De la CoSoEs à Lorgol

*Un camp installé dans une caverne d'une montagne éloignée.*

Une petite troupe de gobelins préparent une étrange mixture dans un chaudron bouillonant. Plus loin, dans le fond de la caverne, où les rayons du Soleil ont encore du mal à parvenir, 3 orcs à la peau verdâtre s'exercent à lancer divers sorts de guérison ou d'évocation sur un pauvre femme enchainée à une paroie.
A l'entrée de la caverne, se trouve une dizaine de gnolls en armure de cuir, s'entrainant à l'épée à 2 mains sur des mannequins de paille qui ne font pas long feu.
Au milieu de la caverne se trouve un feu de camp, encerclé par des troncs d'arbres servant de sièges.
Sur l'un d'eux se trouvent un orc immense et imposant. Il semble s'entretenir avec 2 de ses congénéres. Le raclement de leur parole est un veritable supplice pour celui qui ne saurait être initié à ce langage barbare. Mais malgré ces grognements, on déduit facilement qu'une grande sagesse et une intelligence toute relative en émane. Ce sont vraissembleblement des chefs de guerre, et le combat est pour eux un art qui se doit d'être accompli avec application et célérité.
Le chef sort rarement de la caverne. Des gardes sont postés à l'entrée et en contrebas de la montagne.
Parfois, le chef orc se rend sur l'esplanade devant l'entrée de la caverne où une vue en contrebas lui donne l'étendue de son armée qui se prépare.
Il voit en bas, dans un renfoncement de clairière, à l'orée d'un bois sombre, les machines de guerre, formidables engins de destruction et de mort. Un peu plus loin, les arbaletriers qui s'exercent parfois sur des cibles en paille, parfois sur des sujets vivants. Et enfin, tout le long de la paroi, jusqu'a ne voir qu'un tout petit nuage de fumée, les campements des différentes tribues orc, gnolls, et gobelins, toutes réunies sous une même bannière et tous avec la même envie de sang et de chair éparpillées.
Quand vient la nuit, les feux s'allument ci et là dans les campements. On y mange, on y boit, on s'y amuse également...Puis, quand le silence se fait, que seuls quelques feux restent allumés, et quelques créatures immondes avinées qui se promènent, on entend par moment, les cris de femmes et d'hommes qui visiblement ne s'amusent pas...

Le chef orc était bien mécontent ce matin là. Les rapports de la nuit lui avait signalé que des intrus de type humain avaient percé les barrières et s'étaient aventurés presque au sommet de la montagne où se trouvait la caverne.
Il est inutile de dire que les gardes en poste cette nuit là, ne virent pas la lune qui suivi.
Ils avaient tout de même réussi à percer de carreaux d'arbalettes 3 des 5 hommes-espions. Et en blessé un à la jambe qui, après être entré dans la foret ne ferait pas beaucoup de distance avant d'être happé par les loups ou les ours.
Mais le 5ème homme (ou femme, ils ne voyaient pas trop la différence)avait réussi à faire son chemin, évitant fleches, sorts et coups d'épées.
L'ordre fut donné de renforcer la garde, et de se préparer à tout autres visites.

Une montagne enneigée, la Lune cachée sous d'épais nuages noires.

La colonne de gobelinoides que formait la troupe avancait à grand peine. Déjà, par on ne sait quelle malédiction, certains des soldats de la Coalition avaient succombé à un mal étrange après avoir mangé des rations trouvées ci et là dans les montagnes. Il fut décidé de faire gouter la nourriture aux prisonniers humains, elfes et nains avant de s'en repaitre...
Les machines de guerre avancaient péniblement dans la neinge, et la tempête les ralentissaient encore plus.
Afin de ménager leur troupe, les chefs gobelinoides accordaient des pauses plus ou moins longues, préparant leurs armes contre le froid et buvant de l'alcool fort chauffé pour se réchauffer.
Les géantes de froid qui accompagnaient l'armée semblaient dans leur élément naturel et ne souffraient d'aucune peine. Cela encouragea les troupes à continuer plus en avant.

Au loin devant eux se profilait une sorte de citadelle sur la une montagne. Les eclaireurs avertirent qu'il s'agissait d'une cîté naine. L'ordo fut donné de la contourner, car ce n'était point le but de cette armée. Ils prirent un autre versant de la montagne pour passer à couvert des observateurs de la tour de garde.

A plusieurs reprises, des bêtes sauvages s'étaient attaquées au campement. Les quelques sentinelles en poste avaient subi de terribles dégats, le froid n'aidant pas.
Mais la troupe était immense, et ces quelques pertes étaient prévues...Rien ne pouvait arreter la marche de l'armée de gobelins, d'orc, de géants...

La ville noire serait bientôt en vue des eclaireurs et la victoire approchait en même temps.

Alors que des camps avaient été installés à couvert sous une épaisse foret de pins enneigés, à l'abri des regards, dans une vallée, l'armée prenait un repos bien mérité.
Des sentinelles étaient placées comme d'habitude et tiraient à vue sur les êtres vivants trop curieux.
Le tableau de chasse comptait des tigres et ours sanguinaires, des elfes à la peau noire, 2 ou 3 nains, et quelques femelles humaines...Au moins ceux là ne pourront pas raconter ce qu'ils ont vu...
Or, en pleine nuit, alors que le givre se créait un peu partout, un étrange grondement se fit entendre...
Quelques orcs se reveillèrent en sursaut tendant l'oreille, prets à bondir sur leurs armes.
Dans l'obscurité, un vent glacé parcouru le campement, suivi d'un court silence...
Puis d'un coup d'un seul, un nuage de neige et de glace déferla dans la vallée...
AVALANCHE AVALANCHE, cria un gobelin...
Il suffit d'une fraction de seconde pour qu'un épais manteau de glace recouvre les parties du campement à flanc de montagnes.
Au levé du jour, les géantes de glace se mirent en action afon de déblayer neige et blocs de glace.
Les dégats causés furent importants...Même si pour la plupart des soldats protégés magiquement contre le froid, les machines et le materiel avaient subit de lourdes pertes...Mais il en resterait bien pour faire ce qu'ils avaient à faire...

Plus encore loin...Les troupes approchaient et l'odeur du sang et de la chair explosée commencait deja à faire fretiller les narines des gobelinoides.
Une partie des troupes passa relativement proche de quelques bourgs de cette region froide...Vide...La population avait été vidée...
Le gros des troupes allait bientôt les rejoindre et ce n'est pas la fuite qui sauvera tous ces humains pensa un des eclaireurs...
Au sommet d'un pic enneigé, on apercevait de hautes tours noires s'accrochant aux nuages sombres...Lorgol en vue.

//HRP Début du siège vendredi soir, les participans ne pouvant être présent ce jour là, seront considérés comme manquants au combat...HRP//