[Sans validation][Barbare][H] Krank

Citation :

Nom du compte joueur forum : Ruffin
Nom du compte joueur module : Kehrma

Nom du perso : Krank

Race : humain
Sous race :

Age : 23 ans

Alignement : CN

Religion : Ulutiu (LN / Dieu du Glacier / Faune, Froid, Loi, Océan, Protection)

Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Barbare pur (25)

Arme de prédilection/domaines/école de magie : Marteau de guerre / Maul

Langues : Commun / Uluik (régionale - des glaciers) / Illuskan (intel +1)

Familier/Compagnon animal : -
Ennemis jurés (Si rôdeur) : -

Trait de Caractère :
Issu d'une culture où on ne laisse pas les gens mourir de faim parce que la nourriture est rare. Code de l'honneur qui le pousse à des actes qui sont hors norme pour un citadin. Bon vivant, ne s'interpose pas dans un problème qui ne le concerne pas, mais réagit souvent à l'emporte pièce si çà le concerne.

Description physique :
Masse de muscles de 7 pieds de haut (2m10) et de 250 livres (125 kg) couvert de tatouages, une tête blonde couverte de tresses. Porte une cape en peau d'ours et un casque qui a été façonné dans un crâne d'ours blanc, un énorme maul dans son dos. Des bagues en acier sur les doigts, des rondelles faites dans l'acier des ennemis tués, afin de prouver sa valeur et surtout protéger ses doigts des coups.

Caractéristiques (Au niveau 25) :
FOR : 16 (22 - voire 24)
DEX : 12
CON : 16
INT : 12
SAG : 8
CHA : 10

Sossal, limite du Grand Glacier, Vallée des Trois Pics, Village du Refuge de Pierre

Le Refuge de Pierre est un large promontoire rocheux qui sert depuis des temps immémoriaux de lieu d'habitation.
A la belle saison, les terres environnantes donnent une maigre ration de céréales, des racines et des légumes qui permettent aux villageois de faire des réserves pour l'hiver.
Il existe quatre types d'activités :
- la récolte faite par les enfants et les femmes
- la chasse et la pêche par les hommes,
- la fabrication de meubles tissés par les clercs, et réputés dans toute la Sembie.
- la collecte d'or, à la mauvaise saison.

La chose la plus importante est de se nourrir, afin de passer l'hiver, et de ne pas laisser quelqu'un qui a faim.
L'or est convoité par les autres peuples mais n'a de valeur que pour l'échange contre des armes et de la nourriture, notamment la viande.
C'est un crime de laisser un enfant qui n'a pas mangé.

Les relations hommes-femmes

- La femme gère le foyer. Elle est responsable des récoltes, c'est d'ele que dépend la survie de la famille. De fait, la femme est respectée et libre. Sa vivacité d'esprit et son bon sens sont très appréciés car une femme vive et rusée peut trouver des solutions qui sauveront les vies. Certains préfèreront même une femme avec un esprit de fouine à une femme belle comme un champ de percesweït.
- l'homme défend le foyer - le village.
- Dès qu'elles deviennent "femmes", les jeunes filles sont initiées aux diverses tâches qui leur incomberont dans la "Maison des Femmes", sorte de harem sans pacha ni eunuques. On prétend que seul les guerriers les plus valeureux peuvent y entrer, ou les gamins les plus téméraires, mais aussi qu'une visite change un homme à jamais. Les jeunes hommes font souvent des prouesses ou des idioties pour y entrer.
- Quand une jeune femme se sent prête pour fonder un foyer, quand la déesse de la fertilité, ou même Sharess, la pousse vers l'homme, elle va traditionnellement essayer de regarder sous le Vrak des hommes du village (pièce de tissus qui leur recouvre les cuisses, fait de laine tissée en multiples épaisseurs et qui porte les couleurs du clan ou du village). Si elle est prise à le faire, son père lui administre une punition publique, en lui fouettant le postérieur avec des fagots. C'est le signe qu'il est prêt à recevoir les offres des prétendants à l'Union.
- il est de coutume que les jeunes hommes offrent de petits - ou de gros cadeaux - aux filles avec qui ils voudraient s'unir.
- la cour commence bien souvent par des échanges de coups, les belles ayant à coeur de provoquer deux jeunes hommes, de préférence qui ne s'apprécient pas beaucoup, afin de permettre à celui qu'elles ont choisi de prouver sa valeur. Celà donne parfois lieu à un certain chaos, attendu que les jeunes hommes ne savent pas s'ils doivent gagner ou perdre le combat, la jeune fille choisissant après coup celui qu'elle préfère, gagnant ou perdant.

