Devant lui était disposé différents objets, une lyre, une flèche, une lance, une bobine de fil doré. Chacun symbolisait une des voies qu’il suivrait, une des voies qui l’appelait. Enfin, il ferma les yeux et passa sa main sur chacun des objets. On lui avait appris à laisser la magie de chacun des objets le reconnaitre et le traverser. C’est l’objet et le Dieu qui le choisissaient, car c’est l’objet et le Dieu qui connaissaient sa place dans le Tout. Il prit celui qui lui fit passer l’énergie la plus pure en main, apaisé par le choix et par la plénitude qu’il pu ressentir. Enfin, il se dirigea vers l’Aulne, vers le Haut Druide de Sylvanus, et lui présenta l’objet. Le Haut Druide Eldalvuïr pris l’objet et le présenta à l’assemblée : une flèche. Le jeune Tel-Quessir allait désormais suivre la voie de Solonor Thelandira, le Grand Archer, le protecteur de la forêt.*
L’apprentissage : la Voie de Solonor- Combien de flèches as-tu tiré aujourd’hui, Mana ?
- Plus de deux cent, Ridenril.
- Et combien de fois as-tu touché ta cible ?
- Presqu’autant,Ridenril.
- Es-tu satisfait de cet entrainement ?
- J’ai touché, mais je n’ai pas atteint le point que je visais à chaque tir, Ridenril.
- Sais-tu pourquoi ?
- Parce que je dois encore m’entrainer ?
- Et crois-tu que l’entrainement seul te donnera la précision ?
- Hummm non… je dois confier mon trait à Solonor. Et … favoriser le trait aux traits ?
- Voilà Mana. Le trait est unique, il doit être dédié. Tu n’auras pas la perfection de Solonor, mais son aide te donnera son souffle s’il t’en juge digne.
L’ennemiLeur nature même est une offense. Ils sont la perversion du Tout, ils sont facteurs de destruction. La peau des uns rappelle les écailles des autres.
Ils s’assemblent pour mieux dévaster les régions, telles des nuées de sauterelles vertes. Gobelins, Orques, Araignées… tous à fourmiller et à semer destruction, chaos et mort. Mana en avait entendu parlé quand il était tout jeune. Et il avait envié les membres qui avaient mené la chasse. Puis l’accalmie était revenue. Les Druides avaient parlé de cycle, que tout allait recommencer un jour, le temps qu’un nouveau chef de horde émerge.
Il suivait l’apprentissage de Ridenril depuis une décennie quand le cycle recommença en effet.
Une nouvelle horde, menée par un chef orque adepte de Gruumsh. Elle dévastait les villages sur son sillage, mais elle avait eu l’intelligence de passer loin de la forêt d’Oeaam. Jusque là.
Une petite communauté agricole avait demandé la protection d’Oeaam. Elle regroupait des membres Tel-Quessir et N-Tel-Quess. Le Cercle avait émis des réserves et demandé que tous se regroupent dans la forêt. Mais les N-Tel-Quess avaient refusé de laisser leur « maisons ». Ils avaient prétendu qu’une simple protection suffirait. Le Cercle avait alors fourni des armes et quelques éclaireurs. L’un d’eux était revenu en sang auprès de l’Aulne Sacré, avant de rendre son dernier soupir, expliquant le massacre. Le Peuple avait été touché et les morts chantés. Puis les chasseurs s’étaient rassemblés et avaient désigné ceux qui partiraient et ceux qui resteraient. Ridenril et Mana avaient été dans les premiers. Mana avait suivi de son mieux, laissant les aînés lui montrer pistes, excréments, comment approcher de la horde au point de les sentir, se cacher du flair des Worgs, étudier leur structure, qui commande qui, jusqu’à reconnaitre les aboiements des noms dans le tumulte guttural qui leur servait de langue. Enfin, par une aube grise d’automne, ils ont attaqué et ont mis fin à la horde. Elle était en déroute quand les Tel-Quessirs revinrent enfin. La chasse avait laissé un goût que Mana mis plusieurs lunes à assimiler. Il n’avait pas aimé la mise à mort, même si cela devait être fait. Il n’avait tiré aucun plaisir. Mais il avait appris beaucoup.
L’apprentissage : Lillamani, la Nature et ses vibrations*Ridenril lui montrait comment écouter la forêt, la ressentir. La Voie de Solonor n’était pas suffisante pour bien appréhender le Tout.
