Le Val de Bise - Module NWN
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Le Val de Bise - Module NWN

Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights
 
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 [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan

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Xevros
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Xevros


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[Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan Empty
MessageSujet: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptyDim 21 Oct - 20:36

Citation :
Nom du compte joueur forum : Merem Esegui
Nom du compte joueur module : Xevro
Nom du perso : Von Helliardan (il l'a inventé)
Race : Vampire Humain
Age : 24
Alignement : Neutre mauvais
Religion : Aucune
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Guerrier niveau 25
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epée longue
Langues : Commun
Trait de Caractère : Genji n'est pas souvent joyeux. Il aime manger et écouter les conversations des autres. Il est pret a tout pour son profit.
Description physique : Il a des rides avant l'age, cause des tensions qu'il a eu a se cacher pendant toute sa vie de tout le monde. Il a le regard froid et calculateur.



Caractéristiques :
FOR : 16
DEX : 13
CON : 16
INT : 10
SAG : 10
CHA : 9




Ma main noueuse hésita longtemps devant le papier de vélin posé devant moi. J'avoue avoir longtemps réfléchie avant d'entreprendre cette tâche qui me semblait jusqu'alors vaine, mais je me rends compte, à la lueur vacillante de l'unique bougie qui me tient compagnie que, à l'instar des humains en fin de vie, il me devient obsessionnel de laisser une trace de moi, sachant que ma fin approche. Peut être qu'au travers des époques, quelqu'un lira ce parchemin et, à celui qui le tiendra peut être en ses mains, sache que tu détiens là toute l'histoire de ma vie.

La fin de l'hiver approchait et, en cette saison de fête moi, le jeune Bastien, âgé de 8 ans alors courais dans les rues de ma ville natale, un bouquet de fleur dans les mains. C'était le jour des fiançailles de mes parents et j'étais partie cueillir un bouquet à l'extrémité de la ville. Comme souvent au printemps, les fleurs abondaient de toutes parts et, avec la délicatesse propre à la jeunesse, j'avais arraché des pans entiers de fleurs, laissant pendre pour certaines, des racines pleines de terre. C'est en laissant tomber une bonne partie de mon trophé de part et d'autre que j'avançais fastidieusement vers ma maison. Ma mère y discutait avec les plus ponctuels des invités. En me voyant, elle fit un sourire et pris mon bouquet de fortune pour le placer dans un vase. Sans plus de cérémonie, je me mettais assit sur une des nombreuses chaises qui se trouvaient à l'entrée de la maison. De longues tables drapées de blanc avaient été disposées ça et là de manière stratégique à fin de placer les invités au soleil, qui serait à son apogée lors du commencement de la cérémonie, tout en les plaçant au nord, là où les embruns de la mer viendraient charrier de douces odeurs. Ma mère revint rapidement, empêchant mes mains baladeuses de chiper quelques gâteaux avant l'heure. Je n'étais pas très emballé par ce mariage, non parce que je n'aimais pas mes parents, mais plutôt à cause du côté ennuyeux de ce moment à passer. Je m'éclipsais donc rapidement dans ma chambre et m'effondrais sur mon lit, à peine quelques minutes après le commencement du mariage. Je sombrais rapidement dans un sommeil de plomb.

