[Roublard/Courtisane/MDOM][DE] Adelicia Fordamnar

Nom du compte joueur forum : Adelicia
Nom du compte joueur module : Adelicia
Nom du perso : Adelicia Fordamnar
Race : Demi Elfe de Lune
Age : 19ans
Alignement : Chaotique neutre
Religion : Très incertaine donc évolutive
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Roublard (7) / Courtisane (8 ) / Maitre des Ombres (10)
Arme de prédilection: La dague
Langues : Commun et Elfique (Apprises auprès de sa mère dès son plus jeune âge)
Trait de Caractère : Mystérieuse, serviable et aimable en apparance, impulsive.
Description physique : De long cheveux blanc immaculés lui arrivant dans le bas du dos mais le plus souvent attachés en queue de cheval, deux petites oreilles en pointe, une peau si pale qu'elle semblerai être faite de marbre, deux yeux d'une noirceur infinie où pourtant brille des éclats d'argent ou d'or.
Fine mais légèrement musclée, ayant des rondeurs la où il faut pour rendre son physique avantageux, celui ci semblant bien entretenu.
Une peau douce, dégageant une odeur de rose.

Caractéristiques :
(au level 5)
FOR : 10
DEX : 16
CON : 10
INT : 14
SAG : 12
CHA : 15

Replongeant sa plume dans l'encre, un doux sourire s'affichât sur les lèvres de la jeune femme alors que sa plume donnait naissance aux mots qui eux même contais la naissance et les premières années de vie de cette étrange demi elfe de lune.
Elle couchât sur le papier l'innocence d'une enfant tout en observant cette même innocence chez ceux présent dans la taverne, jouant sans se soucier de la vie et de ses soucis, écoutant avec admiration les guerriers revenus de leurs périples conter les combats en omettant volontairement les passages sanglants et la monstruosité des conflits.


Un dernier cri puis le silence...
C'est dans l'obscurité d'une nuit d'hiver que naquis la douce enfant, arrachant les cris de sa mère, arrachant les espoirs de son père...
Une fille, tel était le désespoir de ce dernier qui ,sans même jeter un seul regard à sa descendance, reparti vers la taverne du port.
Les premières années de la vie de la demi elfe furent paisibles, son père la considérant comme inexistante, c'était sa mère qui s'occupait d'elle, lui apprenant l'elfique et le commun, les bonnes manières, l'amour de la vie.
C'est ce même amour de la vie qu'elle déployait en se prenant au jeu avec son meilleur ami...
Ce jeune garçon, de deux ans son aîné, qui l'avait protégé quand des petites humaines c'était moquées d'elle, moquées de ses oreilles de monstre, de sa pâleur de morte, de son regard de démon comme elles disaient...
L'enfant s'était enfuit face à ces moqueries, allant pleurer dans un recoin sombre en espérant que personne ne la retrouve
Vain espoir...
Après avoir mis en déroute les langues de vipère, le garçon était parti à la recherche de sa nouvelle petite protégée et l'avait consolée...
Mais, les enfants oublient bien vite leur malheur et il ne fallu pas bien longtemps pour que la petite retrouve sa joie.
Rapidement, les deux enfants étaient devenus très proche...elle était sa princesse et lui son chevalier servant...



Relevant les yeux du livre, la plume noire en main, la jeune femme observa la danse des flammes dans l'âtre de la cheminée, ses yeux devenant brillant un instant alors que sa main libre se portait à son poignet droit, venant effleurer du bout des doigts le petit bracelet de perle ornant celui ci.
Sortant de ses pensés, la sombre femme appela la serveuse, lui demandant un verre d'absinthe, en ayant ramené quelques bouteilles de sa précédente escale.
Une nouvelle fois, elle tourna la page avec délicatesse et légèreté, comme pour changer de chapitre.

Reposant son regard sur son livre, la jeune femme glissa le pied de son verre d'absinthe entre son annulaire et son majeur, le levant avec grâce et légèreté pour le porter à ses douces lèvres.
Elle dégusta le précieux breuvage avant de ramener son verre en suspension dans le vide, le bout de sa langue venant pourlécher délicieusement ses lèvres afin de recueillir les gouttes d'abstinente s'y attardant.
Doucement, elle plongea sa plume dans l'encre noire et vint reprendre son écriture, le temps n'ayant plus d'importance à ses yeux, les heures défilant au rythme de ses souvenirs.



