[Validé/Pause][Magicien][H]Aldarante Estresis

Citation :

Nom du compte joueur forum : Nespresso
Nom du compte joueur module : Nespresso
Nom du perso : Aldarante Estresis
Race : Humain
Age : 30 ans
Alignement : CN
Religion : Plusieurs dont Oghma, Seluné, Mystra
Classe et nombre de lvls : 25 Magicien
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Transmutation, Illusion, Divination.
Langues : Commun, Draconien, Chessentan, Illuskan, Loross, Ruathlek, Thorass, Aérien

Caractéristiques :
For 10
Dex 12
Con 12
Int 16 (22)
Sag 12
Cha 14

Trait de Caractère : Ouvert et prompt à partager son savoir, Aldarante est un homme qui vit pour l’aventure et la connaissance qu’elle apporte. Il a tendance à penser qu’une vie risquée mais fructueuse est mieux que sûre et pauvre en rebondissement.
« Un mage académique apprend dans un livre, qui lui-même est le reflet de ses sources. Ainsi, je préfère étudier à la source. »

Description physique : Un homme au visage équilibré, ses yeux observateurs sont souvent aux aguets des choses qui passent devant lui, tandis que son sourire qu’on verra davantage en coin que large, vient adoucir l’attitude analytique de son regard.
Sa peau a vu le soleil de Calimshan et ses cheveux la neige des Marches, de sorte que chaque élément est venu marquer son corps.
Ses habits sont pratiques, et le port de la robe de Tour, même s’il n’est pas exclu, restera rare car peu commode.

Je vais te conter mon histoire, mon jeune ami. Mais ressers-moi un verre de cette liqueur, avant, attise le feu, car la soirée sera longue.
Tu veux savoir ce qu’est l’aventure, tu penses que tout aventurier est pareil, mais tu te trompes. Qu’est-ce qui fait un aventurier, gamin ? Une épée qui bat son flanc, en ai-je une ? De l’or et des richesses, même question ?
Non. Ce qui fait l’aventurier, c’est un rêve, une envie, tu sais qu’elle te mènera à la mort un jour, mais tu poursuis. Evidemment, je vais te raconter comment j’en suis arrivé là, peut-être y trouveras-tu une vocation, qui sait. Tes parents vont peut-être me haïr… mais pourquoi te mentir ?


Je suis né il y a maintenant trente printemps dans une contrée que tu ne dois pas connaître, qui répond au doux nom de Chessenta. Collines verdoyantes, plaines emplies de champs, et villes côtières, lesquelles se font souvent la guerre, ceci dit. Retiens, c’est important. Il y en a une, qui se nomme Cimbar, c’est une cité éclairée, mais qui comme partout, accorde une grande place aux batailles héroïques, aux joutes navales, aux exercices physiques. Vois-tu, chez nous, le plus grand prestige est d’être héros de guerre, mais cela n’empêche pas les arts de se développer ! Les artistes chantent, composent, jouent des épopées, les architectes construisent à la gloire des grands guerriers, les sculpteurs créent avec ceux-ci comme modèles, les comédiens rejouent des grandes scènes de l’histoire de notre cité.
Personnellement, je suis né dans une petite ville non loin de Cimbar, une cité-garnison. Quand j’étais jeune, je voyais mon père travailler dans son atelier de la place publique où j’étais, il était potier. Sans me vanter, il était reconnu dans la région, malgré le fait que ses œuvres ne soient pas signées, c’est en effet l’usage chez nous car le travail accompli doit se suffire à lui-même. Je n’ai pas eu à me plaindre, je te le dis, je n’ai jamais eu faim, si ce n’est lors de la disette quand quelques troupes untherites ont eu la bonne idée de nous faire un siège. Enfin c’est une autre histoire.


J’ai étudié très tôt dans une petite école, directement reliée à l’académie militaire où la moitié des jeunes allaient. Mais moi évidemment, la discipline n’étant pas mon fort, les exercices non plus, on m’a orienté directement vers cette école. Ce qui m’attirait également, c’était le fait qu’on y apprenait la magie. Pas la magie comme votre prêtre de Chauntéa, la magie profane, l’art qui ne demande « que » un travail personnel, un travail uniquement tourné sur soi-même, et non une attente de récompense d’un dieu. Cette récompense, c’est toi qui la provoque, uniquement. Attention, je ne suis point en train de te dire que la dévotion est inutile, ô non. Les dieux sont notre monde, et il est suicidaire, oui suicidaire, de chercher à les nier.