Je ne sais plus ce qui appartenait au rêve ou à la réalité, mais je me vis embrasser ma mère d'un baiser qui me fit tressaillir. Car, alors que mes lèvres allaient toucher les siennes, je me rendis compte que c'était sa gorge qui me faisait face et, sans pouvoir me contrôler, la mordis à pleines dents. Etrangement, le sang qui coulait dans ma bouche avait un goût sucré exquis et je m'emportais avec ma mère sur son lit, ma bouche attachée à son cou tel un parasite. J'approchais alors d'une sensation indescriptible, que l'on pourrait rapprocher de l'extase. Je me réveillais en sursaut, même si je ne puis dire si j'avais été bel et bien assoupi, une femme était allongée prêt de moi et je reconnus rapidement celle de mon rêve. Elle dormait paisiblement et je n'osais pas la réveiller, je m'étirais longuement, je me sentais en pleine forme. La pénombre qui régnait m'indiqua que j'avais dormis plus longtemps que je ne pensais. Je me levais et contemplais la femme qui dormait prêt de moi, elle était belle, dans une robe blanche, deux trous rouges sur le cou. J'eus alors une étrange sensation, comme celle d'avoir oublié quelque chose, mais pour toute réponse à mes interrogations, je ne perçus qu'un froid mordant me tenaillant et, en regardant aux alentours, je découvris que je me trouvais dans une crypte. Cette découverte me laissa de marbre car, en vérité, je ne savais pas où je devais réellement me trouver. Il parait qu'un choc violent peut faire perdre la mémoire, voir rendre muet un enfant pourtant en pleine possession de ses moyens, c'est ce qui dû arriver ce jour-là, je ne me rappelais de rien, seulement que je m'étais éveillé prêt de cette femme dans une crypte. Soudain, une pensée me traversa, éclairant mon esprit d'une évidence. Tout ce recoupait dans mon esprit, le rêve, la femme et le tombeau. La seule raison valable était pour moi que j'étais mort, seulement je ne pouvais pas le croire, le fait seul que je me tienne debout le prouvait. Je m'approchais donc avec suspicion de la dormeuse. Je la touchais et vu à nouveau les deux points rouges de son cou et, instinctivement, je portais ma main au même endroit : j'avais deux petites plaies, au même endroit que la femme. Une pensée me traversa l'esprit et une douleur me frappa la tête, une flèche m'aurait traversée le crâne que je n'aurais pas eu plus mal.

j'ai faim

Cette pensée m'étais venu instinctivement et ne me parut pas bizarre au premier abords.

C'est ridicule, je viens juste de manger, pourquoi est-ce que j'aurais faim

Cette seconde pensée m'horrifia au plus au point. Je cherchais au plus profond de moi ce que j'aurais pu manger, je sentais un énorme vide dans mon estomac, non comme si j'étais repu, mais comme si la nourriture n'existait plus. Tout devenait clair dans mon esprit et, pour m'en assurer, je me déplaçais vers la femme. En approchant mon visage, son teint livide m'indiqua clairement qu'elle était morte il y avait plusieurs jours et, alors que j'allais plonger mes dents dans sa gorge, je m'arrêtais, stoppé net. Je parcourus mes dents avec le doigt et constatais que mes deux canines étaient devenues proéminentes, cela ne fit plus aucun doute pour moi, j'étais devenu un monstre suceur de sang. J'en avais entendu des récits en ville, mais pourtant cela ne m'effrayait pas plus que ça, peut être me dis-je, ai-je perdu toute émotion. Et c'était le cas, je m'en rendis compte lorsque je sortie de la crypte. La nuit était alors totale et j'étais en tenu légère, le froid me parcourut le corps mais, sans réagir, je continuais à marcher, regardant autour de moi. Des bâtiments aux aspects familiers se dressaient face à moi, ombre imposante semblant surgir de mon passé. Le vent s'infiltrait dans mes vêtements usés auxquels je n'attachais guère d'importance. Je me rendis d'ailleurs vite compte que les préoccupations matérielles caractéristiques des Humains n'avaient plus cours cher moi. Je me débarrassais promptement de mes sandales et pris plaisir à sentir l'herbe fraîche caresser la plante de mes pieds. Je ne perdais cependant pas de temps à rêvasser et c'est en courant que je me dirigeais vers toutes ces battisses intrigantes. Je me dirigeais vers la première porte qui me fit face, celle d'une maison aux atours agréables et de taille respectable. Reprenant instinctivement des mécanismes simples, ma main pris la poignée et la fit descendre de haut en bas : elle était fermée. Répétant l'opération sur les habitations voisines, je me lassais rapidement et entrepris de parcourir les rues obscures de la cité. Il ne se passa que peu de temps avant que je trouve un bâtiment éclairé et que j'entende les éclats de voies provenant de celle-ci. L'enseigne branlante indiquait une taverne et une conversation venant de l'intérieur me coupa de la lecture fastidieuse du nom de l'établissement.