L'épreuve

- si les jeunes femmes vont regarder sous le Vrak des hommes, les jeunes hommes eux doivent prouver leur valeur, et se faire un nom.
Ils sont donc emmené en forêt puis livrés à eux-même pendant une décade. Ils n'ont pour tout qu'un poignard et de quoi faire du feu. Au bout de la décade, ils doivent revenir avec un trophée qui montrera ce que les dieux attendent de la vie de l'homme.

Les incursions thouns

Attirés par l'or, les thouns attaquent fréquemment les villages, surtout au retour des beaux jours.

L'Ours Debout

Le jeune Uziulok voyait le monde de plus en plus haut. Il avait atteint la taille de son frère Argayll bien avant d'être au fait de sa croissance, et les travaux des champs et de la mine l'avait endurci. Il ne portait plus les sacs du minerai d'or depuis longtemps, laissant cette tâche à ceux qui était moins forts que lui, il avait été employé à remonter les sacs jusqu'à l'entrée, pour que les autres enfants se les répartissent ensuite. Il était préférable de voir un seul homme dans les galeries plutôt que plusieurs.

La petite Arwenna aussi avait grandi. Elle commençait d'ailleurs à sourire aux hommes. Uziulok préférait regarder ailleurs, sentant son sang bouillonner quand elle faisait cela. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il avait compris qu'il ne devait pas se laisser aller. Au premier sourire d'Arwenna pour un homme, il lui avait sauté dessus. Il n'avait pas encore passé l'épreuve, et n'avait pas le "droit" de le faire, et l'homme était Rolek, le bûcheron, il était grand et fort. Mais il s'était jeté sur lui et l'avait roué de coups. Rolek avait d'abord ri, puis s'était défendu comme si Uziulok était un homme. Le combat avait tourné en faveur du bûcheron, qui était un combattant du village. Il avait fini par mettre Uziulok à terre. Les villageois du Refuge de Pierre étaient habitués à ce genre de rixes surtout quand la belle saison tardait et que les jeunes femmes testaient leur sourire. Mais il était rare que celles-ci mettent face à face un enfant et un homme, même si Uziulok dépassait désormais plusieurs de hommes en force et en taille.
Rolek avait aidé Uziulok a se relever, lui tapant dans le dos avec vigueur en souriant malgré sa lèvre fendue. Puis il avait regardé Arwenna et lui avait fait comprendre qu'il préférait les vraies femmes aux petites filles ingénues. Arwenna était partie en pleurant de la maison principale.

Le soir même, deux choses changèrent pour Uziulok. Il discuta avec son grand-père de cet accès de sang. Ce dernier rit à gorge déployée, expliquant que l'on appelait cela la "Frénésie". Et qu'elle apparaissait souvent en combat. C'était un signe qu'Ulutiu regardait vers eux, et qu'il approuvait leur action en leur donnant de sa force. Derfag lui dit aussi qu'Arwenna avait fait exprès, mais sans réfléchir aux conséquences, qu'elle voulait voir s'il était aussi grand que brave. Mais aussi qu'Uziulok ne devait plus se battre avec un homme avant d'avoir reçu son nom au terme de l'épreuve.
La deuxième fut que son père, le chef Ursolf vint le trouver pour lui annoncer qu'il partirait en forêt à la fonte des neiges. Il devait affuter son coutelas de chasse. C'est ainsi que le jeune Uziulok vit la fonte des neiges de sa quatorzième année avec espoir et appréhension. Parce que l'épreuve arrivait et qu'il était plus jeune de deux ans que ses frères quand ils l'avaient passée.



La nuit venait de tomber. Iziulok était seul, les adultes l'ayant laissé avec une couverture, son couteau et de quoi faire du feu. Il devait revenir dans une décade, si Uliulik le considérait comme digne de lui. Il devait revenir avec un signe du Dieu du Grand Glacier qui indiquerait son nom. C'était sa première nuit en forêt. Il avait été laissé là. Il n'avait pas peur, ni froid. La jeunesse passée à courir la montagne endurcit. Et il avait souvent campé avec son grand-père ou ses frères. La différence était qu'il se trouvait seul. Il n'avait pas attendu la nuit pour trouver une grotte. Il faisait encore froid la nuit, assez pour tuer un homme. La petite caverne avait du servir d'abri à un couple de renards argentés avant d'après les restes et les excréments. Il avait pris soin de vérifier les moindre recoins pour s'assurer qu'il n'avait pas de compagnons de nuit indésirables. Il avait trouvé des racines pour son premier repas, et amassé suffisamment de bois sec pour le feu. Il avait aussi taillé une perche dans un jeune arbre, qu'il avait aiguisé et qu'il faisait durcir sur le feu. Au matin il descendrait vers la rivière et pêcherait.

