Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [Moine] Hari Yen Nadir | |
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ForhTwoOne Apprenti posteur utile
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| Sujet: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:10 | |
| Nom du compte joueur forum : ForhTwoOne Nom du compte joueur module : ForhTwoOne Nom du perso : Hari Yen Nadir Race : Humain Sous race : Age : 40 Alignement : Loyal Bon Religion : Bahamut, le Dragon de Platine Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Moine, Max lvl Arme de prédilection/domaines/école de magie : Combat à mains nues et Kama en ambidextrie (griffes de dragon) Langues : Commun, Calimshan Familier/Compagnon animal : Ennemis jurés : Les Michants !
Trait de Caractère : La bonté prend toujours le pas sur le reste dans son esprit. Les cicatrices laissées par son châtiment lui rappellent constamment la force de la bonté. Il est ouvert et essaye d’être disponible pour les autres. Malgré tout, il n’accorde que très rarement sa confiance et uniquement après une longue période d’apprentissage de l’autre. Il hait les créatures infernales ou démoniaques et les personnes maléfiques. Sa formation de moine lui permet de rester serein en toutes circonstances et il est très rare qu’il perde son sang froid. Il ira même jusqu’à plaisanter avec ses compagnons lors d’une situation désespérée afin de soutenir leur moral.
Description physique : Peau brune, très foncée, brûlée par le soleil et tannée par le vent. Des yeux bleus azuréens, brillants d’une énergie peu commune, il aurait pu être attirant si son visage n’était pas aussi marqué par les épreuves et les souffrances. Arborant constamment un air renfrogné, il n’est pas d’un abord facile. On n’ira pas spontanément vers lui. Il en a pris son parti et s’est donc encore plus renfermé. Cela se lit sur son visage. Qui plus est, la discipline stricte des Frères du Dragon a tendu ses traits, le faisant apparaître sec, presque parcheminé. Ses vêtements sont simples, sans fioritures. Sa poitrine est ornée d’un harnais rehaussé de métal brillant où figure au centre le symbole de Bahamut. Les lanières du harnais sont les fourreaux de deux ensembles de lames légèrement courbes et affilées. Des bracelets ornent ses bras et ses biceps, bijoux sans valeur mais d’un exotisme sans conteste, dont le tintement résonne doucement tel le chant des cieux où vogue le Dragon de Platine.
Caractéristiques : FOR : 15 19 DEX : 15 15 CON : 10 10 INT : 10 10 SAG : 16 18 CHA : 8 8 | |
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:21 | |
| Pour des raisons de modération de langage ou de séquences pouvant choquer les plus jeunes, certains passages aurait du être passée en Spoiler. Malheureusement, la modification du texte grace à ce système détruit complétement le style narratif. Je demande donc à toutes personnes mineures de ne pas lire plus avant.
Si les modérateurs estiment que ce texte est trop "osé" ou de nature à choquer des personnes sensibles, n'hésitez pas à le supprimer.
La numérotation des chapitres est inversé puisque que le passé de Hari est raconté ici. Ainsi, la chonologie est celle de l'ordre naturel des choses. Les cycles passent et nous rapprochent peu à peu du moment présent.
[ CHAPITRE 8 ]
- Qu’on lui coupe les mains ! s’exclama le sultan. - Qu’on lui coupe la langue ! continua-t-il. - Qu’on lui crève les yeux ! dit-il encore. - Qu’on lui coupe la queue ! termina-t-il.
Le visage d’Hari se décomposait à mesure que le Poussha déclamait la sentence. Il n’y avait pas eu de procès, pas de juges, pas de jurés, ni même une ombre de tribunal. Dans la lumineuse salle du trône où les dorures le disputaient aux tentures et aux voilages de tissu aussi cher qu’arachnéens, le sultan s’adressa directement au prisonnier.
- Tu sais pourquoi cela n’est ce pas ? Non. Tu ne sais point. Dans ma grande générosité, je vais t’éclairer ton esprit obscur guidé par le désir de la lumière de mon incomparable et immanente justice. On te crèvera les yeux pour avoir osé les lever sur mes femmes. On te coupera la langue pour avoir osé leur parler. On te coupera les mains pour avoir osé les toucher. Et enfin on te coupera le sexe pour avoir violé une de mes femmes ! A ces mots, Hari ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire moqueur.