L'innocente jeune fille pris soudainement de l'importance aux yeux de son père alors qu'elle avait atteint sa 6eme année de vie.
Cette importance était née de sa capacité à se cacher et à écouter.
En effet, un soir ou il discutait avec un de ses amis, dans un coin reculé du salon, la jeune enfant avait pris le risque d'épier cette conversation, tendant l'oreille pour en saisir les moindres détails, mémorisant jusqu'aux intonations des deux voix masculines.
Au début, elle ne saisissait pas l'importance de ce qu'elle entendait mais, petit à petit, elle tacha de se faire plus discrète, jusqu'à contrôler sa respiration voir la contenir complètement en entendant parler de mort, d'assassin...
Cela aurait été une discussion des tavernes, elle n'y aurait pas pris garde, mais, elle compris aisément qu'ici, il était question de tuer quelqu'un...
Son esprit prit par l'effroi la poussait à partir rapidement, oublier ce qu'elle avait entendu...mais la douce jeune fille était en lutte avec sa curiosité si débordante...une curiosité qui la poussa à rester...
C'est ainsi qu'elle pu savoir les moindres détails de ce plan, allant de la simple parole de salutation jusqu'au trajet mortel d'une lame empoisonnée dans le coeur du malheureux dont il était question.
Comprenant qu'elle en avait assez entendu, elle décida de s'éloigner rapidement et le plus discrètement possible...
Mais, ce plan qu'elle croyait infaillible n'avait pas pris en compte un facteur...sa mère...
C'est la voix grondante de celle ci qui frappa l'enfant...
Elle la réprimanda d'avoir espionné, ne se doutant pas de ce que sa fille venait d'entendre...
Ho, cette elfe si fière, comme elle était furieuse contre son enfant...
Elle devait bien être la seule à l'être au vu du regard que les deux hommes portaient sur la petite...
En une fraction de seconde, ceux ci avait compris quel intérêt elle représentait à présent si même eux qui pourtant avait pris toutes les précautions ne c'étaient pas méfiés de la petite...



Doucement, la jeune femme ferma les yeux, se laissant bercer par ses souvenirs plus récents pour lutter contre ce passé, ne pas se laisser submerger.
Un frisson la parcourra alors que quelqu'un était entré dans la taverne.
Elle rouvris les yeux, jetant un coup d'oeil à la personne étant entrée avant d'esquisser un sourire en coin, admirant les traits du guerrier qui sans plus attendre était monter à l'étage, visiblement fatigué de sa précédente escapade.
L'étrange dame glissa sa plume sur ses lèvres, appréciant ce doux contact en prenant une respiration avant de laisser échapper un soupir las et envieux.

Finalement, après quelques minutes à lutter contre les trop brusques souvenirs, la jeune femme reprit son écriture sur une nouvelle page, avec plus de détermination que précédemment, la pointe de la plume caressant rapidement les pages du livre tout en gardant cette écriture déliée et appliquée.
La fée verte achevant son oeuvre, les souvenirs se firent plus brutaux aux portes de son esprit, son regard fixant plus les images du passé que les mots qu'elle était entrain de coucher sur le parchemin.



