[Validé] Shea Aylows [partie]

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Citation :: Nom du compte joueur : Syclia
Nom du perso : Shea Aylows
Race : Humaine
Age : 23 ans
Alignement : CB NN
Religion : Sunie
Classes (nbre de lvl prévus aussi si possible) : 7 lvl de maître d’arme, puis le reste en guerrière
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epée à deux mains
Trait de Caractère : Shea reste bien souvent non loin de sa sœur.. prête à tout pour la défendre. Impulsive, elle a parfois du mal à se modérer dans ses actes et ses propos.
Description physique : Une démarche souple quand elle ne porte pas son armure lourde.. une musculature certaine sans être disgracieuse se dessinant sous ses vêtements.. des cheveux noirs comme l’ébène où dénote avec une mèche blanche comme la neige lui retombant un peu sur le visage.. des yeux vert émeraude.. une magnifique épée à deux mains dont le fourreau est toujours attaché dans son dos..

On raconte qu’il y a près de deux siècles, un homme fut reconnu par un grand seigneur de Sembie pour sa bravoure. En récompense, il reçut un présent magnifique : une épée à deux mains forgée par les meilleurs artisans et surtout.. douée d’un enchantement qui en faisait une lame redoutable.. unique.. On dit qu’un peu de son sang fut mêlé au rituel.. si bien que seuls les membres de la lignée pourrait porter cette arme splendide.. dans le cas contraire, l’enchantement disparaîtrait peu à peu.. l’épée se mourrait.. pour ne devenir qu’une simple épée adroitement forgée.. C’est alors que l’homme, ému, fit un serment.. ainsi tant qu’un membre de sa famille aurait un souffle de vie, il servirait cette épée tout comme elle le servirait fidèlement en retour.
Mais ce n’est sûrement là qu’une légende de plus..

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Et des cris résonnèrent dans la nuit.. une voix masculine pleine d’espoir s’écria alors :
« Un garçon ? C’est un garçon ? Dites moi que j’ai un fils ! »
La jeune prêtresse regarda Ronald sans répondre directement.. Une grimace tordit son visage.. et les paroles redoutées finirent par s’échapper :
« - C’est une fille Messire..
- Une fille.. encore une.. et nous avions convenu que ce serait là notre dernier enfant.. »
L’homme passa ses mains dans ses cheveux, harassé par l’attente.. et cette nouvelle qui tomba tel un couperet.. Puis il finit par demander :
«- Comment est-elle ?
- Oh ma foi.. tous les bébés sont mignons.. mais il faut admettre qu’elle l’est beaucoup moins que sa grande sœur.
- Je ne parle pas de ça. A-t-elle l’air en bonne santé ? ou semble-t-elle chétive comme Suna ?
- Hum.. et bien.. elle a l’air de plutôt bonne constitution.. »
Le père ne prêta plus attention alors à la jeune prêtresse qui décida de retourner aider les deux autres prêtresses présentes pour l’accouchement.
Ronald alla dans le salon, pris l’arme au dessus de la cheminée, puis se laissa tomber dans un fauteuil près du feu. Il tira alors son épée à deux mains de son fourreau, la plaça entre ses jambes et la regarda intensément.
« Oh Méloria.. Que dois-je faire.. ? Qui prendra soin de toi après ma mort.. ? Cela fait 6 générations que tu es demeurée dans notre famille.. transmise de père en fils.. Chacun faisant en sorte de se montrer digne de toi.. et maintenant je suis le dernier des Aylows.. et je n’ai que deux filles.. »
Après un bref soupire, Ronald rengaina son arme, se leva d’un bond et se dirigea d’un pas ferme vers la chambre. L’enfant et la mère devaient être visibles à présent. Quand sa femme croisa son regard, elle y lut de suite sa déception.. mais surtout cette.. détermination dans son regard.. mêlée à de l’inquiétude. Il se dirigea directement vers le berceau.. et y découvrit sa fille cadette. Il la détailla des yeux. Puis après un instant, il tira sa lame. De petites exclamations de surprise se firent entendre parmi les prêtresses. Son épouse, elle, ne dit rien. Elle savait déjà ce qui allait suivre. Ronald sortit alors une aiguille de sa poche et piqua le bébé au doigt. Des pleurs retentirent alors à nouveau dans la pièce. Ensuite, plaçant l’épée au dessus du berceau, Ronald fit en sorte de recueillir une goutte de sang du nouveau né sur la pointe de sa lame. Il dit en même temps de manière solennelle :
« Oh Méloria, vois ici la descendance des Aylows. Notre engagement à ton égard se perpétuera à travers elle. Accueille cette enfant comme ta future maîtresse, ta future amie et comme celle qui fera honneur à notre famille en ne redoutant jamais la mort à ton coté. »
La lame se mit alors a luire d’une façon plus prononcée.. on aurait pu croire qu’un chant s’en réchappait, tels des murmures.. le nourrisson se calma alors.. ouvrit les yeux.. et un petit sourire s’afficha sur ses lèvres..

