[IMPORTANT] histoire de mines

Mines de mirabar.

Ortnell, un nain courtaud mais fort ( même pour un nain ) maniait la pique, brisant la roche, mettant à jour le precieux métal, dans un secteur peu exploité et loin des filons principaux.
Derriere lui, son jeune aide s'activait a ne rien faire, courant partout inutilement, remuant la roche, sa fatiguant beaucoup mais pour un resultat plus que pitoyable. Ortnell ne connaissait même pas son nom et il l'appellait juste gamin.

D'une taloche, Ortnell rappella le gamin a l'ordre en lui designant un tas de gravas puis la surface. Il observa longuement la roche de ce secteur pendant que le gamin s'activait, puis les étais un peu en avant. Il y avait quelque chose qui ne lui plaisait pas en ce lieu, un sentiment de malaise qui le prenait parfois. Il sentait qu'il y avait un riche filon pas loin, il en était persuadé, mais souvent il revelait la tête et fouillait la pénombre longuement, ne sachant que chercher mais sentant un problème se profiler.

Il ratrappa le gamin juste avant qu'il ne soit hors de portée et lui dit de ramener des étais suplementaires ou de beugler sur quelqu'un pour s'en occuper. Ils étaient dans un vieux secteur de la mine et il n'avait plus guère confiance dans les pouttres de soutenemment à certains endroits.
Il revint a un tas de gravats et l'examina s'accordant une pause.
Et le gamin revint ayant oublié la moitié du travail qu'il devait faire et comme toujours, il se prit une taloche, une de plus, avant qu'ortnell reprenne sa pique et se remette a l'ouvrage.



Cela faisait 3 jours qu'ils ne trouvaient plus rien de valeur sur ce filon, mais Ortnell s'acharnait a poursuivre le travail d'extraction, il sentait un énorme filon tout proche et pour rien au monde il n'aurait abandonné avant de l'avoir decouvert. Chaque heure qui passait accroissait ses certitudes. Le gamin avait le visage tumefié, il avait fallu le remettre a sa place trés souvent dernierement. Lui aussi semblait nerveux, moins etourdit, commettant ses fautes par étourderie plutot que par idiotie.

Un grondement au loin. Un craquement. Toute la mine s'arrête et tous tendent l'oreille avec anxieté. Vient le bruit tant redouté d'un effondrement massif mais lointain, d'un autre secteur, au grand soulagement de la majorité des mineurs.

Le gamin, redescendant dans la veine qu'exploitait ortnell, ne s'était rendu compte de rien, n'avait pas compris les signaux et demandes des rares mineurs croisés dans cette partie oublée de la mine. Quand il ne retrouva pas la veine il paniqua en croyant s'être encore perdu. Il revint en arrière puis recommença, prenant garde a ne pas se tromper. Une tonne de poussière s'était levée et le prenait a la gorge. Interieurement il pestait copieusement.
Le temps passant et le gamin ne retrouvant pas le passage, il prit un peu de temps pour vraiment reflechir ce qui dans son cas tenait lieux de combat acharné. Les petits indices se mirent bout à bout dans son esprit, tréés lentement, trés trés lentement, et quand il compris enfin, il paniqua et se mit a hurler en remontant vers la surface.

Une semaine plus tard. Le travail avançait a bon train. 4 mineurs étaient portés manquant suite a cet effondrement et il y avait grand espoir qu'ils soient justes piegés derriere un tas de gravats et non pas totalement ensevelis. Il y avait nombre de vieux boyaux et de vieilles veines epuisées derrière ce tunnel d'accés effondré. des centaines de mettres de galeries.
Plutot que de deblayer les debris et risquer un autre effondrement, les mineurs perçait un second accés depuis un tunnel situé un peu plus haut et plus loin. creusant vers une galerie menant au tunnel d'accés principal par une autre voie mais de l'autre côté de l'effondrement. Ils étaient proche d'y arriver d'ailleurs et tous s'activaient rapidement. esperant tous que les calculs des contremaîtres soient exacts et qu'ils ne travaillaient pas en vain. Et aussi que leurs camarades soient encore en vie.

