- Sorensen a écrit:
- Nom du compte joueur: Zorgensen
Nom du perso: Münin Svarting
Race: Humaine
Age: 21
classe(s): barbare/barde (concept : skalde)
Traits de Caractère: Perpétuellement jovial, Müning aime profondément la vie et ce qu'elle lui offre. Joueur, buveur et bon-vivant il connaît, et apprécie, néamoins la signification du mot "juste mesure". Etrangement peu expansif pour un barbare il ne s'enflamme vraiment que pour conter les sagas des héros morts. Doté d'un certain sens de la justice il ne se sent néanmoins pas l'âme d'un justicier, laissant cette tâche aux dieux. Convaincu que la guerre est une chose sérieuse, permettant aux hommes de donner le meilleur et le pire d'eux-même il se refuse à dégainer une arme sans faire couler le sang, ce qui insulterait Odin, également connu sous le nom de Tempus chez les civilisés, en détournant les objets de guerre qui le servent en choses mesquines.
Description physique: Un jeune homme d'une vingtaine d'années, bien charpenté et aux muscles bien dessinés. Une peau claire couturée de cicatrices et scarifications ainsi que de nombreux tatouages représentant des plumes et d'autres runes nordiques. Deux yeux bleus aussi clair que les lacs de montagnes en été surmontent un nez volontaire bien que quelque peu busqué. Le reste du visage est mangé par une barbe Noire désordonnée qui tend néanmoins à suivre les contours de celui-ci en une cascade de poils lisses et brillants au sein desquels s'épanouit régulièrement un sourire franc.
Caracs :
Force : 14
Dex : 14
Con: 14
Sag : 10
Int : 12
Cha : 14
La fête battait son plein ce soir au village, les jeunes filles s'étaient vêtues de leurs plus beaux atours tandis qu'un grand feu avait été allumé sur la place du village pour marquer le solstice d'hiver. Les gens dansaient et chantaient autour du feu, insouciants, tandis que les morceaux de sapin, jetés dans la fournaise, leur répondaient en caquetant et projetant des brandons pour la plus grande joie des tout-petits.
Là où s'était tenu, quelques heures plus tôt, le grand banquet deux hommes discutaient, attablés devant deux crânes remplis d'hydromel.
"Tu as eu du succès ce soir Müning, je suis sûr qu'Urug-le-rouge et le Thane Svorig sont maintenant au côté d'Odin"
L'autre lui répondit par un simple sourire avant de boire dans le crâne dudit Urug-le-rouge.
Son interlocuteur repris : "Dis-moi qu'est-ce-qui t'a poussé à devenir Skälde, toi qui était fils de marchand"
L'autre releva les yeux de sa boisson pour les plonger dans ceux de son interlocuteur.
"Contrairement aux histoires que je conte ce n'est pas l'histoire d'un homme courageux. C'est une histoire remplie de vilenie et de lâcheté, crois-moi elle n'a rien d'exceptionnel".
"Je veux quand-même l'entendre, tu as quitté ta position, ta succession, ton village pour devenir conteur intinérant, certes je respecte ta voie mais de l'avis unanime tu y as perdu au change, alors?"
"C'était un matin d'hiver comme un autre, la neige craquait sous les bottes des passants et les lacs étaient gelés, le village était baigné par la faible lueur de l'aube qui parvenait, à grand-peine, à percer les épaix nuages gris qui ne nous quitteraient qu'au printemps. J'étais occupé à apprendre à lire le "civilisé" en compagnie d'un érudit que mon père avait fait venir spécialement de la ville pour moi, pour que je puisse prendre sa place un jour.
Je m'escrimais donc sur les pages jaunies d'un livre pour enfant lorsque j'ai entendu des cris. Je suis sorti pour voir si ce n'était pas encore un incendie provoqué par quelque idiot qui n'avait pas prêté attention à son âtre lorsque je les vit : Des dizaines d'hommes, engonçés dans des armures d'un noir profond ornée d'un crâne, qui trainaient derrière eux les Solveig, enchaînés, vers la place du village.
Sans savoir pourquoi je les suivit, sans doute parce que la curiosité, ou devrais-je dire l'ignorance, d'un enfant bien-né est supérieure à sa peur? Toujours est-il que je les retrouva, sur la place du village en compagnie de la plupart des adultes et de Silke Solveig, le seul membre de la famille que je n'avais pas vue enchaînée et qui avait manifestement échappée à ce sort, qui serrait de toute ses forces un parchemin de ses petits doigts engourdis par le froid. Puis l'un des hommes en noir dit :" donnez-la-moi" et un grand silence se fit.
Quand j'étais petit je jouait parfois avec Silke, c'était une enfant très dégourdie et elle grimpait aux arbres aussi bien qu'un garçon. J'ai attrappé la main de mon père pour lui dire de ne pas faire ça, que c'était pas bien, mais avant que je n'aie pu parler sa main se plaque sur ma bouche et je resta là, interdit à assister à ce qui suivit. Sans proférer la moindre parole les villageois se reculèrent comme un seul homme, signifiant par là leur abandon de la petite.
Les hommes du soleil noir s'en saisirent et partirent, emportant avec eux les Solveig et crucifiant le père à l'entrée du village "pour faire un exemple" dirent-il. Ce pauvre homme, qui nous vendait régulièrement ses produits, est resté là jusqu'à l'aube à mourir de froid et nul n'eut le courage de lui porter secours. Que du contraire, les gens s'enfermèrent pour ne plus entendre ses râles et, le lendemain, l'on décrocha son corps gelé. J'ai pleuré comme je n'ai pleuré ce soir-là, j'ai pleuré pour sa mort, pour cette gamine enlevée, pour cette famille détruite, j'ai pleuré pour que les dieux m'entendent et leur offrent une mort rapide et accueillent leurs âmes. Peu après je quittais le village et sa honte pour sauver mon âme.
L'histoire s'arrête ici et je reprend la route"
L'homme regarde partir le conteur, son ami, qu'il n'avait jamais connu si amer.