Port de Luskan : Navire en feu.
Purée ! Ces orcs. J’entendais de là le vacarme qu’ils faisaient.
Un sort d’invisibilité, se faire passer pour l’esprit d’un ancêtre… Lui dire que les Ogres l’accusaient de prendre un bain par mois et c’était dans la poche. Ils partaient combattre.
Le bruit, les batailles, ça allait attirer les Luskanniens vers le Nord ! Pis moi je fonçais vers le Sud, jusqu’au port.
J’ai attendu qu’il ne pleuve plus. Puis j’ai déroulé la partition du feu. Et j’ai chanté devant un navire accosté, après avoir choisi entre ceux présents grâce au « un, deux, trois, ça se-ra toi qui cou-le-raaa.. ».
Hihi c’était drôle !
Enfin bref.
Je chantais. Quelle était belle cette partition, entraînante ! Les marins ne savaient pas d’où partait cette voix, mais écoutaient, d’abord inquiets puis souriants. Puis re-inquiets.
Ma voix était portée par les vents marins. J’avais l’impression que l’air de Péléor donnait à ma voix une force monstrueuse, ma voix s’élevait avec facilité et habileté.
Soudain, les marins ont commencés à tirer leur chemise, à se taper la peau qui leur chauffait. Puis la voile du navire pris feu, puis la veste du capitaine également. Puis tout est allé très vite !
Je m’amusais à varier le ton, les flammes s’abaissaient, puis se relevaient ! Les hommes hurlaient, partout ! Criaient au feu ! Le navire craquait sombrement, les marins appelaient à l’aide. J’arrêtais mon chant, le feu se propageant tout seul. J’avais envie de rire !
La fumée s’élevait et se couchait grâce aux vents marins. L’odeur de cramer était infâme.
Je profitais bien de cette vision là, de ces hommes criants, de ce navire coulant.
Ca embêtera un peu les va et viens du port. Le temps qu’on répare le tout…
Luskan, tu n’as pas voulu de moi. Je n’aime pas tes Capitaines. Je n’aime pas tes dalles. Je n’aime pas ta fausse tronche de ville parfaite. Si tu m’avais laissé glander sur les bancs, ça ne se serai pas passé comme ça.
Vengeance pis servitude, aussi. C’est pour toi, Avatar…
Puis après, on a parlé de moi !