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 [Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry

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Oruuube
Mr Seguin's daughter
Oruuube


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MessageSujet: [Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry   [Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry EmptyLun 19 Juin - 11:22

Citation :
Nom du compte joueur : orube

Nom du perso : Kathea de MontBerry

Race : humaine

Age : 30 ans

Alignement : chaotique neutre

Religion : Tempus

Classe : 18guerrier/7mda

Arme de prédilection : Cimeterre

Trait de caractère : Se montre autoritaire, sèche. Aime diriger et combattre.
Elle est cependant une personne qui se montre polit et courtoise lorsqu'elle n'est pas en conflit.

Description physique : Cheveux très clairs, peau mâte, le corps particulièrement musclé, démontrant vraiment sa passion guerrière. Visage arrivant heureusement cependant à rester féminin.
Le moindre de ses gestes fait rouler les muscles sous la peau, résultats d'un entraînement qui se montre particulièrement intensif et ancien.

[Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry Kathea3wn


Je me nomme Kathea de MontBerry. Fille de Lihine et Arion de MontBerry.
J'ai été élevée avec mes trois frères. Mon père était un de ceux qui était fier d'avoir des hommes dans la famille. Avoir trois fils était un beau et agréable cadeau qui lui assurait une suite prestigieuse. Quand je suis arrivée, il s'était contenté d'hausser les épaules en souriant à ma mère, qui elle, était heureuse d'assurer enfin une présence féminine.

Dommage pour elle, j'étais devenue au fil du temps un "garçon manqué". Mes frères m'entrainant dans les aventures qui me faisaient tressaillir de bonheur et de peur. Des aventures palpitantes, imaginaires, et pourtant si intriguantes. Malgrès les tenues habillées que tentaient de mettre ma mère à mes cinq ans déjà, je courrais et arpentais les jardins en brandissant une simple branche de bois en guise d'arme, et un plat en guise de bouclier magique.

Mon père faisait suivre de près l'éducation martiale de mes frères, étant lui même un guerrier endurci. Il engageait des gens pour que chaque jour, ils viennent entraîner ses fils. Moi je devais regarder. Regarder avec ma mère qui, inquiète, voyait ses enfants grandir avec au départ des armes de bois, mais bien vite des armes en fer.

Hélas, le plus jeune de mes frères qui avait deux ans simplement de plus que moi mourru à l'âge de mes 8ans. J'étais attristée, et ma mère se remettait peiniblement de ce choc avec l'aide de guerisons.
Alors, l'homme d'arme entrainant mon frère décédé se trouvait sans occupations spéciales. Et en voyant mes joues et mon regard un peu perdu sur le combat qu'offrait mes deux grands frères, il s'asseya à côté de moi.

Il me parlait longuement des coups que se donnaient mes frères. Il m'expliquait leurs fautes, leurs mauvais pas. Ce qu'il adviendrait d'eux si ils avaient fait ça sur un vrai champ de batailles. Bien entendu, j'écoutais. Mais je n'épprouvais qu'une seule envie, aller tenir une arme moi aussi.

Il resta à commenter les combats à côté de moi durant plusieurs semaines, le temps que mon père rentre d'une bataille qu'il devait diriger. Il m'expliquait certains coups oralement, juste pour parler. Sûrement parcequ'il s'ennuyait lui aussi.

J'écoutais avec plaisir, toujours assise sur l'herbe. Puis un jour, il vint me dire au revoir, passa sa main dans mes cheveux clairs en souriant. Il s'acroupit, et me serra la main, accompagnant cela d'un petit rire, puis déposa un baiser sur mon front.

Mon père était rentré, avait payé l'homme, puis était reparti.

On m'apprenait que les femmes ne tenaient pas les armes normalement. Les hommes s'occupaient de cela.
Les femmes restaient là, à attendre en sanglotant sur le petit lit vide que leur mari revienne. Après cela, elles leur préparaient un festin, car elles manient mieux les ingrédients que les armes.Moi je n'étais pas tellement d'accord... J'enviais mes grands frères.

