Termalaine

Comme souvent, la fête commença dans une certaine angoisse. La peur que personne ne vienne, la crainte que tous les efforts aient été vains. Mais Sharess nous a adressé son plus beau sourire, aussi étincelant que le soleil qui se fait attendre derrière les montagnes cachant son lever.
Car ce court interlude ne dura pas, lorsque les invités arrivèrent, suivant le pas du Sénéchal Rosencrantz. Fort sympathique au demeurant, il avait tout ce qui attirait chez un soldat, la simplicité et le contact facile, auquel venait s’ajouter le beau parler allié à l’esprit cultivé. « A la Couronne ! » fut comme le sésame qui amena les invités à l’auberge.

L’elfe blond, bien qu’habillé du noir endeuillé de sa femme disparue, eut visiblement grand plaisir à faire montre de son immense talent dans la maîtrise des épées courtes, jonglant avec huit, neuf, dix lames ! Avec la grâce qui caractérise ceux de son peuple, et l’art de la représentation qui colle tant aux servants de la Vierge Noire. Et tchac ! Non content d’ébahir l’assemblée par sa démonstration, voilà que ses lames sont tirées d’une main experte dans un écu plaqué à une trentaine de pieds de là.

L’effet fut immédiat, et l’assistance comblée. Enchaîna ensuite la barde Were, artiste complète, jusqu’aux caprices, qu’on dit aussi fréquents que le talent est visible. Elle charma les esprits de l’auditoire par une ravissante chansonnette à la fin si comique, que le public resta quelques instants sans mot dire, s’attendant sûrement à une de ces gentilles fins que les bardes réservent à leurs gens de bonne manière. Mais c’était sans compter sur l’esprit et la volonté de marquer de l’artiste, qui y réussit là admirablement son coup.

Puis Lyalin, s’élança sur la piste sans se faire prier après l’injonction de son Indulgente Aléyssia. A peine sur la piste, entamant ses premiers pas félins, fut-elle ravie par la Dame aux doigts de Velours, qui l’emmena comme si souvent en des cieux de félicité. Ses pas en même temps que ses mouvements et gestes gagnèrent peu à peu en sensualité, jouant sur ses formes, jouant sur sa robe qui voletait au gré de la mélodie, et ses yeux tantôt fermés pour gagner en sensibilité, tantôt ouverts pour croiser le regard des personnes présentes.

Puis ce fut fini… l’air se calmant, marquant une pause dans la représentation. Lyalin retournant derrière son aimée en remerciant les gens qui applaudissaient.
Et paf ! Un démon ! Le genre d’invité indésirable qui semble toujours exister dans ce genre de fêtes. A partir de là, tout s’ensuivit, dans le pire des scenarii, attaque confuse d’on en sait qui, sur l’ordre de quoi, un château d’eau qui explose, des tuiles qui volent.
Puis le frisson caractéristique de la magie intense se fit sentir sur la peau de Lya, glissant jusqu’à son esprit mais n’y parvenant pas. Elle avait résisté au sort, même si ce ne fut pas le cas, à son grand dam, de Aléyssia, la Marquise da Vinya, et de deux autres miliciens qui tombèrent à terre dans une expression figée de terreur profonde.
Les deux premières purent être aidées, et malgré le choc reprirent pied, mais les miliciens furent quant à eux, incinérés selon leurs dernières volontés.
La fin de la soirée se termina dans le sang… mais elle aurait pu être bien pire.

Restait à savoir que signifiait cette étrange recrudescence d’activité démoniaque dans le coin… et il n’y avait pas qu’une seule personne qui semblait intriguée, voire intéressée.

.

La troupe de travailleurs nains, sous la ferule du Maitre-Maçon Morandinson voyait arriver la fin de son oeuvre en la cité de Bremen.

Un courrier leur parvint, un autre chantier, peu lointain, s'annoncait ... les outils auraient peu le temps de se refroidir, malgré le temps relativement hivernal .

L'équipe conséquente de Nains-Macons et Architectes partirait la Cité de Termalaine, avec outils et provisions, encadrés par un détachement de l’armée du Drim .

Une autre Cité allait bientôt résonner du chant des marteaux et crissement de l’équerre sur la pierre, pour renaître au printemps d’un visage nouveau .

Quelques temps plus tard, le Throng-A était sur les lieux et commencait les travaux .

.

