Une ombre nocturne dans la forêt de Luskan

Il la regardait dormir sereinement. Elle semblait si paisible dans son sommeil. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait vue ainsi… ou plutôt, à bien y réfléchir, il se demanda même si ce fut jamais le cas…

Doucement et sans bruit, il se retira de son étreinte, veillant à ne point la réveiller. Il demeura ainsi pendant quelques instants, se contentant de la regarder. Puis cette douleur lancinante en son cœur… Il redressa la tête, fermant les yeux, les sens en éveil, guettant le moindre bruit de la forêt. Quelques minutes s’écoulèrent. Il glissa une dernière fois son regard sur sa gracieuse silhouette.. et partit. Sans difficulté, il se fondit dans la nuit noire... refuge des âmes égarées. Il courut longtemps, tentant de faire taire ce malaise, cette tristesse grandissante. Pendant des années il avait été tout pour elle… depuis des années elle était tout pour lui… Ces dernières semaines elle changeait. C’était une bonne chose pour elle, il le savait. Mais, quelque part dans tout cela, il commençait à la perdre…

Un bruit à quelques mètres capta son attention. Lentement il s’avança, se faufilant silencieusement dans les fourrés. Au fil des ans, il s’était habitué à cette démarche féline. Au départ, c’était juste pour chasser et les nourrir. Puis plus le temps passait, plus les obstacles rencontrés devenaient redoutables. D’ailleurs… il se sentait de moins en moins utile en voyant ses pouvoirs grandir. Il savait qu’il serait déjà mort plusieurs fois si elle n’avait été là…

Il fixa de ses yeux jaunes le rongeur qui ne se doutait de rien. Sa vie ne tenait qu’à un fil, mais bien heureux est l’ignorant. Il avait voulu partir quand elle lui a dit… quand elle prononça ce mot fatidique… mais elle l’avait supplié.. et il était resté… Maintenant il ne pouvait que la regarder s’éloigner tous les jours un peu plus, demeurant impuissant…

Il retint sa respiration, fit un dernier pas en avant, et, d’un bond souple, fondit sur sa proie. Ses crocs acérés déchiquetèrent sa peau en un rien de temps. L’odeur et le goût du sang… Au début il avait eu du mal… mais à force, il s’y était fait… l’instinct de l’animal prenant peu à peu le dessus sur sa raison. Il regarda ensuite la dépouille de sa victime. Il ne la mangea pas. Il n’avait pas faim. Une autre sensation rongeait ses entrailles à petit feu. Il détourna son regard du cadavre et reprit sa course dans les bois avec toujours cette douleur au ventre qui ne semblait pas vouloir le quitter…

La lune décrivit peu à peu son cercle sur la voûte étoilée. Finalement, il alla se rafraîchir dans un ruisseau. Plongeant son visage, il put regarder les filets de sang sillonner la surface de l’eau. Petit à petit, l’eau devint rougeâtre autour de lui. Il ferma les yeux un instant, cet étau se resserrant encore un peu plus sur son cœur. Puis, lentement, il ressortit et, sans bruit, fit demi-tour…

Elle n’avait pas bougé. Elle semblait faire un beau rêve vu le léger sourire flottant sur ses lèvres. Doucement il se rallongea à son côté et referma les yeux...

Pendant des années il avait été tout pour elle.. depuis des années.. elle était tout pour lui…

A l’aube, on put retrouver une douzaine de cadavres d’animaux divers en forêt, le cou déchiqueté et le corps lacéré pour les plus gros. Des charognards et autres petits carnivores avaient déjà commencé à profiter de l’aubaine...

Séluné s’inclinait lentement devant Lathandre. La vie reprenait peu à peu son cours. Des oiseaux commencèrent à entonner leurs chants mélodieux. Des petits nez sortaient de leur terrier et autres cachettes. La forêt s’éveillait doucement. Une autre journée commençait… une autre journée parsemée de cris silencieux...