« Et comment veut tu que ça aille bien ?

Un homme à la voie grave venait de parler et un second, apparemment son interlocuteur poussa un grognement contrarié.

« Que veut tu que je te dise, la femme et sont fils sont morts à cause de ce vampire, ont ne peut rien y faire »

Les deux personnes semblaient se disputer, l'un voulant traquer la « bête » comme il l'appelait et l'autre ayant une peur superstitieuse ne voulait pas risquer sa vie.

Ils ont dû me croire mort. Heureusement qu'ils ne nous ont pas enterrés.

Accoudé contre une vitre dont la propreté douteuse me permettait de voir sans être vue, je me fis brusquement tiré de mes pensées alors qu'une main m'agrippait l'épaule.

« Alors gamin, qu'est-ce que tu fais à cette heure dans les rues »

Me retournant brusquement, je découvris me faisant face un vieillard décharné, le sourire sur ses lèvres rendus effrayant par la lumière de la lanterne le surplombant. Sans réfléchir un instant, je plantais mes ongles dans son ventre, une lueur meurtrière dans les yeux. Je m'étonnais moi-même en constatant que ma main pénétrait dans sa chair comme un couteau dans du beurre et, agrippant ses entrailles, fis pivoté ma main d'un quart de tour avant de la retirer promptement. Les gémissements du vieillard mêlant surprise et effroi s'étouffèrent au moment ou ma main sortie de son corps. Cela n'empêcha pas son ultime râle de souffrance d'attirer l'attention des personnes présentes dans la taverne. Sans plus m'attarder, je m'enfuis à toute jambe laissant la carcasse derrière moi, baignant dans son sang.

Emporté par la symphonie de cris rageurs me poursuivant, je m'étonnais de ma rapidité et de la fluidité de mes mouvements. A vrai dire je ne savais pas mon âge, mais j'avais pleinement conscience d'être jeune et pourtant, j'arrivais à distancer les quelques habitants qui s'étaient lancés à ma poursuite. L'alcool aidant, mes poursuivant avaient tôt fait de perdre ma trace et je m'enfonçais dans le bois d'Avant, couvert de sueur et excité par ce que je venais de faire. Je venais de tuer et la sensation terrifiante de joie qui en résultait me fit froid dans le dos. J'étais devenu un monstre et, quelque part, cela me faisait plaisir. Je constatais aussi, non sans étonnement, que mes ongles s'étaient mués en griffes, petites certes, mais déjà capable de percer la chair d'un homme. Malheureusement, je n'avais pas le temps de m'émerveiller devant mes nouvelles aptitudes que le soleil commençait déjà son ascension. Tout le monde le savait, les vampires craignent le soleil. J'espérais que les contes se trompaient, sans vraiment me faire d'illusions, et cherchais un abri dans la vaste foret. J'avisais un renfoncement dans la terre et, usant de mes griffes, je commençais la création d'un terrier où me cacher de la lueur du jour. Pas assez rapidement toutefois, car je fus frappé en plein travail par les rayons solaires.

La sensation qui en résulta entraîna mon corps dans d'incontrôlables convulsions et ma peau semblait s'émietter petit à petit. En comparaison, me plonger dans un bain d'acide me semblait tâche surmontable et, si les arbres ne m'avaient pas couvert partiellement de la morsure du soleil, je pense que je n'aurais jamais pu ramper vers l'ébauche de trou que j'avais creusé. Ce fut suffisant toutefois et je m'endormis rapidement, épuisé comme jamais par ce que je venais de traverser. L'effondrement de mon abri me réveilla de nombreuses heures plus tard et je sortie timidement de la terre. A mon grand soulagement il faisait nuit et j'entreprenais sans plus attendre, la construction d'un logement digne de ce nom.

