- Citation :
- Nom du compte joueur: Legorf
Nom du perso: Guapa Pomedor
Race: Halfine
Age: 21
Alignement: CG
Religion:
classe(s):roublard 3 / Barde 10
Arme de prédilection : arc court
Traits de Caractère: Joyeuse, bavarde, trouillarde, excessive, un peu naive, aime faire des blagues (qui ne font souvent rire qu'elle^^).
Description physique: mesure 85 cm, à les cheveux longs, fins et roux. Bien qu'elle soit menue, elle porte des pantalons bouffants pour pouvoir ranger dans ses poches ses nombreuses babioles et Flutine, sa flûte de pan.
Il était pas loin de midi dans le petit village halfine de Trois-Prairies. En cette belle journée de printemps, tout le monde s'affairait à ses occupations quotidiennes, certaines lavaient du linge blanc, d'autres travaillaient dans les champs, les enfants jouaient innocemment prés de la rivière. Pourtant dans toute cette activité il régnait une étrange excitation. Il l'attendait. Certains étaient impatients, beaucoup étaient ravis, quelques un ronchonnaient, mais personne n’était indifférent. Comme tout les ans il viendrait et transformerait la petite bourgade en un lieu haut en couleur de rires et d'émotions en tous genres. Alors que tous les habitants oeuvraient comme d'habitudes à leurs tâches, une douce musique lointaine se fit entendre. Certains relevèrent la tête. Il approchait, il était là.
Gram Chanteclaire marchait depuis plusieurs jours déjà depuis qu'il avait quitté le dernier village humain. Il avançait sereinement sur les chemins et les sentiers pensant à cette merveilleuse journée qu'il offrirait au petit village de Trois-Prairies. Il savait que depuis de nombreuses années maintenant, ce village connaissait des évènements cruels. Une année c'était les pluies incessantes qui avaient détruis toutes les récoltes, une autre des bandits et hors-la-loi avaient pillés toutes leurs ressources. Chaque année le village connaissait son lot de malheur. Il leur apporterait un peu de réconfort et les ferait rêver l'espace d'une journée. On lui offrirait le gîte et le couvert. Il ne demandait rien de plus. Alors qu'il s'approchait du village l'odeur des tartes aux bleuets emplissait ses narines. Il souriait pour lui même. Le ciel était clair et dégagé, la journée serait splendide.
La petite Guapa, bien que jeune, travaillait. Elle avait passées toutes les heures de sa matinée dans la confection d'un nouveau piège. Quand il serait prêt elle irait à l'orée du village, franchirait le tronc d'arbre qui faisait office de pont et s'enfoncerait dans la forêt pour le déposer sous des branchailles. Elle espérait pouvoir attraper un animal égaré qui fournirait un bon repas à sa famille. Elle savait que dans la forêt du coin vivait des hors-la-loi mais elle savait se cacher et avancer discrètement dans la forêt sans être repéré. Tour de force, elle avait même réussit une fois à dérober la bourse d'un bandit qui somnolait après une longue nuit d'ivresse.
La tête plongée dans son nouveau piège, elle fut une des premières à entendre la douce musique lointaine. Elle se leva d'un bond et regarda en direction de la musique. Il arrivait, c'était lui ! Elle prit ses jambes à son coup, et se rendit à l'entrée du village. Elle s'avança sur le chemin et se cacha dans un buisson. Elle l'attendrait, et elle serait la première à lui donner le bonjour. Soudain il apparût. Elle le laissa dépasser le buisson puis dans un bond souple et agile elle se mit au milieu du chemin les jambes à demi écartées et les deux mains sur la taille.
« Bien le bonjour M'sieur Gram !! Vous avez deux jours de retard !!» Dit-elle dans un ton sévère nullement impressionnant.
Le barde se retourna vivement laissant la surprise devenir amusement.
« Bonjour Guapa. Tu sais donc compter jusqu'à deux ? Tu apprends vite... »
La petite Guapa resta un peu bouche bée devant la repartie de l'homme qu'elle admirait le plus au monde. Elle sourit et fonça sur Gram le serrant de ses petits bras. « Oh monsieur Gram nous vous attendions. J'ai eu peur que vous nous aviez abandonné pour toujours.
« Allons Guapa, fit l'homme au coeur généreux, qui refuserait un accueil aussi chaleureux que seul ton village sait me donner, et qui refuserait une délicieuse tarte aux myrtilles de vos cuisinières hors pairs!! »
Guapa buvait les paroles de Gram, comme d'habitude sans rien dire et dans un sourire béat.
« Dépêchons nous maintenant, nous avons déjà pris du retard. Cette journée sera parfaite pour mes leçons. Et ce soir la représentation va te plaire, je porte avec moi des histoires de héros venus d’une contrée si lointaine que tu ne pourrais jamais compter le nombre de pas qu'il faut pour l'atteindre. »
La journée comme tous les ans, fût parfaite. Gram donna ses leçons de chants et de musique aux enfants du village. Guapa était au premier rang, attentive et concentrée. Elle ne voulait pas perdre une miette de cet enseignement qui apaisait son coeur et nourrissait sa curiosité.
Le soir venu, comme l'avait promis Gram, il donna sa représentation qui parlait d'un chevalier aux exploits héroïques. Guapa, comme tout l'auditoire, sentait son coeur trotter sur le destrier du chevalier, elle ressentait ses peurs face aux ennemis, son courage de les vaincre et son amour pour une belle elfe sauvage. Il régnait dans l'air une atmosphère magique que seul Gram était capable de faire surgir. Alors que son récit s'achevait et que les spectateurs commandaient à boire pour finir la nuit festive, Guapa continuait de regarder Gram avec émerveillement.