Les jours passèrent petit à petit, l'enfant ayant oublié ses inquiétudes quand au courroux de son père suite à son espionnage...
Malheureusement pour la petite, qu'elle se fasse sermonner et punir aurait sûrement été bien plus doux que ce qu'il lui préparait.
Un soir, il la prit à part pendant que sa femme préparait le repas, faisant naître en la petite un sentiment de peur, de crainte envers l'avenir.
Il lui expliqua qu'elle était douée, tournant les choses d'un air très avantageux afin de séduire la petite et l'enthousiasmer, lui donnant l'impression d'être unique et utile, d'avoir de l'importance.
Mais elle était ni plus ni moins entrain de se faire manipuler...
Tout ce que son père désirait d'elle c'était qu'elle lui amène toutes les informations possibles sur diverses choses avec une promesse d'être récompensée par la suite...
L'innocente petite fit alors ce qu'on lui demanda...
Bien que continuant son apprentissage auprès de sa mère et ses jeux auprès de son meilleur ami, elle consacra une partie de son temps à espionner diverses personnes, soit de manière discrète en se cachant derrière des meubles, des caisses...une méthode qui la réjouissait et l'amusait au plus haut point; ou alors en jouant simplement non loin des personnes concernées, son apparente innocence et douceur la discréditant de toute possible tentative d'espionnage.
Et pourtant, chaque fois, elle revenait vers son père, lui contant dans les moindres détails chaque parole, de chaque personne, y mettant les mêmes intonations.
Sa mémoire semblait très développée au vu de sa capacité à retenir tout les détails d'une conversation, d'une personne, d'un lieu...mais cette grande mémoire avait tout de même un défaut: le temps...
En effet, quelques fois, son père mis plusieurs jours avant de lui demander de lui raconter ce qu'elle avait vu, et malheureusement pour l'homme, la petite était incapable de dire un seul mot sur ce qu'elle avait vu ou entendu...
Son père décida alors de l'entraîner à améliorer encore plus ce don pour qu'elle puisse conserver les informations en mémoire plus longtemps...
Son père lui montra aussi le maniement de la dague afin que l'enfant puisse se défendre si un jour cela venait à mal se passer pour elle.
C'est ainsi que les années passèrent, entre espionnages, jeux et apprentissage...


Un sourire satisfait s'afficha sur les lèvres de la femme, glissant ses doigts dans ses cheveux un instant pour les recoiffés alors que le guerrier qui était monté quelques heures avant redescendait les escaliers menant à la salle de l'auberge.
Comme par instinct, quand celui ci posa son regard sur elle, elle lui adressa un doux sourire, toujours un brin charmeur, son regard se plongeant dans le sien pour y faire naître un désir bien vite détourné alors qu'elle reposait son regard sur son livre, laissant le pauvre homme à sa curiosité et ses désirs.

Replongeant la pointe de la plume dans l'encre noire bien qu'à son goût, la rouge aurait été plus appropriée, la jeune femme laissa échapper un souffle, regardant les flammes avec intensité, comme si elle avait chercher à les contrôler ou bien contrôler celle brûlant parfois son coeur, son corps et son âme.
Elle reprit son écriture, le récit de sa vie, laissant simplement la plume décrire des courbes gracieuses, seule elle touchant le parchemin.



Une journée de plus...
La petite fille avait grandit, la voilà aux portes de l'adolescence et ses tourments...quelques années encore et elle y serait...
Mais, le destin en avait décidé autrement...
Elle était partie une nouvelle fois, le matin, pour aller espionner quelques personnes...
Encore des histoires de meurtre, des histoires de vol, d'influence...tout ceci la laissait perplexe et après tout, elle faisait ce qu'on lui demandait, rien de plus, rien de moins...
Après avoir écouté quelques conversations, cachée derrière les caisses déchargées au port, elle était repartie rapidement pour retrouver son meilleur ami...
Les relations entre ses deux la ne s'étaient jamais ternies...elle le réconfortait et lui la protégeait, comme des frères et soeur, car, ils ne s'imaginaient pas pouvoir être autres.
La jeune fille passa toute la journée avec celui ci, jouant à inventer des histoires, à se cacher, à faire la course...
Tout était la pour permettre aux deux enfants de pouvoir se défouler, dépenser ce trop plein d'énergie...
Puis, ils s'étaient endormis dans le parc à la sortie de la ville avant que les cloches du couvre feu ne les réveillent.
Paniqués d'être largement en retard, ils ne prirent même pas la peine de se dire au revoir, chacun filant chez lui le plus vite possible, de toute manière, ils se révéraient le lendemain...