A grand renfort de branches et de feuilles, je me creusais un logement presque confortable, mêlant ainsi ma vie à celle des insectes parcourant le sol. Mon hygiène à cette période était au plus bas et mes vêtements n'étaient plus que l'ombre de ce qu'ils avaient pu être. Ma « maison » s'étoffait de jours en jours et je finis par me créer un petit réseau souterrain stable, grâce aux branches qui soutenaient le tout. Je vécus ainsi de nombreuses années, jusqu'à l'âge de 24 ans, bien que je n'en avais pas conscience. Mes soirées étaient rythmées par les escarmouches fréquentes que je faisais chez les humains, buvant tout mon soul à la gorge des habitants de fermes ou de villages isolés. J'évitais surtout les grandes villes où je risquais de me faire repérer. Aux fils du temps, la monotonie de ma vie devint pénible et, m'inventant des histoires, je commençais à prendre plaisir à me cacher dans les villages à écouter les enfants parler entre eux. Les fables que j'entendais avaient pour moi l'accent de la vérité, dont celle qui allait faire changer toute ma vie, il existerait un antidote au vampirisme. Car, bien que fier de mon état de vampire, je n'en restais pas moins seul, et j'enviais les enfants jouant ensembles. C'est pour cela que, quand l'un d'eux raconta cette histoire stupide, je m'y attachais et y apportais grande importance. Depuis, je ne vie plus qu'avec une seule motivation en tête : trouver et boire cette antidote. Et c'est, ce but fixé que je me dirigeais vers la frontière du royaume Humain, décidé à parcourir le monde.


Dernière édition par le Sam 27 Oct - 11:47, édité 3 fois
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Xevros
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Xevros


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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptyDim 21 Oct - 20:36

La mine sombre au clair de lune, j'avais le regard fixé sur mes haillons que je tenais à bout de bras. J'avais décidé de me laver et je regrettais maintenant cette tâche horriblement pénible. Mes années de vie en forêts m'avaient fait oublier l'amour propre et c'est avec horreur que je constatais que je me donnais l'impression d'un ours, par l'odeur tout du moins. J'avais alors plongé dans l'eau sans trop de difficultés, mais à la fin de mon bain j'avais découvert mes habits puants que je répugnais à porter. En effet, aux fils du temps, mes habits étaient devenus comme une seconde peau pour moi, collant mon corps alors crasseux. Mais maintenant que j'avais goûté à un semblant d'hygiène, ces quelques lambeaux de tissus ne me donnaient que d'horribles pensés à l'idée que l'odeur fétide qui en dégageait avait été jadis la mienne. C'est donc sans remords que je les abandonnais au sol en un tas de tissu immonde et déchiqueté par les années.

Pendant que je m'éloignais, nu comme un ver, je me rappelais pourquoi j'étais partie dans cette direction. J'avais suivi un chemin en piteux état passant entre les arbres de la foret, persuadé qu'il me mènerait hors des terres humaines. Je constatais alors avec effroi qu'il me faudrait traverser la rivière. En ravalant ma salive, je me glissais dans l'eau timidement et effectua une pression contre le bord afin de me propulser en avant. La découverte de ses faiblesses n'est jamais agréable, et apprendre que je ne savais pas nager alors que je venais de me projeter en eau profonde tête baissée fut ma pire expérience de la soirée. Je battais les bras et les jambes désespérément, ma peau se brulant literralement au contacte du liquide et, après avoir bue la tasse j'avais cru que ma dernière heure était arrivée. Heureusement pour moi, je n'étais pas si affreusement loin du bord que je ne l'avais craint et je pus péniblement me tirer hors de l'eau. Allongé sur l'herbe en chien de fusils, je respirais bruyamment et à grandes inspirations. Je mettais beaucoup de temps à me calmer et, tremblant autant de froid que de peur, je me redressais péniblement et mesurais la distance qui me fallait franchir.

