Des pas furtifs dans les bois de Luskan

# Des kilomètres à pied...Enan en avait l'habitude...Mais cette fois, son accompagnateur n'était pas le loup qui la suivait à la trace...enfin, pas seulement.
Elle portait un petit fardeau gazouillant...L'enfant sauvé d'un sort atroce.

Ses yeux mauves luisaient dans l'ombre qu'elle partageait avec les oiseaux de nuit...Mais elle arpentait la foret près du bosquet et en spirale depuis ce point de repère, sans laisser de traces.

Parfois, le cri de la jeune enfant perçait dans les sous-bois...
Enan cherchait le patriarche endeuillé...Seul le sourire de sa fille pouvait le sauver de son désespoire...Aerandir...Qu'il soit protégé des dieux maintenant qu'il a le coeur à vif...

Ella passa le temps qu'il fallait à retrouver la piste de l'homme qu'elle cherchait.#

Deux silhouettes gracieuses se faufilent calmement entre les arbres de la forêt de Luskan, se dirigeant vers un endroit secret. D'autres les suivent et bien d'autres les rejoindront encore.

Leurs pas légers ne déplacent pas les feuilles tapissant le sol, leurs murmures dans une langue douce et mélodieuse ne troublent pas la triste quiétude de la faune des sous-bois. Le Beau Peuple vient rendre hommage à la Saule du Bosquet.

C'est toute la nature qui est en deuil et les Tel Quessirs, à présent, vont joindre leurs chants d'adieux à la triste complainte des ruisseaux cristalins et des feuilles des arbres. Un joyau s'est éteint, un chant s'élève dans la nuit, repris par une multitude de voix douces et claires.

Le patriarche passa de longues heures à se recueillir sur le corps de la seule femme qu'il ait jamais aimé ...malgré la puissante magie qu'il avait déployé la veille pour la sauver elle ne revint pas ....elle avait rejoint sa déesse , à jamais ... Il devra élever Gaïa seul ... lorsqu'il pensait au fait qu'Angèle était partie sans l'avoir revue il ne pouvait contenir ses larmes .

Ainsi le patriarche Aerandir resta un bon moment au bosquet , il pria longtemps ... il adressa ses prières à Angèle , à Ilmater et à la déesse qui , il en était persuadé , protègerait sa femme dans l'au delà ...

*La cérémonie aura lieu dans le bois de Luskan dans quelques jours , toutes les personnes concernées par cet évènement sont averties en temps et en heure par des rôdeurs arpentant la forêt *

( la cérémonie aura lieu mardi soir ,première map de foret au nord de luskan , considérez que toute personne n'ayant pas de lien avec la défunte ou sa famille sera éloignée de la zone par des rôdeurs )

Le Patriarche était au Bosquet depuis quelques jours, voyant le corps de sa femme commencer à subir les effets desastreux de la mort. Il fallait que son corps soit rendu à la Nature, à sa Déesse. Ainsi les Gardiens la mirent en place, allongée dans un lit de magnifiques roses blanches.
Au fur et à mesure des minutes qui passaient, les animaux affluaient, la Nature devenait silencieuse face au deuil. Les rôdeurs allèrent en ville pour prevenir les citadins concernés, les amis de la Nature ont ressentis l'appel sans avoir besoin d'en demander plus.
Ainsi les gens sont venus se recueillir.

Marla arriva et vint dire au revoir à la Saule en particulier. Marla ... Angèle avait été ravie de l'avoir connue, et bien qu'elle n'était plus là, elle veillerai à jamais sur elle et son enfant.

Aerandir, tenant Gaïa dans ses bras. L'enfant était sage, calme mais sans sourire. Malgré son jeune âge elle fut affectée par les derniers évenements et ressentait la mort de sa mère au plus profond de son être.
L'homme veuf remercia les personnes de leur présence, et leur demanda de ne pas avoir l'air si triste. Pour Angèle, la mort faisait partie du cycle de l'Equilibre, elle n'aurai pas voulu cela.

Pendant ces paroles, le Vénérable du Bosquet arriva en silence. Regardant le corps, observant la foule. Par sa presence, tout le monde se plongea dans le silence pour qu'il prononce les paroles necessaire à la montée de l'âme de la Saule vers sa Déesse. Elle pouvait maintenant la rejoindre, laissant le cycle faire son travail.

Citation :

Ainsi l'Equilibre a voulu que la Saule Fille des forêts et des rivières, Protectrice du Bosquet, le rejoigne. La vie et la mort font partis d'un cycle. Les arbres naissent et grandissent, faisant connaissance avec leur environnement, combattent les saisons, s'affaiblissent et donnent vie à de jeunes pousses. Gaïa Fille de Saule à présent l'Equilibre te lie à lui, et Angèle Saule du Bosquet le moment est venu que tu rejoignes la terre des ancêtres et que ton corps nourisse la terre dont il est issu. Et qu'un arbre grand et fort pousse là ou tu reposeras. Que les Saules du temps passé t'accueil Angèle et puisses rejoindre F ... Le temps viendra et ton sacrifice au nom de l'Equilibre viendra.