Il regarda à nouveau la place à côté de lui… vide… comme cette sensation lancinante en son cœur. La veille, il l’avait sentie aux bords des larmes presque sans arrêt. Il avait tenté de la réconforter, comme toujours, posant sa tête sur ses cuisses, frottant sa joue contre la sienne… Mais cela n’avait pas fonctionné, cela n’avait plus suffi. Elle lui caressait la tête durant l’attente, mais il sentait que c’était devenu davantage un geste machinal que proprement affectif…

Et la tristesse fit place à la douleur… et la douleur à la haine… Qui était-il pour la faire souffrir de la sorte ? Ce n’est pas lui qui était là 8 ans plus tôt. Ce n’est pas lui qui donna sa vie pour elle.

Ces dernières semaines, elle passait de plus en plus de temps en ville. Les premiers jours, je passais des heures durant à l’attendre caché dans un fourré à l’entrée du bois. Mais au fil des jours, j’eus de plus en plus de mal à supporter ce lent supplice. Aussi parfois, je n’étais pas là quand elle venait pour m’appeler. Courir.. Partir.. Toujours plus loin.. Toujours plus vite.. Tentant de trouver un refuge auprès de Dame Nature…

A force de fuir ce que j’étais, de fuir cette souffrance qui me putréfiait les entrailles, j’en suis presque venu à vouloir… oublier… l’oublier.. elle… notre enfance.. nos aventures… nos mésaventures… renoncer… ne plus se battre… se laisser aller… cesser d’espérer… Des années durant je luttais chaque jour pour ne pas succomber à mes instincts… à l’appel de ce que je… suis… Mais maintenant… je me demande pourquoi continuer…

Quand je le vis à moitié mort, et qu’à son odeur je devinais qu’il devait déjà avoir un pied dans la non vie, je dois admettre que… une sourde joie avait envahi mon être… Malheureusement, la vie est un jeu complexe et.. cruel… J’eus terriblement peur pour elle… Son regard… le son de sa voix.. pendant un instant je crus revoir... son père… Pendant longtemps elle s’était jurée de ne pas finir comme lui… et là… Oh pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu qu’elle se batte pour de simples bouts de parchemin ? Elle m’avait stipulé de demeurer en retrait. Je n’étais pas assez proche. Je ne pus réagir assez vite. Et ce sort… cette créature abominable sortie de nulle part… Elle ne résista pas… et tout ça pour… Je le hais… Je l’ai protégée pendant plus de la moitié de ma vie… et lui… en quelques semaines il me l’a ravie… et trouve le moyen de la faire mourir… Il ne la mérite pas…

Mais que puis-je y changer… ? A peine tenait-elle sur ses jambes, qu’elle était encore prête à faire des folies pour ce grimoire. Puis elle ne tarda pas à partir prendre ce bateau où je ne puis la suivre, me laissant seul… une fois encore… Je l’ai… perdue… Alors… et maintenant ?

Je fermai les yeux, les sens aux aguets. Tous ces bruits, toutes ces odeurs maintenant si familières. Et cet appel… Je ne sais si j’y résisterai encore bien longtemps. Je ne sais si je veux encore me battre. Plus grand chose ne me retient... Le garçon que j’étais… n’est plus.

Et ces mots qui bourdonnent dans mes oreilles, lacérant ce qu’il reste de mon cœur… : renoncer… ne plus se battre.. se laisser aller… et... cesser d’espérer…

Je rouvris les yeux et, lentement, je me relevais. L’heure de la chasse venait de sonner. Il sera toujours temps de repenser à tout ceci… demain…

Elle était… magnifique… resplendissante… Sa nouvelle tenue me coupa le souffle lorsque je l’aperçus. Elle changeait.. et ses tenues en même temps qu’elle. Je ne pus m’empêcher de repenser au premier ensemble qu’elle s’était permise de s’offrir. Elle avait longuement hésité, nous arrivions tout juste à nous en sortir. Mais j’avais insisté et elle céda. Après tout, une jeune femme devait pouvoir porter autre chose que des haillons si c’était possible... Quand elle revint de la ville, je pus sentir une légère déception dans son regard… mais rapidement, elle m’offrit ce sourire qui avait toujours su me réchauffer le cœur. Elle devait en avoir vu de bien plus belles dans la boutique… et pourtant… si elle savait comme déjà à ce moment-là elle était splendide. La couleur du tissu rappelait la profondeur du noir de sa chevelure et les touches de bleu se mariaient parfaitement avec la couleur de ses yeux. En plus de cela, le vêtement épousait les formes de son corps d’une manière telle que… si cela ne donnait sûrement rien sur une autre femme, je trouvais qu’elle avait l’air d’une… Dame... Secouant la tête, je m’efforçais de revenir à l’instant présent, l’examinant d’avantage… A bien y réfléchir, il n’y avait pas que sa tenue qui la rendait si époustouflante. Mais.. c’était un petit quelque chose sur son fin visage… dans son sourire… dans son regard… Et lentement la peur et l’appréhension glissèrent autour de mon cœur leurs doigts glacés.