Le gouffre énorme entre les deux berges s'étendait devant moins et c'est, avec la plus extrême précaution que je me glissais de nouveau dans l'eau. Je passais un bon moment à tenter diverses nages possibles et me laissais tomber au fond de l'eau à plusieurs reprises avec l'espoir de toucher terre revenant en foret pour guerire les brulures que l'eau m'infligeait. Sans guère de réussite, je me résignais à tenter seulement d'apprendre à nager, bien que flotter serait le terme approprié. Je finis finalement à adopter une position de nage ventrale en avançant péniblement en battant les bras. Et au final, je finit exténué, mais en vie de l'autre côté du fleuve. Mes nombreux mouvements de jambes pour ne pas sombrer dans l'eau avaient portés leurs fruits car, bien que j'avais l'impression d'avoir passé des heures à courir, je me félicitais de ma découverte. Je gisais par terre et seul l'angoisse d'approcher du matin me donnait la volonté de me relever. Je grelottais, nu, à la recherche d'un abri quelconque. Je finis par trouver un renfoncement dans un arbre et m'y effondrais, apportant avec moi des branches afin de boucher le trou d'où j'étais entré.

Je m'enfonçais rapidement dans un sommeil sans rêve, réveillé en fin de journée par les rayons faiblissants du soleil s'infiltrant dans les failles de ma carapace de bois et de feuilles. J'attendis patiemment que la pénombre soit totale avant de sortir de ma cachette. Les éraflures et le début de crasse que ma peau avait hérité de la veille m'exaspérèrent, rendant vaine ma baignade qui avait faillit me coûter la vie. La faim me tenaillait, me rappelant douloureusement le jeun que je m'étais imposé pour traverser le fleuve. Je partis donc en quête de nourriture. Heureusement pour moi, je trouvais rapidement un hameau où tous semblaient assoupis. J'avançais néanmoins discrètement dans les rues sombres bien que je gagerais que le claquement de mes dents aurait pus à lui seul réveiller tous les habitants. J'avisais rapidement du linge au travers d'une fenêtre et me précipitais vers cette maison. Le froid me tenaillait et je fracturais la fenêtre à grands coups, bondit à l'intérieur sans me soucier d'être discret ou non et pris le tas de linge que j'avais vue. Sans faire attention aux hurlements des locataires, je ressortie par la même fenêtre et pris mes jambes à mon cou.

Je ne pensais plus qu'à me mettre à l'abri pour me vêtir des tissus roulés en boules dans mes mains mais, alors que je commençais à ralentir, des cris se firent entendre derrières moi. Maudissant ma stupidité, je détallais de plus belle. Etais-je donc si stupide pour débouler dans une maison, nu et crasseux afin de voler du linge ? De plus dans les petits villages comme celui-ci, les maisons ne comprenaient souvent qu'une pièce. Avais-je atterrie dans la chambre de mes victimes ? Je gardais mes questions pour moi alors que je changeais de direction. Je courus à en perdre allène longuement sans m'arrêter, mon butin en main. Finalement, je rencontrais un obstacle inattendu dans ma course. J'étais à bout de souple quand je constatais qu'une énorme murraille se dressait devant moi. Elle était encore à bonne distance mais déjà, je la voyais, imposant obstacle qu'il me faudrait franchir. Je me mettais accroupis et, en sachant que je n'irais pas plus loin aujourd'hui j'entreprenais de regarder ce que j'avais à me mettre.

Je constatais avec dépit que j'avais chapardé le linge sale de la famille, qui consistait en un grand drap blanc, jaunis à certains endroits par des taches de graisses et d'un pantalon, trop cour pour moi, qui me tombait néanmoins juste au-dessus des chevilles. Je découvris également, en dépliant le drap, une chemise, cette fois trop large, qui me tombait presque jusqu'aux genoux. Enfilant le tout et me servant du drap comme d'une cape, j'entreprenais la recherche d'un abri. Peut être, mon escapade m'avait elle rendu téméraire, car je rebroussais chemin jusqu'au village. Comme je le soupçonnais, l'agitation était à son comble. Un vol dans cette bourgade isolée devait être le seul crime qu'ils n'aient jamais vue chez eux et presque tous étaient sur la place principale.

