[Bremen] Chroniques.

De l’une des cheminées de Bremen sort une fumée de couleur peu commune. Il s’agit de la cheminée d’une maison désormais occupée par Herbert Tannemen, le mage et conseiller du nouveau comte, Son Altesse Athanase Caelestius. La maison a été abandonné par ses précédants occupants lors des derniers troubles mais reste néanmoins habitable. Herbert y a installé un laboratoire de fortune en attendant la construction d’un véritable lieu de travail. Pour le moment des piles de grimoires divers sont disséminés un peu partout, tout comme des objets et bocaux étranges. Sur une table se trouvent plusieurs parchemins et baguettes, dont l’une est bien plus travaillée que les autres et est ornée d’une émeraude.

Mais pour le moment le mage semble attendre quelque chose et tourne en rond. Son va-et-vient s’interrompt lorsque quelqu’un se met à frapper à la porte. C’est un homme vêtu en habits de voyage, avec le visage usé par des années de maraudes. Il tend à l’arcaniste une sacoche, celui-ci l’ouvre pour s’assurer du contenu. Ensuite il se saisit d’une bourse qu’il lance à l’homme qui salue et se retire sans un mot.

Il s’agit de glandes prélevée à un endroit précis sur des trolls, les derniers ingrédients nécessaires à Herbert pour mettre sa potion au point. Potion qui devrait permettre à Hakeem Henrique, Champion ducal, de pouvoir retrouver l’usage de son bras droit. Il passe ensuite la nuit à essayer divers mélange en nuançant les proportions des divers ingrédients. Durant cette nuit personne n’a osé s’approcher de la maison temps l’odeur qui s’en dégage semble peu naturelle.

Quelques jours plus tard, les bas quartiers de Lorgol ont vu l’arrivée d’un homme qui a pour volonté de soigner de pauvres paraplégiques. Le nombre de ces derniers a d’ailleurs diminué…

Plus tard encore, Herbert est penché sur ses parchemins et note ses dernières observations. « Le sujet numéro 9 a tout d’abord semblé bien réagir au traitement, ses membres paralysés ne se sont pas mis directement à fondre comme les sujets d’études précédents. J’ai d’ailleurs cru réussir car il marchait ! Bien sur je m’attendais à ce que les effets ne soient que provisoire, il ne peut d’ailleurs en être autrement. Mais après quelques heures il tomba à la renverse et des pustules firent leur apparition sur les membres traités. Pustules qui se mirent à suinter un liquide acide qui consuma les jambes du sujet. Le sujet se mis ensuite, évidemment, à hurler.. Je lançai alors un sort de silence, Son Altesse a le sommeil léger… Comme je le craignais cet effet fut fatal au sujet qui décéda dans l’heure. Il y a donc encore du travail à faire sur les doses».

Les jours ayant passés, Herbert est retourné dans les bas quartiers de la Perle du Nord afin de soulager de pauvres paralytiques de leur mal. Il en a trouvé trois.. C'est sans hésiter qu'ils ont accepter de goûter à cette concoction miracle. Après cela ils pourront dire adieu à cette vie de mandicité et de pitié. Soucieux de ne pas attirer la curiausité des badeaux ou autres personnes, Herbert a fait emmener les trois hommes en dehors de la cité par de gros bras payés pour l'occasion, entre Termalaine et Bremen.

Une fois seul avec les paralytiques, l'arcaniste leur fait boire sa potion d'un liquide et d'une odeur plus que douteux. Après quelques secondes les goûteurs sont pris de convulsions, tombant, se mettant à gigoter dans la neige et en poussant des râles rauques.. Jusque la rien d'anormal. Une fois ces crises finies Herbert observe que les hommes sont encore en vie.. Et que normalement ils devraient recouvrer l'usage de leurs membres inferieurs. Chose dont le mage est certain en fait.. Etant donné que les jambes ont convulsé de manière indépenante.