- Quoi ! Tu te moques de sa Munificente Altesse, mécréant ! tonna un garde avant de le rouer de coups. - Attends, attends ! intima le tyran. Fais nous partager ton hilarité, toi qui ne seras bientôt qu’une ombre d’homme crevant dans une ruelle pleine de rats. Dis nous donc, fais nous rire et peut-être épargnerais-je une de tes mains, afin que tu puisses cacher tes yeux crevés. Haryen se releva tant bien que mal. Ses lourdes chaînes l’empêchaient de redresser complètement la tête. En se mettant de profil et en inclinant le menton, il arrivait tout de même à regarder le sultan dans les yeux. Le gros et gras sultan de Sahaklhim, petit royaume proche de Calimshan, bouffi de graisse et d’orgueil. - Huit années, j’ai été dans ta garde rapprochée, Sultan. Huit années, je t’ai servi avec loyauté. Dans la voix d’Hari, on pouvait percevoir le ressentiment. - Huit années, je t’ai vu tenter d’honorer tes femmes de ton membre mou et flasque. Huit années, j’ai eu honte de toi et honte pour ces femmes qui sont tes esclaves. Alors j’ai décidé de faire une chose bien dans ma vie, je suis entré dans ton harem sur mes deux jambes et je les ai honorée, je leur ai donné du plaisir comme tu ne leur en donneras jamais. Oui, tu peux me couper les mains car elles se sont posées sur leurs corps, leurs seins, leurs épaules, leurs cuisses. Oui, tu peux m’arracher les yeux car du spectacle de leurs jouissances, ils se sont régalés. Oui, tu peux me couper la queue car elle les a toutes honorées. Oui, tu peux me couper la langue et même deux fois, car outre leur parler, elle leur a aussi donné du plaisir. Mais dis toi qu’enfin, grâce à moi, tu auras peut être un héritier ! N’oublie pas de me couper les pieds, ils m’ont servi à enjamber le mur de ton harem, Poussha le sans-queue, Poussha le sans-joie. Se redressant comme il le pouvait, Hari cracha au pied du Sultan. Pendant que les soldats ruaient de coups le prisonnier, le tyran, blême, lâcha d’un ton glacial : - Que la sentence soit appliquée immédiatement. En place publique. Je t’ai promis de ne pas te couper une main, mais comme tu me l’as fait remarquer, j’avais oublié tes pieds, considère donc ma magnanimité car je t’en fais grâce. Tu en auras besoin pour courir dans le désert. Se tournant vers ses bourreaux, il continua : - Que l’on cautérise ses plaies au fer rouge. Qu’on fasse l’impossible pour qu’il ne meure pas. Je veux qu’il comprenne ce que sont la justice et la pitié du Sultan. Quand la sentence sera exécutée, qu’il soit conduit dans le désert en pleine nuit et qu’on l’abandonne aux chacals. J’ai dit.
Hari avait usé ses dernières forces, son ultime résistance, dans ce baroud d’honneur verbal. Les larmes coulaient sur ses joues, silencieuses, comme si on lui eut déjà coupé la langue.
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:23 | |
| [ CHAPITRE 7 ]
Le corps de l’ancien garde du corps du Sultan avait été traîné dans le désert attaché par les jambes à un chameau. Son dos n’était plus qu’une plaie, cadeau des gardes dont la vie, par sa faute, était bien moins paisible dorénavant. Du haut d’une dune, ils l’avaient jeté après avoir vérifié qu’il était encore en vie. Le corps avait roulé et glissé jusqu’en bas et s’était finalement arrêté au plus profond du creux de sable. Les gardes s’étaient amusés quelques temps à le prendre pour cible avec leurs petits arcs courts. Prenant soin de tirer dans les fesses ou les bras, de ne toucher aucun point vital. Puis la nuit tombant sur les étendues désertiques, ils étaient rentrés en ville, l’abandonnant aux nécrophages, chacals et insectes ; les vautours, eux, ne viendraient qu’au matin.
[ CHAPITRE 6 ]
L’homme regardait le semi-cadavre. Qu’allait il bien pouvoir en faire ? Un homme sans mains, sans yeux et sans langue. Il l’avait soigné à l’aide de potions et de filtres fournis par la sorcière des roches noires. Son état s’était stabilisé mais il l’avait maintenant sur le dos et ne savait comment s’en débrouiller. Son élan de générosité allait finalement lui coûter bien cher. En bon marchand, il décida de le vendre au plus offrant. Sur le marché aux esclaves, dans l’enceinte secrète, il le proposa pour quelques gemmes. Un margoulin passant par là lui glissa deux pierres dans la paume, prit la laisse et tira sur le cou pour faire avancer son investissement, un nouveau mendiant dans sa troupe. Haryen entendait tout, il comprenait tout. Mais il n’analysait plus rien. Il se contentait d’ouvrir la bouche pour avaler le gruau qu’on lui enfournait et de s’asseoir lorsqu’on lui ordonnait. Les journées passaient, les nuits aussi. La chaleur du soleil sur sa peau et le froid de la brume nocturne étaient ses seules impressions.