Les Tisseurs de Toiles des autres communautés la modifie surtout en l’influençant, les Druides leur enseignaient surtout à ne pas imposer. Lillamani est ce qui entoure tout être, compose tout être. Tu as vu des mages et des prêtres faire mieux que moi Mana, mais je ne suis ni l’un ni l’autre. Nous faisons partie d’un tout. Et nous devons vivre en accord avec ce tout. Si tu passes suffisamment de temps isolé avec le tout tu pourras l’appréhender. Je vais t’expliquer mon propos. C’était pendant ma période d’Isolement. J’étais seul avec moi-même, me fondant dans le tout créé par Sylvanus, ne prélevant de vie que pour préserver la mienne. J’étais seul pour vous autres, N-Tel-Quessir, mais j’étais entouré. Les druides du Cercle nous enseignent à écouter Lilanyma, la Nature, et une fois que nos sens sont formés, nous ne sommes plus seuls. Oh… tu ne peux pas parler avec Lylanyma, elle n’utilise pas les sens classiques pour s’exprimer. Elle ne va pas parler à tes oreilles, mais elle va vibrer. De même, tu ne pourras pas apprendre à parler l’ours ou le faucon, mais à force de te mettre à l’unisson avec eux, tu pourras cerner leurs émotions et adopter une attitude qu’ils comprendront en retour. Du moment que tu gardes ta place et que tu ne l’imposes pas… c’est ainsi que Lilanyma s’est ouverte à moi. J’étais parvenu à entrer en harmonie avec elle, elle m’a gratifié de son contact. Elle est partout, plus vibrante que tu ne peux le sentir et elle peut te prendre sous son aile si elle t’en sent digne. Je pistais un groupe gobelin depuis un peu moins d’une lune, quand je me suis fait surprendre par un géant. J’étais tellement concentré sur les petites traces que je n’avais pas fait attention que le bloc de granit était vivant. Par chance, le bruissement de son coup m’a fait plonger. Ensuite, et bien il était rapide, il m’a touché et j’ai senti mes côtes casser. J’ai pu m’enfuir, et c’est alors que je tentais de retrouver mon calme en entrant en harmonie avec les vibrations, alors que le géant se rapprochait que Lilanyma m’a enveloppé. La brute est passé juste devant moi, sans me voir. J’ai pu partir. Il m’a été difficile de retrouver la sérénité, mais la douleur s’apaisait quand je me tenais nu sur le sol, laissant mon corps ne faire qu’un avec Lilanyma. On pourras penser que c’est le temps que j’ai passé sans bouger, ou peu, mais je sais que c’est Lilanyma qui m’a accepté dans son tout et qui me permet de me fondre en elle et vibrer avec elle. Voilà pourquoi tu dois passer du temps seul : pour t’ouvrir à elle et l’accueillir.
*Suite à cela, Ridenlil reprit ses affaires et s’effaça dans la nature, laissant le jeune Tel-Quessir méditer ses propos. Mana gravit le lendemain la colline la plus haute de la forêt et s’assit nu à son sommet. Il laissa ses paumes reposer sur le sol herbeux, et cala sa respiration sur les souffles du vent alentour. Tout respirait la sérénité. Il entonna une chanson au vent et à la feuille, il l’accorda avec les vibrations qui montaient de la terre, il ressentit le moindre insecte autour de lui, entendit le lièvre remuer ses moustaches, tout n’était que vibrations. Il accepta le don du moment.
Plus tard, alors qu’il chassait, il ressentit de nouveaux cette vibration, et il remarqua celle de l'insecte géant non loin. Il l’avait senti. Il s’apprêtait à lui jeter son venin. Mana inspira et pria silencieusement Lillamani de lui accorder protection, et il sentit le voile d’ombre du sapin se déplacer vers lui, l’odeur du chèvrefeuille le couvrir, l’herbe se coucher sous ses pieds. Il contourna le sapin, encocha sa flèche et l’envoya dans la bouche de la vermine. Elle tomba dans un bruit sourd alors que tout reprenait sa place. Il dédia sa flèche à Solonor et la proie aux esprits de la forêt qui l'avaient protégé.*
Le Lien Lillamani est source de plénitude. Elle apporte autant de bon que de malheurs. Les N-Tel-Quessirs n’ont pas la bénédiction de voir tout cela, sauf les plus chanceux d’entre eux. Il avait fallu une vie de N-Tel-Quessir à Mana pour le comprendre.