" Boum Boum Boum "

Le travail continuait au loin, les deux autres rescapés envoyaient des signaux aux équipes de sauvetage en donnant des coups sourds dans une paroi. Puis ils restaient là simplement, à attendre le reste du temps, ce qui avait le don de mettre ortnell en rage.
Tout un réseau de tunnels et galeries venait d'être mis à jour par les récents effondrements et Ortnell mourrait d'envie d'aller les explorer brièvement. Ce à quoi les deux autres répondaient, qu'il serait bien assez temps d'aller y regarder lorsque les secours seraient là, après un bon bain et avec une équipe complète et du matériel.
Si Ortnell ne s'y était pas encore risqué seul, c'était bien car l'un des deux autres était le propriétaire de l'unique lampe encore à leur disposition et que ses yeux de nain, eux-mêmes, peinaient à percer l'obscurité de ses nouvelles galeries. Oh ! Il avait bien proposé d'emprunter la lumière au deux autres pour aller y regarder de plus près, mais il s'était vu opposer un refus catégorique sur ce sujet.
De guerre lasse, il s'était éloigné un peu pour lui aussi attendre, mais seul, l'esprit en ébullition sur les possibilités de grandioses découvertes car voyez vous, Ortnell s'était tout de même rendu compte que sans cet effondrement, il aurait quand même finit par déboucher sur ses nouvelles galeries indiquées sur aucunes cartes existantes car elles étaient pile dans l'alignement ou il suspectait un riche filon de métaux précieux d'exister.
Du mithral peut être ? En tout cas, il en rêvait, frissonnant de plaisir et de frayeur en même temps sur les possibilités à venir.
Et le temps passait et il attendait.

" Boum Boum Boum "

Bien plus tard.

Lorsque les équipes de recherche découvrirent les survivants, ce ne fut que pour mettre la main sur 3 êtres émaciés et presque mort de déshydratation.
Ce fut ensuite un véritable défilé dans les galeries. Des éclaireurs avançant lentement, prenant garde a ne pas déclencher d'autres éboulements en rompant un équilibre peut-être précaire. Examinant la roche, les étais, cherchant des fissures, des fêlures dans les parois, des signes quelconques avant de remonter en surface en informer ingénieurs et contremaîtres, tous à leurs suppositions et calculs sur les pourquoi, les causes et conséquences et évidemment calculant les coûts de réparation à venir. Quand ils calculaient déjà le coût de tout ceci ... entre le sauvetage et l'interruption d'exploitation ils s'en arrachaient les cheveux.

Ce n'est que lorsqu'ils apprirent la présence plus qu'improbable d'une ancienne mine contigüe à la leur et mise à jour par l'éboulement, qu'ils commencèrent vraiment à s'exciter pour de bon. S'enthousiasmant à la moindre petite nouvelle leur parvenant du fond et ce, jusqu'à ce que les lieux soient déclarés sûrs, avant qu'eux-mêmes ne descendent le constater de leurs propres yeux.
Leurs premières progressions dans ce qui en surface était déjà appelé la découverte du siècle doucha profondément leurs espérances. Ses tunnels et galeries ne semblaient rien avoir en commun avec une mine ... Par endroit la roche semblait avoir été creusée par une rivière souterraine, qui se serait asséchée depuis, a d'autres les galeries étaient des trous circulaires d'une improbable régularité incompatible avec le travail de la pioche ou même de tous travaux humanoïde de leur connaissance.
De plus en plus intrigué, ils poursuivaient l'exploration de ce réseau mi-naturel mi-autre chose ... perdant parfois de longues heures dans des culs de sac sans fin.
En surface, les rumeurs les plus abracadabrantes voyaient le jour malgré les ordres formels donnés aux explorateurs de ne rien révéler.
Puis petit à petit, l'enthousiasme revint lorsque les premiers objets furent remontés pour identification et que les premiers vestiges furent découverts.
Les dirigeants de la mine, malgré leur silence obstiné, ne pouvaient empêcher les rumeurs d'enfler, on parlait de trésors fabuleux, de richesses dignes du plus décadents des empires, d'objets aux pouvoirs dépassant l'imagination, de trésors de dragons retrouvés.
Un vieux nain grincheux porta l'affaire devant les tribunaux arguant que ce morceau de montagne était propriété de son clan depuis des siècles et exhibant même un document à l'ancienneté visible mais malheureusement peu lisible. Jour après jour, les rumeurs enflaient, de nombreux savants tentaient de faire pression de toutes les manières possible pour avoir droit d'accès et d'études sur les objets remontés voir sur le site lui-même.
La situation devint presque explosive lorsque l'un des bâtiments de surface de la mine fut réduit en cendre de même que tout ce qui l'entourait dans les 50 mètres, il ne restait rien qu'un sol nu et aride.
Finalement la mine annonça la fermeture complète de son exploitation et la création d'un groupe d'exploration, regroupant les plus grand savants alors présent ainsi que tous volontaires passant les tests de recrutements. Il y eut encore maints grognements et grincements de dents mais les propositions furent légion.
Quelques jours plus tard, le groupe partit et en surface les rumeurs se turent attendant les premiers résultats avec une certaine crainte aussi car entre temps d'autres rumeurs étaient nées, parlant de tyrannoeils et d'illithids parcourant ses galeries sous leurs pieds, d'horreur insectoïde inconnue ou de vers de terre géant.