Je poussais un soupire de contentement lorsque je me rendis compte que mon idée avait des chances de marcher, en effet, la porte d'une maison était restée ouverte suite au départ précipité de son habitant vers la place. Je m'y introduisis facilement, tous les regards étaient braqués sur une femme rondouillarde qui faisait le récit de son cambriolage. La maison était relativement pauvre, mais comportait tout de même une sorte de salon faisant également cuisine, en plus de la chambre qui la juxtaposait. Sans prêter un regard à celle-ci, je cherchais un endroit ou me cacher et trouvais un tas de linge, similaire à celui de l'autre maison. Je m'y introduisis et me mis en boule dans le drap qui me servait toujours de cape. Je n'avais pas eu à patienter longtemps et j'avais presque dû retenir un soupire quand je constatais que l'occupant de la maison était célibataire, j'avais crains une famille nombreuse.

S'il avait remarqué l'importance presque doublé de son tas de linge, il n'en fit aucune remarque et partie directement se coucher. Je restais dans ma position plusieurs heures, et mon dos m'élançait alors que je me relevais, en faisant attention à ne pas faire de bruit.

Restant sans bouger, j'attendais une quelconque réaction dans la chambre. Rien. Il devait être endormis, comme je le souhaitais. Je me déplaçais sur la pointe des pieds en direction de la pièce ou l'occupant de la maison dormait. Je le trouvais sur le lit, allongé et endormis. Je plantais alors mes dents dans son cou et, tout en épanchant ma soif de sang, me débarrassais du seul gêneur de la maison. Une fois l'homme vidé de son sang, je le jetais à terre tel une poupée de chiffon et le fourra sous le lit, il ne me gênerait plus. Je me demandais même si je ne le mangerais pas.

Je ne pouvais toutefois me résigner à le dévorer, d'une part car une partie de moi y répugnait et, d'autre part car j'étais alors repu et que la nouriture ne semblait plus me donner envis. J'entrepris donc de fouiller la maison, lentement néanmoins, je craignais que les voisins pensent que le cambrioleur sévissait encore, ce qui était vrai. Je ne trouvais rien de très intéressant, bien qu'un rien avait l'aspect d'un trésor pour moi. J'avais trouvé un vieux sac en cuir je le vidais méthodiquement de son contenu et le mis sur mon dos. Ensuite, je fis la découverte d'une corde, fine mais résistance. Grâce à un couteau que je trouvais, je fis un trou dans mon drap à deux endroits, puis y mis la ficelle avant d'en faire un noeud solide. Je ne m'étonnais plus de connaissances dont je ne me rappelais pas avoir apprises. Mon drap ainsi relié me donnait, en plus de la cape, une capuche, grâce à la corde bien fixée.

Heureusement, le drap et la corde semblent solides, je pourrais les garder longtemps.

Je coupais une longue bande au bas de ma cape, qui traînait par terre. Je fourrais cette lanière de tissu épais dans mon sac. Puis entrepris de sortir le cadavre de sous le lit, tâche ardu car il était plus lourd à tirer qu'à pousser. Je le fouillais de toute part, déposant mes découvertes sur le lit. Découvertes qui me décevirent. Je trouvais un couteau de ceinture que je laissais tomber par terre, attaché à son support et une bourse pleine de pièces. Je vidais le contenu de la large bourse en cuir, intéressé seulement par celle-ci et non par les pièces. Elle avait un fil censé être attaché à une ceinture et je le compris rapidement. Je pris la ceinture restée par terre et y fis glisser le couteau pour le laisser choir au sol. Me la passant à la taille, je constatais qu'elle était parfaite pour moi.

Heureusement que celui qui l'a portée était mal nourrit.