C'était sans compter la scène sur laquelle la petite tomba en ouvrant la porte de son refuge, de sa maison...
Le temps sembla s'arrêter pour elle...le silence se faire...la vie disparaître...seule la douleur resta présente, si forte...si poignante...celle qui vous arrache le coeur en un instant, sans aucune tendresse, plongeant simplement la main glacial de la mort dans vos entrailles, dans votre esprit...
Ses yeux ne purent se décrocher de la vu morbide du sang tachant le parquet de la salle...imbibant le bois et lui donnant une couleur qui à jamais marquera ce qui c'est passé dans cette maison...
C'est vide de tout qu'elle resta à peine quelques instants à regarder sa mère, allongée face contre terre, le sang s'échappant de son corps, comme fuyant celui ci, emportant la vie avec lui...
Aucun mot ne sortit de la bouche de la petite, aucun souffle, le choque de cette vision inattendu la paralysant de toute son âme...
Elle n'aurait su dire tout ce qui passa dans sa tête à ce moment la, et pourtant l'immense vide qu'elle avait l'impression d'avoir...
La seule chose qui la ramena à la réalité, réalité d'autant plus morbide et cruelle, fut son père qui fit tomber la bouteille de rhum vide, trop saoul pour contrôler ses mouvements...
Elle l'observa, observa cet homme qui était entrain de boire et de rire d'une voix grave alors que sa femme, cette mère si aimante, gisait à ses pieds...


Il ne fallut pas longtemps à l'enfant pour réaliser tout ce qui avait du se passer en son absence, pour faire naître en elle la culpabilité mais surtout la haine et la folie...
Son regard se porta sur la lame posée près du corps de sa mère, dans cette mare de sang, dans cette mare de douleur...
Cédant à ses impulsions, à cette folie qui vous décime, qui arrache toute votre raison, votre discernement, tout semblant de civilisation...elle se précipita vers son père, le même homme qui venait de se relever bien qu'ayant du mal à tenir debout et qui la regardait avec ce sourire répugnant, sans que la culpabilité, les remords n'en fasse parti...
Tout se passa très vite, sans bruit mis à part celui d'une masse tombant au sol, bousculée par un corps si frêle...mais l'alcool avait fait le reste...et la lame accomplirais la suite...
C'est toute cette douleur de voir une personne si chère, bien plus chère que votre vie, mourir par injustice, par le simple fait d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment, qui se déversa dans les veines de la jeune fille...


Cette folie, cette douleur cumulée guidèrent sa main, la même main tenant une dague qu'elle portait toujours sur elle depuis que son père lui avait appris...
Il lui avait appris à tuer...et il serait la première de ses victimes...
Le métal se planta une fois dans le corps endormis de ce père, visant sa gorge et venant trancher sa carotide avec plus de force qu'il n'en aurait fallu...
Mais plus rien n'atteignait l'enfant, sûrement trop instable émotionnellement, qui bien que sa victime soit déjà morte sous ce coup en asséna un deuxième, puis encore un, et un autre, de nouveau la lame se plantait dans cette chaire, faisant violence à ce désespoir...
Elle ne réalisa pas le nombre de coups qu'elle venait de donner, mais seul la fatigue lui fit arrêter son oeuvre...
La petite se redressa, reculant jusqu'à cogner contre un mur, observant le corps quasiment déchiqueté de son père, sa tunique n'étant plus que lambeaux sous la fureur qui l'avait brutalisé...
L'odeur du sang baignait la pièce, tout comme les deux corps baignaient dans le sang...
Elle garda sa dague serrée en main, son esprit tout comme son corps étant anesthésies, tachant de faire de ce jour un mauvais rêve...
Malgré cet espoir de n'être entrain de faire qu'un cauchemar, la petite s'enfuya de la maison après avoir déposé un baiser sur la joue de sa défunte mère, comme une promesse de revenir...


