[Foret] La Nature saigne ...

Plus un bruit dans la foret ... Plus un sauf un animal qui crie. Si seulement c'etait le seul ...

Puis soudaintement, tous les druides et rodeurs de la région sont pris d'un rêve etrange qui les neutralise quelques secondes.

Citation :

Une voix murmure ses mots, les images se dévoilant devant vos yeux. l'action semble reellement se dérouler mais parait irrealisable.

Alors que ma vie s'achève
La Nature reprend ses droits
Laissant place au chaos et a la destruction
et autres atrocités sans noms.

J'en appelle à vous, mes amis
Vous qui cherissez cette Nature
Autant que je l'ai aimé de mon vivant
Aidez-là ... L'Equilibre a été touché ...

*Le sol forestier ainsi que les clairières se recouvrent d'un tapis de sang, s'ecoulant dans les fleuves et rivières. Un hurlement d'animal se fait entendre alors que des centaines d'animaux meurent, les cadavres pourrissant.
Et cet arbre si particulier et si beau ... semble bien mort et terne.
Et dans la nuit ... le cri d'une petite fille ...*

[HRP : Druide de niveau 5 au minimum et Rodeur niveau 10 minimum /HRP]

Les protecteurs de la nature présents s'interrogent, cherchent, prient leur dieux en quète de réponses.

Pour le moment, rien n'explique précisemment cet état.

Une réunion aura bientôt lieu, les vents portent le message à tous les serviteurs de la nature.

Citation :

"En ce jour la nature est en danger, l'arbre de vie de la Saule nous acueillera en son sein pour notre union. Nous devons guérir ce mal qui ronge celle que nous protégons. Faites au plus vite."
Mailikki vous garde ...

*Enanthariel, rodeuse expérimentée, conte se rêve à celles de sa meute...à celles de son cercle... Un danger menace, elle sera aux côtés des défenseurs de la Nature...*

L'arbre de la Saule se meurent, les branches tombent et les feuilles l'ont totalement quitté ...
Et au loin ... le cri d'une petite fille ... A nouveau.

L'odeur est atroce, faisant penser à de la moisissure. Les animaux sont soient agonisant ou mort ... et les cadavres pourrissent rapidement. Les arbres ont perdu leur feuilles. Le silence est lourd et pesant.

*En réponse, parfois sur un parchemin de feuilles tressées, parfois à la bouche d'un gamin des rues, le message de la nature gronde*

A tous,

La foret se meurt...D'abord Luskan puis...
J'enjoins tous les hommes et femmes de bonne volonté à participer à la sauvegarde de la Nature.

L'Esprit du Bosquet renait...dans la douleur mais avec détermination.

Ainsi, seront passibles de représailles tous ceux qui dérogeraient aux souhaits de la Nature, et qui sont les suivants :
- port dégainée d'armes de feu ou d'acide
- utilisation de magie profane
- non respect des lieux et des créatures

Que l'Equilibre soit retrouvé...

signé : Protecteurs de la Nature

*Les rodeurs et les druides ne laisseront pas la destruction envahir les lieux...envahir leurs esprits...Telle est la conclusion de leur communion avec l'arbre de la défunte Saule, tous ensemble depuis bien longtemps...*

Partout le message était clair: La nature est le temple des druides et des rodeurs et en aucun cas les temples de Mystra ou Tempus, Tymora ou Tyr ne permetttrait que l'on profane leur sanctuaire.
En aucun cas nous ne saurions permettre la même chose.

*Isolée dans une clairière, protégée par 2 Louves et son fidèle ami le loup Anjeliss, Cora médite*

Je suis une citadine. Je ne sers pas une divinité de la nature. Mais j'ai appris à l'aimer et à la respecter.
Ce qui se passe actuellement me blesse car sans la nature et ceux qui la servent je serai damnée à tout jamais.
Que dois je faire...

Je n'ai aucune competence dans ce milieu mais si je peux aider...