Une fois parti, un druide étrange s'approcha du corps et ses doigts decharnés deposèrent un gland juste à coté du corps de la defunte. Il murmura quelques paroles.

Citation :

Qu'il soit à ton image, que son teint soit éclatant du printemps à l'automne et que tes feuilles tombent seulement à l'hiver venu ... Je ne pleure pas ta mort car c'est la Nature qui a voulu ca. Respectons le choix de la Nature ... Mais laissons la te rendre hommage.

Une fois cela fait, il s'éloigna, laissant la Nature faire son travail. Ainsi du gland apparaissait des racines qui enveloppèrent à moindre échelle le corps d'Angèle.

Les gens present ont pu appercevoir une dryade qui parla en langue Sylvaine, une Nymphe qui déposa une lame près du corps, et Havarlan, qui d'une simple phrase, offrit une dernière bénédiction à la Saule.

Citation :

Que la paix de Tanarog puisse permettre à ton esprit de rejoindre la quiétude de l'âme.

La Représentante des Serres de Justice reprit ensuite sa forme initiale et s'envola, laissant tomber une neige fine lors de son passage au dessus des lieux. Le corps était de plus en plus recouvert par les racines.
Puis suivit Arog. Les personnes s'etonnèrent qu'un Kobold vienne ici. Mais il n'avait aucun signe distinctif. Aerandir fit un faible sourire à cet être qui avait promis à sa femme de la protéger par tous les moyens. Aerandir connaissait les sentiments d'Arog vis à vis d'Angèle et il lui laissa déposer un anneau près du corps.
Un homme vint après se recueillir en silence, déposant un cimeterre ... Sarian.
Nada s'approcha à son tour, s'agenouilla et prit la main qui n'était pas encore ensevelie. Elle lui dit des choses, elle savait qu'elle les entendrait.

Citation :

Je ne sais pas si tu m'entends ... Mais je n'ai pas eu la chance de te connaître réellement. Je sais à quel point Belzac tenait à toi ... Et je suis sure que ce n'était pas pour rien. Enfin ... J'aurais vraiment eu envie que tu connaisses Leoric ... Et qu'il te connaisse aussi. Un peu de sagesse ne lui aurait pas fait de mal. Je suis nulle pour les discours mais sache que c'est sincère. Et ... Enfin ... A bientôt. Leoric connaîtra cet arbre. Promis.

Mais alors que Nada parlait, une lueur verte se mit à entouter Coralys. L'esprit d'Angèle ressentait la tristesse dans les mots de Nada, mais il sentait aussi la douleur dans l'âme de Coralys. C'était ca façon à elle de lui pardonner. Bien que la Haute Louve n'ait vraiment rien à se reprocher, Angèle ne s'était pas accrochée, n'avait pas répondu à la puissance qu'avait mit Aerandir pour qu'elle revienne sur ces Terres.
Terrena aussi s'approcha. Pourtant la Saule ne la connaissait pas. Angèle avait toujours été impressionnée par le soutient qu'Aerandir recevait. Ainsi même sans la connaitre, elle lui prononca ces paroles :

Citation :

Je ne te connaissais pas ... Juste de vue c'est vrai ... J'espere que tu as rejoins la paix tellement convoitée, celle que tout le monde attend. Meme si je ne savais pas qui tu étais, je te considère comme mon amie ... Et je te promet de tout faire pour veiller sur ton mari, ta fille ... Jusqu'à ma vie. Adieu, je prierai Tyr pour toi.

Puis tout le monde parti dans un silence.
Thoron ... Angèle lui faisait confiance pour qu'il reste aux côtés de son époux. Aerandir le respectait et l'adorait comme un ami, un fidèle ami.
Zofia, qu'Angèle ne connaissait pas mais qui venait pour soutenir le Patriarche
Les elfes ... Kelyan, Xion, Océane ... Touchés, attristés par cette disparition.
Mortespoir ... Sa presence seule faisait que l'Equilibre était maintenu. Il ne dit rien, parti sans un bruit. Mais il était venu c'est tout ce qui comptait.
Aggartha, ce magnifique Dragonnet Blanc. Toujours à observer. Il s'envola de sa branche.
Meliserus et Leo ... Accompagnant Nada. Mais la présence du fils de Belzac était important pour Anèle.

Mais alors que le corps restait à la Nature, une silouhette approchait. Lanbin ... L'elfe à la joue perlée d'une larme gravée dans la peau. Il se livra à Angèle. L'esprit de la Saule reconnu son compagnon de jeu, d'amusement, de partage malgré la tristesse qui amplifait à chacune de ses phrases.