Elle couru dans les rues, dans les ombres, dans l'obscurité d'une nuit sans lune...
Elle ne réalisait pas ou elle allait, elle courait simplement, fuyait...puis, des cris d'alerte se firent entendre quand deux gardes faisant leur ronde dans la ville découvrir le macabre spectacle à l'intérieur de la maisonnette...
Mais c'était trop tard...tout simplement trop tard...la petite était partie, ayant profité d'un mouvement désordonné de gardes pour se glisser hors de l'enceinte de la ville.
Ce n'est pas pour autant qu'elle arrêta sa course, elle couru jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à s'écrouler de fatigue, de douleur, de tristesse...
Passé cette folie, c'est la tristesse qui submergea l'enfant, lui arrachant nué de larmes silencieuses, la laissant léthargique pour le reste de la nuit, pour la journée qui suivit, allongée dans des fourrés...
Une fois passé cette léthargie, elle réussit à trouver la force de se traîner jusqu'à un ruisseau non loin...elle l'entendait couler, laissant apparaître dans son esprit l'image du sang coulant des plaies infligées au corps de son père, infligées à sa douce mère...
Doucement, elle s'assit près de l'eau, posant sa dague à côté d'elle, la lâchant enfin...
Comme une vulgaire marionnette, elle plongea ses mains dans l'eau fraîche et les laissa dans celle ci...
Malheureusement, le sang avait séché et elle se mis donc à frotter de toute ses forces sa peau, tachant de retirer ce sang et cette culpabilitée martyrisant son âme...
Après en avoir fini pour ses mains, elle en fit de même pour ses bras, jusqu'à rougir sa peau à force de frotter avec cette nouvelle vigueur trahissant son mal être...
Elle fit pareil pour tout son corps, retirant tout ce sang, laissant le soin à l'eau de dissipé cette trace de mort...
Elle nettoya ensuite consciencieusement sa dague et ses vêtements, les remettants encore humides sur elle avant de se mettre à errer comme une âme en peine, errer vers une nouvelle route, loin du passé, proche d'un avenir qui, espérait elle, serait meilleur.



La jeune femme appuya sa tête contre le dossier du fauteuil, plus aucune larme ne s'échappant de ses yeux, plus aucune trace de sang ne tachant sa peau blême...
Décrochant son regard du vide, elle le posa sur sa main, la même qui avait tenue cette dague, qui avait goûté à la mort une fois avant de réitéré son acte...

Changeant une nouvelle fois de page, elle reprit le noir pour repartir sur son récit, celui ci se rapprochant de plus en plus de l'heure actuelle où sur ces terres, elle a décidé d'écrire son passé, de s'en libérer avant de continuer.
Dans son esprit, alors que l'encre tout comme les mots coulent sur le parchemin d'argent, la douce mélodie de son souvenir vient la bercer.



Les jours passèrent, doucement, laissant le temps à la toute fraîche adolescente de reprendre ses repères, d'organiser ses pensés et de se trouver un but...
Le seul qu'elle trouva pour le moment était de survivre, ne voyant pour ça qu'une seule issue: le vol, l'espionnage, et tout autres petits larcins.
Après quelques jours de marche, se nourrissant de baies diverses pour survivre à la faim, elle arriva dans une grande ville, s'extasiant de la vue qui s'offrait à elle, de l'agitation des rues, des richesses qui passaient devant elle...
La première pensé de la jeune fille fut de voler à manger, et c'est dans cet esprit qu'elle se dirigea vers l'étale d'un marchand de fruits.
Passant comme si de rien n'était à côté, sa main effleura une poire qui resta dans sa main alors qu'elle s'éloignait comme si de rien n'était...
Une fois quelques mètres plus loin, elle se mit à courir jusqu'à une ruelle sombre, jusqu'à être loin de la foule et des regards.
C'est ainsi que le temps passait, la vie n'ayant plus aucune joie, les vols s'enchaînant entre vol de vêtements, d'argent, de vivres...
Tout y passait, que ce soit les étales des commerçants ou les bourses de voyageurs...
Au début, la jeune fille se fit prendre plusieurs fois, trouvant toujours moyen de s'enfuir avant que les gardes ne l'attrapent.
Mais ne dit ont pas que l'on apprend de ses erreurs?
Ainsi, elle en commit de moins en moins, veillant toujours à être discrète...
Elle avait même pus voler une bourse assez remplie une fois, de manière à pouvoir passer une nuit à l'auberge...
L'aubergiste n'avait pas fait trop de soucis, tout ce qui semblait compter pour celui ci était l'argent...
Quand à la jeune fille, tout ce qui lui importait était de dormir paisiblement, pour une fois, sans être dérangée par les rats ou par un soûlard...
Avec le reste de l'argent elle s'était acheté une toge de laine, certes pas très élégante ni agréable, mais au moins, cela la protégerait du froid à venir...
Tout était sujet à l'admiration de la petite, elle aimait apprendre et cela se voyait dans son regard...
Elle passa donc plusieurs jours à observer les chats, puis les catins, les voleurs...
Elle apprenait d'un rien, occupant ses journées ou les nuits où le sommeil ne voulait pas venir...
Mais plus que tout, elle tachait surtout de se rappeler les exercices que sa mère lui faisait faire pour améliorer sa mémoire, pour apprendre à compter, à parler et devenir bien civilisée...
Le souvenir aussi était le compagnon de ses nuits, lui rappelant ce meilleur ami qu'elle avait abandonné sans même lui dire au revoir, ce jeune garçon qui à présent ne pouvait plus la protéger...