Anjeliss (une des rodeuses traduit), trouve Enan et dis lui que je veux la voir rapidement.

*Anjeliss s'enfonça dans la forêt, laissant Cora et son escorte*

Linameduil rentrait de Luskan où il avait été faire une promenade, pour aller à Haut Refuge. La dessus, à peine passé le portail d'entrée, qu'un des gardes vint le voir en toute hâte pour lui transmettre un message. Celui-ci disait que la forêt du nord de Luskan et leurs animaux étaient en train de mourir et dépérir.

Linameduil reparti donc au plus vite vers la forêt.
Il y retrouva Lysandre ainsi qu'un demi orc et une jeune femme.

Au début tout allait bien, du moins pour lui, il y avait des animaux morts sur le sol et celui-ci était tapissé de feuilles jaune-marron.
Curieux d'y voir mieux, il incanta un sort de lumière, révèlant ce qu'il cherchait.
A peine la lumière se propageait elle, qu'une nuée de feuilles se colla sur lui, d'abord les jambes, puis le torse, les bras, le dos....Surprit par cette soudaine étrangeté, il entreprit de se frotter le corps pour les enlever, mais lorsqu'il retira une feuille de sa main gantée de cuir rose, il découvrit que celle-ci c'était imprégné d'un liquide rouge, surement du sang se disait-il.
Tout en faisant cela, Lys paniquait, l'orc n'y comprennait rien et la femme commençait à crier et à dire qu'il avait la maladie et qu'il fallait le tuer sur le champ.

Lorsque Linam essaya un autre sort visant à repousser les feuilles de son corps, la femme qui se tenait un peu à l'écart vit cela d'un mauvais oeil. Elle prit entre ces doigts une petite dague de jet et d'un mouvement circulaire elle l'envoya directement dans la poitrine de l'elfe. Ne portant rien d'autre qu'un habit de soie, la dague s'enfonça aisément dans sa chair.
Il s'écroula lentement, les feuilles semblaient l'immobiliser en même temps.

Il ne dut son salut qu'à la présence du demi-orc. Le géant connaissait quelque rudiment en matière de soins et retira la dague et appliqua ensuite des tissus pour arrêter l'hémoragie.
Mais il n'en était pas pour autant tiré d'affaire.
L'orc l'emmena à l'hopital de Luskan, suivit de son amie Lys qui était très inquiète et qui en voulait beaucoup à la femme..Celle-ci les suivait en disant qu'ils allaient contaminer toute la ville.

( la suite j'étais inconscient, les concernés peuvent poster ^^ )

Devant l'hopital, Coralys demande à avoir des nouvelles de Dame Earendil, une de ses amies qui a été admise à l'hopital.

L'Hopital n'est plus en quarantaine, on fera entrer Coralys pour qu'elle prenne elle même des nouvelles de la-dites malade.

Eärendil s'était rendue précipitamment dans la foret de Luskan suite à la lecture du message laissé par Lysandre à la Cité Elfique informant les membres de la Communauté qu'un mal inconnu était en train de mettre la nature en grave danger.

Accompagnée de sa panthère qui ne la quittait jamais depuis quelques temps, elle pénétra dans les sous bois. Une odeur pestilentielle avait infesté les lieux. Elle sentit un malaise profond l'envahir. Elle se dirigea sur le chemin et y croisa Ainorë, le Haut Druide de la Communauté.

Elle n'eut même pas le temps de la saluer que des feuilles mortes vinrent se coller à elle. Machinalement, elle tenta de les ôter en les poussant de la main. Ainorë lui ordonna de ne pas y toucher, mais trop tard. Les feuilles commençaient à se glisser sous ses vêtements et à se coller contre sa peau. Son corps peu à peu se couvrait de sang. Ainorë tenta de lui expliquer ce qu'il se passait. Elle essaya de lui raconter le rêve qu'elle avait fait. Eärendil, paniquée, regardait ses mains se couvrir de ce sang qui n'était pas le sien. La peur se lisait dans ses yeux. Elle essayait de contenir son angoisse et d'écouter ce qu'Ainorë lui expliquait, mais en vain. Les paroles de la Druidesse devenaient lointaines, brouillées. Son énergie était en train de la quitter. Elle tomba sur le sol, à bout de force.