Infatiguables ces nains... ils mangent, ils travaillent, ils mangent... ils travaillent. Et ils boivent aussi, évidemment.
Parfois les habitants de Termalaine ont l'extrème chance de les voir s'adonner à une partie de dés, pariant d'étranges jetons noirâtres, inconnus dans le coin, le ton montant parfois dans un langage nanesque guttural sortant de leurs barbes tressées.

On pourrait presque dire que le bruit des marteaux sur les planches et les ordres du Maître-Maçon viennent remplacer le traditionnel chant de coq au matin, ce qui, à la réflexion, ne dérange pas plus les villageois, la violence du cri équivalant au coffre du maître d'oeuvre.

Les responsables de la Cité s'encquièrent souvent des nouvelles de l'édifice, regardant l'avancement de celui-ci avec satisfaction, constatant même avec les ouvriers les consolidations prévues, ou les preuves concrètes de leur savoir-faire.
Puis, ils se remettent encore et toujours au travail, comme si cela était une seconde nature.

"Un sort de détection magique Garde ?"
A peine sa proposition faite, Lyalin fut attirée par un grognement non loin, un grognement étrange... sombre, guttural !
Laissant les miliciens surpris à leur poste, sans leur cadeau magique, elle alla voir. Une forme d'obsidienne semblait se mouvoir autour du Cristal du carrefour de Termalaine, grommelant sous sa capuche baissée, dont la paleur de la Lune accentuait l'obscurité. Il examinait, prenait des notes avec son étrange stylet quatre couleurs, surnommé d'un attendrissant "Bic".

Une trace de brûlé au sol... mais les fraises sous serre n'avaient rien. Ouf.
Et le mage qui continuait à tourner autour, parlant dans un commun peu articulé, où se devinaient des chiffres, ou des expressions étranges, sûrement d'une langue ancestrale.
La seule chose qui put le sortir de sa transe fut l'arrivée du grand, du sage, du vénérable... Père Moreau, le vieux-qui-sait.

Se relevant de toute sa taille, fort de ses épaulettes sous sa cape, et de l'aura impressionnante et tout autant incompréhensible du personnage, le mage affirma que... le respect lui était du, car il avait accompli ce que nul aventurier avait osé faire. Ce que nul Archimage avait seulement osé imaginer. Ce que nul barde aurait songé à conter.
Chasser la Belette des Glaces.

Ce qui ne manqua pas d'impressionner le Père Moreau, le vieux-qui-sait. C'est un héros.
Et la Duchesse ne s'y trompa pas... car aux héros, on confie des missions héroïques. Alors que le mage allait partir de la Cité radieuse, il se mit à grelotter. Nul doute que sa robe ne le protégeait plus vraiment du froid nordique, lorsque son sortilège d'absorption thermique prit fin. Eowynn lui suggéra donc d'inventer une mini-boule de feu emprisonnée dans un globe, afin de se réchauffer durant le voyage.
Et... ainsi remplacer la sempiternelle bouillotte.

Or un héros ne recule jamais devant le défi, et sera toujours du côté de l'imagination et de la créativité. Surtout quand le projet lui permet de supplanter celle qui occupe le trône depuis trop longtemps.... la Bouillotte.

Ainsi, le mage, haut de ses faits remarquables, put partir en direction de Lorgol, fier d'avoir chassé la Belette des Neiges, et prêt à passer à ses expérimentations pour la Bouillotte magique.

[Anim by Achen !]

Déjà une dizaine que l'édifice voyait sa forme définitive construite, malgré quelques imperfections que les nains finirent par régler, avec minutie et sens du travail bien fait. Alors que Lathandre était au plus haut, on entendit un grand cri dans le village, aux intonations très graves, en nain.
Les travaux étaient terminés.

Désormais le dispensaire se dressait près de l'entrepot de la Cité, peu large, mais assez haut pour accueillir un étage. Les lourdes et solides pierres utilisées avaient été recouvertes d'un enduit pour ne pas provoquer de contraste avec l'esthétique générale de la riante Cité, et le souci avait été poussé jusqu'aux fenêtres, portes et toit. L'urbanistique de la ville avait été respectée par les maîtres artisans, de sorte que le bâtiment s'intègre à merveille dans le paysage urbain.

Désormais Termalaine comptait un dispensaire bienvenu dans l'enceinte, accueillant les habitants malades, souffrants afin de leur apporter soins et réconfort. Des chambres à l'étage leur permettaient de rester quelques temps si nécessaire, mais cela s'avérait rarement le cas. Le rez-de-chaussée restait quant à lui réservé aux soins plus simples, même si des précautions magiques avaient été prises, comme des cercles de protection contre les infections, introduites par des runes naines.