[ CHAPITRE 5 ]
Une lueur, une lumière, des formes immobiles puis un mouvement. Il avait de nouveau des yeux. Son maître, un devin au service du Grand Dragon de Platine lui avait rendu la vue. Il lui avait offert de nouveaux yeux ! Comment avait-il réussi ce prodige ? Hari n’en savait rien. Non plus que les raisons qui l’avaient poussé à le faire. Il ne pouvait lui demander. Il n’avait plus de langue pour ce faire. Etrangement, le maître lui avait adjoint une esclave. Elle s’occupait de lui, lui donnait à manger, du gruau encore mais composé de légumes et de viande fraîche. Elle faisait sa toilette aussi. Chaque jour, elle l’emmenait au bain. Des thermes étaient installés à l’intérieur même du palais. La fortune du maître devait être immense si l’on en jugeait par la consommation d’eau quotidienne de sa maisonnée. Quand elle le lavait, l’esclave Sahila se baignait avec lui. Elle se déshabillait entièrement et lui ôtait ses vêtements. Evidemment, il n’était maintenant plus un homme et la vue de la splendide jeune femme aux formes opulentes ne pouvait le faire réagir. Néanmoins, ce sens retrouvé le tourmentait. Voir ses formes si parfaites, si pleines de vie et de désir à quelques centimètres de lui et ne pouvoir les toucher, les caresser, les étreindre, … Chaque bain était un supplice et un délice. Le pire était la nuit, car la belle Sahila dormait à côté de lui, dans le même lit. Son esprit s’échauffait, à défaut d’autre chose. Chaque jour sa passion bien qu’intérieure devenait plus ardente. Jusqu’à ce qu’un matin, ce sentiment, cette douce chaleur le quitte. Il s’était éveillé, avait regardé Sahila se lever, s’étirer langoureusement et se vêtir après avoir procédé à quelques ablutions intimes, mais rien, aucune réaction. Son esprit était resté vide. Il avait admiré la beauté de la jeune femme, avait considéré son corps parfait, en avait mesuré chaque courbe sous différents angles et puis s’était abîmé dans la contemplation des jardins. Ce jour là, le maître était venu le voir et l’avait examiné avec plusieurs instruments. Puis il lui avait mesuré le crâne, ouvert la bouche et regardé les dents, tâtés les muscles pectoraux et les jambes. Enfin il lui avait fait signe de le suivre, et renvoyé la jeune et belle esclave.
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:25 | |
| [ CHAPITRE 4 ]
Au centre de la propriété, dans le spacieux atelier du maître, entouré de splendides petits jardins d’arbustes et de fleurs, Hari était resté allongé plusieurs heures sur une massive dalle carrée de marbre blanc immaculé. A chaque coin de l’autel se dressait un chandelier en forme de dragon enroulé autour d’une lance dont la pointe des ailes, les griffes avant et la queue soutenaient d’énormes cierges d’une blancheur intense. Le maître allait et venait, sortant parfois dans l’un des jardins pour rentrer par un autre. Il s’arrêtait alors près de l’autel, consultait une clepsydre puis jetait une poudre sur le corps d’Hari ou oignait son visage d’une huile odorante, le baignait d’une vapeur rafraîchissante. Quand le soleil se coucha, il fit venir deux grands esclaves musclés et les pria d’emmener l’ancien garde du corps avec eux. Cette nuit là, sans s’être lavé, sans avoir avalé de nourriture de la journée, Haryen dormit comme une masse à peine sa tête posée sur une paillasse de roseaux tressés. Le rituel dura trois jours pendant lesquels il ne reçut aucun aliment et dormit en compagnie de ses gardiens. Au quatrième jour, au lever, Sahila le regardait gentiment. Il avait été déplacé pendant son sommeil dans une chambre aux murs blancs ornés de tapisseries et de gravures de bois rares. Des meubles de bois roses, rouges et bruns foncés occupaient une grande partie de l’espace mais donnaient à la pièce une impression de confort renforcée par le lit à baldaquin recouvert de voiles dorés et argentés. - Comment trouves tu ta chambre ? demanda Sahila. - Elle est su… commença à répondre Hari avant de s’arrêter stupéfait. La jeune femme l’observa se lever d’un bond, jetant les jambes hors du lit, courir vers le grand miroir mural et ouvrir grand la bouche. Il tira une langue toute neuve, toute rose… et pleura. La douce Sahila le laissa à sa joie et à sa peine mêlées, posant simplement une main douce et amicale sur son épaule en sortant de la chambre. Détaillant son visage au travers des larmes, sa langue tirée à l’extérieur de sa bouche, il finit par comprendre, après de longues minutes, qu’elle lui avait indiqué qu’on l’attendait pour déjeuner dans la salle commune.