Assise à terre, la tête sur les genoux, elle pensait. Elle réfléchissait à ce qui avait pu se passer. Elle se demandait ce qu'elle allait devenir. Puis, elle pensa à Alquàramë, sa panthère qui était encore à ses cotés et qui était certainement en danger en ces lieux. Si elle n'était pas infectée, elle devait s'en aller. Après qu'Ainorë s'est assurée que la panthère n'avait rien, Eärendil ordonna à celle ci de retourner à la cité et de quitter la foret au plus vite.

Deux rôdeurs elfes s'approchèrent. El'ath, l'un d'eux, après quelques minutes d'hésitation, se pencha sur Eärendil afin de la soulever pour la mener jusqu'à l'Hôpital où elle y serait soignée. Dans un dernier élan de lucidité, Eärendil cria et interdit à l'elfe de la toucher. Elle savait qu'il risquait lui aussi d'être contaminé si sa peau entrait en contact avec la sienne. Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'elle tomba en arrière, inconsciente...

Se promenant dans la forêt au nord de Luskan, Lysandre avait été intriguée par un petit groupe de personnes parlant dans une langue étrange. S’approchant un peu pour mieux les entendre, elle vit des corps d’animaux inerte au sol, des flaques de sang les entourant. Une elfe inquiète l’aborda, lui disant que la communauté elfique devait être mise au courant, un grand mal touchait la forêt… La présence de tous les druides et rôdeurs possible était requise. Lysandre proposa d’aller remettre le message aux siens. Escortée par une femme, qui était visiblement l’amie de cette autre elfe, Lys rejoignit la cité.. et n’y trouvant personne, laissa un mot à la vue de tous. Elle demanda également aux gardes de transmettre le message.

Retournant ensuite dans la forêt, les deux femmes se retrouvèrent seules. Les corps des animaux morts gisaient toujours non loin. Un orc apparu, et Linameduil, prévenu par la garde de la cité, finit par les rejoindre. A peine était-il arrivé, il incanta et soudain des feuilles, mêlées à du sang, se collèrent à ses jambes. Il tenta une nouvelle incantation… et la situation s’empira ! L’autre femme, paniquée et hurlant qu’il fallait le tuer, lui balança une de ses lames en pleine poitrine. Par la suite, tout s’enchaîna, il fallait le soigner au plus vite. L’orc retira la lame, et Lysandre des plus inquiète, lui indiqua le chemin de l’hôpital…

Arrivé à l’hôpital, Linam fut pris en charge par un veilleur, puis par leur sénéchal. Les feuilles furent arrachées de son corps, mais le sang ne semblait pas vouloir partir. … Heureusement l’hémorragie provoquée par la lame put être soignée. L’elfe malade se plaignit de picotement sur tout son corps. Personne ne comprenait vraiment ce qu’il avait… certains parlant de malédiction. Lysandre, de plus en plus inquiète resta à son chevet. Le corps fut transporté un moment dans la chambre froide, puis ressortit.

Quelques heures plus tard, une autre malade fut annoncée et son corps porté sur le lit voisin. La silhouette d’une elfe était clairement visible. Lysandre s’en approcha et retirant la capuche de la victime, reconnut un second membre de sa communauté, Earendil.. dans le même état. Son anxiété redoubla … Aucune médecine de cet hôpital ne semblait avoir d’effet. Ils n’avaient d’autre choix que de patienter… Deux prêtres de la communauté elfique firent par la suite leur entrée. Heureuse de les voir débarquer, Lysandre conta une fois de plus ce qu’elle savait. Le point commun des deux victimes semblait être leur affinité pour la magie… Lysandre n’ayant pas été affectée. Mais rien n’était sûr. Les deux prêtres débutèrent des prières, l’appel aux dieux sembla vint… Les personnes présentent se demandaient s’il ne faudrait pas essayer de porter les deux victimes aux druides, ils sauraient peut-être quoi faire…Lysandre se rassit au chevet de son ami, silencieuse.