Plusieurs heures plus tard les quatre personnage avance lenntement en direction du sud. Lentement, très lentement même, car il est extrêment difficile d'apprendre à quelqu'un à marcher. En tout cas Herbert est content car visiblement c'est gagné.. Il n'a pas remarqué le mondre effet nocif... Et l'effet de la potion devrait prendre fin d'ici peu. Il est tellement content de sa réussite qu'il se met alors à réfléchir à autre chose et, sans s'en rendre comte, à accelerer la cadence de sa marche, laisant ainsi ses débiteurs de plus en plus loin derrière lui. Mais soudain des cris le tirent de ses pensées, ainsi que des grognements... Sans doute des loups qui s'en prennent à quelques voyageurs imprudent se dit-il avant de reprendre sa route et de replonger dans ses pensées.

Il n'en sort qu'une fois arrivé devant lauberge des Dix Cités dans laquelle doit se trouver son patient, Hakeem Enrique, le Champion du comte de Bremen. Certain de faire bonne impression avec les trois miraculé qu'il ammène comme preuve.. Mais il est visiblement le seul à être arrivé à Bremen...

Hakeem avait tout d'abord regardé d'un oeil plus que critique le mage ducal arriver, d'humeur festive, et vanter les mérites de sa potion magique qui avait soi disant permise à trois infortunés de marcher et le suivre jusqu'à Bremen. Infortunés censé le suivre dont l'absence était sans doute justifiée, d'après ledit mage, par la durée provisoire de la concotion et l'omniprésence des loups qui avaient du se faire les dents sur ex-miraculès et nouveaux invalides perdus dans la neige et le brouillard...

Plus que suspicieux, Hakeem accepta néanmoins de goûter au "brevage magique" non sans s'assurer auparavant que si le mage avait encore commis une erreur ce serait sa dernière.

La première chose qu'il ressentit après avoir vidé la fiole fut l'irrépressible envie d'étrangler Herbert tant le goût de sa potion était immonde. S'ensuivit un désagréable sentiment de chaleur croissante qui lui donna finalement l'impression qu'on lui enfonçait de fines aiguilles chauffées au rouge là où couraient ses nerfs. Peu à peu la douleur diminua et Hakeem retrouva, sous le regard satisfait du mage, l'usage de son bras. Malheureusement quelques secondes après la désagréable impression que quelque chose s'agitait dans son ventre le fit courir dehors pour rendre son repas et voir son membre retomber, privé de force.

Un prêtresse de la Mère Nourricière oeuvre aussi dans cette bourgade. Soignant hommes et animaux, discutant avec les fermiers comme avec (rares) élites, Gwen apporte ses conseils et son soutien dans bien des situations.

Depuis quelque semaine, un Chevalier faisait parler de lui, une jeune femme brune au physique oriental du nom de Davina Vol'Art. Celle-ci porte le bouclier du Champion Hakeem du Bremen, ainsi qu'un foulard blanc noué sur le fourreau de sa lame, lorsqu'elle est en armure, depuis le tournoi de Padhiver.

Depuis quelques jours on la voit de plus en plus en tenue d'entrainement, dans la campagne du Bremen entraîné drastiquement par le Champion Hakeem. Certains prétendent qu'une relation de Maître à Elève martial s'était installé entre la jeune femme et l'homme expérimenté.

Sans qu'il y'est forcément un rapport, mais sans en exclure l'éventualité pour autant, on dit qu'elle revient souvent trempée et glacée jusqu'aux os à l'auberge, tremblante et mordue par le froid.

Et alors que ces deux derniers s'entrainaient dans la campagne, la milice du village avait aussi droit à son programme de formation:
-Pompes (à poil dans la neige)
-Tours du village (à poil dans la neige)
-Abdominaux (à poil dans la neige)
-Repos (à discrétion, en général dans leur lit respectifs)
Tout celà sous l'oeil vigilant et la beuglante fréquente du Chevalier aux Cygnes, Agammemnon Erikov (sauf le repos parce que tout de même hein...).

Bremen, un village enchanteur...

L'Auberge des 10 cités, réquisitionnée en partie par la suite ducale car étant encore la demeure la plus luxueuse du village, le fond sonore et musical d'un goût exquis qui y règne... "LIBERER LE CLAVICULE SALES HUMAINS PUANTS!"...

Et récemment, les couinements de la nouvelle acquisition de Son Altesse Athanase Sorin Alonso de la Maison Caelestius, revenu de Lorgol avec sous le bras un présent fort exotique de son suzerain le Seigneur de Montargent : un esclave kobold se faisant appeler Clavicule.