Je l’entendis m’appeler tout en me cherchant du regard. Pendant quelques minutes, je n’osai bouger, profitant juste une fois encore du spectacle de cette nymphe… redoutant ce que mon instinct me soufflait. Quand sa voix prit un timbre d’inquiétude, je décidai d’enfin me montrer, mon regard rivé sur son visage. Finalement, elle m’aperçut… et c’est là que… tout commença à basculer… Si son visage s’illuminait d’un bonheur nouveau, ce sont les ténèbres qui entamaient leur lente procession vers mon âme. Je ne pouvais… n’osais plus bouger. Elle ne remarqua rien… et d’un pas léger, se déplaça vers moi de sa démarche gracile, rayonnante. Elle était le soleil et moi la nuit. Elle était la vie et moi… Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, je pus distinguer l’odeur aimée et familière de sa peau… mais... cette fois-ci… il semblait flotter dans l’air une nuance toute différente… C’est quand elle m’enlaça pour m’embrasser que je n’eus plus le moindre doute. Je reconnus cette effluve masculine qui se mêlait au parfum de ma douce. Ainsi, les ténèbres se refermèrent sur moi en un cocon sans pitié.

D’une voix où transparaissait la joie, elle commença à me parler, à me conter ce qu’elle avait fait… mais je ne l’entendais déjà plus. Je fermais les yeux et ne pus me retenir de serrer les mâchoires, ravalant ce sentiment dévastateur qui montait en moi. Elle sentit ma crispation et se recula un peu pour me regarder d’un air inquiet. Lentement je reculai de quelques pas. Cela l’alarma d’avantage. Elle commença alors à me demander ce que j’avais… ce qui n’allait pas… Je secouais ma gueule. Comment pouvait-elle oser me demander une chose pareille après ce qu’elle avait osé faire ? osé ‘me’ faire ? Et pour la première fois en huit ans… je me mis à la détester… détester le fait qu’elle soit si belle, détester le fait qu’elle soit si innocente, si naïve, détester le fait qu’elle soit si fragile et adorable à la fois, détester le fait qu’elle soit elle, détester le fait que je… l’aime…

« Renoncer… ne plus se battre.. se laisser aller… et... cesser d’espérer… »

Mon regard dut me trahir. Une sourde terreur semblait gagner peu à peu son cœur. ‘Quelques pas encore mes pattes.’ Des larmes lui montèrent aux yeux. Au fil des ans j’avais appris à lire ses émotions sur son doux visage. Ainsi à un moment elle semblait comprendre, sans vouloir y croire. Puis elle plongea son regard dans le mien et dut se rendre à l’évidence. Alors elle recommença à bégayer… alors elle recommença à me supplier. Elle tenta de se rapprocher de moi pour me reprendre dans ses bras. Il n’en fallut pas plus pour qu’une brise railleuse me susurre en un souffle venimeux la preuve irréfutable de son crime.
« Mon Sam… » Comment osait-elle !? Je ne pus en supporter d’avantage et, faisant demi-tour, je me mis à courir, bondissant dans les fourrés… et ignorant ses cris désespérés.

Courir… fuir… toujours plus vite… toujours plus loin… Cette course effrénée ne s’arrêterait-elle donc jamais ? Plus j’avançais et plus j’avais l’impression de semer derrière moi les miettes de mon cœur brisé. « Mon Sam… » Sa voix résonnait encore dans tout mon être en des ondes insidieuses. J’étais son Sam… et elle était… mon Evy… Mais ce temps est désormais révolu, balayé par… par quoi ? cette garce que l’on appelle la ‘vie’ ?