Tout commença avec le cri de détresse de cet ours, dans le nord de la forêt de Luskan… Il était à bout de force, effrayé, couvert de sang ; mais n’avait aucune plaie… La forêt était étrangement silencieuse… Il n’y avait point de traces alentours, aucune piste à suivre ; rien qui indiqua sa provenance…
Nettoyer son pelage souillé ne servit hélas à rien… Le sang revint plus vermillon encore, affaiblissant davantage l’animal…
Tout ce que nous pûmes faire fut d’apaiser son angoisse…
Non loin de là nous trouvâmes un cerf, puis une chauve souris présentant les mêmes symptômes… Le mal était là, rampant au travers des frondaisons silencieuses…
Je crus alors que les animaux, seuls, pouvaient contracter ce mal étrange, car nous avions touchés les animaux infectés, sans être pris de ces saignements inexplicables… Hélas, la véritable explication était que nous étions défenseurs de la nature, paradoxalement immunisés à cette lèpre rouge qui foudroyait la faune… Nous fîmes ce que nous pûmes, tout le jour, ne comptant point notre peine pour alléger les souffrances des animaux et circonscrire le mal…. Aussi, lorsque la nuit vint nous surprendre dans le silence des grands arbres, nous étions à bout de force, et tombâmes éreintés dans un sommeil tourmenté…

Alors nous vîmes en rêve cet arbre aux branches décharnées, des rivières charrier des flots de sang, nous entendîmes la nature gémir et se tordre ; et partout cette odeur pestilentielle de sépulcre… Ce fut le cri de cette petite fille qui m’éveilla… Tremblante de stupeur je compris…
Marla, qui avait connu cette époque, me conduisit à l’ombre des branches de l’arbre sous lequel reposait la dernière Saule de l’ancien Bosquet… C’était celui de notre rêve… La Saule avait une fille, du nom de Gaia, qui se trouvait présentement sous la protection des Veilleurs… C’est là que je me rendis derechef, tandis que mes compagnons luttaient avec cœur dans la tourmente… Le temps était compté, le rêve s’incarnait et les feuilles tombaient, se collant à la peau des infortunés allant en forêt, propageant ainsi le mal… Ainsi fut foudroyée Dame Ea sous mes yeux, et je savais Lin déjà atteint à l’hôpital de Luskan…

Gaia, alitée sous la protection de sa panthère était souffrante… Lorsque je lui contai le motif de ma visite et ce qui advenait à la nature, ses larmes furent des larmes de sang… Une enfant courageuse et perdue et je ne pouvais rien faire pour alléger sa peine… Elle me confia le cauchemar qui la hantait sans relâche : La voix de sa mère qui lui disait que l’équilibre était en danger, et ce flot rouge se déversant partout, inondant tout… A son contact je ressenti le même picotement que sur les animaux infectés…

Lorsque je revins rendre compte en forêt de ma rencontre avec l’enfant, tous les défenseurs de la nature disponibles de la contrée était là, autour de l’arbre moribond… D’un seul élan nous fîmes cercle et adressâmes nos prières et suppliques à mère nature et nos divinités… Humains, elfes, Halefins, druides et rôdeurs, suivants de Mailikki, Rillifane, Sylvanus… Tous réunis dans l’adversité…

C’est alors, au cœur de cette ferveur qu’apparut un énorme élémentaire qui prêta sa voix à l’arbre… Et nous reçûmes le message que nous avions deviné…
Il nous appartenait de faire perdurer et raviver la flamme du Sanctuaire… Ne point laisser la nature souffrir, ne point nous éparpiller… Nous étions là en cercle, tous les huit formant une chaîne symbolique et nos larmes n’étaient point des larmes de sang…
Le temps de l’action était venu….