Les jours s'ecoulaient lentement.
Dans les profondeurs de la montagne, le groupe de mineurs et de savants progressaient, allant de découvertes en découvertes, imaginant dans un premier temps des scénarios tous moins plausibles les uns que les autres sur les êtres ayant vécu ici par le passé. Puis, de plus en plus, les hypothèses s'affinèrent, les découvertes s'amoncelèrent, les objets remontés furent entreposés dans des lieux placés sous ultra haute surveillance et l'on parla de secrets anciens, de choses qui ne devraient être, de ruines d'une ville enfouie, de batiments taillés dans la roche même. On parla de datations, de densité de population estimée selon les vestiges, on se questionna sur l'utilité de certaines ruines sur les pourquoi, les comment.
Tous s'accordèrent par contre sur le fait que c'était bel et bien la découverte du siècle, celle qui portera les noms dans les sommets.

Dans les profondeurs de la montagne, Oglarond, transmutateur et enchanteur de talents observait l'objet, ou plutôt l'édifice, son enorme arche couverte de symboles divers montant jusqu'a 3 mètres de haut. A l'ecart du centre de la ville, eloigné des batiments principaux. Certains dans l'expedition le prenait pour un batiment d'un culte jusque là inconnu et force était a aglarond d'abonder dans ce sens la plupart du temps au vu des preuves découvertes par ici. Toutefois une autre idée lui venait parfois, insistante. Il jouait avec, la tournant et la retournant en tout sens, en explorant les possibilités. Dans ses moments là, il aimait a venir sur les lieux même pour confronter ses hypothèses a la réalité. Il en était là de ses reflexions lorsque lui vint une nouvelles idée de tests qu'il pourrait mettre en oeuvre. Il reflechissait ... joute mental opposant idée a resultat probable pour tirer le maximum d'efficacité de son test. Il reflechissat encore une heure plus tard, balançant le pour et le contre. Puis vint le moment ou il entreprit d'agir comme il venait de tout planifier.
Les résultats dépassèrent ses esperances les plus délirante.
"Ho non ! ce n'était pas la découverte du siècle comme se plaisaient a la dire certain .. mais la decouverte du millènaire ... au moin ... si cela aboutissait ..."
Un sourire béat illuminait le visage d'oglarond alors qu'il observait l'arche sous un nouveau jour et que des myriades de possibilités voyaient le jour dans sa tête.