La prise de contact du petit être avec son nouvel environnement se révéla houleuse, mais après quelques invectives et morsures d'un côté, beignes et menaces diverses de l'autre, Clavicule, dûement jaugé puis enchaîné et retenu par une chaîne reliée à un collier étrangleur, put plus ou moins être amadoué, à l'aide de babioles brillantes et de quelques morceaux de viande... ou de tractions fermes et fortement asphyxiantes sur sa laisse.
Après cette brève séance de dressage, la petite promenade, jusqu'à Lorgol, où le nouveau jouet de Son Altesse laissa peu de passants indifférents. En partie à cause de sa langue trop bien pendue.

Finalement, il put se retirer dans ses appartements : un placard cadenassé où il passerait ses nuits... pour combien de temps ?

Depuis plusieurs jours, depuis la tempête de glace qui a ravagée le Valbise en fait, la prêtresse de la Mère Nourricière adresse ses suppliques à sa déesse. Chaque matin et chaque soir, d'abord face à l'astre levant puis tournée vers le ponant, elle prie pour la sauvegarde des cultures de Bremen et des environs. Mais les effets de ces dévotions sont d'abord peu visibles...

Dernièrement, le comte de Bremen et ses suivants se sont joints à la jeune femme, espèrant ainsi que la voix des habitants de la bourgade sera plus forte.
Enfin, depuis quelques matins, des effets se font sentir. Les jeunes pousses semblent sauvées d'un gel ravageur. Le soulagement est partout visible chez les fermiers, mais aussi chez les notables.

(merci à Alays)

Un milieu de matinée à Bremen, le Duc Athanase Caelestius se trouvait sur la plus haute marche du temple de Chauntéa. Il observait calmement les Bréménois qui se massaient face à lui, puis baissa les yeux sur les personnes se trouvant quelques marches plus bas.
Il s'agissait de ses Conseillers qui observaient la populace d'un oeil acéré, guettant un éventuel danger.

Athanase, joignit les mains dans son dos :
« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous souhaite le Bonjour. Certains d'entre vous on déjà pu me rencontrer et d'autres ont simplement entendu parler de moi. »
Il joignit le geste à la parole en saluant à ceux qu'il reconnut, ceux-ci rendant le geste aussitôt.
« Je me prénomme Athanase Sorin Alonso, de la Maison Caelestius, Duc de Fort Toletum et Comte de ce domaine. »
Révérence à l'adresse de l'assistance.
« Bremen est un très beau domaine, cependant depuis quelques temps sa situation est devenue précaire, et sans les efforts du Bourgmestre qui fit de son mieux, il n'y aurait plus que des cendres. C'est pourquoi le Chancelier de Lorgol, qui m'en estima capable, me fit don de ce domaine afin que je puisse vous guider sur le sentier de la prospérité ! »

La foule est attentive et curieuse. Un bruit de fond, mêlé de chuchotement et de messes basses, se fait entendre, certains hochent la tête, d’autres fixent toujours l’interlocuteur.

Athanase leva la main pour obtenir le silence, les murmures se turent doucement.
« Merci. Comme je le disais, le Chancelier me fit confiance, et je vous demande du temps pour vous prouver qu'il a eut raison de le faire. »
Il désigna les Conseillers.
« Mon Conseil et moi avons des projets d'avenir pour ce domaine. Qui dit projet ne dit pas promesse ! Je ne me contenterai de vaines promesses ! »
Le Duc leva le poing droit.
« J'ai pour projet, et je vous assure qu'il en sera ainsi, que Bremen connaisse un âge d'or ! »

Des interventions de la part de particulier, qui lève le poing en réponse au Duc, se font entendre :
« Ouais ! On veut du concret ! » « On attend que de voir ça ! » « Bremen en or ! »
Les murmurent grandissent un peu plus.

Athanase ramena une nouvelle fois le calme en levant la main, la foule redevenant silencieuse pour écouter la suite.
« Toutefois, je me dois de vous mettre en garde. Notre volonté commune ne suffira pas à accomplir notre objectif. Nous devons tous être capable de mener des sacrifices pour y parvenir. C'est pourquoi je vous propose un pacte, entre vous peuple de Bremen, les membres du Conseil, et moi même. Nous prendrons les bonnes décisions, et vous serez le bras qui leur donnera vie ! »

« Oui ! Ensemble ! »
Des exclamations parvinrent de parts et d’autres, le peuple étant enthousiaste au discours.

