- Citation :
- Nom du compte joueur : orube
Nom du perso : Kathea de MontBerry
Race : humaine
Age : 30 ans
Alignement : chaotique neutre
Religion : Tempus
Classe : 18guerrier/7mda
Arme de prédilection : Cimeterre
Trait de caractère : Se montre autoritaire, sèche. Aime diriger et combattre.
Elle est cependant une personne qui se montre polit et courtoise lorsqu'elle n'est pas en conflit.
Description physique : Cheveux très clairs, peau mâte, le corps particulièrement musclé, démontrant vraiment sa passion guerrière. Visage arrivant heureusement cependant à rester féminin.
Le moindre de ses gestes fait rouler les muscles sous la peau, résultats d'un entraînement qui se montre particulièrement intensif et ancien.
Je me nomme Kathea de MontBerry. Fille de Lihine et Arion de MontBerry.
J'ai été élevée avec mes trois frères. Mon père était un de ceux qui était fier d'avoir des hommes dans la famille. Avoir trois fils était un beau et agréable cadeau qui lui assurait une suite prestigieuse. Quand je suis arrivée, il s'était contenté d'hausser les épaules en souriant à ma mère, qui elle, était heureuse d'assurer enfin une présence féminine.
Dommage pour elle, j'étais devenue au fil du temps un "garçon manqué". Mes frères m'entrainant dans les aventures qui me faisaient tressaillir de bonheur et de peur. Des aventures palpitantes, imaginaires, et pourtant si intriguantes. Malgrès les tenues habillées que tentaient de mettre ma mère à mes cinq ans déjà, je courrais et arpentais les jardins en brandissant une simple branche de bois en guise d'arme, et un plat en guise de bouclier magique.
Mon père faisait suivre de près l'éducation martiale de mes frères, étant lui même un guerrier endurci. Il engageait des gens pour que chaque jour, ils viennent entraîner ses fils. Moi je devais regarder. Regarder avec ma mère qui, inquiète, voyait ses enfants grandir avec au départ des armes de bois, mais bien vite des armes en fer.
Hélas, le plus jeune de mes frères qui avait deux ans simplement de plus que moi mourru à l'âge de mes 8ans. J'étais attristée, et ma mère se remettait peiniblement de ce choc avec l'aide de guerisons.
Alors, l'homme d'arme entrainant mon frère décédé se trouvait sans occupations spéciales. Et en voyant mes joues et mon regard un peu perdu sur le combat qu'offrait mes deux grands frères, il s'asseya à côté de moi.
Il me parlait longuement des coups que se donnaient mes frères. Il m'expliquait leurs fautes, leurs mauvais pas. Ce qu'il adviendrait d'eux si ils avaient fait ça sur un vrai champ de batailles. Bien entendu, j'écoutais. Mais je n'épprouvais qu'une seule envie, aller tenir une arme moi aussi.
Il resta à commenter les combats à côté de moi durant plusieurs semaines, le temps que mon père rentre d'une bataille qu'il devait diriger. Il m'expliquait certains coups oralement, juste pour parler. Sûrement parcequ'il s'ennuyait lui aussi.
J'écoutais avec plaisir, toujours assise sur l'herbe. Puis un jour, il vint me dire au revoir, passa sa main dans mes cheveux clairs en souriant. Il s'acroupit, et me serra la main, accompagnant cela d'un petit rire, puis déposa un baiser sur mon front.
Mon père était rentré, avait payé l'homme, puis était reparti.
On m'apprenait que les femmes ne tenaient pas les armes normalement. Les hommes s'occupaient de cela.
Les femmes restaient là, à attendre en sanglotant sur le petit lit vide que leur mari revienne. Après cela, elles leur préparaient un festin, car elles manient mieux les ingrédients que les armes.Moi je n'étais pas tellement d'accord... J'enviais mes grands frères.
Je me battais régulièrement dans la cour de notre ville. Je revenais à la maison avec des bleus et des cocards. Je suis même revenue un jour avec le bras brisé. Je défiais les autres garçons, j'étais rejetée par les autres filles, qui préféraient jouer aux princesses. Je menais les attaques contre ces dernières avec mes compagnons. J'aimais déjà diriger et vaincre. Je revenais, j'étais punie par ma mère, qui n'en pouvait plus de recoudre et recoudre mes vêtements déchirés et sales.
A mes dix ans, j'allais voler de l'équipement à mes frères en cachette pour m'admirer ainsi vêtue dans la petite marre voisine. L'équipement était bien trop grand, mais tant-pis. J'aimais tant cela...
La grange regorgerait de trésors tel que de vieilles épées à mon père, de vieilles plaques d'armures transperçées, de lances cassées, de vieilles dagues, et d'épées... Ma mère m'interdisait d'aller là-dedans. Je lui désobéissais souvent.