Pendant des années j’avais été tout pour elle.. depuis des années.. elle était tout pour moi…

A bout de souffle, je dus finalement arrêter ma course, le cœur et l’âme lacérés de mille souffrances. Je n’en pouvais plus.. cette douleur… Soudain j’entendis un hululement. Je levai alors lentement les yeux. Je n’étais jamais venu dans cette partie de la forêt. Les arbres semblaient d’un âge certain. La végétation se dressait pêle-mêle ça et là. Les sens à nouveau aux aguets, je pus distinguer plusieurs bruits, plusieurs sons si propres à Dame Nature. C’est alors que… je ne sais pas… c’était comme si… un chant lointain, doux et mélancolique, venait caresser mes oreilles bourdonnantes… C’était comme si… on tentait de couvrir le vacarme de mon cauchemar. Je fermais les yeux… que c’était.. apaisant.. que c’était.. tentant..

« Renoncer… ne plus se battre.. se laisser aller…»

C’était comme une invitation au voyage… comme la promesse d’un monde différent… d’un monde… meilleur…

« Renoncer… ne plus se battre..»

Lentement je tournai ma gueule en arrière… vers mon passé. J’aurai voulu demeurer tout pour elle… j’aurai voulu la faire mienne pour l’éternité… mais je n’eus que la place du… frère… et c’est à un autre qu’elle céda celle que j’espérais…

« Renoncer…»

T’aimer demeurera la meilleure chose qui me fut jamais arrivé… mais.. je ne puis continuer ainsi… sinon… ma haine finirait par te faire souffrir.. et cela.. je ne pourrais le supporter…

Une dernière pensée à mon aimée… une dernière bouffée d’air cher ‘Sam’… Maintenant le temps est venu… un temps nouveau… où les tourments ‘humains’ s’effacent… pour céder la place à une seule chose… : l’instinct…

Pendant des années j’avais été tout pour elle.. pendant des années, elle avait été… tout pour moi…

La neige, pourquoi était-ce la neige qui m'attirait autant... Peut-être parce qu'elle était fondamentalement différente de moi... Blanche, douce, immaculée... vertueuse...

Moi, je n'étais qu'un être coincé dans un corps dont je ne voulais pas...

Un corps que je ne voulais pas car il m'empêchait d'aimer la femme élue de mon coeur...

Ce soir là, au bosquet, je pris une décision irrévocable... Les embruns de ma douleur finirent par submerger mon coeur... et de mon âme... Je renonçai...

...à jamais...

Il me fut cependant accordé un dernier adieu... en un lieu que j'aurai choisit...

Ainsi, depuis la forêt des contreforts jusqu'à un pic enneigé, je guidai mon Evy et... et son homme...

Je ne pouvais déjà plus parler... je n'émettais que des grognements bestiaux... Des feulements...

Une fois arrivé au contrefort enneigé je vois ces larmes... les larmes de mon Evy qui lui montait aux yeux...

...Pour moi ?

Mon âme hurle dans ce corps, et je m'étale dans la neige... Je sens mes épaules qui me tire... Mes os se disloque... une aura bleue s'échappe de mon corps et se dissipe dans l'air autour de moi... Mon museau se rétracte, mes pattes s'allongent, mes poils rétrécissent...

Je me relève... Dans le cercle fumant de ma métamorphose... Ma queue demeurait et je l'enroulai inconsciemment autour de ma taille... Mon torse était encore à moitié couvert des ses poils sombres... Mes bras également, mais...

Mais j'étais de retour...

...de retour pour quelques instants seulement... je le savais...

Il est étrange de constater que je n'ai plus mal... Mon coeur n'est plus serré... Broyé... Seule y souffle une bise glaciale...

...Je sens déjà que je ne suis plus de ce monde...

Evy semble chamboulée, elle n'en revient pas... Après beaucoup d'hésitations... elle vient se blottir dans mes bras... Comme je l'avais toujours souhaité... Cette étreinte dont j'ai toujours rêvé...