« Alors Guapa, mon récit t'as plu ? »
« C'était fantastique comme toujours! » Répliqua le petite Guapa les yeux encore remplis de larmes d"émotions et de joies.
« Guapa, chaque année je sens que ton apprentissage de la musique progresse et ce bien plus vite que tes camarades. Je sens en toi une force emplie de bonté. Peut-être un jour sauras-tu comme moi faire devenir magie ta musique et tes chants. Tu dois savoir chercher au fond de ton coeur et laissait ton âme trouvait le chemin magique de la musique. »
La petite Guapa n'en revenait pas : « Vous croyez M'sieur Gram que je serais capable d'une chose pareille? »
« Peut-être ais-je raison. Viendra le jour ou tes pas t"éloigneront du village, tu devras suivre ton destin et peut-être prendre les mêmes sentiers que moi. »
« Je dois partir ? Mais ma famille? » fit la petite Guapa un peu inquiète.
« Il n'est pas encore temps Guapa , rétorqua Gram dans un sourire, seule toi reconnaîtra ce jour. N'oublie jamais que le destin ne s’accomplit que si on sait le reconnaître, il t’enverra comme à moi des signes, à toi de les trouver. Ecoute ton coeur et ton instinct et tu accompliras ton destin ».
La petite Guapa rentra chez elle la tête pleine des idées et des conseils de Gram. Mais elle repensait aussi à cette magnifique soirée. Quand Gram était là tout était lumineux, beau, et heureux.
En arrivant dans la petite maison familiale la désillusion n'en fut que plus grande. Ses 9 frères et soeurs étaient couchés un peu partout dans la maison. Il ne faisait pas chaud ici et le garde manger était vide. Dès demain toute la magie s'envolerait, il faudrait aider la famille, pour cela il faudrait : construire des pièges, déjouer les brigands et leur voler quelques pièces d'or, une bouteille de vin, un paquet de biscuit. Pour le moment c'était ça son destin se dit elle dans un soupire.
Les années passèrent et chaque année Gram Chanteclair revenait et recommençait à offrir aux villageois une journée de bonheur.
Pourtant l'année des 18 ans de Guapa il n'était pas venu. L'année suivante non plus. La petite Guapa, et les villageois commençaient à s'inquiéter. C'est alors que la nouvelle vint se répandre dans le village tel un cataclysme inéluctable.
Gram avait périt, il accompagnait des combattants pour vivre de près leurs exploits et c'est alors qu'une flèche de feu lui avait transpercé le coeur. Tout le monde dans le village était sous le choc. Mais une personne était plus que sous le choc, un rêve s'effondrait pour elle et plus encore une détermination prenait naissance. Un signe du destin. Gram était maintenant mort, ce village sombrerait à nouveau dans la mélancolie, finit l’excitation de l’attente du barde, l'espoir s'était éteint. Les anciennes paroles de Gram hantaient Guapa. Il avait vu en elle un talent, elle allait l'accomplir en sa mémoire.
Guapa partit en courant dans la forêt, et décidée, elle attendrait qu'un riche seigneur passe dans le coin. Quelques heures plus tard, coup du destin, une carriole passait et des serviteurs accompagnés de quelques mercenaires gardaient un coffre, un trésor de bataille sûrement. L'occasion était trop belle. Guapa avait déjà son plan en tête. Elle passa au travers des broussailles pour prendre de l'avance sur le convoi. Elle posa à terre un de ses pièges et attendit. Cela ne rata pas l'homme qui guidait les chevaux s'arrêta net. Guapa y avait mis le plus grand piège qu'elle savait faire, et le plus visible surtout.
"Piège droit devant !!" hurla le charretier. La carriole s'arrêta brusquement dans les hennissements des chevaux.
Les mercenaires sur leur garde s'approchèrent du piège, délaissant pour quelques instants le trésor. Guapa devait agir et vite, elle lança sur les quelques serviteurs une petite bombe asphyxiante qu'elle avait dérobée à un alchimiste de passage et dans la panique du convoi, elle traîna le coffre plus loin et l'enfouit dans un buisson. Puis elle partit en courant, elle reviendrait le chercher à la nuit tombée.
Le soir elle rapporta à sa famille le fameux trésor. Comme d'habitude elle avait fait justice soi même et elle en était fière. C'était son plus gros coup et elle l'avait réussit avec une seule idée en tête : laisser de quoi survivre à sa famille pour s'envoler ailleurs.
" Vous avez ici de quoi vivre pendant plus d'une année. Mère je m'en vais dès ce soir. Mon destin m'attend. Je saurais me débrouiller pour vivre, et peut-être pourrais-je poursuivre mon enseignement musical. Je reviendrais à Trois-Prairies et à mon retour j'aurais de quoi vous permettre de vivre jusqu'à la fin de vos jours."Tel étaient ses buts, enrichir sa famille et découvrir les joies de la musique magique, les joies d'éblouir un auditoire et de laisser ses paroles enchanter les coeurs. Et qui sait peut-être sa musique s'envolerait-elle jusqu'à Gram. Il serait fier d'elle. C'était décidé, elle ne laisserait pas le destin lui filer entre les doigts.