Athanase inclina la tête pour remercier le peuple et reprit.
« Il se peut, c'est même certain, que vous ayez moult idées que vous jugez digne d'être exposées. C'est pourquoi vos doléances seront relevées et examinées afin de voir si elles sont viables ou non. J'annonce aussi que demain est déclaré ferié. Les Gardes recevront quant à eux une augmentation de leur solde pour ce mois ci. Je vous remercie de votre attention et reste à l'écoute de vous éventuelles question que mes conseillers sauront me transmettre.»

L’annonce du jour de repos pour le peule, amena l’excitation à son comble. Si les différents corps de métier du peuple portaient des chapeaux et si le temps n’était pas si frisquet, ils auraient certainement volé. Le peuple sembla percevoir ce changement comme un point positif, ceux qui restaient encore sceptique furent en claire minorité.

Flatté, Athanase les gratifia d'une nouvelle révérence puis regarda le peuple vaquer à ses tâches quotidiennes.

La prêtresse de Chauntéa était absente lors du discours du comte. Cela faisait d'ailleurs quelques jours qu'elle était invisible, elle qui d'habitude priait chaque soir et chaque matin près des champs, face à l'astre lumineux qui apportait un peu de chaleur en ces lieux froids.

Il est annoncé et affiché sur les terres de Bremen que nul n'est plus autorisé à y circuler casqué, masqué, ou en utilisant tout artifice masquant les traits du visage, sauf après s'être dûement identifié auprès des autorités.
Les personnes timides pourront révéler leurs traits en privé.

Toute personne refusant d'obtempérer pourra s'y voir contraindre par tous les moyens nécessaires y compris la force.

(HRP : précisez si vous présentez un visage identifiable ou non, nous considèrerons sinon par défaut que vous êtes à visage découvert sauf port de casque, masque, sortilège, capuche longue, bref n'importe quoi qui cache les traits. Une capuche courte ne suffit pas à cacher tout le visage de façon satisfaisante pendant un long moment, sauf précision explicite. Merci.)

"La prisonnière est réveillée, Ma Dame."
"Bien. Allons-y."

Elle descend dans la geôle improvisée, avec une légère moue. Dès que les finances le permettront, une cellule devra être aménagée quelque part, avec un sol solide et non cette terre battue qui colle à ses bottes précieuses. Surtout qu'une famille entière pourra sûrement être logée dans cette cabane à demi enterrée.

Elle attend que les deux gardes qui l'accompagnent prennent position, puis baisse les yeux vers la prisonnière, agacée de voir ses mains tordues, non pas que cela la choque, mais tout devait se faire dans les règles établies, des règles de pur bon sens... Elle prend une inspiration relaxante, ainsi qu'Hakeem le lui a enseigné, et s'adresse à son interlocutrice de sa voix habituelle, calme et posée, sans hostilité, mais sans la moindre trace de chaleur non plus. Une voix froide comme la région elle-même.

"Vénuza Crow. Je suis Dame Natalya Enrique, Conseillère de Bremen, et c'est moi qui présiderai la session du tribunal qui s'occupera de votre cas, très bientôt. Toutes les pièces du dossier semblent être prêtes, y compris des observateurs impériaux et luskanais. Cependant, il reste... vous."

Une moue de déplaisir intense, vite maîtrisée par des années d'éducation et d'entraînement.
"Ceci...." (elle désigne les blessures de la prisonnière) "... n'aurait pas dû se produire sans l'assentiment de Son Altesse ou un jugement officiellement ratifié. Aussi, nous avons mandé un prêtre qui viendra au plus tôt vous soulager dans la mesure du possible, maintenant que vous êtes éveillée et à même de lui signifier vos douleurs. Des sanctions seront prises et annoncées à la fin de votre jugement, lequel tiendra compte de la sanction déjà si... malencontreusement infligée.
Tenez-vous prête à comparaître. Vous aurez droit à un bain et une bure propre avant la séance. Vous êtes priée de n'y prendre la parole que lorsque cela vous sera demandé, ou après l'avoir requise en levant les mains, faute de quoi nous nous verrons contraints de vous baillonner en dehors de vos temps de parole. Les mains, car vos doigts seront liés les uns aux autres en plus des entraves ordinaires, précaution d'usage à l'encontre des arcanistes. Il vous sera offert un jugement digne, ne gâchez pas cette chance.
A très bientôt."