La jeune femme reposa son livre un instant, se relevant et profitant du calme de l'auberge pour faire quelques pas et dégourdir ses membres, laissant sa robe de soie mouvoir comme son corps, tout en grâce et en légèreté.
Plusieurs fois elle serra les poings avant de les desserrés, tachant de raviver la circulation du sang dans ses mains avant de retourner s'asseoir pour reprendre son récit.

La serveuse revint avec le verre que la jeune femme s'empressa de saisir, en prenant une gorgée en s'enfonçant dans le fauteuil, fermant les yeux un bref instant, prise par ses pensés, prise par quelques sombres démons se réveillant dans son esprit.
Elle vint ensuite reposer son verre, reprenant sa belle plume noire pour la trempée dans l'encre tout aussi noire.


Les années passèrent rapidement pour la petite, et maintenant elle était vraiment entrée dans l'adolescence.
Si elle avait encore été avec ses parents, elle aurait sans doute fêter sa 15eme année dans les jours qui suivirent, mais, elle ne pensait plus à tout ça, ces traditions ayant perdu beaucoup d'importance à ses yeux.
Un jour, elle resta assise contre le mur d'une maison, observant la place et son activité...comme tant d'autres jours en faite...
Mais pourtant, celui ci était différent...
Son regard fut attiré par des grandes dames de la cité, vétuent de somptueuses robes faites de tissus tous plus précieux les uns que les autres, portant de riches bijoux mettant en valeur leur nuque dévoilée par des cheveux relevés en élégant chignon, ou bien leurs mains fines et longues, soignées, où trônait plusieurs bagues incrustées de pierres précieuses...
La jeune fille n'en revenait pas, jamais elle n'avait vu plus belles femmes, et elle ne devait pas être la seule au vu des regards que tout le monde posait sur ces dames, comme si leur simple présence suffisait à combler chaque personne.
La petite quand à elle ne voyait qu'une seule chose en ses femmes...le désir d'apprendre...de devenir comme elles...
C'est pour cela qu'elle les suivit, discrètement, observant leur façon de marcher, de se tenir droite, de garder la tête haute et toujours ce sourire sur leurs lèvres...
Elle était en admiration devant ces femmes, détaillant le moindre de leur geste, chaque parcelles de leur peau pour y déceler chaque détail.
Ainsi, pendant des jours et des jours, elle tacha de tout apprendre de ces femmes, de leurs manières de se comporter et de parler.
Chaque nuit, elle remettait en pratique se qu'elle avait vu, s'exerçant à marcher droit, à avoir l'air fière...
Petit à petit, la jeune fille pris confiance en elle, et son apprentissage fit ses fruits...
Un jour, elle décida donc de voler une belle robe qu'elle avait vu chez un marchand...Celui ci pesta en voyant sa belle étoffe partir aux mains d'un ombre encapuchonnée.
Avant de passer la robe, elle sortie de la ville, se lavant consciencieusement avec l'eau du ruisseau puis coiffant bien ses cheveux.
Lorsqu'elle passa la robe, celle ci lui sembla un peu grande, mais qu'importe, elle lui allait tout de même!
C'est alors que, repassant tout son apprentissage dans sa tête, la jeune et élégante petite se dirigea
vers la ville...
Plus besoin de se cacher...plus besoin de voler...
Elle se forgea une identité de fille de riche marchand qui lui allait à ravir...
Et plus les mois passaient, mieux elle s'en sortait...Elle apprit à moduler sa voix, à réciter des poèmes de son inventions, à ce que sa révérence soit élégante mais pas trop inclinée de manière à rester noble...
Cette voie la fascina rapidement, décelant petit à petit la possibilité de contrôler la moindre personne par des paroles, des gestes, des regards...


