La pierre humide sur la peau, le froid qui glace jusqu'aux os.
Souvenirs de cris, de lumières aveuglantes, de faim.
Les tunnels où résonnent les gouttes d'eaux.
Non, ni rêver ni partir, la mort n'est pas loin.
Rester ici, rester maintenant, rester vivant.
Pas rêver, réfléchi ! éloigne la faux !
Tourne toi, reste en mouvement.
Raaaaaah, mon dos !
Merde, c'est quoi cette chierie. Ils m'ont cassé ces brutes. Bon, calme-toi, respire un grand coup, reste couché, ca va passer.
Vais pas me laisser crever ici comme une loque. Sortir, c'est possible, c'est toujours possible, il me faudra le temps mais c'est toujours possible.
Déjà ils n'ont pas intérêt à me garder, ils le savent, mais refusent de l'admettre. Ils commencent à comprendre dans quoi ils ont mit les pieds, ils vont devoir parler, ils vont vouloir comprendre.
Et puis, j'ai encore d'autres atouts dans ma manche, de quoi les surprendre. Surtout qu'ils ne comprendront à nouveau pas, de vrais aveugles aaaaah, merde, mes côtes.
Et puis ... Ils m'en ont appris, plus qu'ils ne le pensent, peut-être même plus qu'ils n'en savent eux-même.
Et dans le pire des cas, ce sera à nouveau comme avant. Non, ce n'est pas encore aussi grave vu que humph, scheiss, pas moyen de bouger mon poignet, ils n'y ont vraiment été avec le dos de la cuillère. Ce n'est toujours pas aussi grave. Je vais sortir, juste une question de patience, à nouveau.