en surface, dans ce qui était autrefois une mine et aujourd'hui un gigantesque entrepot, des gens allaient et venaient. Qui gardait tel batiments, qui étudiants les découvertes remontées du sous sols, qui encore discutant aprement avec son vis a vis sur la veracité de telle ou telle hypothèses hasardeuse... mais dans un quasi silence. Rien que de plus banal sur des fouilles dont les resultats doivent rester inconnus de tous pour le moment.
Régulierement, des gens remontaient, raportant de menus objets, des nouvelles sur l'avancement, des rapports, des carnets couverts d'ecritures, puis redescendaient avec vivre et provisions de bouches, materiel. Cela leur prenait la journée, voir un peu plus pour faire l'aller et retour. Tout dépendait de l'encombrement des choses a descendre ou remonter. Eux seuls faisaient la liaison entre le groupe des profondeurs et ceux de la surface. Jusqu'au jours ou a la mi journée, personne ne se présenta comme a l'acoutumé.
"Qu'importe, ils sont en retard, ils doivent nous ramener quelque chose de vraiment pas banal et suent sang et eau a nous le ramener"
Mais quand 4 heures plus tard toujours personnes n'était remonté ... les visages se plissèrent un peu et l'on supposa un problème. 4 hommes partirent avec pour ordre de les retrouver et aider puis de remonter. Et s'ils ne retrouvaient personne de remonter directement.
Lorsque celui qui se prenait pour le superviseur de tout cela lut la petite note le lendemain matin indiquant que l'equipe de recherche était revenue bredouille dans la nuit, il fit aussitôt querir le chef de la compagnie mercennaire protegeant les lieux. Les serres noires d'eauprofonde, bonne réputation et chère ... Trop selon lui, pensait-ils jusqu'a aujourd'hui. Mais peut être pas tant que ça finalement vu ce qu'il allait demander. Car lui même ne serait pour rien au monde descendu dans ce trou obscur si loin de tout.
Les préparatifs effectués, et c'est une troupe mercennaire armée de pied en tête et guidé par un vieux mineur hirsute qui s'engoufra dans le trou noir.
Les reverrait-on jamais ? L'homme superviseur priait que oui car il l'aimait son poste tranquille et esperait bien le garder plusieurs années encore. Jusqu'a aujourd'hui.

Un elfe rouge passait de temps en temps par Mirabar, ramassant les rumeurs et autre "on-dit" de taverne.

Depuis un moment, il patrouillait également dans les bois de la ville, suite à l'avertissement reçu lors de l'un de ses voyages... Il gardait yeux et oreilles ouvertes, à l'affût du moindre signe de danger...

Chauntea, ou tout du moins la voix qui avait prétendu lui appartenir, avait été claire...

A l'est, un danger se levait.

L'elfe, vigilant, n'avait pas prété attention à la mine jusqu'ici... Mais les choses semblaient différentes à présent... Il concentra une partie de son attention sur le sujet, à chacune de ses venues dans la ville de l'est...

un jour ... deux ... Le chef mercennaire voulut envoyer toute sa troupe à la recherche des désormais disparus et se voyant refuser l'accés aux mines entra dans une colère noire, prit en main sa grande hache double tranchant et fit voler la tête de son vis à vis avant de cracher sur la depouille. Ordonnant le rassemblement de sa troupe, il envoya querir des mineurs pour servir de guide. Quelques sacs de pieces d'or perdus plus tard pour enroler du monde et voila une centaine d'hommes et femmes s'engoufrant à leur tour dans les profondeurs de la mine laissant le camp de surface non gardé.

Dans les hautes sphères de mirabar ... certains s'arrachèrent les cheveux de colères et dépits lorsque la nouvelle leur parvint.
200 des gardes de la ville même se présentèrent quelques heures plus tard sur les lieux et prirent positions, remplaçant les mercennaires, fermant le site. Trop tard.
En ville désormais, on ne parla plus que d'objets a la puissance magique improbable, de civilisations enfouies, de monstres tueurs, de la fin du monde, de secret qu'il aurait fallu laisser sceller, d'avidité récompensé a sa juste valeurs. On parlait de colère divine qui s'abbattrait prochainement, de fleaux enfouis, cataclysmes improbables, de tarrasques même prisonnière des entrailles de la terre !
Des objets dérobés s'échangèrent a prix d'or et parfois d'acier dans les ruelles sombres alors que la crainte de l'inconnu prenait la plupart aux tripes les laissant dans la sombre attente de nouvelles ... rassurantes.
tant de panique pour une absence de nouvelles ... c'est dire la tension regnant a mirabar, tout les yeux étant rivé sur ... l'inconnue decouverte dans la montagne.



// je ne sais pas trop ou en sont les autres dans l'avancement de ce truc mais dernier post pour moi //

Les rumeurs sont trop floues... Mais attention... la veille doit continuer... Prévenons la cité...

L'elfe repartit vers l'ouest, d'un pas précipité