Je me battais régulièrement dans la cour de notre ville. Je revenais à la maison avec des bleus et des cocards. Je suis même revenue un jour avec le bras brisé. Je défiais les autres garçons, j'étais rejetée par les autres filles, qui préféraient jouer aux princesses. Je menais les attaques contre ces dernières avec mes compagnons. J'aimais déjà diriger et vaincre. Je revenais, j'étais punie par ma mère, qui n'en pouvait plus de recoudre et recoudre mes vêtements déchirés et sales.

A mes dix ans, j'allais voler de l'équipement à mes frères en cachette pour m'admirer ainsi vêtue dans la petite marre voisine. L'équipement était bien trop grand, mais tant-pis. J'aimais tant cela...

La grange regorgerait de trésors tel que de vieilles épées à mon père, de vieilles plaques d'armures transperçées, de lances cassées, de vieilles dagues, et d'épées... Ma mère m'interdisait d'aller là-dedans. Je lui désobéissais souvent.

Un jour mon père rentra blessé d'une bataille. Il avait été guerri, mais un prêtre venait régulièrement à son chevet. Celui-ci parlait beaucoup. Il incantait, et appelait Tempus chaque soir.

Je me souvenais alors que l'homme qui à mes 6ans me parlait, m'avait déjà parlé de Tempus. Il avait parlé de ce Dieu, longuement. En disant que c'était celui de la guerre. C'était si passionant. Je buvais ses paroles avec tant de passion.

Surtout quand il m'avait une fois qu'il s'ennuyait, récité ses dogmes. Lorsqu'il avait dit aussi : "la valeur se moque des distinctions liées à l'âge, au sexe ou à la race." Je voyais rien qu'en cette phrase l'espoir d'un jour faire ce dont je désirais, me battre et apprendre à me battre, sans être rejetée du fait que j'étais simplement une fille. Mais ma mère tentait de me protéger de cela, et elle était le plus grand obstacle.
L'aîné de mes frères âgé de 19 ans alors, venait souvent avec moi dans une petite forêt. Il me tendait un vieu casque et une vieille épée et me disait avec une grosse voix : "En garde, Kathea de MontBerry ! Je vous défie !". J'étais toute excitée, brandissais l'épée et fonçais droit sur mon frère en faisant des mouvements peu précis. Il avait appris à les éviter et riait lorsque j'aterrissais à terre.
Mon père resta à la maison suite à ses blessures plusieurs mois. Il avait même déposé sa démission, s'en voulant, probablement d'avoir été vulnérable. Et j'ai appris bien plus tard que la bataille qu'il avait mené était tombée.
Il voyait ses fils grandir, et à mes douze printemps, je me dirigeais vers lui, la tête basse.
-Père... J'aimerais combattre.
-Combattre? il riait. Mais tu le fais déjà.
-Je sais Père... Mais j'aimerais avoir un tuteur. Enfin, apprendre...... Comme mes frères.
J'avais peur de sa réaction et je restais tête basse, sans oser lever le moindre regard.
-Pourquoi cet honneur? il souriait néammoins.
-J'aimerais vous ressembler, Père. J'aimerais ressembler à mes frères. J'aurais aimé pouvoir avoir la même chance qu'eux. Tenir une arme, rien que cela, et apprendre. Apprendre à la manier, à la faire tourner sans se blesser. A savoir protéger, sa vie ou celle des autres. Ne plus dépendre de quelqu'un...
-Tenir une arme peut être bien plus dangereuse, et n'offre pas que la protection mais aussi le "pouvoir" de tuer, Kathea. Elle offre aussi la destruction. En voulant tenir une arme, l'on peut soit mourir soit avoir l'opportunité de devenir un grand combattant.
Je regardais toujours par terre, il marqua un silence. Après avoir avalé ma salive, je pris la parole.
-J'aimerais tant pouvoir porter les vieilles armures de la grange, même trop grandes, sans devoir me cacher. J'aimerais tant, au lieu d'aller combattre l'invisible dans la forêt, le combattre dans le jardin, sous les fenêtres. Sans avoir peur d'être punie par ma mère qui me gronderait, de peur de perdre son unique fille....Mais d'être félicité par un père, qui serait fier des efforts qu'apporterait son unique fille...