Quelques précisions :

- Les représailles pour les utilisateurs de magie profane en forêt, ce ne sont pas les protecteurs de la nature qui les exerceront, mais bien la nature elle-même. Quelques victimes mal ou pas renseignées subissent déjà les saignements et la fatigue précedemment évoquées.

- Les villes et villages du nord de l'épine dorsale ont été prévenus de ces phénomènes et exigences, de même que les nains (via Nourkène).

- Les membres du bosquet au cyprés comme la druidesse du temple de Chauntéa à Bremen se joignent aux protecteurs de la forêt de Luskan pour chercher comment stopper le mal qui ronge la forêt.

- Sur le lieu de sépulture de l'ancienne saule Angèle, l'arbre planté lors de ses obsèques est devenu rabougrit et a perdu toutes ses feuilles. Plusieurs branches sont tombées. Un peu en avant, un jeune arbuste a été récemment planté. Contrairement aux plantes environnante, celui-ci est plein de sève et de vie.

- Les protecteurs de la forêt cherchent activement Aggartha, afin que celle-ci se rende au plus vite à l'hopital des veilleurs. Gaia réclame avec insistance à voir la druidesse.

- Le bosquet au cyprés a engagé un semi-orc pour diffuser les messages que ce groupe d'elfes juge bon d'envoyer. Le semi-orc préfère amener le destinataire à la source du message plutot que le message au destinataire. C'est moins difficile à se rappeler et ca fait voir du pays.

(ouvert à discussion et modifs. Je peux enlever le dernier point à la demande de l'interessé )

*laisse un message pour les défenseurs de la nature*


Nous halfelins sommes inquiets du devenir des choses qui poussent c'est pourquoi vous pourrez compter sur l'aide de tous les halfelins respectants le code et sur la mienne...


Me tenant à votre disposition pour toute demande d'aide de toute sorte pour le bien de la nature

Kurd

Au Bosquet du Cyprès, les rires et les chants ont fait place à l'inquiétude et à la tension.

Tout le monde semble se tenir prêt, et aux côtés de ses amis et frères, Fëasilmë attend les nouvelles de ceux qui se relaient dans la forêt proche de Luskan pour y apporter leur aide.
Les Elfes racontent cette forêt frêle à présent rongée, le Bosquet et la Saule... leur langue chantante n'en exprime que mieux leur tristesse, et les feuilles et la brise portent la détresse et la souffrance de leur si proche voisine...

Fermant les yeux pour écouter, la veneuse attend.

N'ayant aucun rapport avec les évenements de la Crypte, la Nature est toujours morte ... Silencieuse ... Pourrie ...

Mais plus les jours passent et plus la "maladie" s'étend. Les orées sont touchées aussi ... l'herbe jaunit ... Les animaux meurent ... Le silence règne.

Un avertissement aux Défenseurs de la Nature ... Le temps presse

Let' y avait repensé nombre de fois, mais la conclusion était toujours la même. De toutes les gens du Cyprès, elle était la seule qui n'avait pas encore dépensé une once d'énergie avec le barde, et entre la veneuse aguerrie et le jeune Elfe, il n'y avait pas d'hésitation possible.

Comme le Cyprès était lugubre sans ses rires et son agitation... comme la triste litanie des arbres, qui les berçait tous depuis peu, rendait leur vie grise. Il ne quittait plus le temple, et comme Amat'Eïleth était à son côté, rapportant les dernières nouvelles de la forêt de Luskan, il lui demanda de prier la veneuse d'être leur représentante pour le rituel salvateur qui était à venir.
Leurs regards se croisèrent... tous deux savaient les risques que cela impliquait, mais ils avaient confiance... ainsi fut-il fait.