Uziulok avait passé déjà plusieurs jours seul. Il n'éprouvait pas plus de difficultés que cela. La rivière lui donnait le poisson, il mangeait la chair sous l'écorce des arbres. Sa grotte se trouvait en contrebas d'un promontoire rocheux. Il avait la chance de ne pas être resté sur les hauteurs. Pour chaque pied qui le rapprochait de la vallée, il gagnait un température un peu moins mortelle. Et la nuit grâce à son feu il pouvait ne pas trop sentir la morsure d'Aurile. Il se demandait ce que le Dieu du Glacier attendait de lui. Et puis au soir du quatrième jour, alors qu'il allait passer la moitié de son épreuve, il pris la décision d'aller demander à Ulutiu. Le lendemain, il pêcha plus de poisson, et commença à remonter la rivière. Il avança une journée complète, loin de sa grotte, et alors que la nuit montrait ses première noirceur, il chercha un abri dans la pente de la montagne. Il s'endormit plein de doute, comment ramener une preuve ? Quelle preuve attendait-on de lui ? Comment attirer le regard d'Ulutiu ? Il dormit mal, hanté de visions où il rentrait bredouille et était renié par son père, indigne du clan, Arwenna lui crachait au visage et se réfugiait dans les bras d'un autre.
Il se réveilla transi de peur, et voulant coute que coute aller plus loin. C'était le sixième jour.
Il avait faim, et pris la perche taillée plus tôt pour aller pêcher. Il fut chanceux ce matin-là, ce coin de rivière regorgeait de poissons. Mais s'il avait découvert ce coude par hasard, il n'en était rien de celui qui poussa un grognement dans son dos alors qu'il était les pieds dans l'eau. Se retournant doucement, Uziulok fit face à un ours blanc qui dévorait "sa" pêche ! Puis, l'ours du se rendre compte que le jeune homme lui apporterait plus de viande que les deux poissons qu'il venait d'ingurgiter. Il s'approcha en grondant. Uziulok respira plus rapidement, la poigne ferme sur sa perche, défense dérisoire face au monstre de muscles, de griffes et de crocs qui lui faisait face. Il pria doucement Ulutiu pour qu'il lui donne la force de mourir dignement, même s'il n'avait pas encore son nom d'homme. L'ours chargea dans l'eau, Uziulok tenta de le contenir avec sa perche, que l'ursidé balaya une première fois d'un coup de patte. Puis il se redressa. Il dépassait Uziulok de deux têtes. Profitant de la station debout de l'ours, le jeune homme plongea sa perche et réussi à percer le poitrail de l'ours. Mais ceci blessant l'animal ne fit que l'enrager. Uziulok avait perdu sa perche, cassée par l'ours. Il dégaina son coutelas et se précipita sur l'animal avec un cri où se mêlait rage, désespoir et défi aux dieux de le priver de sa vie si tôt. L'ours lui labourait le dos tandis qu'il s'acharnait à lui planter son coutelas dans les côtes ou le cou. Au terme d'un combat qui parut des heures alors qu'il ne dura qu'en fait quelques secondes, Uziulok et l'ours tombèrent dans l'eau, enlacés, le courant emportant avec lui des volutes de rubis. Un grondement sourd suivi d'éclaboussures, avant qu'un corps ne s'écroule sur la berge, ensanglanté. Puis, le corps avança à quatre pattes dans l'eau jusqu'au vaincu, plongea son membre antérieur dans la poitrine encore chaude pour en extraire le coeur, et y mordit à pleines dents.

Je te remercie pour cette leçon de bravoure, mon frère des cavernes, et je te remercie pour cette leçon, oh Ulutiu ! je mange ce coeur pour garder en moi le courage et la force que tu m'as montrés aujourd'hui !



Dixième jour.
Alors que les hommes étaient au point de rassemblement, les candidats à l'épreuve sortaient de la forêt, un par un, portant avec eux le résultat de leur épreuve. Un jeune homme avec une peau de renard bleu, un autre avec une racine, un autre avec une pierre de la taille d'un poing.
Ursolf et son père, entourés des deux frères d'Uziulok attendaient, scrutant les frondaisons.
La nuit allait tomber. C'est le coeur serré qu'ils jetaient des regards vers les autres pères et frères étreignant les leurs.
Ursolf donna l'ordre du départ, regardant une dernière fois les arbres, se remémorant la dernière vision de son fils s'y enfonçant.
C'est alors qu'un des chasseurs leva son arc en criant : "KRANK !" le signal d'alerte quand un ours approchait sur ses pattes. D'autres arcs se levèrent, et les flèches allaient partir quand Derfag leur aboya de ne pas tirer. Des arbres émergeait son petit-fils souriant mais visiblement à bout de force, une peau d'ours sur le dos, la tête posée sur la sienne. Uziulok avança dans la prairie, arriva devant son père et s'écroula.