Je redoutais cet entretient et l'avais préparé pendant plusieurs mois, tentant d'imaginer n'importe quelle réplique qu'il aurait pu lancer contre moi, pour pouvoir y trouver une réponse. Mais en fait, je n'aurais pas dû autant m'en faire. Père était un combattant, et pour lui, ce n'était pas plus mal que je me mette au combat, vu qu'il avait perdu un fils. Par contre, j'aurais dû redouter celui avec ma mère.

Fort heureusement, ce fut mon père qui alla lui parler. Ils parlèrent d'ailleurs longuement, ma mère n'était pas contente, et le faisait savoir. Elle tentait d'argumenter, en disant qu'elle avait déjà perdu un de ses fils, qu'elle n'était pas prête à perdre ses trois autres enfants et encore moin sa fille.

Père était calme, il ne s'énervait que rarement, mais était imposant et arrivait à dégager tant de respects. Il tenta de calmer Lihine, lui disant que de toutes manières, j'étais bornée. Et que je n'accepterais que le combat. Que j'avais pris cette destinée, qu'on ne pouvait rien y faire, mais que particulièrement, elle ne pouvait rien y faire.

Moi j'écoutais, assise sur le parquet. Elle tenta de me dire que c'était dangereux, que j'étais une petite fille. Mon père lui répliquait que je grandissais, et que j'avais assez de ressources physiques pour faire face. Ma mère dit à mon père que je ferais affaires plus tard à des hommes. Que la plupart des combattants sont des hommes, qu'il y aura forcément un décalage, que je n'aurais pas de longueur d'avance...

Mais elle soupira. Elle aurait pu convaincre mon père, si je n'avais pas été d'accord. D'ailleurs je ne sais si de lui même il m'aurait un jour envoyé vers le combat. Ma mère voyait que je le souhaitais plus que tout, et dû bien s'y résoudre, les yeux pleins de larmes, comme si j'allais mourir.

C'est alors que mon père m'emmena dans la grange. Il me prit d'abord dans ses bras, pensif. Puis prit quelques plaques d'armures sous le bras, et m'emmena dans le jardin. Les plaques étaient très lourdes...

-Tu vois, Kathea. Un soldat doit savoir porter un poids précis. Pour ton âge et ton poids.. Ca doit correspondre à ces quelques plaques. Et plus tu grandiras, plus la charge sera lourde. Mais il en faut beaucoup pour être protégé. Et plus tu seras habituée tôt à avoir une charge importante, plus tu t'en accomoderas, et plus tu pourras agir avec sans trop en suer. Je ne compte pas te faire une armure, à ton âge, tu n'en as pas besoin.(j'affichais une moue déçue) Mais plus tard, si tu n'es pas trop découragée, peut-être. Le monde de la guerre n'est pas un monde tendre, ta mère a dû te le faire remarquer. On y souffre beaucoup si l'on n'y va pas de plein grés... Tu as choisi ce que tu voulais, je serais très déçu que tu reviennes sur ta décision.

Par là, il m'indiquait clairement que je perdrais son attention si un jour je venais à arrêter ce que j'avais commencé. Mais je ne m'inquiètais pas et j'étais sûre de ce que je souhaitais. Et au fond, il devait lui aussi en être conscient.

Il me fit faire tous les jours pendant plusieurs semaines le tour du jardin en courant, et en ayant sur le corps les plaques d'armures. J'étais morte de fatigue... C'était insoutenable. Les premiers matins je me levais avec des courbatures intenses et prenantes. Ma mère s'inquiétait, je tentais de marcher sans trop boiter lorsque je passais devant elle pour aller jusqu'au jardin.

Puis au fur et à mesure du temps, je commençais à m'habituer, à courrir un peu plus vite, à moin m'essoufler. Ca dura des mois, même si il faisait horriblement chaud, même si il pleuvait. Plus j'avançais bien, plus il me rajoutait du poids, en me plaçant soit une genouillère, soit un casque, soit un gantelet...

J'avais l'appuis de mes frères, qui quand ils n'étaient pas parti, venaient m'aider en courant avec moi. Lorsque mon père avait le dos tourné, le plus jeune de mes grand frère venait m'ôter une plaque d'armure pour que j'aille plus vite. Si mon père s'en rendait compte, ils allaient se battre un peu plus loin. Moi je riais. Puis mon père corrigeait mon frère, en le mettant à terre dans un petit combat. Il disait qu'il "nuisait à mon éducation", soit en souriant si il était de bonne humeur, soit avec un brin de colère lorsqu'il ne l'était pas.