Des relents de pourriture étaient portés par le vent, l'âme de la forêt rabougrie pleurait bien au delà de ses terres, ce qui ne rendit la vision que plus dure. Des tapis continus de feuilles jaunies par la maladie, des troncs parcourus des stries sombres de la moisissure, des corps gisant à l'abandon dans le sang séché et les feuilles, pas même un charognard n'aurait pu supporter l'odeur pour profiter de l'occasion. Morte... était ce qui lui revenait sans cesse à l'esprit... mal à l'aise, l'Elfe avançait, laissant un appel infime la guider.

Elle rejoignit Aggartha, les autres protecteurs nouvellement éveillés, et Eärendil. Son esprit se fermait, se focalisait sur la tâche qu'ils avaient à accomplir. Elle se souvint alors de sa dernière entrevue avec Glebrien, quelques jours auparavant, et cela lui permit de se concentrer. La procession s'enfonça dans les profondeurs oubliées de la forêt agonisante, poussée par les plaintes et par l'espoir, se glissant dans des chemins oubliés même des animaux, qui débouchèrent sur un espace si brut, si sauvage, que certains coeurs firent un bond.

Il fallait communier, ouvrir l'esprit et l'âme, et déjà, lentement, elle se préparait. La nature puissante et sereine absorbait déjà son attention, et ses pensées devenaient floues, abandonnée, heureuse. Un gémissement derrière elle, des mots dans un commun hésitant, un tremblement dans la voix, puis d'autres, de la compassion, du soutient. Ses yeux se posèrent sur Eärendil, la pièce maîtresse, le sacrifice comme ils l'appelaient, même si elle doutait que le terme soit correct, peut-être était-ce sa compréhension du terme en commun qui n'était pas bonne.
Son regard se perdait, traversait l'être en noir... encore ? Elle se détourna, n'écoutant plus que la nature, fixant la pierre dressée qui attendait de renaître, s'oubliant pour ne pas faire obstacle.

Il fallut porter l'être en noir jusqu'à la pierre, et tous se mirent en cercle, posant les genoux à terre pour faire abstraction d'eux-mêmes. Les forestiers lancèrent l'appel, et déjà la veneuse se perdait, parfaitement détendue, ayant baissé toutes les barrières, se fondant dans leur volonté commune de ramener la forêt à la vie.

Elle ne voyait plus, elle n'entendait plus, elle ressentait. Sa volonté, leur volonté, la Nature aimante qui se penchait vers eux, écoutant, alors qu'Elle lacérait la sorcière de ses ronces, la laissant se vider peu à peu de son sang. Ils formulèrent encore leurs prières, par les mots, par l'esprit, par l'âme, que la Terre les pardonne, qu'Elle fasse renaître ces lieux, et que les cycles reprennent...
Elle les écouta, Elle leur pardonna. Relâchant son emprise, libérant de la malédiction, Elle inonda de nouveau la forêt de vie.

Avant même d'ouvrir les yeux et de regagner leur individualité, ils savaient. L'apaisement était dans leur coeur, le soulagement de la voir revivre. Des trilles joyeuses leurs furent envoyées, l'air redevint frais, les animaux se firent entendre à nouveau.

Ils revinrent alors au pied de l'arbre de la Saule, et elle leur parla, les remercia. Avant de s'endormir à nouveau, elle demanda à une des forestières de s'occuper de cette forêt, pour ne plus oublier.

Des sourires parurent, puis le froid vint foudroyer de nouveau le coeur de la veneuse. La nouvelle gardienne de la forêt s'inclinait devant l'être en noir, les mots mordirent son âme. Encore ?
En arrière, à l'abri des regards, elle croisa celui d'un Loup Solitaire. Au fond, elle savait... c'était pour que ceux-là ne continuent pas de proliférer qu'elle était ici, qu'elle avait accepté... Sous la glace, son coeur se fendit, y avait-il encore un espoir ? Elle se mit à douter.