Dans cette école, j’ai appris les rudiments. Nos professeurs étaient dévoués, et notre faible nombre aidait à la compréhension. Elle n’avait pas une réputation extraordinaire tu sais, si on voulait être reconnu, c’était plutôt à Cimbar qu’il fallait étudier. Mais être reconnu comme mage est bien plus dur que comme soldat.
Nous y avons appris les rudiments sur la Toile, et surtout de la théorie, nécessaire bien sûr, quant aux gestes courants dans les incantations, avec notamment un cours qui m’avait passionné sur la signification profonde de l’inclinaison de la main gauche lors de la phase manuelle de l’incantation. Mais tu ne comprendrais pas, soit dit sans te vexer, jeune homme.
Ce qui me fut très dur à appréhender était le schéma mental, car à la différence des autres élèves, j’ai cherché à savoir pourquoi et comment l’esprit avait une influence sur la Toile, comment cette entité personnelle, intérieure, pouvait agir sur quelque chose d’aussi universel. C’est lorsque je compris que c’est l’esprit qui est le lien entre le monde (donc la Toile), et l’être dans sa signification la plus profonde, comme le seul moyen de modeler ces informations brutes pour arriver à quelque chose de cohérent pour la personne, que j’ai réussi à comprendre le schéma mental. Si je devais t’imager ceci, ce serait comme … un filtre, ton esprit est le filtre qui transforme quelque chose d’immense en quelque chose d’abordable pour toi-même.
Enfin bref, j’y ai appris les bases, je vais te perdre et ce n’est pas mon but.


Il faut comprendre qu’on nous y apprenait en réalité comme soutenir les militaires, car nous étions censés en être plus tard, lors des manœuvres. Ainsi, j’ai appris de nombreux sorts augmentant leur marche, réduisant leur essoufflement, augmentant le potentiel tranchant de leurs armes ou encore de leur résistance à la douleur. Chaque dizaine nous devions montrer nos avancements dans ce domaine à partir de la troisième année, lors d’entraînements sur le terrain.
Oui, oui, tu l’auras deviné j’étais bon en transmutation.
J’ai oublié de te dire, mais une de nos attributions était également de servir d’émissaires, et pour ceci avions-nous besoin d’une culture plus générale que de simples mages de bataille. Une bonne partie de nos enseignements était donc annexes, et l’histoire de la région était couplée aux enseignements d’architecture, ou sur les arts, les mouvements, spécialités et artisanats des différentes cités. De quoi parlementer en faisant appel à nos connaissances spécifiques, car une personne cultivée est une personne qui peut davantage retenir l’attention. Je regrette cependant que nos professeurs n’aient vu que ce but à la culture.

Mais peu à peu, les ouvrages venaient à manquer à ma curiosité. Je voulais en apprendre plus sur ces vénérables dont on dit qu’ils avaient construit le grand théâtre de Cimbar, dont on dit qu’ils étaient à l’origine du port gigantesque de Lutcheq avec son fameux phare. Le manque d’informations me fit envisager quelque chose qui ne serait pas venu à l’esprit de mes jeunes camarades, partir. Mage de l’armée de Cimbar était certes moins prestigieux que gradé combattant, mais tout de même… on travaillait aux côtés des héros, cela convenait à beaucoup.
Mais pas à moi.


Ainsi, je fis mes bagages, et les maîtres, ne comprenant pas, me laissèrent partir. Un seul, un seul ! Un seul me fit confiance, Maître Erestate, celui qui savait voir plus loin que les apparences, celui qui savait que l’instinct était parfois supérieur à la logique, qui peut mener à croire dur comme fer à une faute quand le raisonnement est erronée. Oui, le seul, il était maître ès illusions. C’est celui que je prévins le soir où, harnachant mon cheval, je m’apprêtais à partir. Il me fit don d’un ouvrage sur les symboles récurrents permettant de tromper l’esprit en canalisant l’énergie magique, et d’un autre sur l’histoire des Javelines Ardentes, une petite chaîne volcanique non loin.
C’est là-bas que je me dirigeai, sans même y penser, lisant comme je le pouvais ce recueil sur mon cheval et l’annotant en fonction des connaissances que j’avais recueilli durant mon apprentissage.