J'étais cependant un peu déçue.. Pendant un an il ne m'appris que les bases, savoir résister au poids de l'équipement, se déplacer malgrès la charge, esquiver avec celle ci. Il me faisait longuement courir avec lui. J'aimais partager cela, mais je ne voulais qu'une chose moi, tenir une arme pour pouvoir combattre...

Il me disait d'attendre, que ça ne venait pas comme ça. J'étais si impatiente, et pourtant, j'évitais de le montrer. Il passait les soirées à me conter les guerres qu'il avait vécu. Ses fautes, qu'il ne fallait pas que je fasse. Il me parla aussi de stratégie, de Dieux. Surtout Tempus.

Il me disait de respecter tout adversaire, de n'en refuser aucun, de les admettre. Il me disait que le courage était une vertue qui devra toujours être en moi, sans quoi je ne serais pas digne de quoi que ce soit. Il me disait que Tempus ne fait pas gagner les batailles mais aide les guerriers dignes de son attention à remporter. Il me récitait tant de choses, puis venait à me les expliquer.

J'admirais ses récits, j'admirais ce Dieu qui pourrait, peut-être un jour, m'aider? J'admirais sa façons de procéder, j'admirais les pensée et les actes de Tempus. Plus il m'en parlait, et plus chaque jour j'avais envie d'aller combattre et d'avoir son attention. Tant d'espoir et d'envie qui luisaient dans mes yeux...

Chaque nuit je répêtais ce que mon père avait dit, et plus le temps passait, plus je me levais de bon matin volontairement. Plus je voulais aller courir dehors, tenter de resister aux coups "préparés" de mon père.


Dernière édition par le Lun 19 Juin - 15:11, édité 2 fois
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Oruuube
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MessageSujet: Re: [Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry   [Part][Validé][Guerrier/Maitre d'arme][H]Kathea de MontBerry EmptyLun 19 Juin - 11:22

Un an et demi passa sans que je ne puisse toucher aucune arme. Mon père m'enseigna la plupart des choses par oral, nottement sur Tempus, qui je le compris très vite, l'annimait et le faisait vivre. Sinon, je passais mes matins à m'entraîner. Il voulait que mon physique soit capable de "résister" tôt. Tout cela se passant sous le regard inquiet de ma mère, qui repprochait à mon père le fait que je travaille aussi durement chaque jour.

-Tu vas me la changer en homme, Arion !
-Non, je vais la changer en guerrière, répondait mon père. Et c'est ce qu'elle veut.

Un matin, où il neigeait, il m'emmena dans le grenier. J'approchais de mes 14 ans. Il ne m'avait pas fait sortir dehors aujourd'hui. Il grimpa l'escalier, poussa la porte après avoir mis la clef à l'interieur. Que de merveilles... Des armures, toutes plus belles que les autres malgrès les entailles qu'elles possédaient. Des coffres, à peine fermés tant il y avait d'armes à l'intérieur.

Des boucliers entassés dans un coin. Un particulièrement retint mon attention, celui qui était au bas des pieds d'une armure dorée. Sûrement celui de mon père. Ce dernier possédait le signe de Tempus. Je souriais avec envie à sa vue.

Il posa un genoux au sol et s'inclina devant l'armure, en m'encourageant à en faire autant. Il m'expliqua alors que c'était l'armure de son père, un valeureux guerrier, et qu'il fallait respecter tout ça. J'obéissais.

Puis il se dirigea vers un coffre, qu'il ouvrit. Il grogna un peu, la poussière s'envolant rapidement. Il sortait des armes qui me semblaient tant gigantesques... La toute première fut une grande hache. Il la posa au sol et ne pu s'empêcher de sourire. "Celle la je crois que ça va pas être pour toi."

Il sortit plusieurs armes comme ça, une épée, une hache d'arme, deux épées longues, une épée batarde, quelques dagues, un morgenstern, trois fléaux puis un cimeterre.

J'écarquillais les yeux en voyant ce dernier.