...Mais ce soir c'est différent...

Enfin je trouve les mots et le courage... Enfin je lui avoue mon amour... Les larmes qu'elle fait couler me fendent le coeur... Les lames glacées deviennent plus perçantes...

Je lui dit qu'il ne m'a été permis de revenir sous cette forme seulement parce que je pars... Seulement parce que mon esprit s'envole...

Seulement parce que je renonce lâchement...

Seulement parce que je renonce...

Je ne voulais pas voir notre relation se ternir à cause de moi... Je ne voulais pas lui faire du mal par jalousie...

Je voulais l'aimer...

Rien de ce que j'avais vécu ne me poussai à aimer... Et pourtant j'étais là... Je n'attendais qu'un signe d'amour...

Après avoir mis en garde l'élu de son coeur, je me libérai doucement de l'étreinte de mon Evy... Elle m'embrassa tendrement la joue et me glissa quelques mots qui vidèrent mon coeur de son souffle glacé...

"Je t'aime aussi, mon Sam..."

Un souffle puissant balaye la neige qui tourbillonne entre moi et Evy... Je la regarde si belle...

...Et je ne veux plus partir...

Doucement, un son se fait entendre à mes oreilles... Des craquements, des feulements...

Je baisse les yeux et aperçois une panthère prendre la fuite sous moi...

Je ne comprend pas... J'essaie de prendre la main d'Evy et...

...je passe au travers...

Une main au doigts glacés se referme sur mon coeur, et je me sens lentement soulevé... vers les cieux...

Evy... je l'appelle, je hurle... Rien n'y fait et elle disparaît petit à petit...

"Je serai toujours auprès de toi... Mon Evy..."

Alors mes larmes se mettent à couler... Et lorsque la première quitte ma joue...

...un premier flocon de neige vient se déposer sur les lèvres d'Evy...

...Mon Evy...

Et le temps suivit son cours.. Après quelques semaines d'absence, Sam revint auprès d'Evy. Il lui avait promis d'être toujours auprès d'elle.. Il avait tenu sa promesse. Mais la vie de la jeune ensorceleuse suivit un tout autre chemin, un chemin qui la renfermait de plus en plus dans cette ville de pierre. Ses visites en forêt se faisaient toujours de plus en plus espacées.. elle s'en rendait compte. Elle prit contact avec Geriel et Melyssandre, rodeuse et druidesse, elles lui offrirent leur aide pour Sam. Tenter de discuter avec lui.. afin de prendre la meilleur décision pour lui...

Lors du mariage de Geriel, plusieurs épisodes du passé d'Evy refirent surface.. Ainsi Nathal et elle partirent bien avant la fin de la fête.. Sam.. Son Sam.. Comment pouvait elle le traiter ainsi.. ? après tout ce qu'il avait fait pour elle.. Lui rendre sa totale liberté.. Cette solution s'imposait de plus en plus à son esprit.. jour après jour.. Mais était ce rendre service à Sam que de faire cela ? N'était ce pas plutôt un acte égoïste pour avoir la "conscience tranquille" ?

Sa discussion avec une personne très récemment soulevèrent de nouveau cette question.. Il lui avait dit que lui arracher le coeur aurait été préférable au fait de ne plus pouvoir la voir... Etait-ce la même chose pour Sam.. ? Il fallait qu'un druide puisse parler avec Sam.. il fallait qu'elle sache ce qu'il pensait de tout ceci.. et ce.. sans plus tarder..

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Firhil a fait une requete il y a plus d'un mois pour pouvoir jouer Sam sous forme de panthere. En effet, vu que c'est lui qui l'avait joué dans une mini anim, il était le plus à même à jouer ce rôle et ainsi je pouvais me concentrer sur celui d'Evy... Mais le temps passe et rien ne vient.. J'espère vivement que le staff pourra prendre une décision au plus tôt car c'est un RP important pour mon perso et je ne peux pas le reporter de manière indéfinie non plus, car ce serait faire passer Evy pour une sans coeur vis à vis de son meilleur ami d'enfance.. ce qu'elle n'est pas.. bref, je ne sais pas comment j'arriverais à temporiser cela davantage.
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