Un des hommes de la tribu, fraichement recruté et formé, n'aidait pas la cause : "
Un certain Borag qui n'avait pas de corne de buffle sur la tête pour rien" selon les dire de Vrok.
Il avait les idées fixes et n'écoutait rien, et n'avait visiblement pas même peur de Vrok qui pourtant l'avait formé. Il passait son temps à se battre avec humains et elfes, et son mentor se devait de rapidement régler la situation. Deux de ses plus fidèles hommes lui permirent de le tenir plus ou moins au calme : Gobard et Dompt, deux braves types forts et disciplinés. "
Ceux-ci étaient fidèles jusqu'à la moelle osseuse", ajoute l'Orog gris.
La tension montai pourtant peu à peu : Les malarites harcelaient sans cesses les orques et, quand ce n'était pas le cas, les elfes ou Luskanien déclaraient à leur tour le siège au fortin.
Mais un jour vint un sorcier étrange qui exprima une solution : Il leur conseilla de remonter au nord. Cette idée parut stupide au premier abord, car le nord était le territoire des Malarites ! Ils changèrent toutefois d'avis lorsque le chaman de l'ordre, un certain Rassnhak, rencontra le prince de Lorgol. Il revint près de son peuple avec une nouvelle qui ne pouvait être ignorée : Si les orques faisaient la paix avec les 10 cités, alors le prince leur accorderait terres et aide.
Cette nouvelle était tel un signe du borgne qu'il fallait considérer avec attention, des terres devaient permettre aux orques de construire une citée grandiose et donc de réaliser la prophétie ! Vrok pris donc tous les écrits qu'il avait déjà vu sur les 10 cités pour se renseigner sur leurs mœurs, allégeances et divinités.
Lorgol leur refusant l'accès à leurs terres, ils commencèrent par proposer la paix avec le Havre du levant. Hélas, ceux-ci ne désiraient pas la paix et les ont repoussés. Targos, par contre, semblait plus réceptive, et accepta le traité de paix avec les orques. Belle-prairie étant en construction, ils décidèrent d'apporter leur aide afin de prouver leur bonne volonté.
Tout allais pour le mieux et les négociations allaient bon train. Baine et Loviatar devenaient peu à peu des alliés, Baine réclamant le travail des orques, ce qui les occupais et leur faisait oublier l'absence de chef.
Rapt de paladins, louves, veilleurs et elfes étaient le travail quotidien des orques pour Baine, habitués aux raids par la Waag* et lorsque belle-prairie ut achevée, un Œil de Gruumsh** arriva sur ces terres. Un véritable colosse...
Rencontré par Vrok à la sortie du temple de Kelemvor, notre Orog s'écrasa sur la masse de muscles, et son premier réflexe fut de l'insulter. Il le regretta après, car il passa le pire quart d'heure de sa vie. Ce demi-orque -qui décida de faire taire son nom- lui demanda les chamans et l'orc Vrok. Hésitant, il finit cependant par lui dire qui il était, ce qui entraina qu'il se fit une nouvelle fois passer à tabac avant de s'entendre dire : "A présent, je suis le chef !".
Avec la permission des druides, les orcs montèrent durant quelques temps leur campement dans la forêt de Trugar ou d'autres clans allèrent à la rencontre de la horde. Pensant que Gruumsh leur envoyait une armée, il se rendirent finalement compte avec dépit que ces orcs les combattaient. La suite des évènement leur appris que ces orcs étaient en fait esclaves de drows, et la honte pesait sur ces pauvres guerriers.
Le conseil des chefs décida donc de tuer le maître Drow, mais avant d'avoir eu le temps de mettre au point un plan avec l'aide des druides, les elfes et les louves envahirent la forêt et massacrèrent cette tribu jusqu'au dernier guerrier. C'est ce qui décida les orques à finalement migrer définitivement vers le nord...