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:31 | |
| [ CHAPITRE 3 ]
Manger. Croquer ses aliments et les faire descendre dans son gosier en s’aidant de sa langue, déglutir normalement, pouvoir mâcher, avaler, sans risquer l’étouffement. Des choses si anciennes, si naturelles et si nouvelles pour lui. La redécouverte de sensations perdues. La parole ! Pouvoir poser des questions, répondre, discuter à bâtons rompus, rire sans complexe à gorge déployée, sans risquer de choquer. Les interrogations avaient afflué dans son esprit. Le premier jour, il avait accablé Sahila de questions. Auxquelles elle n’avait pas répondu. Pas plus que le maître, pas plus que les gardiens, ni le personnel de maison. Nul ne lui avait adressé la parole. Ils s’étaient contentés de lui sourire gentiment. Le soir était arrivé dans une humeur bien sombre et il avait décidé d’aller se coucher sans dîner. Au matin, il avait analysé la situation et lors du petit déjeuner qui avait commencé très silencieusement, avait présenté ses excuses à tous. Les sourires avaient fleuri sur les visages de chacun et les conversations étaient allées bon train, comme si l’on avait attendu cela pour commencer. Chaque jour qui avait suivi, Hari avait appris un peu plus sur l’étrange maître et la non moins étrange maison où il séjournait. Sahila lui avait révélé qu’il se trouvait dans la demeure de Maître Maharhamid Ab’Salam, grand prêtre de Bahamut, le Dragon de Platine de la Connaissance. Maître Ab’Salam était un puissant devin et un prêtre-mage de première force. Pourtant, quand ses pairs se tournaient généralement vers la conquête du pouvoir, Maharhamid avait décidé de mettre son savoir aux services des autres en épousant la cause du Dragon de Platine. Homme de bien et de paix, il faisait œuvre de charité en aidant autour de lui les défavorisés, mais aussi parfois les criminels qu’il pensait pouvoir remettre sur le chemin du bien. Sahila en était un exemple, ancienne prostituée, voleuse à ses heures perdues et finalement meurtrière avant que la milice du Sultan ne l’arrête, elle avait été jugé et condamnée à une mort lente dans le désert. Elle avait été violée, fouettée puis laissée agonisante. Le maître l’avait trouvée, soignée, lui avait rendu l’usage de ses membres brisés, l’avait éduquée et finalement déniché pour elle un emploi dans une demeure honorable. Elle avait refusé pour se dédier à son service et à celui de Bahamut jusqu’à la fin de ses jours. Toutes les personnes de la maisonnée étaient dans le même cas. Quand Hari trouva enfin le temps de discuter avec Maître Ab’Salam, il ne fit que le remercier. Ne sachant trouver ses mots, ne sachant quoi faire de sa vie. Il avait de nouveau des yeux, de nouveau une langue, mais pas de but. Comment aurait il pu parler avec cet homme admirable ? Le devin lui sourit puis le laissa. Quelques minutes plus tard, Sahila venait le chercher et l’emmenait dans une pièce ombragée au mur recouvert de livres et de grimoires. - Ces livres sont magiques. Enfin, pas les livres en eux-mêmes mais la pièce est magique, si tu préfères. Il suffit de demeurer devant un livre, de lire une page et lorsque tu as fini, elle se tourne d’elle-même afin que tu puisses consulter la suivante. - Ca veut dire que je n’ai pas besoin de mes bras pour… - Voila, tu as tout compris. - Le maître a fait cela pour moi ? s’étonna Hari. En quelques minutes à peine ! La jeune femme sourit. - Non, pas uniquement pour toi et pas en quelques minutes. J’ai utilisé ces livres lors de ma « convalescence » et d’autres avant moi. Je te l’ai dit, j’avais les membres brisés et je ne pouvais me servir d’aucun objet. - Ho ! se rappela Hari, rouge de confusion en s’apercevant qu’il s’était pris pour le centre de l’univers. - Ne t’en fais pas, dit Sahila, souriante, ça nous est arrivé à tous, trop de largesses et nous nous prenons pour le nombril du monde.
Après plusieurs jours de lecture assidue, Hari avait compris qu’il n’était pas le centre de l’univers, que l’univers n’avait sûrement pas de centre ou que si il en avait un, ce dernier était bien loin d’être à sa portée. | |
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:33 | |
| [ CHAPITRE 2 ]
Sahila réveilla l’ancien garde du corps d’un baiser sur le front. - Il est temps d’y aller, mon amant. Hari étira ses jambes et ses bras, chassant le sommeil de son esprit. Comme il regardait la jeune femme, en même temps que son sourire, son désir revint, fier et dressé, majestueux dans sa virilité retrouvée. La demoiselle sourit puis gratifia le piquet de tente qui soulevait le drap d’une tape amicale avant de jeter un pantalon à la tête de l’homme. - Allez, les Frères ne supportent pas les retardataires ! Ils ont les paresseux en piètre estime. Le guerrier bougon ronchonna pour la forme mais s’habilla et accompagna la jeune femme dans les couloirs, ne lâchant sa main qu’en arrivant à la salle d’entraînement.