-Une cimeterre?
-Un cimeterre, corrigeait mon père. Il te plait?
J'hochais la tête, n'en ayant jamais vu, juste entendu parlé lors d'une discussion entre marchands qui parlaient et le décrivaient.
-Oui, très. C'est très beau.
-Mmhh.. Oui. Et, ce n'est pas spécialement lourd.. fit-il en me détaillant. C'est rare dans la région, je l'avais eu durant un voyage, il n'a jamais servi... Prend-le.

Je m'executais sans me faire prier. Il plaça correctement mes doigts sur le manche en souriant. "Ca te va bien.", se contenta-il de me dire. J'étais ravie... Je n'avais pas eu le droit de toucher à une arme depuis bien longtemps. Et les épées, les dagues, tout le matériel sortit..Rien de cela ne m'interessait. Sauf celui-la.

Je voyais dans la tenue même de cette arme, mon rêve se réaliser. Elle m'offrait l'opportunité de pouvoir faire ce que je désirais le plus fort au monde, m'en servir, et combattre. Le cimeterre... Mais plus précisément ce cimeterre... Je répugnais rien que l'idée de devoir le poser rien qu'un instant.

Mon père se plaçait derrière moi, me prit le poignet et fit faire de grands mouvements au bras qui tenait l'arme. Il m'expliquait comment je pouvais atteindre une cible avec une telle arme. Il me disait où viser, les failles, comment aller rapidement.

Je voyais la lame tourner et se tourner doucement et simplement pour fendre l'air. Cette lame légèrement courbée, plus attirante que celle d'une épée. Je voulais en prendre totalement possession.

Mes yeux qui brillaient face à quelque chose de matériel et de si envoûtant, pourtant. Un objet qui pour moi devenait plus que ça. Je savais dorénavant que cette arme était mienne, mon père venait de me l'offrir rien qu'en me la montrant...

Il m'expliqua alors plus techniquement ses avantages et ses défauts. Il me dit que si je voulais m'en servir, il fallait que je l'utilise souvent, et proprement. Je n'attendais que ça... Alors le lendemain, il m'emmena dehors, et là débutèrent les plus beaux jours de ma vie.

Oui, sortir et être fière d'avoir une arme en main, d'avoir cette arme en main. Ma mère, qui me regardait par la fenêtre, anxieuse. Puis, au fur et à mesure du temps... Plus confiante, en voyant les efforts et l'entrain que je fournissais.

Ne plus forcément vouloir la sortir pour simplement se pavaner, mais en avoir vraiment besoin maintenant. Je voulais porter cette arme chaque jour, chaque instant. Je voulais l'avoir sur moi, et je tanais mon père pour que l'on poursuive l'entraînement lorsque la nuit pourtant tombait.

J'avais l'impression d'avoir déjà porté cette arme. J'avais l'impression de la connaitre, et de connaitre ce que mon père m'enseignait. Pourtant tout était réèllement nouveau, et la complicité qu'offrait ma lame m'enhardissait un peu plus chaque jour.

Bien entendu, la manier n'était pas une mince affaire. Les années étaient difficiles, et j'appris les mauvais côtés de cette arme. Pourtant, j'apprenais également à non pas les dissimuler ou les éviter, mais à m'en servir.

J'apprenais à les accepter. L'on est bien obligé d'accepter les défauts des êtres vivants, pourquoi tenter de faire abstraction des défauts d'une lame? Je me rendais compte qu'elle était et devenait bien plus que tout cela.

Mon père tenta de me faire, à côté, manier l'épée correctement. Mais impossible... elle me filait entre les doigts, je la tenais mal, je n'apprenais rien. Mon père abandonna bien vite, et se contenta de perfectionner l'art du cimeterre. Là j'avais de l'emprise, là l'arme obéissait, suivait le moindre de mes mouvements comme je les avais vu à l'avance.

Je fis ma première guerre à l'âge de mes 22 ans. Beaucoup de morts... Du sang, des cris. Cela se résumait à cela. J'avais prié Tempus si longuement... Je mesurais mes chances de survie sur mon arme et sur le bon vouloir de Tempus. Peu m'importait... Si j'étais digne, j'en ferais d'autres.

Et j'en fis d'autres, des guerres. J'accompagnais mon père sur les champs de Batailles. Il avait reprit le service. Je l'aidais à ériger les plans de stratégie. Nos troupes, nos prêtres aidaient les deux camps parfois, ne sachant que très tard qui Tempus allait aider ou favoriser.