La jeune femme vint reprendre son verre de vin, en buvant une gorgée avant de le reposer, ses tournants s'étaient calmés pour laisser la torpeur de doux souvenirs la saisir.
Elle tourna la tête vers la porte de l'auberge, adressant un doux sourire à la connaissance qui venait d'entrer avant de se replonger dans son écriture.

Une nouvelle fois elle tache le tissu de rouge puis reprend le noir...
Se serais le dernier passage de son récit pour la soirée...la suite viendrait plus tard, avec de nouveaux apprentissages et cette fois, le noir aurait toute sa raison...


Les années avaient défilées et l'apprentissage avait fait son bout de chemin...
La jeune adolescente encore frêle était devenue une belle jeune fille en fleur, ayant sa petite renommée dans la cité, étant facilement reconnaissable par ses cheveux blanc neige et sa peau blême.
Elle avait déjà dans les 17ans de vie et jouissait de cette renommée et des connaissances quelle avait acquise...
Le temps lui avait montrer à quel point il était facile de manipuler les personnes, mais plus que tout, elle aimait manipuler les hommes, les charmer par de simples gestes anodins ou des paroles flatteuses...
Encore une fois, elle était à l'oeuvre en cette soirée, dans la taverne de la place...


Le pied d'un verre de vin glissé entre son annulaire et son majeur, elle pourléchait ses lèvres après chaque gorgée, s'attardant un peu pour attirer le regard de son interlocuteur...
Un instant, ses doigts glissèrent d'un geste délicat et léger dans une mèche retombée devant son visage, la domptant doucement, avec langueur...
Sa voix se faisait douce voir suave par moment, soufflant légèrement les mots entre ses lèvres...
Elle le savait, il était déjà charmer ce fils de marchand et ne demandait qu'à ce que son interlocutrice le soit aussi...
Mais patience, la jeune fille s'amusait bien trop pour mettre déjà un terme à son petit jeu de charme..
Elle vint mordiller sa lèvre inférieure en le fixant dans les yeux, parlant de banalité bien que même un sujet des plus importants aurait perdu toute son importance face à la douce charmeuse.
Doucement, elle pris une inspiration gonflant sa poitrine et voyant le regard du jeune homme se diriger immédiatement sur celle ci, elle relâchât le souffle pour laisser sa peau redessiner un beau décolleté.
L'achever serait une facilité, et c'est après avoir jeter un léger regard vers les occupants de la taverne qu'elle se décida à en terminer avec lui, à passer au cran supérieur...
D'une parole apparemment anodine, elle lui tendit la perche pour que celui ci la complimente...
Ce qui ne se fit pas attendre...
Baissant légèrement les yeux, dans un geste de timidité, elle contrôla son esprit de manière à ce que ses joues s'empourprent légèrement, laissant croire au jeune homme qu'il avait réussi son coup, qu'elle était maintenant sienne...
Il se conforta dans cette idée quand doucement, elle vint poser le verre de vin et saisir sa main avec délicatesse.


Nul besoin de mot...l'invitation était lancée...un geste, un regard, et il comprit rapidement ce qu'il en était...
Posant lui aussi son verre, les deux jeunes gens se relevèrent, lui venant glisser une main dans le dos de sa douce compagne...d'un soir...
Une fois arrivés dans une des chambres luxueuses de la taverne, une fois les portes clanchées...la succube pouvait entamer son jeu.
Attirant le jeune homme au centre de la chambre, non loin du lit, elle glissa ses doigts sur sa tunique, les remontants jusqu'à la tendre chair de son cou, effleurant celle ci avec délicatesse avant d'amener sa main sur sa nuque et ses doigts dans ses cheveux.
Gardant une main au niveau du torse de sa proie, elle recula lentement, tout doucement, langoureusement, jusqu'à pouvoir se laisser tomber sur les draps de soie, entraînant sa victime de la soirée avec elle.
Attitude typique d'une catin...quoi qu'étant moins vulgaire, plus délicate...
Elle laissa le jeune homme goûter à son cou, au goût sucré de celui ci, étant provoqué par une légère poudre appliquée sur la peau...
Mais la était la différence entre elle et les catins...