Frère Yabir jeta un œil à la clepsydre et hocha positivement la tête en remarquant que Hari était à l’heure. Il remercia Sahila qui partit vaquer à ses occupations sans plus s’occuper des combattants. Admirant, en baillant, la pièce qu’il connaissait pourtant bien maintenant, après de longs mois passés à s’entraîner en compagnie des Frères du Dragon, Hari nota un nouveau détail. Deux râteliers de bois supportaient des armes insolites, de petites lames d’acier, des boucliers en miniatures, des manches de bois ferrés d’acier. Il ne les avait jamais remarqué auparavant. Le maître d’armes avait toujours centré son enseignement sur le combat à mains nues. Des mains qui lui étaient revenues par la grâce du maître, mais surtout par la magie du Grand Dragon de Platine. Quand Maître Ab’Salam l’avait trouvé convenablement instruit des choses du monde et des mystères de la création, il avait décidé de l’instruire des arts guerriers des Frères du Dragon. Car si le maître était homme de bonté, il était aussi le farouche ennemi du Mal et des forces maléfiques. Il avait notifié à Sahila d’emmener Hari aux thermes. Là, il s’était purifié plusieurs jours durant. On l’avait couvert d’huiles et de parfums divers. Pendant qu’on lavait son corps, il avait procédé à un nettoyage minutieux de son âme et clarifié son esprit. Sous la houlette de Sahila, et de Frère Yabir qu’il rencontrait pour la première fois, il s’était posé de multiples questions sur son devenir, son avenir, son passé, ceux du monde. Quand il était sorti de cette méditation, on l’avait conduit dans une salle immense. Au fond, la statue colossale d’un dragon « assis » sur un trône dominait l’ensemble de la pièce, couvrant l’assistance de ses ailes protectrices. Sur les murs, des rouleaux longs de plusieurs dizaines de mètres dépliaient leur savoir. Des chandeliers de platine, d’argent, d’or et d’onyx éclairaient les lieux chassant l’ombre à l’extérieur. Un tapis aux motifs complexes tissé de fils de soie et de métaux précieux ornait le sol. Sur un lutrin ouvragé, un livre de cuir et de parchemin, dont le style révélait qu’il était vieux de plusieurs siècles, attendait que le maître de cérémonie y puise sagesse et connaissances. Maharhamid Ab’Salam attendait près du livre. A ses côtés, un homme dans la force de l’âge observait l’arrivée de Hari. Quand il eut pris place, que Sahila se fut installé à sa droite et Frère Yabir à sa gauche, l’homme commença la lecture d’un texte du livre dans une langue inconnue, gutturale et puissante, dont les échos résonnaient longtemps dans la pièce. Bien que parfaitement reposé et serein, Hari sentit peu à peu une torpeur l’envahir. Les chandelles vacillaient, les rouleaux s’enroulaient et se déployaient sur les murs comme des langues de reptiles se dardant vers lui dans un mouvement hypnotique. Dans un état comateux, il remarqua que la statue de dragon n’avait pas d’ombre, que le maître et le lecteur n’en avaient pas non plus. Il ressentit une douleur, intense mais étrangement atténuée, sur le côté droit et serait tombé si Sahila ne l’avait retenu par le bras. Puis la douleur s’étendit sur le côté gauche et Yabir le soutint par le bras gauche. Malgré ses deux appuis, son corps se tordit violemment, l’intensité de la souffrance se concentrant dans son entrejambe.
Une frappe dans les jambes… Un balayage l’envoya au sol. Son entraînement lui permit de contrôler sa chute, mais le rouge lui monta aux joues lorsqu’il s’aperçut que Frère Yabir le regardait de haut, un sourire ironique aux lèvres. - Hari, on ne rêve pas dans mon cours, rappela le moine. Enfin, tu as de la chance, tu vas aujourd’hui découvrir ton nouveau professeur. Va jusqu’au râtelier là bas, indiqua-t-il en montrant le meuble de bois brut au fond de la salle, et prend l’arme que te désignera ton bras. Hari regarda le moine sans comprendre. - Allez, exécution. Bouge toi les fesses. Sers toi de tes bras pour te relever, de tes jambes pour aller jusque là bas et de ton âme pour savoir quelle est ton arme-sœur.