Elle se tourne, ses bottes soulevant un léger nuage de terre battue là où un sol dallé aurait produit un claquement sec de talons, et sort, sa cape impeccable flottant derrière elle.

[HRP : dès qu'on arrive à avoir à la fois un prêtre et Vénuza connectés en même temps, et voir la section "Rendez-vous" pour confirmation de la date du procès -prévu ce soir sauf empêchement majeur-, sachant que dans la mesure du possible toute peine se fera à la suite ou au pire le lendemain suivant l'heure de fin.]

Un nouveau conte du Nord naquit...

Bien que le temps de saison fut doux, l'on allumait encore dans les auberges du Nord les feux des âtres... et l'on raconte que certains soirs... dans certains villages l'on pouvait voir un être fort singulier... un homme aux traits fins, mince et exceptionnellement grand, portant des habits multicolores d'Arlequin, et la peau maquillée d'un blanc neige. Du rouge à lèvre écarlate... les cheveux teints en vert...
Le Fou du nord refaisait son apparition pour conter les évènements qui lui plaisaient...

Les enfants content de revoir le mystérieux personnage, les parents ayant peur qu'un démon s'y cache, les vieillards écoutants entre deux someilles, et les hommes du village faisant semblant de ne pas écouter mais n'en perdant pas une miette. Des notes étaient tirés de la lyre et ainsi fut son récit... ou ce qu'on en a rapporté.



Dans nos belles contrées, de nombreux cultes évoluent, l'un d'entre eux est celui de Sharess... les adeptes du plaisir pour le plaisir... un culte qui n'impose guère que l'excès à ses fidèles... qui sont en majorité des jeunes demoiselles.
Des catins selons certains, des femmes libérés et dévotes selons d'autres... toujours est-il que les excès peuvent mal tourner... écoutez la petite histoire de Vénuza Crow les enfants... elle est pleine d'enrichissements.

Parmis les Sharessiennes l'une d'entre elle était Vénuza Crow, fort plaisante physiquement, fort dévote dans les actes au pieux... heu.. les actes pieux, avec un ou plusieur verg... heu sièrge... ou con-pagne...
Toujours est-il que le culte de Sharess dirigée par son indulgente, avait fait pacte avec le nouveau Comte du Bremen, faire de l'auberge un lieu agréable pour pouvoir par la suite le dédier à Sharess. Ce qui a mal finit... et a value aux sharessiennes de se voir retirer leurs responsabilités sur l'auberge.
Vénuza, la mignonne, fort connue pour son tempêrament de fille de joie.... heu de fille qu'il est facile de ne pas mettre de joie... s'est mise alors en tête que le Comte voudrait les supprimer elle et ses "soeurs", et commençait en bonne courtisane à répandre la rumeur, et à insulter le Comte.
Point de chance pour elle... ou tout naturellement ? Elle finit sous le coup des justices du Nord, et fut livrée aux autorités du bremen.

Là entre en scène une chevalière du Nord connue plus habituellement pour ses prouesses martial, son sens de l'honneur et pour son sens de l'humour inexistant... ahem, donc Davina la juge du Bremen. Davina et Vénuza sont à peu près deux opposé de la même pièce en somme. L'une austère, l'autre libérée; l'une combattante, l'autre magicienne; en fait en dehors de la nature de leur sexe, on ne sait si elles ont des points communs.
Ainsi Vénuza fut torturée sous le bon prétexte des coutumes locales (ce qui n'était pas un mensonge en réalité)... combien de jours ? qui sait ? par Davina qui n'était certes point loviate mais qui n'avait rien à leur envié d'un point de vue technique.

Puis le procès vint, son premier bourreau fut radié pour ses actes honteux, et dame Vénuza -comme si jamais elle n'avait été torturée- après quelques soins fut de la plus habituelle effronterie, priant Baine de l'aider, accusant l'Empereur d'avoir dessein d'assassiner, accusant le Législateur de ne point être un "bon coup" -ce qu'elle pourra par la suite regretter par quelques bons coups- et fut donc condamnée à être punie sur la place publique à vingt coups de cravache en sa qualitée d'adulte demeurrée ou d'enfant idiot.