Cette pensée ne m'horrifia pas, elle décelait d'ailleurs la vérité, le cadavre était aussi maigre que moi. J'attachais rapidement la ceinture et la bourse à celle-ci. Je passais le dois sur le fils la retenant, il était doublé à l'intérieur d'un fils de fer, rendant la tâche ardu aux tires laines.

La maison ne décelait pas grand-chose d'autre qui puisse me servir ultérieurement et je m'assoupis sur le lit. Dans mes souvenirs, ce fut la première fois que je dormais dans un lit et j'en passais une nuit merveilleusement sereine. Je me réveillais d'ailleurs en plein coeur de la soirée, alors que j'avais toujours été réveillé à son commencement. Je me levais lentement, voulant profiter le plus longtemps possible de ce confort. Je me rendis d'ailleurs compte qu'aucun élancement ne tirait sur mon dos et que la faim ne me tenaillait plus, chose qui ne me manquait nullement.

Je me levais après quelques minutes d'étirements et me dirigeais vers la porte. Je vis une bouteille qui avait échappée à ma fouille de la veille et la fourra dans mon sac. Une fois mon baluchon prêt, j'ouvris grande la porte de la maison, la capuche de mon drap blanc sur ma tête. J'avançais rapidement dans la nuit, fort de mon nouvel attirail. J'arrivais rapidement à la grande muraille que j'avais vue la veille, je me trouvais sans le savoir en face de la cité de Luskan. Je déduisis rapidement qu'une porte devait se trouver quelque part et entrepris de longer l'imposante muraille droit vert le nord et, selon mes prédictions, une grande porte se dressait, je n'avais plus qu'à la franchir pour laisser derrière moi le royaume humain. Le seul problème était que, en plus de devoir franchir cette porte, il me fallait aussi passer par un groupe de soldats armés, servant à contrôler les allers et venus de ceux qui entraient et sortaient du royaume. Ma gorge se noua devant ce spectacle, les portes étaient ouvertes devant moi...

Je n'ai aucune chance de passer.

Je regardais les passants, ils n'étaient pas nombreux ici. Ma seule solution étaient de me dissimuler parmi eux je n'avais pas le choix. Je longeai donc la route, dissimulant mon visage sous mon drap. La route semblait déserte, pourtant je vis un fermier et je savais se trouver en face de moi ma chance de passer. Il était sur une charrette pleine de foin tiré par un mulet. Je le contournais et m'approchais par derrière lui avec lenteur. Me faufilant dans son foin, je manquais d'éternuer mais m'habitua vite au foin dans mon nez. J'étais parfaitement dissimulé et j'espérais que rien ne me trahissait de l'extérieur. Nous avancions à une lenteur exaspérante et je priais pour que l'âne qui nous tirait ne succombe pas avant le passage de la porte, les râles qu'il poussait ressemblaient aux suppliques d'un condamné. Il allait à coup sur faire attirer les attentions sur la charrette, j'allais m'en échapper quand nous arrivâmes à la porte.

Trop tard.

Un des gardes s'était approché. Il salua le fermier d'un signe de main réglementaire et pris à deux mains la pique qu'il avait accrochée dans le dos. Un petit trou dans le foin me permettait de voir ce que faisait le garde et je commençais à paniquer lorsqu'il planta sa pique dans le foin à plusieurs reprises. Je tentais de ne pas bouger quand un coup de pique passait au ras de ma tête, mettant fin à la fouille.

« Tout est en ordre, passez. »

Je ne savais quelle chance insolite m'avait laissé en vie sans une seule blessure et ne bougeais plus de tout le voyage, qui dura des minutes qui me semblaient des heurs. Finalement, je descendit du chariot pour explorer la ville. Je me trouvais rapidement des vêtements propres et me fondit dans la masse que représentait les habitants de Luskan. Une nouvelle vie commençait pour moi.