[A suivre !]

Tu m’excuseras, mais j’ai la gorge sèche mon ami. Un proverbe d’Anauroch dit, que le conteur et le désert font très mauvais ménage, tu peux donc sortir une nouvelle bouteille du meuble, que je puisse pour ma part poursuivre mon récit, et apporte-moi donc cette saucisse qui pend aux poutres de ta maison, que j’en agrémente mon histoire.


Je disais donc que je guidais mon canasson vers les pentes des Javelines Ardentes, dont on dit que Tchazzar les créa en plantant sa lance dans les entrailles emplies de lave de la région, d’où son nom d’ailleurs. Aujourd’hui, les pentes ont été recouvertes par la végétation, et des champs y poussent même, car vois-tu les cendres de l’endroit sont propices aux cultures. Et ainsi, après trois bonnes dizaines de marche, je me suis retrouvé au pied de ces monts, habités par une petite communauté profitant du bras de rivière longeant le hameau, car vois-tu l’eau est un élément moteur dans la construction d’une société.
Une petite tour se dressait parmi les maisons aux murs blancs et aux toits plats, car c’est la coutume chez nous. Les habitants m’accueillirent de façon très hospitalière, je dois bien l’avouer, et je fus tenté d’en profiter. Du moins aurais-je pu faire pire, bien pire. Ne me demande pas, il est malpoli d’interrompre un sage dans son récit.

J’y appris, après quelques jours à l’auberge, pour reprendre des forces, car fourbu j’étais, que cette fameuse tour était habitée par des démons. Dans mon esprit, il s’agissait sûrement de drechts, un mage de campagne ne peut pas invoquer de choses vraiment puissantes, mais pourquoi ne pas en être sortis ? Tu vois, les démons, les vrais, ont plutôt tendance à semer la destruction autour d’eux. Ne fais pas cette tête, si jamais tu en vois, tu n’auras pas le temps d’avoir peur.
Donc j’y suis allé, méfiant quand même, avec un panel efficace qu’on nomme « Pierre et sable ». Il consiste en un ensemble de sortilèges de transmutation offensifs destinés à jouer sur les éléments lourds, capables ainsi de réduire les facultés de vol de certains démons, et de se protéger soi-même de leurs griffes à propriété magique. Vois-tu, cela ne m’a pas même été utile, car je me suis rendu compte après une exploration minutieuse que le magicien s’était tout simplement tué de lui-même. Les paysans ne pouvaient pas comprendre, mais il s’était essayé à la magie qu’on appelle entropique, consistant à simplifier le schéma afin que le « filtre », si je peux t’expliquer ainsi encore, soit moins fin et que l’énergie moins canalisée soit davantage puissante. Mais comme quand tu réduis la grosseur d’une digue, la rivière peut le briser, et c’est ce qu’il s’est passé. Dommage pour lui, tant mieux pour moi.

Cette forme d’utilisation n’était pas pour moi. J’ai étudié ses notes, mais cela ne m’excitait pas plus que cela, contrairement au décédé visiblement. Mais sa tour, je l’ai habitée pendant cinq ans, prenant la place du cadavre que j’ai brûlé après avoir fait croire que j’avais vaincu les démons de la tour. Quelques lueurs m’ont suffi à simuler un combat acharné en celle-ci, il m’a suffi enfin de lâcher un cri de victoire et l’affaire était jouée.
Cinq ans donc, où j’ai eu l’occasion d’apprendre moultes choses, parcourant sans relâche les ouvrages du magicien. A mon grand bonheur il s’agissait d’un linguiste compétent, et j’ai encore des dictionnaires écrits de sa main, car même si j’ai pu apprendre de façon, je peux le dire, très correcte les langues qu’il maîtrisait lui-même, des aides sont toujours les bienvenues.


