Le sang dans la nuit

Au petit matin, Egbert le bûcheron se rendit chez le maréchal-ferrant, non loin de l'écurie. Son gros percheron avait besoin de nouveaux fers et Egbert était pressé, les besoins en bois pour les travaux de Luskan lui donnait des horaires de plus en plus tardifs depuis quelque temps...

La porte de la chaumière était à peine entrouverte... À côté, la grange avec les enclumes et les fers. Calme. Egbert attacha Félibert, le percheron courageux, à la barre et poussa la porte..

- Jonas ? Joonas ? Tu es..

Il n'acheva pas sa phrase... La petite masure du maréchal-ferrant, qui vivait là avec sa femme et son jeune fils, était barbouillée du sang de ses occupants... un carnage.. les corps.. éventrés sauvagement.. Fièvre, palpitations.. Egbert courut jusqu'aux portes de la Cité, appeler à l'aide...

- Au meurtre !! Au meurtre... !!

La maison fut entourée de la garde le temps de l'enquête. Toute information sur ce crime sera récompensée par la Cité d'une prime de 100 pièces d'or.

À Luskan, ces derniers jours, le climat est à la psychose... Les récents meurtres atroces perpétrés dans la région, les incendies, les agressions malarites... On déterre même les vieux fantômes...

En fin d'après-midi, cette bonne et honnête citoyenne de 67 ans, qui en vérité passe ses journées derrière sa fenêtre à espionner tous les faits et gestes de la rue, faute de visite de ses enfants, se rendit au poste de garde principal, et dénonça celui qu'elle pensait être l'ignoble assassin des campagnes... La garde reçut ce témoignage, mais moins d'une demi heure après le départ de la vieille, ce fut un jeune homme nerveux, secoué de tics, qui arriva pour livrer les dangereux secrets qu'il détenait...

Faux témoignages, dénonciations diverses qui commencent à fuser... À Luskan, ces derniers jours, le climat est à la psychose...