Les hommes du village chantèrent ce soir-là les noms de ceux qui ne sont plus, et le nom d'Uziulok en fit partie.

Le voyage avait été long. Il avait été désigné pour le faire. Qui d'autre aurait pu.

Il était désormais sans attache. Après l'attaque des Thouns sur la maison des femmes, les villageois avait monté un bûcher pour que les âmes de celles qui avaient péri s'envolent vers le Royaume d'Ulutiu et de sa femme Onthias. Parmi les noms chanté celui d'Arwenna. Elle avait péri comme une femme du village du Refuge de Pierre, bravement et sauvagement. Elle emportait avec elle celui qui n'aurait jamais de nom. Celui qui aurait du être le lien de son foyer avec Krank. Celui qui unissait leurs âmes après avoir uni leur corps.
Le Shaman avait prié une semaine, puis il était sorti de la hutte d'appel les yeux rougis par la fumée et avait été clair : Ulutiu regarderait de nouveau vers le peuple du Refuge de Pierre lorsqu'un brave aura attiré son regard.
Ursolf avait alors rassemblé les sages du village. Au matin, il sortit de la maison du conseil et appela son troisième fils devant toute la population.

"Les Skalds parlent pour donner l'histoire et la vérité d'Ulutiu. Le marteau de son fils a été volé par des géants. Le roi des géants se trouvent sur la montage du Toit du Monde. Voici le marteau de notre village. Montre à Ulutiu que son peuple est brave. Fait qu'il nous vienne en aide contre les Thouns."

Krank était parti, le voyage avait été long, jusqu'à ce qu'il voit les montagnes. Il s'était arrêté dans plusieurs endroits que les hommes des plaines appellent "villes", mais aucune ne ressemblait à celle appelée "Luskan". Il était déconcerté par plusieurs choses. D'une part, les enfants... Comment les adultes de la ville pouvaient-ils laisser les enfants dans la rue sans manger et sans toit ? Et les femmes qui se "vendaient", des unions d'une nuit contre de l'or ! ? Inconcevable, l'or n'a aucune valeur. Il avait voulu aider les enfants, mais à chaque fois ceux qui auraient du agir lui mettaient des bâtons dans les roues. Ils lui interdisaient de chasser et de ramener une cargaison de viande, et le menaçaient de pendaison. Enfin, il avait aussi trouvé des gens qui se bougeaient un peu. Et il avait trouvé des choses à faire. Après tout, sa mission était claire : il devait se montrer brave !

C'est comme çà qu'il s'est retrouvé embarqué sur un bateau, une grosse barque adaptée pour la mer, ce gros lac d'eau non buvable. Des pirates voulaient faire des ravages sur les navires du port. Ce qui était amusant était que le port lui-même semblait être peuplé de pirates. Enfin... il accompagnait des petits être, un certain Anathano et une sorcière aux oreilles pointues et puis d'autres "agitemimines". L'affaire a été rondement menée. En fait, les agitemimines se montrèrent redoutables, même pour des femmes. Krank pu tout de même se démarquer en usant de ces petits arcs plats avec de grosses flèches embarqués sur les navires. Il réussit à toucher les assaillants et les navires ennemis, et à repousser un "abordage" - c'est le terme utilisé pour l'invasion sur un bateau.

Il y avait aussi la Petite Femme des Villes, Mellisande... Ahhh Melllisande... étrange femme... Krank avait peur pour elle... Arwenna était encore dans son coeur... et la dernière image sur le bûcher aussi. Mais Mellisande s'accrochait. Elle avait commencé par l'écouter. La première à ne pas le considérer comme un "Barbare", lui qui venait d'une civilisation qui ne laissait pas ses enfants mourir et qui accordait plus de valeur au bien être des habitants du village qu'à un tas d'or.
Elle était jeune, elle n'avait pas encore soulevé le vrak, et quand elle l'a fait, elle n'a pas compris que Krank devait avoir l'accord de son père, une fois qu'elle aurait reçu le fagot. Il lui avait tout de même offert un peigne en os, il avait fallu l'intervention de Leen-Oreille-Pointue pour qu'elle comprenne que c'était un signe de sa part.

Luskan... il devait rester ici, et pourtant il abhorrait leurs "autorités" ! Ce Capitaine et ce Lieutenant bénites, qui le forçaient à couvrir ses tatouages, qui avait osé torturer Méllisande pour qu'elle leur donne un nom qu'elle ne connaissait même pas ! Et ces gardes qui l'insultaient... Même sur le port, il avait du arrêter les livraisons et négocier avec un petit-être. Comme si les marins affamés auraient pu l'empêcher de faire à leur place ce qu'ils devaient eux-même faire...

Il leur montrerait ce qu'un "barbare" est capable de faire.