L'équipe fut invitée au Palais de la Duchesse pour remerciements, et repartit, visiblement désireuse de retrouver leurs familles et tavernes souterraines, si tant est qu'elles existent. Lyalin fit le tour de l'établissement plusieurs fois, heureuse du travail ainsi produit. Les nains avaient décidément encore fait du très bon travail, mettant en oeuvre tout leur savoir architectonique.

[Le dispensaire sera Rp pour un petit temps, à cause de soucis techniques de maps]

De nombreuses poutres, charpentes et planches, qui étaient en cours de préparation pour un départ vers le chantier de Belle-Prairie, ont été remises en stock ce matin.

Cette commande, contractée par dame de Montpalme à l'époque, a été annulée par la Duchesse en personne.

Loin de gonfler les stocks, les assemblages et les matériaux auraient déjà trouvé une nouvelle destination.

Nul doute que si quelque chose en bois devait un jour se construire à Belle-Prairie, il ne proviendrait pas de cette partie de la région.

Parallèlement, des consignes fermes ont été passées à la garde concernant des personnes précises, on parle d'incarcération voire de tir à vue par les arbalétriers.

On se demande ce qui a pu mettre la Duchesse dans un tel état de colère.

La matinée s'annonçait belle, la Duchesse et Lyalin venaient de rentrer de leur voyage à Luskan. Froide, nous étions au milieu de l'hiver, mais avec un soleil étincelant comme on en voyait uniquement sur les hauteurs du ValBise.
Lya rejoignit les femmes au lavoir pour discuter avec elle, mais pas seulement. La nouvelle de sa nomination au titre de Lady n'était pas passée inaperçue, et pour inaugurer cela, elle apporta ses fioles de parfum ou ses trousses de maquillage. Leur travail fini, elles eurent droit à des soins tout à fait sharessiens, appréciant ce moment de convivialité où elles pouvaient enfin penser à elles-seules.
Suivant les conseils de la Lady, elles se firent belles, usant de son khôl ou de ses essences d'agrumes de Luskan. Une heure, deux heures... consacrées uniquement au plaisir de ces femmes.

Quand elles rentrèrent chez elles, heureuses de ces instants, nul doute que les maris ou amants seraient eux aussi ravis par la surprise des Termalainiennes. Et alors Lyalin n'aurait plus besoin de donner de conseil dans l'intimité de leurs maisons ...

Claire et Luc d'Artos font parvenir des affaires à Termalaine avec pour aimable consigne de les entreposer au sec en attendant leur prochaine venue pour s'installer.

Des parchemins magiques circulent à Termalaine, et les gemmes aux reflets chatoyants n'auront jamais été aussi belles que sous les flocons immaculés de la Cité hivernale.

Tandis que certains s'échangent des ouvrages spécialisés, magie ou hédonisme, d'autres discutent des Arcanes confortablement assis à la taverne ou font partager des histoires du Père Moreau devant le feu de cheminée.

Se demandant si la toile de Batista était arrivée à Termalaine, afin de pouvoir admirer son portrait sublimé par les traits du peintre - par amour de l'Art bien entendu ! - Lyalin rentra chez elle, se disant que Hog avait peut-être déjà récupéré l'oeuvre. Bizarrement, alors qu'elle fermait la porte de l'intérieur, une silhouette lui fit face.
Prise d'une frayeur soudaine, elle attrapa une dague posée non loin, et menaça l'individu avec celle-ci, le sommant de quitter la demeure sur le champ.

Celui-ci, refusant de suivre la plus élémentaire des courtoisies, se mit à incanter afin d'étourdir Lyalin. Le coup fit mouche, dans un fracas étourdissant qui résonna dans toute la Cité ! La vue se brouillant et les sens maltraités, elle ne vit un premier coup de bâton percuter avec violence son fin visage... Puis un deuxième, sur la tempe qui vint l'assomer mettant fin à sa douleur et sa confusion sensorielle.
Elle s'affala dans la cage d'escaliers, saignant au visage, sa belle chevelure blonde teintée d'un écarlate disgracieux.

L'arcaniste responsable du carnage, non content de son forfait, coupa une mèche de cheveux, et entailla la peau parfumée de la Lady d'une dague étrange, afin de signer son acte sur le mur du sang de sa victime.
La garde s'engouffrant dans la demeure, alertée par le boucan incroyable du sortilège, empêcha le criminel de finir son "oeuvre" bien que celui parvint par un moyen étrange à s'enfuir via le plan éthéré.