Être sur le terrain m'offrait une experience riche et véritable. Là j'avais véritablement un ennemi. Là ce n'était pas le vent, ou mon père que je combattais. Mais plusieurs hommes aux techniques inconnues, aux stratégies diversifiées.

Mais surtout, là je pouvais utiliser mon arme. Je ne quittais plus jamais cette lame, j'en étais devenue dépendante. Je me voyais décontenancée lorsque je ne la possédais plus. Je devenais presque agressive si je ne la retrouvais plus là où je l'avais posée.

Bon nombre sont morts de ma lame, pour la gloire de la Guerre. J'approfondissais mon honneur. Je ne me battais que honnêtement, acceptant les défis, en essayant de ne jamais faillir...

Je devenais dépendante de la Guerre. Sans celle-ci, je me rendais bien vite compte que je ne servais à rien. Ma vie était devenue faite de combats, qu'elles soient défaites ou victoires. Sans Guerres, je me voyais redevenue quelqu'un de basique, de normal, voir d'inutile.

Sans arme, sans mon cimeterre, je perdais les trois-quarts de mon efficacité, et j'en étais consciente. Jamais je ne me débarassais de mon cimeterre, jamais. Jamais je ne pourrais combattre sur un champ de bataille avec une autre arme, et survivre.

Mon père avait d'ailleurs tenté de remédier à cela. Il m'appris les bases du combat à main nue, au cas où un jour je serais désarçenée. Son entrainement m'avait forgé un esprit dur et combattif, et je prenais goût à commander, et me placer aux côtés de mon père lorsque besoin se faisait ressentir.

Il était fier de moi, il me l'avait dit, avant notre dernière bataille. Puis il m'a placé à ses côtés, et m'a donné le commandement d'une partie des effectifs avec mon grand frère. J'étais si fière...

Je battais quasiment tous les hommes de mon âge. Les plus anciens, tel que mon père et les dirigeants principaux restaient difficiles à atteindre, leur puissance et leur expérience étant si grande. Mais je me promettais d'un jour être à leur place, et de l'avoir gagnée fièrement et avec honneur.

Alors, cela me motivait. On m'encourageait à continuer, on me félicitait après les batailles, tant d'honneur.
Je battais mes frères, dorénavant. Je continuais, la journée, à manier mon cimeterre contre l'invisible de nouveau, mais par plaisir. Mon père continuait à m'apprendre, mais je savais que la plupart des nouvelles choses que j'acquériront viendront dorénavant de moi même et de la complicité que j'avais avec mon arme..
Personne d'autre ne pourrait m'apprendre de nouvelles choses concernant moi et ma lame.

L'année de mes 25 ans, je vis le plus jeune de mes frère mourir sur le champ de bataille, à mes côtés.
Il n'a jamais voulu l'admettre, mais je suis sûre que mon père s'en voulait. Il s'en voulait d'avoir favorisé autant mon entraînement. Il s'en voulait sûrement de ne plus s'être penché aussi régulièrement sur son fils, et je suis certaine que d'un côté il se rendait responsable de sa mort.

Je m'étais forgée un corps musculeux, capable de porter les armures facilement. Capable de pouvoir supporter des jours et des jours de combats incéssants. Supporter le poids du bouclier, de l'armure, tout était devenu non pas simple, mais normal. Je me sentais vide et trop légère lorsque je ne portais pas mon armure.

Mon cimeterre, par contre, il ne me pénalisait en rien. Aucun défaut dorénavant. La pureté même, la simplicité. C'était la continuité de mon bras, ma main était le manche, mes doigts étaient la lame. Sa forcé était la mienne, sa vivacité, sa rapidité également.

Ma mère se sent seule. Elle n'a jamais eu la petite fille qu'elle aurait toujours aimé avoir auprès d'elle, pour la consoler lorsque un de ses fils mourrait sur un champ de bataille. Et non.. A la place, elle a eu une fille qui était également sur le champ de bataille lorsque l'un de ses fils est mort.