Au râtelier, les autres élèves choisissaient déjà leurs armes. Hari les examina toutes rapidement, commença à tendre la main vers un sabre, une arme qu’il utilisait du temps où il était garde du corps du Sultan, pour le soupeser, mais ses bras se tendirent d’eux-mêmes et ses mains se refermèrent sur des griffes d’acier sanglées de cuir et de fils métalliques. Quand il les eut en main, il oublia totalement les sabres, les bâtons, haches et autres poignards. Yabir l’avait suivi et observait son choix. - Les Griffes du Dragon. Difficiles à maîtriser. On est toujours au contact avec son adversaire. Il faut passer sa garde pour pouvoir porter des coups mais elles sont mortellement efficaces. Si tu sais les utiliser et les adapter, elles peuvent être dangereuses pour n’importe quel ennemi. Hari le regardait, l’air absent. - Bon, finalement, il semble que nous allons rester ensemble encore quelques temps, je suis aussi le Maître des Griffes du Dragon. | |
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:34 | |
| [ CHAPITRE 1 ]
Les mois passèrent et l’entraînement était de plus en plus rigoureux. Yabir était effectivement le Maître des Griffes du Dragon. Sahila les accompagnait parfois lors de leurs sessions à l’extérieur lorsqu’elle le pouvait. Elle combattait avec les Griffes du Dragon, elle aussi. Toutefois, son niveau était loin de valoir celui de Yabir ou même de Hari. Peu à peu, malgré les sentiments qui les unissaient, Sahila et Hari en vinrent à se voir moins souvent. La douce jeune femme avait suivi l’entraînement guerrier des moines mais ce n’était pas sa voie. Elle préférait aider les nouveaux venus, ceux que le maître ramenait dans sa demeure-monastère. Hari se consacrait à ses Griffes. Il les utilisait en toutes circonstances, même pour trancher sa viande à table. Un jour que Yabir lui fit remarquer, Hari prit conscience de l’absurdité de la situation. Il s’était tant laissé obnubilé par ses armes qu’il en avait oublié son but premier. Il reprit l’entraînement avec ferveur mais en se concentrant cette fois sur l’aspect technique. Il apprit les pas, les mouvements, les gestes et les subtiles variations qui changeaient un coup simple en une attaque mortelle, brutalement efficace ou rapidement létale. Quand il maîtrisait une technique, il en apprenait une autre. Il enchaînait les passes et les katas. Apprenait les positions d’entrée, de force ou de déplacement, de fin aussi. Il était aussi bon, aussi rapide que Frère Yabir. Il connaissait à la perfection toutes les attaques et parades, esquives, frappes et blocages. Il avait acquis les connaissances nécessaires à sa maîtrise. Lui restait maintenant à apprendre à se maîtriser.
Yabir vint le trouver un matin. Silencieusement, il lui fit signe de s’habiller et de prendre ses armes, Griffes du Dragon et étoiles de jet. Hari le suivit jusqu’à la cour intérieure de la demeure. Maître Ab’Salam patientait en compagnie de quatre moines et d’une douzaine de chameaux. Chacun monta une bête, on les fit lever et la porte de la maison fut ouverte. La chaleur du désert les accueillit, brûlante et sèche. Aucun mot n’avait été prononcé, chacun sachant ce qu’il avait à faire. L’expédition dura trois jours atrocement chauds et trois nuits effroyablement glaciales. Au matin du quatrième jour, ils parvinrent en vue des contreforts d’un petit massif montagneux. La pierre nue, érodée et lissée par le vent, s’émaillait par endroits de touffes d’une herbe obstinée, desséchées par le soleil mais vissées dans les moindres fissures de la roche. Après avoir parcouru quelques dizaines de mètres dans un ravin resserré, ils laissèrent les chameaux à l’ombre de l’entrée d’un temple taillé à même le granit inébranlable de la paroi montagneuse. Un moine fut désigné pour garder les animaux et les autres suivirent Maître Ab’Salam à l’intérieur d’un grand hall rectangulaire au plafond haut, taillé à même la montagne. L’ouverture fournissait la seule lumière. Toutefois, il ne restait dans cette pièce plus rien qui n’ait été emporté par les pillards du désert. Yabir disposa les hommes à chaque poste, se réservant la protection rapprochée du maître. Après une courte prière silencieuse, ce dernier fit jaillir de sa paume une intense lumière dorée en forme de sphère qu’il plaça en suspension au dessus de sa tête. Quelques mouvements fluides de la main droite et une porte se dessina sur le mur du fond, là où la roche était nue quelques secondes auparavant. Yabir ouvrit la porte et s’écarta pour laisser passage au mage. L’ouverture révélait un couloir s’enfonçant en pente abrupte dans les profondeurs de la terre. Une odeur méphitique s’échappait de l’accès, comme si on eut laissé des dizaines de cadavres y pourrir durant des mois. Deux moines, kama ou arc en main, s’engagèrent dans le tunnel en éclaireurs. Maître Ab’Salam et Yabir les suivaient à peu de distance. Enfin, Hari et le dernier