L'elfe une fois remise de ses émotions, constata avec stupéfaction puis colère les sévices, avisant son visage blessé dans un miroir.
Par Sharess, ça ne se passerait pas comme ça, elle mena son enquête, qui fut plus que rapide à son grand bonheur. L'individu se nommait Corvinus Entreplans, elle avait déjà entendu son nom.
Elle alla donc voir la Duchesse pour parler avec elle.

La Lady serait rentrée sous bonne escorte assez mal en point, s'aidant de l'épaule d'un jeune et musclé garde pour avancer, son bras l'enserrant. Les épaules et les cheveux couverts d'une fine pellicule de neige, à cause du trajet depuis l'avant-poste de Karhak Drim, elle semblait ne pas souffrir du froid dans les bras de son milicien. La tenue en assez mauvais état dénotant un combat violent, le tissu précieux déchiré en traces nettes.

Elle eut le temps de se changer en enfilant une tenue plus légère avant de sombrer dans un profond sommeil, et non rêverie, preuve de son épuisement extrème.

La fin de l’hiver était enfin palpable à Termalaine.
Comme certains bourgeons commençaient à éclore, venant percer la délicate couche de neige recouvrant encore les alentours de la Cité, parfois marquée par de petites traces de pattes félines, l’activité reprenait petit à petit.
La forge malencontreusement détruite par ce tremblement de terre inopportun fut reconstruite plus rapidement que prévu avec l’aide de deux forts elfes, Dardan et Edelwen. Et le forgeron se vit remettre pour recommencer son travail dans les meilleures conditions quelques lingots d’un acier de fort belle qualité, dont on se demandait encore d’où ils provenaient.

Les commandes de vêtements se cumulaient, et la Duchesse les satisfaisaient , sans cesse innovant dans le domaine de la haute-couture et ravissant ainsi ses clientes et clients. Les étoffes précieuses semblaient danser un ballet enchanteur autour de l’atelier de Eowynn, entrant brutes, sortant magnifiées. La Lady essayant de mettre la main à la patte autant que possible, se chargeant de relayer les commandes ou d’aider la Duchesse autant que faire se pouvait, les deux elfes résistant à la tentation commune de se prélasser dans les coussins qui semblaient les attendre, les invitant à la flânerie et la paresse.

Des caravanes de la Ligue Commerciale du Nord débarquent à Termalaine à intervalles réguliers, chargés de cuirs tannés de bonne qualité et de divers pièces de verres -parfaites pour les boiseries et les armoires à vitres. Les produits utiles aux menuisiers leur sont vendus ; les verreries à but esthétiques sont vendues aux amoureux des arts de Termalaine -et Sharess sait combien ils sont nombreux, en Termalaine-. Les cuirs tannés quant à eux sont vendus plus largement : que ce soit le forgeron ayant besoin d'un tablier de cuir solide, à un couturier visionnaire pensant que le cuir, c'est l'avenir, ou à un menuisier rêvant de créer le fauteuil en cuir ultime. La milice n'est pas en reste : les chargements de cuirs venant régulièrement de Bryn Shander pourront également éventuellement servir à la milice, selon les désirs des seigneurs locaux.

Les marchands de la Ligue ont ensuite pour instruction de charger meubles, armoires à vitres, portes vitrées et fenêtres jusqu'à Bryn Shander, où les besoins locaux en la matière sont très forts...Sans compter que les brynois, grands architectes, sauront apprécier à leur pleine valeur les fenêtres délicatement ouvragées à partir du bois de Termalaine et du verre de Bryn Shander, ou les portes de bois sculptés. Les marchands brynois quant à eux sauront sans doute apprécier vitrines classieuses et armoires à vitres massives. Bref : que du bonheur.

Les marchands de la Ligue commencent également à s'intéresser aux étoffes de Termalaine. Une très grosse commande serait prévue, d'après certaines rumeurs !

On apprend à Termalaine que la Duchesse est actuellement retenue à Luskan suite à une agression d'Erkanbrand. Claire d'Artos se serait posée comme son avocate

Les (rares) fourrures de Termalaine sont rachetées par les marchands. Les premières armoires à vitres sont quant à elles chargées également : destination Lorgol.

Fenêtres avec cadre en bois travaillé avec tout le savoir-faire de Termalaine et autres portes de bois gravées, avec petite vitre incorporée, sont quant à elles chargées en destination de Bryn Shander.