Un jour mon père rentra blessé d'une bataille. Il avait été guerri, mais un prêtre venait régulièrement à son chevet. Celui-ci parlait beaucoup. Il incantait, et appelait Tempus chaque soir.
Je me souvenais alors que l'homme qui à mes 6ans me parlait, m'avait déjà parlé de Tempus. Il avait parlé de ce Dieu, longuement. En disant que c'était celui de la guerre. C'était si passionant. Je buvais ses paroles avec tant de passion.
Surtout quand il m'avait une fois qu'il s'ennuyait, récité ses dogmes. Lorsqu'il avait dit aussi : "la valeur se moque des distinctions liées à l'âge, au sexe ou à la race." Je voyais rien qu'en cette phrase l'espoir d'un jour faire ce dont je désirais, me battre et apprendre à me battre, sans être rejetée du fait que j'étais simplement une fille. Mais ma mère tentait de me protéger de cela, et elle était le plus grand obstacle.
L'aîné de mes frères âgé de 19 ans alors, venait souvent avec moi dans une petite forêt. Il me tendait un vieu casque et une vieille épée et me disait avec une grosse voix : "En garde, Kathea de MontBerry ! Je vous défie !". J'étais toute excitée, brandissais l'épée et fonçais droit sur mon frère en faisant des mouvements peu précis. Il avait appris à les éviter et riait lorsque j'aterrissais à terre.
Mon père resta à la maison suite à ses blessures plusieurs mois. Il avait même déposé sa démission, s'en voulant, probablement d'avoir été vulnérable. Et j'ai appris bien plus tard que la bataille qu'il avait mené était tombée.
Il voyait ses fils grandir, et à mes douze printemps, je me dirigeais vers lui, la tête basse.
-Père... J'aimerais combattre.
-Combattre? il riait. Mais tu le fais déjà.
-Je sais Père... Mais j'aimerais avoir un tuteur. Enfin, apprendre...... Comme mes frères.
J'avais peur de sa réaction et je restais tête basse, sans oser lever le moindre regard.
-Pourquoi cet honneur? il souriait néammoins.
-J'aimerais vous ressembler, Père. J'aimerais ressembler à mes frères. J'aurais aimé pouvoir avoir la même chance qu'eux. Tenir une arme, rien que cela, et apprendre. Apprendre à la manier, à la faire tourner sans se blesser. A savoir protéger, sa vie ou celle des autres. Ne plus dépendre de quelqu'un...
-Tenir une arme peut être bien plus dangereuse, et n'offre pas que la protection mais aussi le "pouvoir" de tuer, Kathea. Elle offre aussi la destruction. En voulant tenir une arme, l'on peut soit mourir soit avoir l'opportunité de devenir un grand combattant.
Je regardais toujours par terre, il marqua un silence. Après avoir avalé ma salive, je pris la parole.
-J'aimerais tant pouvoir porter les vieilles armures de la grange, même trop grandes, sans devoir me cacher. J'aimerais tant, au lieu d'aller combattre l'invisible dans la forêt, le combattre dans le jardin, sous les fenêtres. Sans avoir peur d'être punie par ma mère qui me gronderait, de peur de perdre son unique fille....Mais d'être félicité par un père, qui serait fier des efforts qu'apporterait son unique fille...
Je redoutais cet entretient et l'avais préparé pendant plusieurs mois, tentant d'imaginer n'importe quelle réplique qu'il aurait pu lancer contre moi, pour pouvoir y trouver une réponse. Mais en fait, je n'aurais pas dû autant m'en faire. Père était un combattant, et pour lui, ce n'était pas plus mal que je me mette au combat, vu qu'il avait perdu un fils. Par contre, j'aurais dû redouter celui avec ma mère.
Fort heureusement, ce fut mon père qui alla lui parler. Ils parlèrent d'ailleurs longuement, ma mère n'était pas contente, et le faisait savoir. Elle tentait d'argumenter, en disant qu'elle avait déjà perdu un de ses fils, qu'elle n'était pas prête à perdre ses trois autres enfants et encore moin sa fille.
Père était calme, il ne s'énervait que rarement, mais était imposant et arrivait à dégager tant de respects. Il tenta de calmer Lihine, lui disant que de toutes manières, j'étais bornée. Et que je n'accepterais que le combat. Que j'avais pris cette destinée, qu'on ne pouvait rien y faire, mais que particulièrement, elle ne pouvait rien y faire.
Moi j'écoutais, assise sur le parquet. Elle tenta de me dire que c'était dangereux, que j'étais une petite fille. Mon père lui répliquait que je grandissais, et que j'avais assez de ressources physiques pour faire face. Ma mère dit à mon père que je ferais affaires plus tard à des hommes. Que la plupart des combattants sont des hommes, qu'il y aura forcément un décalage, que je n'aurais pas de longueur d'avance...
