Le Val de Bise - Module NWN
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Le Val de Bise - Module NWN

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 [Parti][Validé][Guerrier/Roublard][H]Karl Voss

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Sat
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Sat


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MessageSujet: [Parti][Validé][Guerrier/Roublard][H]Karl Voss   [Parti][Validé][Guerrier/Roublard][H]Karl Voss EmptyJeu 23 Nov - 13:33

Citation :
Nom du compte joueur : Zhefir
Nom du perso : Karl Voss
Race : Humain
Age: 32 ans
Alignement :*
Religion : *
Classe(s) : *
Arme de prédilection/domaines/école de magie :Epée bâtarde
Trait de Caractère: Poli, très courtois, respectueux des règles et de l’étiquette. Il est distant et discret. Il reste le plus souvent en retrait des discussions. Préférant la compagnie d’un livre à celle des êtres vivants, il ne rechigne pas à discuter si on l’écoute et si le sujet l’enflamme.
Description physique: De taille moyenne, c’est un homme bien bâti, aux cheveux noirs et yeux gris. Il lui arrive d’avoir un léger accent étranger qui revient dans certaines circonstances. Le visage sévère, on peut y deviner parfois un léger sourire se profiler.

BG MP au scribe

" L'horreur et la fatalité se sont données carrière dans tous les siècles."( E.Poe)
"Que d'hommes avant nous n'ont-ils rêvé d'arracher l'histoire à sa lourde fatalité du sacrifice." (S.Rezvani )


Le chevalier à l’écart dans la salle, regardait en silence son verre de vin. Le brouhaha de la salle se faisant moins distinct au fur et à mesure que son regard se perdait dans le liquide.

- Karl ! Reviens par là et donnes moi de l’aide.

Le jeune garçon crasseux se précipite vers son seigneur pour l’aider à enfourcher sa monture du mieux qu’il peut. Tout en s’installant sur la selle, l’homme lance au garçon

- Tu donneras à manger aux chiens et tu iras brosser les chevaux !... Après ça, tu demanderas un repas à la cuisine.

Le garçon lève la tête. Son visage est sale. Ses yeux couleurs d’un ciel incertain brillent d’une admiration naïve, que seuls les enfants peuvent avoir. Le chevalier lui sourit.

- Allez va ! Dépêches toi.

C’était pour lui…. Il y a fort longtemps, un passé lointain, un passé d’insouciance, de rêves, de contes et de héros. En ce temps là, le plomb se changeait en or, la belle avait de longs cheveux tressés. En ce temps là, on pensait faire la guerre pour se débarrasser de la guerre, un passé de larbinage et de rapine, un passé d’enfant de village crasseux voulant approcher les aigles.



"Une bataille est un drame en trois actes : On commence par s'ennuyer ferme, puis on est terrifié et pour finir on meure.."(M Swanwick : J.Faust)


Les voilà en ligne, il est heureux, son visage est rayonnant. Son armure matelassée est miteuse, bien trop large pour lui. Il a récupéré une lance et une lame en bon état. Après ce matin, il a fallu en toute hâte recomposer les rangs avec les réserves, c’était sa chance, il l’a eue, il l’a prise. Depuis ce matin il est chevalier, il en est fier.

La ligne est bien droite, les hommes silencieux, le terrain lourd. La pluie n’a pas cessé de tomber de la matinée et il pleut encore. Le jeune homme a les yeux rivés sur la gauche, les yeux rivés sur le cor qui lancera le signal. Derrière les fantassins s’agglutinent en un paquet humain aux couleurs bigarrées. Il mesure sa chance. Il aurait pu être là avec eux mais il monte un cheval et porte les couleurs du seigneur.

- Tiens toi, prends ça !

Il sort de ses rêveries. Devant lui se tient un chevalier à l’armure marquée par les combats … L’homme lui tend un oriflamme. Il le prend encore plus souriant. Il s’imagine à nouveau …il ne remarque même pas que certains s’écartent sensiblement de lui.
Enfin le cor sonne !


"Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui même. Et quand à celui qui scrute le fond de l’abysse, l’abysse le scrute à son tour."
(F.Nietzche)



Une voix le sort de sa torpeur :
- Levez vous Monsieur ! C’est fini.
Le jeune chevalier se redresse difficilement :
- Fini ?
(L’homme)
- Oui fini. Venez !

La plaine est comme suspendue aux ailes du temps. Un vent froid y souffle légèrement. La lumière du soleil couchant baigne les innombrables corps d’une lueur pâle et froide renforçant l’aspect lugubre de ce paysage de désolation. Le jeune chevalier regarde enfin l’homme qui lui parle.

Là dans l’auberge le chevalier parle seul à voix basse. Certains l’observent du coin de l’œil et retournent à leurs conversations.

Comment devrait il le décrire ? Comment devrait il le nommer ? D’innombrables noms se succèdent déjà mais inutiles. Le génie du cœur, le génie du cœur naît pour piper les consciences. Celui dont la voix sait pénétrer jusqu’au bas fond des âmes… Celui qui ne dit pas un mot, ne lance pas un regard, qui ne contient qu’une intention secrète de séduire… Celui dont la maîtrise consiste non pas à paraître ce qu’il est, mais à prendre l’apparence de ce qui nous rapprochera de lui… Celui qui polit l’âme rugueuse… Celui qui enseigne à la main pataude comment saisir avec moins de hâte et plus délicatement… Celui qui devine sous la couche de glace les plus opaques les trésors oubliés.

Nul besoin de comprendre, le chevalier connaît la gravité du moment. Il se remet difficilement debout.

- Laissez moi ! Je me moque de vous. Je ne vous suivrai pas, je ne suis pas des vôtres.

L’homme le regarde souriant.

Oh que si ! …Justement mon doux ami, justement.
L’homme le dévisage un instant comme intrigué puis amusé.

- Il m’arrive d’aimer les humains. Vous êtes parfois des animaux agréables, vaillants, inventifs qui n’ont pas leur pareil pour se sortir d’un labyrinthe ….Je lui veux du bien, je vous l’assure.
Je songe souvent à l’aider, à le rendre plus fort, plus profond, à le faire progresser.
Mais je suis un incompris ….pourtant j’essaie toujours.

(Le jeune chevalier)
- Mensonge ! N’avez- vous point assez d’âmes noires à dévorer que vous ne vouliez la mienne ?

L’homme, pensif, reste un instant silencieux et reprend presque pour lui même.

- Oui, des âmes viennent à moi ! Que se soient d’elles mêmes ou qu’elles s’égarent sur leurs chemins… Elles arrivent finalement par frapper à ma porte.
Mais hélas, ô combien hélas ! Toutes perdent cette fragilité. Hum, cette fragilité qui les rend si imparfaites, si rares, si précieuses. Elles en oublient une grande part de leur humanité pour ne finalement ressembler qu’à leur propre ombre … Ce n’est pas un mal …loin de là, j’en ai une grande utilité ….et n’est-ce pas ma raison d’être ?
Mais voila que je m’interroge à nouveau… Heureusement il y a des âmes comme la vôtre qui change mon ordinaire. Venez ! Le chemin n’est pas aussi court que certains peuvent le prétendre.


(Le jeune chevalier)

-Non je ne suis pas damné, je ne suis pas mauvais, je ne mérite pas de vous suivre.

(L’homme)
- Pourquoi a t’il fallu que je me doute de la réponse … C’est à ces instants que je vous hais. Même dans votre plus simple appareil vous ne voyez pas l’évidence.