Du cuir et des verreries continuent à arriver à intervalles réguliers de Bryn Shander, revendus avec une petite marge aux artisans locaux.

Un baquet aurait été commandé à Termalaine. On parle également d'une importante commande de bois en préparation.

En l'absence de la Duchesse, la Lady s'occupe des affaires de la Cité aidée de son Protecteur Edelwen, rencontrant les marchands, traitant avec les responsables. Bien entendu, l'attention pour la population est toujours la même, et le commerce et les contrats en cours donnent du travail aux habitants, ainsi qu'aux nouveaux arrivants.

L'hiver est désormais bien derrière !
Et tout Termalaine attend des nouvelles de la Duchesse, chacun désireux de la revoir.

A Termalaine, la note de service est formelle : l'heure est à l'achat de bois. Un charpentier est également contacté, afin de mettre en place un certain projet !

La Duchesse Eowynn est de retour de Luskan. Les réjouissances ont été brèves mais chaleureuses.

Dans la soirée, deux arbalétriers aux couleurs de Termalaine sont partis rejoindre Bremen, avec un sac à dos et des carquois emplis. Ils se sont placés sous les ordres de dame Odessa.

Les artisans du bois ne chôment pas, débitant des troncs pour de la charpente, sciant et rabotant, une agréable odeur de sciure plane sur les magasins du port, autour desquels la garde a été doublée.

Sur la périphérie, des habitations semblent en construction, comme si la population allait en augmentant. On peut aussi voir l'aménagement en cours de certains bâtiments. On parle d'une école, de la modernisation du dispensaire, ainsi que de deux nouveaux comptoirs commerciaux.

Malgré toute cette animation, la paisible cité conserve son charme tranquille alors que le printemps semble sur le point de revenir très bientôt.

Les Marchands de la Ligue Commerciale du Nord achètent enfin une quantité de bois aussi importante que possible -sans nuire aux besoins locaux dans toute la mesure du possible, bien entendu-. Le bois est aussitôt chargé, prenant la route sud autour du Lac Central. Une ou deux charettes chargent, elles, des étoffes basiques, bien que de bonne qualité : laine, avant tout.

Un charpentier de Termalaine a été "commandé", pour une mission assez spécifique : on en saura sans aucun doute plus très bientôt.

Les rumeurs commencent à circuler : la Banque du Nord, tenue par le Seigneur Marchand Droganson, aurait son siège central à Termalaine.

Les joues rouges et les étoiles dans les yeux de Lyalin laissaient à penser qu'elle s'était adonnée à des amusements légers et tout à fait sharessiens, mais il n'en était rien. Les incantations audibles par la porte entre-ouverte de la chapelle de Termalaine, régulièrement dans la journée sur un ton presque chantant témoignaient du travail qu'elle portait pour achever les dernières touches à celle-ci.

La délicate odeur d'encens aux effets relaxants était renforcée par des enchantements mineurs, le tout adouci par les pétales épars dans la salle, jonchant les planches de bois verni, ou les coussins invitant à s'y prélasser. Des lumières placées dans des endroits discrets ondulaient au gré d'un vent invisible et inaudible, comme filtrées à travers un voile transparent.

Près d'un autel discret, aux formes épurées, quelques vases dont le couvercle était sculpté en têtes félines contenaient des huiles précieuses pour les rituels à la Déesse, huiles de palme ou même de papyrus, pour lesquelles on portait le plus grand soin, netcherou très rares et importantes dans les rites. Une petite coupe d'argent était emplie de ces mêmes huiles aux reflets dorés mouvants sous l'éclairage, deux pétales de rose blanche et rouge voguant dessus comme une barque sur un lac, se touchant parfois ou s'effleurant, puis continuant leur route au gré du hasard.

Un poème inscrit sur un petit morceau de parchemin était glissé entre les vases, mulhorandi et commun...

La bouche de ma sœur est un bouton de lotus,
Ses seins sont des pommes d'amour,
Ses bras sont des étaux,
Son front est le cerceau de l'acacia,
Et moi je suis l'oie sauvage.
Mes regards montent vers sa chevelure, un appât,
Et je suis pris dans le piège.

Des tapisseries ornaient les murs de la chapelle, simples ou représentant des fresques félines et des scènes hédonistes pour les plus figuratives d'entre elles, séparées par des tentures serrées dans leur partie inférieure à l'aide d'une cordelette discrète. Des paravents aux teintes changeantes selon les heures, toujours dans un registre restreint suave pour ne pas choquer l'oeil, séparaient un semblant de naos et d'entrée dans le petit édifice.