La tribu parti donc vers Lorgol, où l'oeil de Gruumsh se présenta comme le chef et Vrok son conseiller, qui ne dit rien par peur de le défier. Ils entamèrent les négociations, mais l'attitude hautaine des dirigeants de la perle noire mis l'œil en rage, et il en ressorti qu'ils se firent tous deux jetés hors des murs de la cité.
De rage et de dépit, les orques se tournèrent finalement vers leurs ennemis et rivaux de toujours et une chose leur fut proposée : Si leurs meilleurs guerriers orques triomphaient des meilleurs chasseurs Malarites, ils accepteraient de les aider. Pourtant, ce tournoi n'eut jamais lieu...
L'œil rencontra donc les chamans du clan et des joutes furent organisées : Le gagnant deviendrait chef de la tribu. Sans surprise, ce fut notre masse de muscle qui remporta le prix, et s'installa sur le trône des clans orcs unifiés sous sa bannière. Le conseil était à présent formé, muni d'un champion, de terres et d'alliés.
Le temps se calma alors et vint l'annonce d'une trêve avec les Loviath de Targos. Seul persistait le Havre...
Jusqu à il y a peu encore à l'heure où j'écris ces lignes, l'harmonie règnait chez les orques. Cependant, la nouvelle parvint aux oreilles vertes que Targos s'était alliée aux drows. Ce fut un coup que les dirigeants décidèrent d'ignorer jusqu'à ce qu'ils envoyèrent une lettre à cette cité pour la prévenir d'une attaque des louves. La réponse stipulai une destruction de l'alliance sous prétexte qu'une attaque des orques sur Targos était prévue, information mensongère délivrée par les habitants d'Ombreterre...
Ainsi, naquit la situation conflictuelle que nous connaissons à l'heure actuelle, et les orcs sont alliés au culte de Tempus.
*
Mot orque désignant la guerre**
Les yeux de gruumsh, me dit Vrok, sont l'équivalent pour eux d'un paladin . Capables de vaincre à eux seul une armée, ils sont terrifiants et respectés. On dit même qu'ils sont les enfants de Gruumsh lui-même...Commentaires personnels :
Il semble que les orcs ne soient pas si inhumain que l'on veut parfois le faire croire, mais bien entendu ceux qui se plaisent à le faire croire y trouvent bien souvent un intérêt. Il est donc l'heure de se demander qui est réellement qui dans cette histoire. Ces guerriers à la peau verte vivent par et pour le combat, mais ce n'est pas moins le cas de certains humains. Sont ils blâmés pour autant ?
J'espère pouvoir ouvrir les yeux à certains sur la nature humains, et que ceux qui se sentent mal à l'aise par ces lignes puissent faire le ménage devant leur porte par une pensée nouvelle et la révision de leur façon de penser. Qu'est-ce qu'une bête ? Qu'est-ce qu'un monstre ? Quelle est la différence entre l'homme et l'orque alors que l'être humain aime à batailler, en fait un jeu et un art, une nécessité... En quoi est il "supérieur" au le peuple à la verte peau ? Les uns comme les autres apportent mort et souffrance à ceux sur qui les conséquences des actes brutaux retombent.
On pourrais dire qu'ils réfléchissent plus, mais quand on peut voir des lois telles que l'interdiction de porter une capuche pour trouver des drows, sans parler des amendes que nul homme honnête et non-riche ne pourrait jamais honorer, j'en viens à me dire que bien des hommes sont tout aussi stupides que ce qu'il est reproché à ce peuple de guerriers.
La suite étant couchée sur le papier, le livre sera recopié en plusieurs exemplaires puis relié de cuir et finalement offert à la bibliothèque de Luskan, à l'Arcanum, à Vrok qui conta ce récit et à qui d'autre pourrait le désirer.
"N.Vanderhoeven".Toile accompagnant le récit :- Spoiler:
"After the Battle" par Zephyri, Deviant Art