Ils parlèrent de Luskan, évoquèrent l'opportunité qui s'offrait à eux, pour la détruire, elle et sa crypte, en finir. Mais la veneuse n'écoutait déjà plus, elle ne pouvait demeurer, ne le supportait plus. Tournant les talons, elle s'enfonça dans la forêt, vers le Cyprès, sur les pas du Loup Solitaire...

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Fëasilmë Ysseliar

La vision glacée d'une nature qui s'abîmait serrait mon coeur jour à après jour, les rêves que nous avions tous eu continuaient à résonner.

Nous nous étions approché de l'arbre d'Angèle, y cherchant un élan, une échos à notre désolation. Je en sais si la présence de plusieurs enfant de la terre mère avait provoqué le phénomène qui survint, mais nous fûmes tous les témoins privilégier de l'apparition d'un élémentaire, herault par delà la mort de l'esprit d'Angèle.
Nous le constation tous, la Saule pleurait.

nous communiions alors autour de l'arbre qui se recroquevillait. Une graine se cristallisa sur le sol, au pied de l'arbre, comme si une larme venait d'émerger de l'humus.

Les signes étaient évidents : ils nous fallait lié par le rituel sacrificiel des griffes végétales notre sang afin de nourir de notre vie la graine soudaine.

Le sol se mit alors à frémir, de fines ronces émergèrent entourant dans jambes, puis nos bras, entaillant nos chairs. Notre peau perlait du sang nourricier.
La graine s'enflait comme un coeur revenu à la vie, étirant ses ailes végétale à l'arbre de la Saule.
L'herbe se mis à repousser et l'arbre se redresser. Nous avions redonné la vie dans cette coquille qui entourait notre rituel, mais tout autour la mort régnait encore.

la volonté de la Saule nous fut dévoilée, accomplir un rituel avec les druides dont la puissance de la nature avait grandit dans leur veine, trouver l'ancien bosquet et y sacrifier un tisseur de la toile contaminé.

Une fois enseigné de ce rituel nous partîmes tous à la recherche de chaque élément.
Je me rendit à tire d'ailes à la cité elfique. Je savais Earandil contaminée par la malédiction. La nécessité de mon devoir passa bien au delà de l'affection que je pouvais porter à l'elfe et lui expliquait ce que j'attendais d'elle. Elle accepta. Nous partîmes alors vers la foret du Nord.
Earandil peinait à marcher, notre marche avait les allures d'une procession. Sur le chemin nous croisâmes un groupe de personnes qui semblaient en conflit. Nous continuâmes sans nous préocuper de ce qui se passait. J'aurais porté la mort à quiconque se dressait devant moi. Nous parvîmes enfin à la foret.

Tous regardèrent Ea avec le respect que l'on ne pouvait refuser à celle qui portait le poid du sacrifice.

Nous voilà tous devant la pierre du Bosquet le noeud tellurique de la foret.
Nous nous approchâme tous autour du coeur du temple. l'instant parrut se suspendre. Nous communiâmes tous dans les invocations lacérantes des griffes végétales qui absorbaient la vie d'Earandil.

Le sacrifice l'avait rendue presque exangue et autour de nous la nature vivait à nouveau. Nous avions réussit.

Nous nous précipitâmes vers Earandil pour lui redonner la vie qu'elle avait sacrifié.

Au delà de la fatigue, la volonté nous permit de revenir jusqu'à l'arbre de la Saule qui nous remercia de ce que nous aviosn accompli.

Mais les choses commençaient à peine, déjà d'autres périls nous attendaient. il nous fallait nous réunir pour décider du sort de luskan en proie aux démons et au pillard, ainsi que la crypte de qui vomissait ses cohortes de morts.

A peine eu-je le temps de me reposer que j'entendis le cor de la cité naine résonner, porté par le vent et le murmure de la foret régénérée.