Quelles langues ? Tu es bien curieux, c’est une bonne chose. Mais tu vas me prendre pour un vantard invétéré.
Tu sais bien que tu parles le commun n’est-ce pas ? Hé bien, tes ancêtres ne parlaient pas exactement celle-ci. Non, ils parlaient le thorass, tes arrières-arrières-arrières grands parents communiquaient ainsi, et nombre de textes se trouvent être écrits dans cette langue. Il y a des similitudes, bien sûr, mais le commun s’est simplifié à cause des marchands, qui ont retiré la notion de déclinaison, ou encore d’inversion du sujet en fonction de son cas. Enfin bref, ça y ressemble dans les très grandes lignes, du moins par rapport aux autres langages que je maîtrise.

Que dire pour étancher ta soif, je sais également parler le langage des éléments, plus précisément l’aérien, c’est assez hum amusant. Tu vois, quand tu siffles, c’est le même principe mon ami. C’est le même principe, sauf qu’il s’agit de modeler le son avec l’espace de sa gorge, la note finale avec la langue, et maintenir le tout cohérent grâce aux lèvres. Ce fut extrêmement fastidieux à apprendre avec des ouvrages, tu dois te l’imaginer, ainsi ai-je du utiliser plusieurs des parchemins d’invocation de l’entropiste pour arriver à m’entraîner en condition, avec un élémentaire.

Sinon, mmh. Tu vas me prendre pour un homme obsédé par les ancêtres, c’est peut-être vrai tu sais… Mais je sais également lire le loross, l’ancien langage d’une civilisation merveilleuse, où les villes flottaient sur des montagnes tronquées, où les mages avaient un pouvoir extraordinaire, où la magie n’était point bridée, peut-être même en as-tu entendu parler… il s’agit de Nétheril. Oui, comme les Monts Néther, c’est bien ! Ca a en effet un rapport direct. Cette langue vois-tu, j’ai du faire davantage d’efforts que les précédentes, car ce mage n’avait pas traité encore de la grammaire particulière. Vois-tu, la grammaire de cette langue est maintes fois plus complexe que le vocabulaire, car plusieurs mêmes mots, si je puis dire, disons idiomes, pour être plus exact, ont des significations totalement différentes en fonction de leur place, de leur nature, de leur fonction, ou même des attributs qu’on leur accorde. Et il y a une notion d’apostrophes que j’ai pris du temps à comprendre, qui est en réalité une indication, de ce que j’ai compris, sur le registre du « mot ». Tu l’auras compris, c’est complexe.

Ah oui ! Plus simple, car davantage basée sur les idéogrammes, il y a l’illuskan. Tu vois, tu appartiens à la terre d’Illusk… Voilà ! Comme Luskan, le nom de la ville vient directement de Illusk, c’était même la ville qui est désormais à l’état de décombres sous la nouvelle. Donc vois-tu, l’illuskan en tant que langue écrite est basée sur l’alphabet thorass, celui que tu utilises. Mais ma théorie est que le langage originel, celui que les barbares parlaient, était plutôt composé d’idéogrammes, des symboles exposant des idées donc, et que le lien entre le thorass et cette forme d’écriture s’est faite par des érudits qui l’ont traduite en phonétique. Du moins c’est ce que je pense aujourd’hui.

Je maîtrise de façon moindre le ruathlek, la langue des illusionnistes. Elle permet d’anoter des mots de désactivation de symboles par exemple, de manière à ce que seuls les illusionnistes (qui peuvent par exemple ponctuellement être d’une même guilde) arrivent à le passer sans encombre. Un peu un langage secret, vois-tu.
C’est assez amusant, je vois à ta tête que tu as envie d’en savoir plus. Non ? Ce n’est pas grave, on écoute un sage qui dispense sa parole et on ne le contredit pas.
C’est basé sur des faux-semblants, du moins c’est ce que j’ai remarqué dans beaucoup de mots. Il s’agit d’utiliser des sons doubles, parfois sifflants, dont le mot suivant indique quel sens il faut garder. Si je devais t’illustrer ça, ce serait un peu comme si je te disais : « Saucisse/Table Deux » et que tu devrais prendre le deuxième sens, donc table, pour comprendre la vraie signification. Voilà.