Dernière édition par le Dim 21 Oct - 22:02, édité 1 fois
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Volvic
Gardien des Mystères
Volvic


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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptyDim 21 Oct - 20:37

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Xevros
Eclaireur du flood
Xevros


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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptySam 27 Oct - 13:39

La vie dans la grande cité me fit rapidement changer mes prérogatives. En vivant constamment parmi les Hommes je me rendis rapidement compte de leurs faiblesses que je n’enviais pas. Non seulement je découvris que je pouvais aisément me faire passer pour l’un des leurs et, de plus, aucun d’entre eux n’était aussi intéressant que mes quelques visites durant ma vie d’errance ne me le laissait croire. Ils étaient imbus de leur personne et seul comptait pour eux des choses si futiles à mes yeux. Ma première déception fut au niveau commercial. Non seulement les divers marchands étaient désespérément ennuyant mais de plus, ils vendaient leur marchandises pour des montagnes de morceau de métal que j’appris rapidement a identifier comme étant des pièces d’or. Centre de toutes les attentions, ces pièces provoquaient des vols et d’autres scandales qui m’auraient semblait ignominieux si je ne les pratiquais pas moi-même depuis bien longtemps.

Je dus rapidement amasser quelques unes de ces pièces qui étaient des trésors pour les Hommes. Pillage de tombes et attaques sur des voyageurs isolés me permettait de vivre convenablement. Mais malgré cela, un autre problème venait gâter mon plaisir. Les considérations humaines devenaient pour moi source de honte, celle d’avoir voulu être comme l’un d’eux. Après quelques discutions nocturnes je me rendis vite compte qu’ils s’attachaient à leur identité personnelle et attribuaient un nom à tout. Quelle surprise et quelle peur d’être découvert quand on me demanda mon nom ! Je m’isolais rapidement dans la crypte de Luskan qui était rapidement devenue une maison pour moi et je réfléchis longuement à un nom qui me conviendrait.

Je lisais les noms des morts entreposés autour de moi et m’intéressa plus particulièrement aux sarcophages semblant plus beaux que les autres, mieux entretenus. Je compris rapidement qu’il devait s’agir des dépouilles de personnages importants à la lecture des différents titres de noblesses. Quoi de plus normal pour moi que d’être considéré par ces êtres, qui m’étaient si inférieurs, comme un compte ou un duc ? Je passais quelques minutes et conclus que mon nom serait Von Helliardan. Compte Von Helliardan… oui ce serait parfait.

Ce problème réglé, je dus rapidement faire face à un autre soucis. Je n’arrivais pas à m’assoupir. Cela était d’autant plus embêtant que dormir était la seul chose que je pouvais faire lorsque mon pire ennemi était à son apogée. J’avais découvert un cercueil dans la crypte où passer tant de temps me paraissait normal. Mais quoi que je fasse, je ne pouvais y dormir. Je passais de nombreuses heures sur le dos, tentant de penser à mille choses qui m’auraient apaisées. Par chance, mes anciens habits, source de mon premier larcin étaient toujours dans mon sac que je gardais précieusement comme la seule chose à laquelle je puisse me raccrocher. Alors que je me bougeais dans tous les sens pour trouver une position confortable, ces habits tombèrent de mon sac pour se répandre dans le cercueil. Ceux ci étaient couverts de terre suite à mes nombreux périples avant de partir de ma terre natale et mon lieu de repos fut rapidement souillé par celle-ci. Je maudissais d’avoir gardé ces tas de linges mal propres et les lançais au loin, les abandonnant dans un coin de la crypte. Mais quoi que je fasse, je n’arrivais pas à enlever la terre qui s’était infiltrée dans les coins du cercueil. Mais, bien que je l’ignorais, cela me sauva la vie, et je m’assoupis quelques temps après.
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Xevros
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Xevros


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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptyMer 31 Oct - 20:00

Bonjour,

Vu que je me suis un peut planté niveau bg et que ca me semble extrêmement dur si je souhaite évoluer vers cette classe, j'abandonne ce personnage.
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Volvic
Gardien des Mystères
Volvic


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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan EmptyMer 31 Oct - 20:25

Oki, au cimetière
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MessageSujet: Re: [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan   [Bg sans validation][Guerrier][H]Von Helliardan Empty

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