La voix de l’homme se fait plus sombre, plus dure.
- Vous n’êtes pas mauvais ?… Pourtant l’instant d’avant, n’avez-vous pas ressenti une sublime excitation au vu de la bataille ? N’avez vu pas goûté à cette saveur exquise de tuer ? De soumettre ? N’avez vous pas versé le sang, sans même vous souciez de quel mari ou père ne reviendra plus ! N’avez vous pas désiré avant d’aimer ?... Non ! Vous n’êtes pas mauvais… Juste un naïf jeune homme. Pour toutes ces raisons, c’est mon droit de vous prendre.

(Le jeune chevalier)
-Mais .., les raisons sont bonnes, cela ne compte pas -

L’homme rit.
- Ho, nous y voila, la raison prime sur l’acte. La raison n’est que pure invention de ceux que vous admirez tant… afin de travestir d’autres désirs plus vils, plus inavouables, même celle-ci sent la parodie du simulacre pour un être irréfléchi tel que vous.
Vous verrez, demain ce pays sera en paix, puis de nouveau en guerre et ainsi de suite au grés des envies, des prétextes et des raisons.


(Le jeune chevalier)
- Je ne peux vous laisser dire cela. Je fus là pour défendre et protéger les miens ceux que j’aime.. que je chéris.

(L’homme)
- Ha oui, j’oubliai. C’est vrai, vous défendiez les vôtres. Face à quoi ? Une autre raison. Qu’est ce qui vous fait croire que de l’autre coté, il n’en était pas de même.

Il tend la main en montrant un cadavre.

- Que cette raison prenne le pas ou non sur la vôtre, cela revient au même pour vous. Vous avez pris les armes car vous le vouliez... car vous aimiez cela Sieur. De plus, pourquoi avez-vous pris les armes si ce n’est pour la vanité ? Laissez cela Monsieur… Ce n’est qu’une ridicule mise en scène au défoulement de votre bestialité que vous ne pouvez saisir. Que cela vous soit instruit autrement soit, je passe ça pour de l’ignorance. Mais que vous essayez de me l’expliquer mériterait déjà le châtiment à lui seul.

(Le jeune chevalier)
- Je ne tente pas de vous l’expliquer, je veux comprendre mon sort.

(L’homme)
- Comprenez alors que même fussiez vous sous la bannière étincelante d’un soit disant dieu bienveillant, que cette bataille fût la guerre totale entre deux forces diamétralement opposées, il en serait de même. A trop vouloir combattre l’abîme, on y tombe sans s’en rendre compte.

(Le jeune chevalier)
- Mais quel dogme prêchez vous si ce n’est le mal… je n’entends rien dans ce que vous énoncez.

(L’homme)
- Dogme ? Ah ! Mais Sieur, laissez donc cela aux soutanes de tout bord. Les dogmes ne sont là que pour vous rassurer dans votre fanatisme à les suivre jusqu’à la logique de l’absurde. Je n’ai à enseigner aucun dogme. C’est encore une invention pour que les soumis se rassurent sur la place de leur futur. Ils ne réalisent même pas qu’ils montent seuls les murs de leur vision étriquée pour que d’autres les y enferment.

Le jeune chevalier reste silencieux puis s’insurge

- Vous êtes le mal et je vous accuse !

(L’homme)

- Bien sûr, comme tous ces imbéciles, je n’ai pas le temps de le contredire. Laissez donc cela au faible d’esprit qui le croit encore. Comme je l’ai dit, c’est la nature même de mon existence. On me paye pour cela avec des âmes tel que vous.


(Le jeune chevalier)
- Mais alors qu’ils vous jugent, vous, pour le mal que vous faites !

(L’homme)
- Vous ne comprenez rien à rien, jeune sot ! Laissez donc ça pour les fats, ai je dit. Je ne fais pas le mal, je ne l’enseigne pas ! Je perçois son essence qui prend naissance dans chaque cœur humain. Je leur explique alors, sa véritable raison d’être. Voila tout.... Pour vous, cela est venu plus tôt. Il en est ainsi.

(Le jeune chevalier)
- Je ne peux l’admettre… pas comme ça … ce n’est pas juste ! Prenez en une autre, certains mérites sans doute plus que moi.