Respirant l'air frais de l'extérieur, la Lady s'engagea vers les abords de la forêt pour s'entrainer seule à la maîtrise de nouveaux sortilèges que lui offrait son sang.

(Le poème est extrait du Papyrus de Turin, traduit par Claire Lalouette.
Il n'est donc pas de moi, mais je le trouve très joli, c'est pour cette raison que je l'ai placé ici.)

Termalaine, en soirée, le vent est encore frais malgré le printemps, ça reste le Nor, terre d'Aurile.

Un chasseur elfique vêtu comme un sauvage et portant un bon lot de gris gris en tous genres est revenu avec une bien drôle de proie entre les bras, tout aussi elfique que lui, mais en mauvais état.

La Belette des Neiges, a encore du frapper. Il parait qu'elle n'aime pas les étrangers.

Il a déposé la dame au Dispensaire de Termalaine, car semble t'il, l'elfe avait fort besoin de soins. Le Docteur Lamaison s'est vu remettre une préparation de belladonne, sans pour autant que le sauvage blond en dise grand chose, ayant rapidement laissé la blessée pour aller écrire du courrier, et se rendre au Manoir Ducal.

Alors que l'économie de Termalaine est prospère et que des succursales commencent à s'ouvrir dans d'autres cités, les travaux de constructions de logements sont enfin achevés.

La forge a été rebâtie avec l'aide d'un maître d'armes, disent les gens, et de nouveaux protecteurs arpentent à grande vitesse les chemins de ronde dans les forêts proches. Un petit mur d'enceinte, dans la tradition toute termalainienne de sobriété et d'élégance plus que d'efficacité, s'est érigé autour de la cité joyeuse.

La population croissant, la Duchesse passe commande de belles quantités de céréales et de salaisons, ainsi que de fruits confits, sans doute pour se tenir prête bien avant l'hiver et la situation catastrophique de l'an passé.

Des poutres sont à nouveau préparées et entreposées, on dit que la reconstruction de Belle Prairie est pour bientôt.

Alors que la ville libérait les derniers convalescents de Hundelstone, les ayant choyés comme il se doit, les personnes réquisitionnées pour la tâche purent se remettre au travail.
Et en effet, à peine les travaux de médecine finis au dispensaire, c'était bien d'ébénisterie qu'il s'agissait. Une commande de chaises, de tables, de moulures, ou d'autres fruits du savoir-faire de Termalaine allait être passée bientôt.
Pour ceux qui purent voir les plans, ils sont sans équivoque le reflet d'un luxe destiné à une réception, dans un style tout à fait nordique. Mais la Lady refusa d'en dire plus, si ce n'est à la Duchesse, ravie.

Invité

Par une nuit d'hiver comme il y en avait tant à Termalaine, une silhouette rouge s'est présentée devant les portes de la ville. Elle était sortie des bois, brusquement, comme apparue par magie. Personne ne l'avait vue approcher, venant de l'épine sous le couvert de ses sorts et de sa discrétion naturelle.

L'Archer Mage était parvenu dans le nord, là où ses paroles l'avaient amené.

Surpris par les yeux de flammes de l'archer, les gardes se méfièrent. Il l'arrêtèrent et lui posèrent maintes questions. L'archer ne répondit à aucune d'entre elles, mais il ne fit aucun geste menaçant ou hostile.

Il demanda simplement aux gardes s'il pouvait rencontrer Eowynn, Lyalin ou Dardan, car sa demeurre changeait en ce monde. Les gardes, méfiants mais pas inhumains (HRP: si je me trompe, mp moi, je changerai^^) le laissèrent entrer sous protection, afin de ne pas le laisser attendre dans le froid et la neige.

Alors que l'elfe rouge partait vers l'auberge, sous l'escorte de deux gardes, le feu qui réchauffait ceux qui restaient se mit à brûler plus intensément, apportant chaleur et réconfort aux sentinelles.

Revenant de Lorgol, comme fréquemment lorsqu'elle venait s'enquérir de sa commande spéciale à la Ligue, la Lady fit un tour par la Chapelle de Sharess avant d'être avertie par un veilleur de la présence de l'elfe chaud bouillant. Groar.

Elle alla donc le voir, intriguée.

» need info
» [Termalaine] Edits
» [Affiche] Une fête en Termalaine.
» mort et étrangetée a Termalaine.
» Un homme mystérieux lors de l'Alerte à Termalaine....