Je t’ai expliqué encore un bon passage de ma vie, jeune homme. Mais je suis certain que tu souhaites entendre de ma bouche ce que j’ai encore fait dans cette tour, car en cinq ans, j’ai eu le temps d’en faire, d’en apprendre des choses… oooh oui.


[Encore à suivre !]

Oui oui, j’ai fait beaucoup de choses, mais comme un conteur raconte souvent de façon à laisser une trace avantageuse de sa personne, je passerai sous silence quelques petits éléments, je suis certain que tu ne m’en voudras pas, jeune ami.

Tu l’auras compris, c’était là une mine d’informations plutôt fournie, des ouvrages en masse et des traces d’anciennes villes dans les parages, sûrement liées aux villages-relais dont on parle dans la « Logistique » de Sangratern, le stratège chessentan ayant accompagné Tchazzar. Evidemment, beaucoup de choses sont inventées dans ce récit, comme je te l’ai expliqué tout à l’heure, mais il est fait mention de petites communautés installées à dessein sur la route des armées, afin de ravitailler les hommes facilement. C’est un des premiers plans à échelle globale pour une armée, et c’est sûrement ce qui a donné au cours des âges ce lieu-dit, protégé quelques années par un mage incompétent dont j’ai pris la place.
C’est d’ailleurs ce qui me fait penser qu’elle fut fournie par d’autres mages que mon prédécesseur, car visiblement lui-même n’aurait pu réunir tout cela. Certes très bon linguiste, il semblait mal appréhender la magie, il faut savoir où l’on est bon.
Moi je le suis dans beaucoup de domaines.


T’ai-je parlé de mon miroir d’argent poli ? En fait, il s’agissait d’un vaste écu en argent alchimique que mon prédécesseur avait disposé dans son atelier. J’ai d’abord pensé que c’était parce qu’il se trouvait beau, mais après une étude approfondie (j’ai examiné son visage, et j’ai vu qu’il était moche) j’ai compris qu’il servait de support à la scrutation. Il avait du le trouver dans des décombres non loin, car les symboles et ornementations étaient caractéristiques de l’époque pré-Ptaldréïque. Ah pardon, Ptaldrée était un dirigeant fugace d’une Chessenta unifiée il y a maintenant quelques temps, son empire n’a pas duré longtemps, mais il a eu le temps de lancer des projets qui furent très nourrissants pour la culture chessentienne.
Quoiqu’il en soit, je me suis longtemps demandé où était le grimoire du mage avec la formule de la scrutation, que je ne connaissais pas. A la place, j’ai trouvé derrière une dalle couverte de mosaïques un ensemble de livres fort instructifs sur la divination. J’y ai vu un outil formidable dans ma quête de connaissances.

Trois étaient des avis de magiciens, dont un de Thay, sur la façon dont le lien pour les sortilèges scrutatifs, pouvait s’opérer à travers l’espace et le temps. L’un songeait à un phénomène de rapprochement de l’objet, devenu duel dans le sens où une face était à un point A de l’espace et l’autre à un point B, mais dans un référentiel temps identique. Il ne voyait d’ailleurs pas de différence entre l’esprit, ou un miroir, qui selon lui subissaient le même traitement, entamant par là-même une ébauche de description d’une localisation. L’autre de la même façon, argumentait sur une projection de l’objet-esprit, dans un espace conjoint du plan matériel, de façon à ce qu’il ne puisse agir physiquement sur celui-ci. C’est relativement similaire vois-tu ? Hum, je t’ai perdu, excuse-moi. C’est ça d’avoir une réflexion trop poussée.

La divination pour reprendre au début, je l’ai apprise avec ces ouvrages miraculeusement trouvés. Ils étaient pour moi un moyen de connaître le passé et de répondre aux questions que je me suis toujours posé. Certains voient la divination comme un moyen d’obtenir des éléments qui leur permettront d’échapper à leur destin, mais ce n’est pas comme cela que je vois la chose. Nous sommes tous, d’une certaine façon, de futurs êtres du passé. Toi, moi, dans quelques secondes appartiendront davantage au passé… Mais nous sommes limités par notre vision présente. La divination permet d’augmenter ce champ afin de voir certaines choses qui nous ont échappées. Et tu l’auras compris, chaque chose du passé a agit sur nous, donc les redécouvrir est se redécouvrir soi-même !

