//Extrait du journal de Coralys//
Je repose sur ce lit d’hôpital… Vermine tu ne m’as pas raté. Mais moi non plus…
Je regarde mes bandages, ma cuisse gauche, transpercée… Mon épaule, déboîtée, ma hanche, transpercée elle aussi…
J’ai quand même de la chance d’avoir survécu…
Dans le fond, malgré mes blessures, ce fût une bonne journée. Gormor était de retour et était naturellement venu rendre visite à « Mam’zelle Cora », j’aime bien qu’il m’appelle ainsi, c’est mignon, surtout dans la bouche d’une montagne de muscle tenant Baffeuse, sa fidèle faux.
Bref Gormor est l’un de mes meilleurs amis et j’étais très heureuse de le revoir.
C’est alors qu’un Druide vint me voir. Passé la surprise de me voir discuter avec un Orque (et surtout de manière amicale), il m’avertie qu’un assassin appelé le « Duc » me cherchait pour me tuer.
N’étant pas du genre à accepter de mourir sans combattre je décidais de partir pour Luskan, acceptant l’aide de Gormor qui appréciait moyennement la situation.
Arrivé sur la place de la ville traîtresse je n’eu pas beaucoup à attendre. Le Duc me parla, commençant par me railler sans que je réagisse, étant bien au dessus de ce genre de bêtise. Puis il s’identifia enfin : Jean de Naskul, Duc de Termalaine et surtout fils de Cultus Sanguine. Je compris alors… Cultus m’avait défié parce qu’il estimait que j’étais coupable d’avoir conquit le cœur de cette vermine de Lucass, alors Volonté Noire de Cyric.
Au terme d’un combat titanesque il avait décidé de mourir après que je l’ai touché, estimant qu’il avait faillit.
Mais Jean était coupable d’autres crimes : C’est lui qui m’avait marié à Lucass au cours de cette mascarade qui allait déboucher sur mon viol…
C’est aussi lui qui m’avait défiguré et gravé un soleil noir sur le torse.
Jean tu n’avais pas compris… En me défiant dans un duel à mort tu ne compris pas que la Vengeance que tu réclamais était injuste. J’avais tué ton père pour ses crimes, j’avais agis pour Hoar. Tu ne pouvais réclamer Vengeance sans provoquer la colère du Hérault Funeste. Ce jour là je savais que j’étais dans MON élément et que la Vengeance en personne me protégerait…
Sur le lieu du duel des badauds se rassemblèrent pour assister à l’affrontement. Je mis mon masque de cérémonie. Faisant cela je montrais que la chasse était lancée. Et ma proie était là, devant moi…
Il sorti l’arme de son père, elle semblait bouillir de rage, elle voulait venger son ancien maître.
Je sortie Phénix, ma fidèle Vengeresse. J’eu un peu de mal à la contrôler. Elle semblait hurler sa haine et voulait que j’attaque. Je fis taire son envie, elle aurait son bain de sang mais cela se ferait à ma manière.
J’invoquais donc mon Seigneur et ma Dame. Il invoqua Cyric et me lança une décharge d’énergie négative. Je la pris de plein fouet mais mon armure magique encaissa plutôt bien le choc.
Je ripostais de la même manière mais Jean encaissa le coup. Comme prévu le combat serait dur. Mon adversaire était un combattant redoutable qui pouvait me vaincre. Mais je ne suis pas moi même une débutante et je suis aussi expérimentée. Qui plus est, ma haine grandissait plus en plus.
Elle était déjà très forte lorsque je me jetais sur lui…
Nos armes s’entrechoquèrent dans des gerbes d’étincelles. Comme la 1ère fois, la Malmort et la Vengeresse semblaient elles mêmes s’affronter.
Jean était réellement très fort et plusieurs de ses attaques manquèrent de me tuer net. Mais je n’étais pas en reste et je fus plusieurs fois à 2 doigts de l’emporter.
Soudain il perça ma défense et je ressentie une violente douleur quand il me toucha à l’épaule gauche. Le sang gicla et mon armure se tinta de rouge…
Profitant de ma faiblesse il me repoussa et tenta de me foudroyer avec l’énergie de son épée. Mon entraînement me sauva la vie. Je pu l’espace d’un instant ignorer ma douleur et lever Phénix. Cette fois ci le rayon d’énergie négative toucha ma lame qui le dissipa.
Je repartie à l’attaque malgré la douleur. Jean semblait déjà bien fatigué mais il tenait bien. Quand à moi, ma haine grandissait de plus en plus et je la laissais me guider.
Ca n’empêcha pas Jean de me transpercer la cuisse. Cette fois ci je posais un genou à terre. Mon sang coulait abondamment. Il était clair que je perdrais si je ne trouvais pas un moyen de me rétablir.
Jean me regardait, savourant sa victoire.
Ce jour là vermine cyricienne, tu allais apprendre de manière définitive que dans un combat à mort un adversaire n’est vaincu que lorsqu’il ne respire plus…
Pauvre Jean, m’as tu sous estimé ? Possible. N’as tu pas vu ce qui se passait ? Que ma haine atteignait sa limite ? Que je la lâcherai dans un tourbillon de rage qui ne s’arrêterait que lorsque tu baignerais dans un flot de nos 2 sangs mêlés…
Je ne tenais plus, je revoyais mon faux mariage, le viol par Lucass. Ma vue se brouilla. Je ne voyais plus que Jean, le reste avait cessé d’exister. Je sentais Compassion, cette force en moi qui me régulait et qui canalisait cette Haine, m’empêchant de sombrer dans la folie comme je le fis jadis.
Mais le temps n’était pas aux pleurs, il était à la haine. Tuer… je devais te tuer, le reste ne comptait plus…
Jean s’est approché, il leva son arme et l’abattis sur ma tête. Au dernier moment je levais Phénix et sa Malmort trouva sur son passage ma fidèle Vengeresse.
Je me relevais lentement. Derrière mon masque mes yeux n’étaient que haine. Je me souviens de mes mots :
-J’ai goûté au pouvoir de Cyric, maintenant tu vas connaître le pouvoir de ma HAINE !!!
A ces mots je libérais ma colère et me jetais sur lui, désirant le réduire en charpie. Il se prépara et tendit son arme pour que je m’empale dessus. Je vis l’épée et malgré ma rage, pu en partie esquiver le coup. Je me fis transpercer la hanche mais aucune partie vitale.
Ivre de haine j’ignorai la douleur et le frappais à la tête. Son heaume encaissa une partie du choc mais il s’effondra inanimé.
Tuer… je devais le tuer. Mais Haine n’était pas apaisée. Elle voulait son sang, je devais l’achever.
Je pris Phénix à 2 mains, j’entendis vaguement les suppliques de ne pas l’achever. Je les ignorais, je devais en finir une bonne fois pour toute.
J’abattais donc Phénix et lui transperçais le cœur. Le sang gicla, aspergeant Phénix. Alors Haine, gorgée du sang de mon ennemi, s’endormie. La douleur me foudroya et je m’effondrais.
Je m’éveillais vaguement pour accepter d’être portée à l’hôpital de Luskan puis ce fût le noir.
Je me réveillais finalement le lendemain, sévèrement blessée mais vengée…
J’appris alors que Jean était mort de ses blessures 2 heures après l’affrontement…
Qu’Hoar et ma Dame soient bénis, c’est vous qui m’avez guidé sur le chemin de la juste Vengeance, de la seule justice…