Mise à nue devant tout le Bremen religieusement réunie pour admirer cette scène et également ce qui restait du corps jadis magnifique de la donzelle, alors que le vent gelé soufflait de plein, encore traumatisée et épuisée par sa captivité; c'est sous la main complaisante du Législateur qu'elle fut cravachée en tout endroit de son anatomie... recevant quelques coups bien male-heuresement placé là où cela fait mal y compris dans les yeux ou par là où elle avait prêchée par le passé. Puis relachée, pour mieux être reprise par Lorgol pour ses effronteries envers Lorgol, son Empereur et son législateur...



Le fou racontant son histoire semblait follement amusé et il s'adressait à peu près en ces termes à son public large... "Voyez braves gens, le prix à payer pour être insolent; l'on pêche par là où l'on pêche, ou dans notre contine par où l'on prêche... Dans le nord, l'on n'est pas cruel, mais l'on n'est pas des enfants de choeur." dit-il avant de laisser son rire de fou faire son effet sur son auditoire.

Racontant ensuite quelques histoires plus habituelles aux enfants, l'on vit le fou dans toutes les cités du Nord exécuter son petit spectacle... ne laissant derrière lui que son récit, et quelques notes de son instrument lyrique au coin des feux.

La ressortissante, ancienne Jurisconsulte Davina du clan Vol'Art effectuait ses peines la nuit par des rondes nocturnes avec les miliciens de Bremen.

Le jour, bien qu'encore ammenuie par sa blessure, on la voyait entrainer la milice. D'abord, elle leur faisait subir un entrainement physique drastique, en leur inculquant par la même des généralités utiles sur le corps, comment soigner une crampe efficacement, où les blessures sont difficile à se remettre, comment entretenir son arme...etc.
Ensuite Elle reprenait les bases du maniement de l'arme, les faisait se battre entre eux pour vérifier que ce qui leur était inculqué était retenu; prenait celui qui se prétendait le plus fort en duel pour lui montrer l'écart qu'il restait à franchir pour se dire "fort" si son état lui permet.
Enfin, les manoeuvres de groupe, à l'abris des regards indiscrets afin de les préparer tant à la défense qu'à l'attaque de façons efficace et ingénieuse.

Lorsqu'elle était satisfaite elle leur payait à tous à boire à l'auberge pour récompenser leurs efforts, et les Dieux savent qu'ils en faisaient sous les exhortation de leur formatrice, aussi inspiré par la fierté Nordique qu'ils retrouvaient à mesure que le temps passait sous la coupe attentive et bienfaisante de leur Seigneur.

Davina se voit retirée définitivement sa fonction de Jurisconsulte, et garde sa fonction de chef militaire de la milice... Voilà ce qui était dit en substance...
Sa façons d'appliquer la loi était trop rigide, trop austère, trop dure... Son Seigneur préfère reprendre son pouvoir de jugement pour la rationaliser. C'était un peu triste, mais pas vraiment un coup si dur, l'on avait émis un avis différent du siens, elle manquait de pragmatisme et de retenue, le Seigneur fit son choix sur les conseils qui furent donnés.

Cela redonnait du temps à la combattante qui n'attendait pas pour annoncer à ses miliciens le programme d'entrainement qu'ils recevraient:

-Entrainement physique.
-Reprise de l'enseignement des bases du maniement de l'épée.
-Apprentissage des déplacements de groupes, à marcher au pas, et à le faire en ordre militaire.

Programme qui demanderait du temps, et à être fait par étapes; ainsi il était évident qu'il fallait commencer dès maintenant par une course à pied collective autour du village.
La course finit, quelques minutes pour se reprendre, et l'on enchaîne sur les passes d'armes basiques et nécessaires; celles-ci commençaient petit à petit à devenir des réflexes chez les miliciens sous l'oeil aguerri de leur formatrice.
Les manoeuvres de groupes attendront encore un peu que l'esprit d'équipe se développe avec les duels amicaux entres miliciens... laisser du temps aux relations de frères d'armes se développer.

Satisfaite de leurs efforts, ils recevaient de sa part un bonus pour se payer un bon repas et à boire à l'auberge de Bremen.