Parallèlement, il est des choses que je ne souhaite pas qu’on voit présentement, car elles m’empêcheront de poursuivre ma quête en toute quiétude, et un danger évité vaut souvent mieux qu’un danger affronté. Cette phrase, jeune homme, m’aurait valu les défaveurs de beaucoup de Chessentan, hum hum. Tu as compris ? Très bien, c’était pour voir si tu avais retenu ce que je t’ai raconté.
L’illusion est un moyen très utile contre ça, l’illusion, c’est l’art de tromper les sens des gens. Tu vas me dire que c’est contraire à la recherche de connaissances… Mais il s’agit d’un point de vue pratique que je te demande d’adopter.
Un homme trompé gagnera en méfiance, un homme mort… ne gagnera rien. Je ne dis pas que je fais usage de l’illusion pour encourager les gens à être plus perspicaces, ce serait mentir, ce serait s’illusionner, hum petite note d’humour. Mais je préfère cette solution plutôt que détruire, plutôt que supprimer un élément à jamais, ça non. On n’apprend rien si l’on n’a rien.



Puis je me suis ennuyé, absolument.
Cette tour, j’ai fini par connaître ses ouvrages, j’ai fini par me lasser de ce petit village, aussi riche en choses du passé soit-il. De toute manière, j’avais visité ce qui m’intéressait, donc je suis parti.
Parti oui, tu dois trouver cela fou, imbécile, toi qui a un toit et des parents. Mais je trouve mon bonheur sur les routes, là où le paysage évolue, là où les gens sont différents… Là où l’environnement est différent. Ainsi je me suis trouvé à partir en prétextant cueillir des herbes pour mes sortilèges, de nouveau vers l’Ouest. M’arrêtant dans une auberge de relais, j’ai rencontré ce qu’on appelle sur les routes « une compagnie de voyageurs », tu as dû en entendre parler.
Je m’y suis engagé, car en effet voyager en troupe est toujours plus sûr que seul. Mes talents me permettent bien évidemment de sortir d’embuscades, mais je m’en voudrais de me salir pour rien, d’autant que les discussions et les échanges culturels qui s’offraient à moi ne pouvaient être refusés par un homme comme Aldarante.
Ce fut un bon choix, évidemment.

J’y appris qu’une terre lointaine, la terre des antiques Illuskans, présentait une source quasi intarissable de merveilles à découvrir, aussi bien connaissances que trésors. Manipulant la langue ancestrale locale, j’ai parcouru les routes d’années en années jusqu’à la Côte des Epées, que j’ai par la suite remonté.
Et voilà pourquoi je suis ici à siroter cette bonne liqueur qui réchauffe ma panse, et que je goutte au saucisson fort goutteux de tes parents. Ce dut être un cochon bien nourri, tu pourras le dire à tes parents quand tu partiras.
Car oui, je suis certain qu’avec ce que je t’ai raconté, tu désires maintenant partir à l’aventure, non ?


[Voilà, fin !]

Aucune raison de ne pas valider.

je valide donc

Super, merci beaucoup !
Par contre, je suis désolé, mais je ne pourrai renseigner les caractéristiques que lorsque j'aurai de nouveau accès à mon ordi, donc à nwn.

Mince ! j'avais même pas vu que tu ne les avais pas renseigné

Cette région luskanienne me plait décidément beaucoup, les marchands de la compagnie que j'ai accompagné jusqu'ici ne m'ont point berné. De toute manière, qui serait assez inconscient pour berner un magicien ?
Ma première réaction en cette contrée fut une sorte de stupeur mélangée à de l'admiration, des ruines à découvert de l'ancienne Illusk, des chambres funéraires de cette époque... même certaines maisons de la ville sont faites de briques d'époque. D'ailleurs, je me garde bien de leur dire que si ces briques proviennent d'une chambre arcanique, je me méfierais de leur proximité, cela pourrait vexer les autochtones.