En un instant, le jeune homme cessa de respirer, devenant légèrement bleuté contre la peau blanche de la jeune femme...
Son corps perdit rapidement de sa chaleur, le laissant inerte, les yeux écarquillés...
La proie était morte...la chasseuse pouvait retirer ses griffes acérées du corps...
Elle retira les ongles du coup du jeune homme...le poison avait fait son effet...
Rapidement, elle se redressa, défroissant sa robe puis, déverrouillant la porte, elle claquât celle ci en proférant une insulte visant à faire croire aux curieux que le jeune homme était sans doute aller trop vite en besogne...
Elle sortie de la taverne, un air furieux sur le visage, serrant sa cape contre elle alors qu'elle partait sans plus attendre vers le port, montant dans le premier bateau qui partirait...


Un homme l'attendait sur le quai et lui tendit un sac noir, avec sa récompense pour le meurtre de ce fils de marchand...sûrement un règlement de compte...peut lui importait...
L'homme se rapprochât un peu comme pour saisir la jeune fille qui le repoussa de son peu de force avant de lui montrer ses ongles, lui laissant penser qu'il restait encore assez de poison dans les aiguilles planter sous ceux ci pour en finir avec un deuxième homme...
Ne tentant pas les démons, il se reculât et laissa la douce tueuse prendre la mer....


Arrivée à sa nouvelle destination, elle enchaîna de nouveau des meurtres, des services de renseignements...
Elle comprit rapidement l'intérêt de ne pas rester au même endroit trop longtemps...
Mais parfois, elle s'attardait dans des villes pour approfondir ses connaissances...
Dans une elle apprenait la composition des poisons, leurs effets, à les utilisés de la meilleure manière qui soit et à les créés...
Dans une autres elle apprit à utiliser ses mains encore mieux pour charmer, apprenant dans les thermes l'art du massage, les points sensibles du corps des femmes mais plus particulièrement ceux des hommes...
Non pas qu'elle n'appréciait pas les femmes, mais elle préférait de loin la virilité d'un homme, sa puissance et sa fierté...sa facilité à le modeler à ses désirs, à le faire parler...
Dans une ville assez conséquente, elle apprit la manière de faire des parfums, les différentes essences utilisés pour ceux ci, les aphrodisiaques et les autres...
Elle saisie beaucoup de notions de charme, d'utilisations de produits divers et variés...


Son passé...elle n'y pensait plus...sa vie présente était bien trop palpitante pour se laisser prendre par l'obscurité du passé...et pourtant, elle était toujours attirée par la dissimulation, l'espionnage sans être vu...son désir de l'ombre ne la quitterait jamais mais pour l'instant, son apprentissage était celui du charme sans débauche...


Après avoir fini ce chapitre, la jeune femme essuya sa plume, venant refermer le pot d'encre noire et le ranger dans son sac puis, elle finit aussi son verre, faisant signe à la serveuse que celui ci serait le dernier de la soirée.

Enfin, elle plongea sa plume dans la rouge encre qui remplissait le pot de verre.
L'argent aurait sans doute été plus adapté pour cette jeune femme toujours habillée de noir et d'argent mais sa vie ayant baignée jusque la dans le sang, le rouge s'était imposé de lui même avec force...






Une fois les derniers mots couchés sur le papier, elle les laissas séchés, essuyant sa plume, refermant le pot et rangeant les deux dans son sac, la plume bien disposée dan une petite boite de bois taillé.
La jeune femme referma finalement son livre, le rangeant lui aussi dans son sac avant de prendre celui ci sur l'épaule, repartant de l'auberge comme elle y était entrée, profitant de l'air frais de la nuit pour la revigorer.








(Hrp:
Voila pour la partie roub/courtisane...
Pour ce qui est de maître des ombres, elle apprendrais petit à petit sur ces terres au près d'un maître.
Je voudrais qu'elle soit MdO par rapport au paradoxe entre la vie de courtisane en pleine lumière et le maître des ombres agissant en cachette...
Si besoin de plus de précisions sur mes intentions, je répondrais avec plaisir mais par MP ^_^
Merci)

je te valide Courtisane, mais te place quand même en évolutif

J'attends donc un développement pour Mdo, sachant que les places sont rares, je prendrai les premiers.

Pour le moment plus de place en Mdo

Quoi de neuf ?

Au cimetière