Mais elle soupira. Elle aurait pu convaincre mon père, si je n'avais pas été d'accord. D'ailleurs je ne sais si de lui même il m'aurait un jour envoyé vers le combat. Ma mère voyait que je le souhaitais plus que tout, et dû bien s'y résoudre, les yeux pleins de larmes, comme si j'allais mourir.
C'est alors que mon père m'emmena dans la grange. Il me prit d'abord dans ses bras, pensif. Puis prit quelques plaques d'armures sous le bras, et m'emmena dans le jardin. Les plaques étaient très lourdes...
-Tu vois, Kathea. Un soldat doit savoir porter un poids précis. Pour ton âge et ton poids.. Ca doit correspondre à ces quelques plaques. Et plus tu grandiras, plus la charge sera lourde. Mais il en faut beaucoup pour être protégé. Et plus tu seras habituée tôt à avoir une charge importante, plus tu t'en accomoderas, et plus tu pourras agir avec sans trop en suer. Je ne compte pas te faire une armure, à ton âge, tu n'en as pas besoin.(j'affichais une moue déçue) Mais plus tard, si tu n'es pas trop découragée, peut-être. Le monde de la guerre n'est pas un monde tendre, ta mère a dû te le faire remarquer. On y souffre beaucoup si l'on n'y va pas de plein grés... Tu as choisi ce que tu voulais, je serais très déçu que tu reviennes sur ta décision.
Par là, il m'indiquait clairement que je perdrais son attention si un jour je venais à arrêter ce que j'avais commencé. Mais je ne m'inquiètais pas et j'étais sûre de ce que je souhaitais. Et au fond, il devait lui aussi en être conscient.
Il me fit faire tous les jours pendant plusieurs semaines le tour du jardin en courant, et en ayant sur le corps les plaques d'armures. J'étais morte de fatigue... C'était insoutenable. Les premiers matins je me levais avec des courbatures intenses et prenantes. Ma mère s'inquiétait, je tentais de marcher sans trop boiter lorsque je passais devant elle pour aller jusqu'au jardin.
Puis au fur et à mesure du temps, je commençais à m'habituer, à courrir un peu plus vite, à moin m'essoufler. Ca dura des mois, même si il faisait horriblement chaud, même si il pleuvait. Plus j'avançais bien, plus il me rajoutait du poids, en me plaçant soit une genouillère, soit un casque, soit un gantelet...
J'avais l'appuis de mes frères, qui quand ils n'étaient pas parti, venaient m'aider en courant avec moi. Lorsque mon père avait le dos tourné, le plus jeune de mes grand frère venait m'ôter une plaque d'armure pour que j'aille plus vite. Si mon père s'en rendait compte, ils allaient se battre un peu plus loin. Moi je riais. Puis mon père corrigeait mon frère, en le mettant à terre dans un petit combat. Il disait qu'il "nuisait à mon éducation", soit en souriant si il était de bonne humeur, soit avec un brin de colère lorsqu'il ne l'était pas.
J'étais cependant un peu déçue.. Pendant un an il ne m'appris que les bases, savoir résister au poids de l'équipement, se déplacer malgrès la charge, esquiver avec celle ci. Il me faisait longuement courir avec lui. J'aimais partager cela, mais je ne voulais qu'une chose moi, tenir une arme pour pouvoir combattre...
Il me disait d'attendre, que ça ne venait pas comme ça. J'étais si impatiente, et pourtant, j'évitais de le montrer. Il passait les soirées à me conter les guerres qu'il avait vécu. Ses fautes, qu'il ne fallait pas que je fasse. Il me parla aussi de stratégie, de Dieux. Surtout Tempus.
Il me disait de respecter tout adversaire, de n'en refuser aucun, de les admettre. Il me disait que le courage était une vertue qui devra toujours être en moi, sans quoi je ne serais pas digne de quoi que ce soit. Il me disait que Tempus ne fait pas gagner les batailles mais aide les guerriers dignes de son attention à remporter. Il me récitait tant de choses, puis venait à me les expliquer.
J'admirais ses récits, j'admirais ce Dieu qui pourrait, peut-être un jour, m'aider? J'admirais sa façons de procéder, j'admirais les pensée et les actes de Tempus. Plus il m'en parlait, et plus chaque jour j'avais envie d'aller combattre et d'avoir son attention. Tant d'espoir et d'envie qui luisaient dans mes yeux...
Chaque nuit je répêtais ce que mon père avait dit, et plus le temps passait, plus je me levais de bon matin volontairement. Plus je voulais aller courir dehors, tenter de resister aux coups "préparés" de mon père.