[RP] Triste Enterrement d'un mage rouge tant aimé

Le cercueil d'orme aux boissures d'if se recouvrait d'un mince linceul rouge. Ses 4 porteurs, écarlates, se dirigeaient forts de leur fardeau en direction du temple de Waukyne. La procession peu a peu attirait du monde, badauds, pauvres hères ou commerçants curieux. Certains, dit-on, se déplaçaient en prévision de la promesse d'un banquet mortuaire copieux, d'autres paraissaient être des proches ou des connaissances du défunt.
Ils pleuraient à chaudes larmes dans la suite du cercueil rouge. De mauvaises langues, raclures comméreuses, diront plus tard, une fois le deuil terminé pour ne pas risquer d'offusquer l'âme du mort que, quelques jours auparavant, les pleureurs furent aperçus gaies et enjoués sur la petite scène communale d'un village proche d'Eauprofonde dans une représentation satirique d'un conte populaire équivoque.
Cependant, notre conteur, prendra bien soins de ne pas accorder beaucoup de commentaires à ce genre de rumeurs insidieuses et calomnieuses.
Mais, oui, tous s'en accorde, lorsqu'il s'agit d'une mage rouge la calomnie façon Agglarondaise ou Padhivérienne n'est jamais bien loin. les calomnieurs, comme autres détracteurs de pacotille se réjouissent de la mort qu'ils considèrent dans leurs grandes ignorances comme justice.
Et, en ce jour triste fort ensoleillé, a la légère brise, tout juste suffisante pour faire s'élever et tourbillonner les feuilles argentées des bouleaux mirabariens sur la procession, c'est bien un mage rouge que l'on enterre.
Ceux qui se sont amassés - attendant l'éventuel banquet - devant les marches de la demeure de la Protectrice des marchands reconnurent facilement les tatouages faciaux du visage du mort.
Car, de tradition Thayenne jamais n'est caché le pure et serein visage du mage qui nous quitte avant que les prêtres ne lui rendent offices.
C'est alors que s'étendirent depuis le temple jusqu'à chaque ruelle de Mirabar, du sol jusqu'à chaque étage le bel Hymne de la cité, fierté de tout citoyen de la Juste ville. Il fut claironné et repris en cœur par les spectateurs. Magnanime et respectueuse dira-t-on furent les attitudes lorsque les musiciens (la garde de Mirabar louée pour l'occasion et vêtue
de rouge diront les commères, encore elles), lorsque, racontais-je, l'hymne de Thay suivi celui de Mirabar.
Chaque homme, chaque enfant, chaque femme, chaque sous race reconnut dans le regard de leurs voisins l'intensité patriote qui se révélait a chaque note de chacune des deux musiques Les plus avertis ou les plus sentimentaux notèrent avec insistance, et le répétèrent longtemps dans les mines, les champs et les auberges, a quel point les deux nations finalement avaient connivence et ressemblance dans leur amour de la liberté, de la
dignité, du devoir, de la grandeur.
Puis, des roses rouges furent lancés dans le public, pour la joie des femmes, des enfants et des elfes. Des bouteilles de vin de Priakos furent offertes aux hommes et aux naines. (on chuchota que ce vin si recherché à quelques peu le gout de celui de Luskan, sans doute le voyage depuis la lointaine Thay)
Alors le prêtre de Waukyne ravi de rendre office, accompagné d'un homologue de kelemvor ou assimilé comme tel fut heureux de laisser entrer dans la demeure de la déesse le corps du défunt.
Richement décoré pour l'occasion, décoration qui ne disparaitront plus - sans doute l'œuvre d'un généreux donateur - Le temple accueillit le mort.
Humblement le mage rouge Zanaghar pris la parole, gêné il est vrai tant son chagrin était grand.

Ô Thay, gloire des hommes libres de l'est. Toi qui souffre tant des
guerres continuelles que nous font subir nos voisins mal intentionnés.
Ô Thay, Fierté de la race des hommes injustement trainé dans la boue par
les possesseur de la bien "pensance" comme ils osent se nommer.
Ô Thay, un de tes enfants est mort dans et pour la mission charitable et commerciale que tu lui a donné.
Car, je vous le dis avec grande tristesse le mage *se racle la gorge un
instant, cherchant une note dans les pages de son discours*... le mage
Emas... était un de ces hommes aux valeurs sures que l'on trouve
rarement en dehors de nos frontières si ce n'est dans des villes comme
Mirabar ou Monteloy !
Je l'ai bien connu, ce mage Ewas, à l'académie de Bézantur ou il fit quelques tours de magie. Oui, toujours le coeur sur la main.
Et moi même j'aurai aimé et du mettre ma main sur son cœur tant de fois ! Humble de part son maigre talent, mais responsable jusqu'au bout devant ses actes il aurait pu devenir grand. Que dis je Eras, tu étais grand en
tant que homme. Tu fus même grand de manière littéral, regretté Evas, atteignant par quelques secrets sortilèges une tailles de quatre mètres.
A cher mage, que de facétie, ta bonne humeur et ton Art nous on fait partager !
Tu nous manquera Etas, tu nous manqueras, nous te pleureront.


Sans suivis une cérémonie délicieuse et un banquet mortuaire conviant beaucoup de monde, sans distinction de classes sociales, hommes petits ou grands, riches ou pauvres tous du même coté. (les sous races de l'autre).
Puis, aux dernières lueurs du jour, le mage rouge Zanaghar procéda au rite d'effacement du tatouage, afin que nul ne puisse mettre la main sur les secrets des puissants tatouage, et surtout pas des sudistes profanateurs dira-t-on dans l'assemblée. Enfin, le corps fut brulé et les cendres scellées dans une urne qui parti le lendemain pour l'enclave d'Eauprofonde.
Et ensuite, tout les convives l'espèrent, elles rejoindront Thay, pour les sacrements et le réglage administratif des obsèques. Le drapeaux au huit sphére fut mis en berne au dessus de la boutique du mage Zanaghar.