Je n'ai que peu discuté avec des luskaniens de souche, pourquoi ? Car je n'en ai rencontré pratiquement aucun. C'est étrange certes, mais est-ce si étonnant d'une cité portuaire ?
Les seules connaissances poussées que j'ai eu l'occasion d'avoir furent un mercenaire combattant de Calimshan, un certain Muhammad me semble-t-il, nom provenant d'ailleurs d'un Haut-Prêtre de Nobanion me semble-t-il. Je ne peux qu'avouer que sa maîtrise des armes est poussée, et que sa compagnie fait une escorte sûre. C'est une bonne chose si j'ai à m'aventurer sur les routes du Nord ou du Sud.

Il y a eu également cette sorte d'oriental, de Kara-turien, le Continent du Levant. Je n'aurais cru voir dans cette région si occidentale un homme qui vienne de plus à l'est que moi, mais c'est visiblement chose possible, et je n'ose imaginer les années de route qu'il lui a fallu pour arriver ici.
On murmure que ces gens s'entrainent à ne plus penser pour atteindre un instant qu'ils nomment "Instant Propice". Est-ce une clé qui leur permet de supporter tel voyage ?

Et il y a eu cette hybride elfique au nom à consonnance cristalline : Tilik. Si je ne l'avais pas vue de mes propres yeux, j'aurais cru qu'il s'agissait d'un nom gobelin, tant il s'approche de leur langue par sa brièveté et sa terminaison en -IK.
Quelle erreur, mes amis, quelle erreur.
Elle est enfant sauvage de ce que j'ai constaté, connaissant mieux les plantes et arbres que les moeurs et cultures des peuples civilisés. Quelle ne fut d'ailleurs pas ma surprise lorsqu'elle me parla d'une fleur pour enfanter. Quelle image poétique, mais tellement enfantine. J'ai alors ressenti .. la nécessité de remédier à cette ignorance telle une mission irrésistible. Et cédant devant ses assauts de questions, j'ai finalement accepté de lui expliquer la manière dont deux personnes de sexe opposé procréent. Malheureusement, ces choses-là ne s'apprennent pas dans les livres, mais le savoir devant être une chose terriblement difficile à appréhender pour elle, elle se trouva presque choquée.
Je décidai alors d'attendre pour la pratique, le savoir est une chose qui s'apprend avec patience, et celui qui en a le plus besoin est souvent le maître.
... Elle en parlera à sa soeur. Peut-être aurai-je deux élèves pour ce cours fondamental.


Parlant d'élève, cette elfe du nom de Lindel me fit sourire. Se disant magicienne, elle se révéla en réalité une simple apprentie, en quête davantage d'achats que de connaissance. Que voilà une âme à remettre sur le chemin du Studieux !
Je me mis en tête de lui inculquer les bases de la magie, car son précédent maître devait être bien piètre précepteur... vu ce qu'elle en retint. Petit à petit, nous sommes parvenus à construire une base. Une base, un parquet, des planches, reste encore son édifice à construire.
Elle me confia souhaiter que je sois son maître à penser. Je lui ai dit que je réfléchirais. Non pas que l'idée d'avoir une apprentie me déplut, non, car l'on doit communiquer son savoir pour sa propagation, mais la vaste tâche qui m'attend avec ces ruines, ces ouvrages encore vierges de tout yeux attentifs, ces légendes locales, l'étude des autochtones si particuliers de cet endroit... me laisse peu de temps pour l'apprentissage d'une novice.
Je lui ai donc parlé de ce Coronal dont on m'a dit qu'il était magicien. Un elfe pour apprendre la magie à une elfe, je pense qu'il s'agit là d'un meilleur choix pour elle. Puisse-t-elle faire bon usage de mes bases.

Il m'arrive de participer à la Gazette des magiciens locale, et les articles que j'y lis me rassurent sur le niveau intellectuel d'une certaine tranche de la population. Il y a des gens intelligents, capables de concept, d'abstraction, d'étude et de théorisation. Si je croise ces participants, je me ferai une joie de débattre avec eux.

(*n'a marre de confondre précepteur et percepteur >.>*)

J'anticipe l'ouragan genila, en disant qu'on peut considérer ce perso en pause, à cause de mon manque de connexion.