Elle regardait mes bras et mon dos en soupirant. Elle disait qu'à une certaine dose, ça peut être joli mais que là, j'étais vraiment musclée. Je riais. Elle aussi.. Puis elle disait : "heureusement que tu as les traits fins et une poitrine, jeune fille."
Elle était mécontente quand elle n'arrivait pas à refermer les robes qu'elle m'achetait, mon torse était trop musclé, et ne correspondait pas aux formats proposés par le marchand. Elle soupirait, je ricannais. J'étais mieux en armure qu'en robe, de toutes manières.

Cependant, mon père devint un homme âgé, et décida d'arrêter le combat avant de perdre et de régresser. Il nous légua sa place, une place importante divisée en deux. Je m'entendais bien avec mon frère aîné, alors cela se passait bien.

J'approchais de mes 27 ans. On dirigeait sans trop d'entourloupes les troupes que nous avions.
Je n'avais jamais eu de mal à me faire respecter, mais un jour où mon frère dû s'éclipser avec une partie des effectifs, un des Tempusien me défia dans un combat singulier...

Peu m'importait, j'acceptais en souriant. Beaucoup de soldats étaient dehors, et voulaient regarder. Ce qui me surprit, il ôta son casque et crâcha à terre avant de le remettre. Je plissais les yeux, ça devenait légèrement un réglement de compte.

Je sortais mon cimeterre du fourreau. Il commença alors à parler.

-Non, mademoiselle la grande combattante, fille à "papa".
-Pardon? demandais-je, plissant les yeux.
-"Ma Dame", j'aimerais que l'on fasse ce magnifique duel entre amis, avec...

Il me lança une épée longue, que je récupérais par le pommeau...... Je regardais l'homme. Les autres autour observaient. Ce jeune homme venait à peine de rentrer dans les rangs qu'il commençait déjà à être arrogant. Peu m'importe, j'y arriverais, non?

Pourquoi ais-je accepté? Tout simplement pour me battre. J'avais eu beau combattre raisonablement, il pris l'avantage rapidement. Il gagna... Les applaudissements fusèrent, j'étais à terre. J'avais perdu...

-Tu n'es pas une vraie combattante, me lança t'il. Ta place n'est pas ici. Tu ne sais même pas battre un simple soldat avec l'épée la plus courrante de Toril... Ton père t'a placé ici rien que pour te faire plaisir, heureusement que ton frère est là, lui. Sans quoi je me demande où à part au royaume des morts, tu aurais conduit tes troupes !

Je me relevais..Pris mon cimeterre et je le mis à terre rapidement, avec sur le coup, haine et rage. Il riait au sol comme un dégenté, et je me détournais de lui... En voyant la raclée que j'avais mis à cet homme, les autres se turent tout de même quand je passais.

Revenant à ma tente. Je restais là, avachée sur ma table. Lorsque mon frère revint, il me demanda ce qu'il se passait. Il voyait certains pouffer en train de brandir une épée et de la laisser tomber volontairement, quand je passais. Dès que j'haussais la voix, ils se taisaient. Mais je voulais tourner une page..

Deux ans après, j'annonçais à mon frère mon départ. Je lui souriais, mais ici, je n'aurais plus d'emprises. Je voulais aller combattre sur d'autres terres, là où les femmes n'étaient pas considérées comme de simples filles sans défences.

Je lui souriais, lui fit transmettre mes adieux à mes parents par une lettre, où je remerciais tant et tant ma mère, qui voulait tant me protéger, et mon père, qui m'avait tant appris.

Je n'étais pas offensée spécialement par l'attitude de cet homme, et j'appris par la suite que c'était un jeune maitre d'arme dans l'épée, ce qui expliquait pas mal de choses... Il voulait simplement me voir partir. Songeuse, après avoir embrassé mon frère, et lui avoir fait promesse de lui faire parvenir régulièrement de mes nouvelles, j'allais vers de nouvelles terres.

Après un an de voyage en solitaire, je pris un bateau en direction de Luskan, où j'avais appris l'existence d'un Temple de Tempus. Là j'y serais tranquille et pourrais reposer de bonnes bases, là je pourrais m'imposer. L'on m'y avait dit que les femmes étaient à l'égal des hommes et que beaucoup combattaient.

J'allais respirer, enfin changer d'air. J'allais poursuivre ma passion sur des choses inconnues, où j'aurais tout fondé par moi même... Enfin seule.
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Volvic
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