Au fond du Volcan de Padhiver...

Je me retrouvais sur une crête de roche volcanique, prisonnier dans un faisceau lumineux et incapable du moindre mouvement. Je ne puis que me résoudre à prier. Une douleur à la poitrine me faisait souffrir horriblement, douleur qui n’était pas d’origine divine mais sans doute de cette créature abyssale qui m’avait enlevé. Le tout s’arrêta et je vis des images de moi et du Commandeur, de mes dernières actions avec à coté de ces images un chemin lumineux me montrant ce que j’aurai du faire. Un sentiment de déception m’envahit soudainement pendant que ces images se mélangeaient pour ensuite disparaître. Cependant je puis sentir que Tyr n’était pas fâché, il me soutenait toujours, il était juste déçu pour une chose. Pour le moment j’étais en sécurité mais cela n’allait pas durer, je ne puis que demander pardon à la Main Juste :

Ô Tyr… je n’ai jamais voulu que vous servir… Aucun de vos divins dogmes, je n’ai enfreint… Mais je reconnais que trop pressé de faire le Bien pour corriger les fautes commises, j’ai entaché ce qui ne devait pas l’être…

Les douleurs ensuite reprirent de plus belles. Mon corps déjà meurtris par les précédents combats supportait à peine ce que j’endurais à cet instant. Je ne puis trouver la force de résister que par les prières et cantiques que je récitais pour le Mutilé. Je vis finalement le Glabrezu revenir, suivi d’une forme qui mettait familière : le Commandeur Peredur. Ce dernier demandait ma libération mais le monstre amusé par la situation annonça que mon sort était lié au sien. S’il mourrait ma prison se cassera et je tomberai dans la lave. Je dis qu’il n’y avait pas d’autres choix. Ce monstre devant être vaincu même si je mourrai par la suite, j’étais résigné à accepter mon sort et le Commandeur se prépara à combattre. Le Glabrezu restait cependant étonnement sûr de lui comme s’il était certain de sa victoire. Il se dit immortel, hormis son cœur mais il le prit dans sa main pour ensuite le lancer dans la lave. Son organe remontait ensuite à la surface, point atteint par la chaleur du magma. Un combat s’en suivi mais le monstre avait l’avantage, les coups de Peredur furent vains, à croire qu’il n’avait pas menti et que seul son cœur pouvait être touché. Je dis au Commandeur de chercher le cœur. Ce dernier n’hésita pas longtemps, plongeant jusque là pour se saisir du cœur, le détruisant. Le Glabrezu tomba en hurlant, il était vaincu. Quant à moi je sentis la prison se briser avant de tomber en arrière. Cependant par je ne sais quel miracle je me sentais retenu, deux chemins s’offraient alors à moi : l’un vers le magma et Peredur, l’autre me montrant m’accrocher à la paroi. Je ne puis laisser mourir seul celui qui m’avait sauvé et tombai pour le rejoindre…

Nous nous réveillions, au sol près de la lave. Mon ventre était lacéré et beaucoup de sang s’en échappait. Le Commandeur avait une partie du visage brûlée. Il fallait sortir de là. Il m’appliqua quelques bandages sur la plaie, assez pour que je tienne un moment. Les Dieux étaient avec nous, leurs grâces nous soignèrent un peu pour nous soulager de nos blessures. Cela fut d’une aide précieuse pour ce qui suivit. Traversant les vapeurs soufrées du volcan, grimpant et descendant quelques parois avant d’enfin atteindre l’air libre…

Nous arrivâmes enfin aux portes de la ville, j’avais perdu trop de sang et tombai donc inconscient. Les gardes m’emmenèrent d’urgence au Temple de Tyr où les soins du Haut Prêtre me sauvèrent. Quand j’eus repris connaissance il me dit que quelque chose s’était passé aujourd’hui et que d’autres évènements allaient suivre pour assurer notre salut envers la Triade.