moine fermait la marche, leurs étoiles de jet en main, prêtes à être projetées. La porte qui bloquait le couloir s’effaça, dissoute dans l’éther avec un léger chuintement, quand le mage leva la main vers elle. Derrière, une salle, plus étendue encore que celle du dessus mais de forme octogonale, était baignée de lueurs sanguinolentes et de vapeurs verdâtres. La lumière cramoisie semblait sourdre des murs. Une dizaine de créatures à l’allure de lézards humanoïdes, le dos à la porte, psalmodiaient des prières impies en débitant des cadavres plus ou moins frais. Devant elles, un gigantesque semi-lézard à l’aspect démoniaque se gavait de morceaux de chair putréfiée. Une vapeur fétide, acide, d’un vert limoneux, s’échappait de sa peau, se répandant lentement au sol pour être aspirée par plusieurs conduits de cheminées. Yabir dit simplement : - Tuez les. Les moines lâchèrent leurs traits mortels, projetèrent leurs shurikens et autant de créatures s’affaissèrent une flèche ou une étoile plantée dans la nuque, le cou à moitié tranché. Avant que les hideux lézards aient pu réagir, trois autres projectiles avaient trouvé leur cible. Quand les derniers perçurent la situation, il était trop tard et ils périrent de la même rapide façon. L’énorme lézard démoniaque avait cessé de se repaître et observait les serviteurs de Bahamut avec haine et malveillance. Quand les projectiles, arrivèrent jusqu’à lui, ils furent dissous instantanément dans le nuage d’acide qui l'enveloppait comme une seconde peau. La créature gloussa doucement puis agita l’un de ses quatre bras écailleux. Les vapeurs délétères s’amalgamèrent, rampèrent jusqu’aux corps des acolytes, s’introduirent dans leurs yeux, leurs bouches, leurs oreilles et les cadavres se redressèrent. Animés d’une vie cauchemardesque, les humanoïdes avancèrent vers le groupe de moines. Yabir donna le signal du combat. Chacun avait son arme de poing en main. Ils se précipitèrent sur les non-morts. De son côté, Maître Ab’Salam avait fixé son regard sur le Reptile des Abysses. Un duel de volonté et de magie se jouait dans un autre plan de réalité. A dix contre cinq, les moines avaient fort à faire, surtout que leurs adversaires ne ressentaient ni la douleur ni les blessures. Une entaille ne signifiait rien et il fallait démembrer totalement son ennemi pour s’en débarrasser. L’agilité dont les moines faisaient preuve compensait leur infériorité numérique, leur évitant les coups de massue, de hachoirs ou de marteau des hommes-lézards, si puissants que chaque fois le sol se fendait sous l’impact. Un cri étranglé s’échappa de la gorge du mage. Yabir, en se retournant, vit que des mains squelettiques agrippaient les chevilles du maître, menaçant de lui briser les jambes. Rompant le combat et abandonnant ses adversaires à ses compagnons, il couru à la rescousse du prêtre de Bahamut. L’erreur fut fatale à l’un des moines qui s’effondra sous les coups de massue des deux adversaires délaissés par le maître d’arme. Les moines se trouvèrent donc trois contre dix pendant que Yabir tentait de détruire les morts-vivants surgissant du sol autour de Maître Ab’Salam. - Nous allons nous faire déborder, indiqua l’un des moines. - Que faire ? demanda Hari. - Le démon, frappons le ! proposa le dernier. Les trois moines s’élancèrent, se libérant de l’étreinte mortelle que les zombis resserraient autour d’eux. Le démon les vit approcher et leva une main. Une flèche de glace en jaillit et l’un des moines s’écroula, le cœur transpercé. Il redressa une autre main et le sol s’éleva à la rencontre des deux moines, se transformant en une barrière de piques de silex affilées. Hari bondit par-dessus et s’érafla le mollet. Son compagnon n’eut pas autant de chance et s'embrocha sur les aiguilles de pierre qui grandissaient encore. Sans attendre, Hari frappa le démon de ses deux Griffes du Dragon. Les deux mains basses du lézard arrêtèrent ses coups avec des lames noires enveloppées de ténèbres. Deux autres épées courtes apparurent dans les mains hautes de la créature. Un rapide coup d’œil derrière lui confirma à Hari ce qu’il avait entrevu, toute fuite était impossible, bloquée par la clôture de pierre formant une herse sur toute la largeur de la salle. Il n’y avait que lui et le démon. Ce dernier souriait. Un rictus plein de ruse et de méchanceté. - Petit humain, petit moine. Il y a toi et moi, ici. Il y a tes amis de l’autre côté. Mais ils ne peuvent rien pour toi, ils vont périr très bientôt. Ton prêtre du « serpent médiocre » a cru pouvoir empêcher mes plans. Il va le regretter. Mais toi en premier… Déjà en position, griffe haute au dessus de la tête et griffe basse droit devant lui, Hari n’attendit pas que le démon finisse sa phrase et l’attaqua dès qu’il fut à portée. Les coups se succédèrent, droite, gauche, haut, bas. Pourtant il avait beau faire, il ne pouvait passer sa garde. Les quatre lames