Citation :

Pourquoi tu nous as laissé si vite ? Le seul souvenir que j'aurai de toi est l'emeraude que tu m'as donné. Mais la vie est insupportable ... Je ne peux accepter que tu nous quittes ainsi. [...] La vie est si dure sans toi. Je n'ai plus personne à qui me confier, les autres ne me comprendraient pas. Tu étais unique pour moi mais maintenant tu n'es plus. S'est trop dur pour moi. Je ne peux accepter que tu ne sois plus là, la blessure ne guerira jamais. Je veillerai sur Aerandir comme tu l'aurais fait. Tu resteras toujours dans mon coeur. [...]

Pour lui plus rien ne comptait. Il n'entendit même pas Kelyan et Alanna revenir sur les lieux. Ils restaient en retrait lorsque Alanna s'approcha de Lanbin pour tenter, en vain de le soulager de sa peine. Kelyan essaya aussi par des paroles remplies de vérité.

Citation :

Dans chaque feuille de chaque arbre de cette forêt elle est présente désormais, dans l'eau des rivières de cristal sa douce voix se fait entendre. Elle ne nous a pas quittés Lanbin. Tu n'auras qu'à regarder autour de toi et écouter ...

Mais rien n'y faisait, il n'écoutait pas. Et Lanbin resta là, près du corps qui était totalement enseveli sous les racines maintenant, en pleures, lui revelant tout ce qu'il avait sur le coeur à son sujet ... Alors le couple d'elfes s'éloigna, le laissant à son recueillement.

# un bouquet de perces-neige a été déposé par un des rodeurs du bosquet, à la demande d'une femme en blanc...#

*Le lendemain , le patriarche revint sur les lieux accompagné de Gaïa , les racines avaient déjà recouvert le corps , le lieu était étrangement paisible ...*

C'est ...étrange ... bien que tu sois partie je ressens encore ta présence , comme si tu étais quelque part dans l'air que je respire . Je sais que quoi qu'il se passe , tes pensées seront tournées vers Gaïa et moi , ainsi que ceux qui t'étaient chers. Si j'ai été anéanti les heures ayant suivi ton départ , le retour de Gaïa m'a rendu ce que j'avais cru perdre en même temps que toi ... cet amour immense et insondable qui nous liait. Elle est la preuve vivante de la force de cet amour et je sais qu'elle sera toujours là pour me rappeller à quel point je t'aime.
Comme je leur ai dit hier , je vivrai avec le sourire jusqu'à ce que je te rejoigne là bas ... il me reste beaucoup à faire ici bas ,et surtout élever Gaïa ...
*le patriarche regarda sa fille endormie dans ses bras et esquissa un sourire bienveillant *
Le portrait de sa mère ...mais sans son sale caractère ..

*Aerandir eut un petit rire , puis son visage devint mélancolique*

Ton sale caractère me manquera quand même un peu maintenant que tu as atteint la paix ...plus aucun souci ne t'atteindra désormais.

Ah , au fait , tu es surement déjà au courant mais Tarja me suit partout depuis la cérémonie , c'est étrange au début mais je m'y suis fait , bon , j'ai eu du mal à la nourrir hier ...on est encore un peu méfiants l'un envers l'autre ...mais j'ai bon espoir que ça s'arrange ensuite ...

*Le patriarche resta là a parler de choses et d'autres jusqu'au crépuscule puis rentra au camp avec Gaïa*

Une silouhette massive s'approche des racines du grand arbre, quelques rodeurs aux aguets bandants leurs arcs vers l'inconnu enveloppé du menteau d'ombre projetté par le feuillage des arbres. Il avance d'un pas lent, suivit du cliquetit metallique de son harnois d'obsidienne et d'or, le croissant d'or de la ligue masqué par une epaisse cape noire. Il marche capuche rabattu avant d'enfin poser un genou à terre et devoiler son visage à la peau mat, une cicatricebarrant sa joue et ses cheveux d'un blancs purs caractéristique. Il regarde les racines un moment, la tête baissée, les rôdeurs se demandant ce qu'il peut bien faire puis il relève la tête...

"Angèle... J't'ai pas bien connu... nan... En fait j't'ai pasassez bien connu... j'aurais aimé en savoir plus de toi... J'sais qu't'as toujours luttée pour ce que tu croyais... la nature tout ça... Et j'respecte ton courage... Ta determination... et ta gentillesse... Parce qu'par dessus tout t'étaitune amie chère... J'espere qu'tu va aller voir ton dieu qu'tu pourra galoper dans des grandes plaines de verdures et manger des pommes dans un arbres... (ce s'rait l'pied ça...) ...adieu alors... Un pretre un jourm'as dit... "la mort n'est que l'commencement" ... j'te souhaite donc un bon depart... j'espère qu'on s'reverra quand j'crèverais"

Il se releva, tira une rose de sa ceinture et la deposa sur la tombe, il repartit ensuite sans encombre, non pas que les rôdeurs furent emus par son discours, mais ils savaient que les intentions de l'homme n'était pas hostile... L'un d'entre eux chuchotta d'ailleurs à ses congénères:

"au moins il met l'ambiance..."

*Un homme de l'ombre était la...il a été apercu....Mais s'est fait discret*

*il ne devait pas être la que pour Angele.....*