(L’homme)
- …. Sans doute, pourtant je vous veux. On n’appelle pas celui qui vient la nuit vous tourmenter et vous tirer les pieds pour rien. J’ai toujours été à vos cotés. Seul vous pensez le contraire à l’instant. Vous ne faîtes que lutter contre les mensonges que l’on vous a fabriqué.
Cela suffit ! Il est temps. Je perds patience. Vous ne m’amusez plus ! Je passais de bonne humeur …me voila chagriné à présent.



(Le jeune chevalier)
- Peut être pourrions-nous alors comprendre pour lui ? Le chevalier montre un cadavre.

(L’homme)
- Je vois, la manœuvre est subtile bien réglée… Mais non, c’est vous. A quoi bon gagner ne serait ce qu’une heure de plus, ne luttez pas contre la fatalité.

(Le jeune chevalier)
- Si je ne comprends pas ma nature humaine, je ne la réfute pas ! Je ne suis pas un sot, ni un génie. Mais j’aimerai à entendre aussi d’autres voix que la votre, et là je n’en ai pas eu le choix. Pour celui qui veut sublimer l’humanité, vous passez outre ce détail Sieur.

L’homme se tait comme fatigué
- …Non ce choix est encore une facette de votre esprit … Comme il est difficile de converser avec vous, mon jeune ami.

(Le jeune chevalier)
- Soit ! La nature humaine est ainsi complexe, impalpable. Que vous n’êtes qu’une des facettes grossies à outrance de nos âmes, une parcelle de moi, vous retrouverez vous dans tous mes semblables ?

(L’homme)
- Assurément, Sieur.

(Le jeune chevalier)
- Je jure que non alors ! Je m’en vais vous le démontrer. Si je vous appartiens alors vous avez le temps à ce que je vous prouve ce que je prétends.

L’homme encore amusé par la naïveté
- Et comment cela ?

(Le jeune chevalier)
- Laissez moi trouver cet être moins humain que l’humain et il prendra ma place.

L’homme sourit
- Excellent ! Vous voyez mon jeune ami, je ne me trompais pas sur vous. C’est un jeu subtil et fin que de toucher les cœurs et j’ai fait mouche quoi que vous disiez à présent.

Le jeune chevalier se tait.

(L’homme)
- Et bien vous voilà armé pour une sainte quête mon bon ami. Sachez que de ce voyage, je serai des vôtres constamment. Je ne laisserai pas mon bien à la dérive d’un rêve utopique. Vous verrez. C’est vous qui demanderez grâce de ce monde humain. Allez y à présent chevalier, nous nous reverrons bientôt.




Le Duc Dispater de Baator s’en retourne seul dans sa Forteresse de Fer, il y est attendu.

(Un conseillé)

- Mon seigneur le temps presse. Les deux légions sont prêtes et le général Baï’th est impatient d’en découdre.

Le Duc s’assoit lourdement sur son trône.
- Qu’il patiente ! Est il si pressé de disparaître ce sombre idiot ?

(Un conseillé)
- Il est dit que cette fois ci c’est la fin de la Guerre Sanglante.

Sa Seigneurie le Duc Bel l’a prédit. Le Duc en regardant dans un brasero un sourire aux lèvres répondit ce qui ne fut pas écrit
- Cela m’étonnerait.
(Un conseillé)
- Que faisiez vous, ô mon Duc ?

(Le Duc)
-Rien, je réfléchissais…Allons y pour notre raison et le sang, bien sur.





Un autre champs de bataille une autre époque. Le jeune chevalier a vieilli... Le voila à présent un homme usé, gâté par le temps et les combats.

- Alors est il l’heure mon cher Karl ?

L’homme sourit compatissant et attend la réponse….

(Le chevalier)
- Non mon ami…non !

(L’homme)

- Et pourquoi donc ? …
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Volvic
Gardien des Mystères
Volvic


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Au chaud au cimetière
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