établissaient un barrage infranchissable. De longues minutes, il s’épuisa à chercher une faille dans la défense du démon, sans succès. Puis celui-ci décida de se divertir à son tour. Il poussa quelques attaques violentes, coordonnant ses pas et ses coups sur ceux de son adversaire, comme si il le testait ou qu’il se distrayait avec lui. Lorsqu’il rompit le combat, Hari avait récolté plusieurs coupures et une sérieuse blessure à la cuisse gauche. De son côté, le lézard ne portait nulle trace de coup et n’était même pas essoufflé. Son sourire s’agrandit à la vue du sang sourdant de la jambe de pantalon du moine. Il leva sa lame devant sa face écailleuse, darda une longue langue grenat et en lécha le liquide écarlate avec délectation. - Hum, miam, un bon avant-goût. Je sens que tu vas me faire une délicieuse entrée en matière. Après quoi, je grignoterais ton ami comme plat principal et le mage en dessert. Les vieux os friables, il n’y a pas meilleur pour se curer les dents, affirma le démon avec un sourire maléfique. Hari gagnait du temps en l’écoutant, tout en sachant que ce temps serait perdu pour ses amis, car l’attention que le lézard ne concentrait pas sur lui se reportait sur ses compagnons. Mais le moine avait besoin de temps pour concentrer son énergie. - Je vais te vaincre, démon. Tu le sais, lança Hari. - Me vaincre ? Hahaha, s’esclaffa le démon, j’aimerais bien voir cela ! Avec tes petites griffes, tu te prends pour un dragon ? Ton dieu n’est rien. La maîtresse aux cinq têtes n’en fera que cinq bouchées. Tu es déjà las. Obligé de te reposer après quelques passes. Et tu te dis un guerrier, un moine du dragon ? Hahaha ! Hira réfléchit… Et s’aperçut qu’il réfléchissait. Il avait appris à maîtriser ses lames, à se maîtriser lui-même, à jouer de sa technicité. Mais était ce cela la maîtrise des Griffes du Dragon ? Se redressant, il invoqua silencieusement son dieu. Il fit le vide dans son esprit, le calme et la connaissance se rencontrèrent en lui. Il sentait le moindre point de son corps, les lignes d’énergie qui le parcouraient, franchissaient les barrières de son être et le reliaient à ses Griffes, à son ennemi, au monde entier. Son énergie se concentra au centre exact de son corps. Dans un mouvement coulé, il s’élança. Sa Griffe droite dévia une lame de ténèbres, la gauche bloqua une seconde lame et la força vers une troisième, tournant les griffes, il emprisonna les deux lames comme dans une pince, il esquiva la dernière lame et se glissa contre son ennemi. Comme la queue du Dragon, il virevolta et son pied décrivit un arc de cercle au dessus de sa tête* frappant la face du démon. Ce premier coup le mit en rage et il écarta ses quatre bras pensant les refermer violement sur son adversaire. Ses membres retombèrent, flasques, sur le côté de son corps. La Griffe gauche du Dragon fouaillant ses tripes le maintenait en place, la Griffe droite du Dragon transperçait son cœur putride, propageant la vibrante énergie du moine dans le corps du démon, dissolvant les organes internes, brisant les os, agitant le moindre nerf jusqu’à lui faire atteindre le point de rupture. Dans un nuage d’acide et de vapeurs meurtrières, le démon explosa, propulsant le moine contre la paroi d’aiguilles de pierre qui se désintégrèrent sous l’impact. | |
| | | ForhTwoOne Apprenti posteur utile
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| Sujet: Re: [Moine] Hari Yen Nadir Dim 22 Fév - 16:35 | |
| [ CHAPITRE 0 ]
Hari avait fait ses adieux à la maisonnée et en dernier à Sahila et à Yabir. Il était maintenant dans la cour, seul avec Maître Ab’Salam et deux chameaux, un de monte et un de bât. - Je vous dois tout Maître. Je vous dois tout et je ne me suis pas même rendu compte avant ce jour que vous étiez aveugle et muet vous aussi. La voix du Maître résonna dans son esprit. - Il n’y a d’aveugle que celui qui ne sait voir la détresse. Il n’y a de muet que celui qui ne laisse parler son cœur. Tu as appris en ces lieux ce que nous pouvions t’enseigner. Il est temps que tu ailles de par le monde. Tu enseigneras par tes actes à ceux que tu rencontreras la parole de Bahamut. - J’aurais aimé l’enseigner ici… - Ce n’est pas possible, tu le sais. Quand nous aurons un autre sultan, peut être. Quand sera l’heure pour toi de nous revenir, tu le sauras. Mais le Dragon de Platine est partout. Et quand tu le trouveras, nous ne serons jamais loin. Cherche dans ton cœur, nous y serons.
Protégeant de sa main gauche, ses yeux bleus pales, Hari jette un dernier regard sur la maison-monastère, puis s’éloigne sur sa monture en direction du nord. Dans ses fontes, ses Griffes du Dragon attendent patiemment qu’il leur soit donné de vaincre encore et toujours le mal. Sur sa poitrine, un talisman de Bahamut brille de son éclat métallique, signe d’espoir tel un phare pour les désespérés. | |
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