Je me précipitais donc à la cité naine pour apprendre d'autres terribles événements. Mais on ebranle pas aussi facilement la volonté d'un nain, et le lien fraternel qui les lie à repris le dessus.

Je profitais donc de cet événement pour tomber sur un accord avec les nains de karak drim pour accepter de rengainer leur armes lorsqu'ils seront escortés en foret par les protecteurs de la nature.

Je repartis alors vers luskan et rôdais vers le cimetière pour m'assurer de ce qui s'y passait, et là un grand nombre de personnes s'agitaient. Je les suivais alors dans la crypte où un autre rituel se jouait.
Tout cela me confortait dans la nécessité pour la foret de purifier ce lieu.

La journée fut éprouvante et déjà mon corps réclamait le repos necéssaire, c'est ainsi qu'une petite halfline s'endormis dans le creux d'un arbre qui refermait lentement un berceau d'écorce.

Aggartha était venue à la cité. Elle m'annonça qu'ils avaient trouvé une solution pour guérir les contaminés et sauver la forêt. Elle me parla d'un rituel lors duquel devait avoir lieu un sacrifice. Un des contaminés devait donner son sang. Elle ne savait pas si ce sacrifice mènerait à la mort du donneur. Cependant, je savais que je devais être celui ci et que même si ma vie devait être offerte, elle le serait pour une bonne cause. La foret devait être sauvée et j'acceptai. Aggartha me pressa, nous devions rejoindre les druides au plus vite pour commencer le rituel. Je quittais la Cité avec l'idée que peut être je ne reverrais jamais les miens.

Lorsque je franchis l'entrée de la forêt, un malaise m'envahit. Je sentais que la foret ne voulait pas de moi, que je n'étais pas la bienvenue. Mes pas se faisaient lourds et j'avançais avec difficultés parmi la végétation hostile à ma présence. Les autres druides étaient là. Ils me saluèrent en silence. La procession vers le lieu du sacrifice commençait. Plus nous avancions au coeur de la forêt et plus ma progression se faisait difficile. Je luttais contre cette force qui me rejettait alors que les miennes me quittaient peu à peu.

Arrivés dans le bosquet, ce lieu qui deviendrait peut être celui de ma mort mais aussi celui de la renaissance pour la forêt, je ne pouvais plus lutter. Mes forces m'avaient quittée. Mon bâton glissa de mes mains et, mes jambes ne pouvant plus me porter, je m'écroulais au sol. Ainorë et Lanbin m'aidèrent à me rendre au centre du cercle. Le rituel commença. Tous les druides se mirent en place. Un vent se leva, les ronces autour de nous s'agitèrent. Elles me laceraient, m'écorchaient. Le sang sur ma peau devenait de plus en plus présent. Il m'était de plus en plus difficile de respirer. Je me concentrais pour tenter d'oublier cette douleur qui m'était insupportable. Mes idées se brouillaient, la fatigue m'empêchait de porter le poids de mon être tout entier. les ronces m'entouraient, je me sentais engloutie par cette nature que j'avais tant chérit. Les ténèbres m'envahirent. A bout de force, je tombais inconsciente au sol.

Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau, les druides étaient autour de moi. Tout était terminé. Le sang qui m'avait recouvert ces derniers jours avait disparu. Le calme était revenu. Les bruits des animaux, du vent dans les feuilles et l'écoulement de l'eau se faisaient mélodieux à mes oreilles. Avec l'aide des druides je reprenais mes forces. Je me relevais. J'admirais les lieux comme si jamais je n'aurais cru les revoir.

Une voix douce résonnait dans mon esprit. Je souriais à ses paroles, hochant la tete pour accepter la mission qu'elle me donnait. La nature ne devait plus jamais subir ce sort et je fis la promesse que je me battrais plus que jamais pour la préserver.

La nature est un sanctuaire que nous nous devons de protéger...