Sa vie était marquée par les périodes où il partait en forêt pour assurer l’équilibre ou sécuriser les frontières, et celle où il venait à Oeaam pour les célébrations. Il participait avec joie à la Fête du Printemps, mais n’y avait pas encore trouvé l’âme qui pourrait être lié à son destin. Nombre de ses amis avaient déjà franchi le pas. Mais il restait trop en retrait. Il avait trouvé sa famille dans les arbres, dans le chant du coucou au matin, il devait aussi prendre soin d’une autre vie depuis peu. Il chassait le daim un matin, et il était tombé en alerte au son d’un combat, des feulements et des grognements. Remontant jusqu’à sa source, vit un groupe de blaireaux sanguinaires qui encerclait une panthère. Elle se tenait devant une grotte, frappant les blaireaux qui approchaient. Mana sentait la possession des blaireaux. Ils avaient été détournés du chemin de l’équilibre, leur être profond distordu par une force maléfique. Il pria Rillilfane pour qu’il lui pardonne d’intervenir, et Solonor pour qu’il guide ses flèches, puis encocha la première, tendit le bras, visant le cou de la bête, donnant un effet de spirale à la flèche pour qu’elle déchire la carotide. Le trait parti, entrant dans la cible, arrêtant sa course de frappe, les quatre autres restèrent dubitatifs un moment avant de se diviser en deux groupes. Mana demanda à Lillamani de ralentir leur course afin qu’il ait le temps de leur décocher les flèches. Il les tua proprement, laissant la panthère s’occuper des deux blaireaux restant. Puis elle recula dans sa caverne en grondant. Il la suivi dans la grotte et la vit qui agonisait, une blessure l’ayant presque éventrée. Le félin avait grondait et montrait les crocs. Elle perdait beaucoup de sang pour protéger un de ses petits. Un seul parce que les autres étaient morts sur le pas de la grotte, les blaireaux les ayant massacrés. Mana se coucha au sol, regardant le félin dans les yeux, cherchant ses vibrations. Il entra ne contact avec lui et lu toute la détresse de la mère impuissante sentant ses forces décliner, battement de cœur après battement de cœur. Il sentit le sol vibrer alors qu’une larme longeait sa joue en réponse à celle du félin. Un pacte silencieux entre les deux êtres du tout, juste avant que l’esprit du fauve ne quitte ce plan après un dernier battement.
Mana pris la petite panthère dans ses bras et sortit de la grotte. Un grondement sourd lui parvint alors que le sol tremblait et que l’entrée s’affaissait bouchant définitivement la vue au carnage.
C’était plus de sept cycles annuels auparavant. La jeune Arghena avait grandi depuis, et elle chassait avec lui depuis.
Eowanaluril, le fils des feuilles Pendant les brèves périodes où il revenait à Oeaam, Mana pouvait voir qu'un enfant semblait poussé lui aussi vers les feuilles et le vent. Il portait le nom d'Eowanaluril, il lui fut donné en apprenti lors de la période de découverte par Sylvanus. Mana appris à ce jeune elfe ce qu'il savait, perpétuant la tradition, et reçu en partage ce que les N-Tel-Quessirs peuvent appeler de l'amour filial, un sentiment de partage et de sérénité entre les deux êtres du tout. Le jeune Tel-Quess pensait souvent que l'équilibre était chose sûre et que celui qui ne perturbe pas ne souffre d'aucune perturbation. Et quand arriva le Grand Voyage, il lui fut suggéré de partir voir l''eau que les N- Tel-Quessirs appellent "Mer des Epées".
Ce voyage se fait en solitaire, mais Mana fut poussé par les vibrations de le suivre. Il restait loin, toujours à plusieurs jours de son apprenti.
C'est ainsi qu'il arriva lui aussi près de cette côte, dans une forêt qui ne semblait pas propice aux Tel-Quess. Et c'est ainsi qu'il vit venir Mira'Ei'Noabi, la panthère d'Eowanaluril, triste à en mourir, efflanquée de n'avoir mangé, s'effondrer près de lui, faisant vibrer l'air de la nouvelle de la perte.