C'était une nuit calme à la lueur des flammes,
Dans le camp, lorsque le cor d'alerte sonna,
Sur les remparts, au vent battant les oriflammes,
Et avec lui un glas funeste résonna...
Ils ont surgi avec la mort et la tempête,
Marchant au front d'une bataille sans merci.
Les éléments vengeurs au-dessus de leurs têtes,
Ignorant encor leur véritable ennemi...
Il s'est dressé, a balayé et a craché :
Ils ont fui dans un déluge de feu vorace,
Leurs chairs brûlées et les lambeaux arrachés,
Sous l'ombre ancienne et l'effroyable menace,
Laissant derrière leurs pas des corps calcinés
Et des pauvres ères à l'esprit profané...