Ainsi débuta la vie de Shea. En fait, les grossesses de sa mère, Lia, avaient toutes deux présenté de grandes complications, si bien qu’elle devait rester alitée les deux derniers mois à chaque fois. En femme aimante, Lia avait pris le risque d’avoir un second enfant.. mais les deux amoureux avaient conclu que ce serait là le dernier..
Tandis que Suna fut envoyée très jeune au temple de Sunie pour suivre sa formation, durant toute son enfance et son adolescence, Shea apprit le maniement de l’arme de son père.. de sa famille.. mais cela dépassait le simple entraînement martial. Il lui enseigna qu’une arme était plus qu’un simple outil. Cela pouvait être un prolongement de sa main, de son bras, de son être. C’était aussi le plus fidèle des compagnons, celui sur qui l’on pouvait compter et qui pouvait nous rendre bien des services si l’on apprenait à le connaître entièrement, chaque arme ayant sa particularité. Ronald ne laissa pas à sa fille le choix de son arme de prédilection bien sûr, mais Shea était de toutes façons trop ébahie par l’arme familiale pour souhaiter se spécialiser dans une autre arme.. et puis.. elle connaissait le serment prêté par son aïeul.. Elle redoubla donc d’effort pour arriver à soulever cette arme bien lourde.. Elle commença à s’entraîner avec une épée à deux mains normale, mais peu à peu, son père lui prêta la sienne à l’occasion : le contact entre Méloria et sa future maîtresse devant ainsi se tisser petit à petit. Adolescente, Shea se levait chaque matin à l’aube pour profiter des premiers rayons du soleil. Elle se rendait alors sur la colline, Méloria à la main, et, à cet instant où le soleil prend cette couleur légèrement violacée, où l’on n’est enveloppé que par le silence.. avec cette brise fraîche vous fouettant le visage.. Shea avait l’impression d’entendre sa lame lui murmurer une douce chanson à l’oreille.. mélodie beaucoup moins prononcée quand elle s’entraînait le restant de la journée. Ainsi fut-elle conquise par la même passion que son père.. ce qui dépassait le simple devoir à accomplir.
Quand la mère et la sœur étaient toutes deux retenues au temple de Sunie pour quelques jours, le père et la fille vivaient simplement, osant même négliger les recommandations de Lia quant au ménage, au fait d’avoir toujours une tenue ou une armure toujours impeccable. Il n’y avait qu’une chose dont on n’avait pas besoin de leur dire de prendre soin régulièrement : Méloria. Le lien particulier entre Ronald et Shea n’avait d’égal que celui entre Lia et Suna. Ronald alla même jusqu’à initier sa fille aux dégustations d’alcool dans des auberges avec ses amis : il ne voulait pas laisser sa fille seule à la maison un soir et préférait de loin l’avoir là avec lui buvant à en devenir ivre. D’ailleurs, Shea connut plusieurs gueules de bois, mais au fil du temps, elle tenait de mieux en mieux l’alcool.
Malgré deux voies bien définies en son sein, la petite famille demeurait tout de même très unie. Les deux sœurs s’adoraient malgré leur caractère totalement opposé. Suna sentait bien qu’elle avait la préférence des garçons par rapport à sa sœur, mais jamais elle ne s’en vanta devant Shea. D’ailleurs elle a du mal à supporter cette tendance qu’a sa sœur à se déprécier physiquement par rapport à elle.. car elle trouvait sa sœur très belle aussi.. non seulement parce qu’elle n’était pas si désagréable que cela à regarder, mais surtout parce que, comme l’enseigne Sunie, la vrai beauté vient de l’intérieur. Quant à Shea, elle taquinait énormément Suna sur sa maniaquerie, surtout pour ses vêtements, qu’elle avait hérité de leur mère. Mais ce n’était jamais méchant. Shea était même fière d’avoir une sœur aussi jolie et aimait la voir mettre sa féminité en avant. En vérité, ce n’est pas que Shea n’aimait pas les jolies choses.. avec une mère sunite, elle ne pouvait pas ne pas apprécier la beauté du monde à sa juste valeur. C’est simplement qu’elle avait appris à faire passer l’aspect pratique avant son goût pour l’esthétique. Sa vie pouvait en dépendre, son père le lui avait assez répété.. et puis surtout.. après ce qui arriva cette nuit là.. Cela la conforta dans sa position..

Shea allait sur ses 18 ans et Suna venait d’en avoir 20. Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Lia allait même accéder au rang de Haute Prêtresse de Sunie deux jours plus tard. Ce soir là, la petite famille avait un invité pour fêter cette grande nouvelle. Tout le monde se préparait à passer à table quand on toqua à la porte. C’était Marcus, le petit ami de Suna. Son air grave lui fit comprendre qu’il devait lui parler de suite.. après s’être excusée, Suna partit avec lui. Ne voulant pas laisser cette vague d’inquiétude gâcher la fête, tout le monde mit du sien, affichant un sourire. Le repas se déroula sans encombre.. jusqu’à cet instant où l’invité se dirigea discrètement vers la porte.. C’est alors que tout se précipita.. sans que personne ne put réagir.. pris par surprise.. On entendit comme un sombre murmure dans la nuit.. tout le monde se retourna vers l’entrée et les sourires se figèrent.. Il se tenait là, dans l’encadrement de la porte, recouvert d’une espèce de seconde peau noirâtre.. Un mage méconnaissable terminait déjà d’incanter sa formule.. l’invité ayant disparu dans la nuit.. Ronald voulut se précipiter vers la cheminée pour brandir Méloria.. mais il était déjà trop tard.. C’est à ce moment-là que la soirée vira au.. cauchemar.. Lia se mit à hurler d’horreur.. allant de miroir en miroir.. terrifiée par ce qu’elle y voyait.. si bien qu’elle les brisait de ses mains nues.. au bout d’un moment, elle ramassa un morceau de verre à terre.. et commença à se mutiler le visage en des blessures larges et profondes.. une prière d’une voix enrouée par les larmes et la terreur accompagnant ses gestes en une sombre mélopée.. Shea entendit les cris de sa mère.. Mais elle ne la voyait plus.. tout n’était que ténèbres autour d’elle. Puis elle distingua une lueur.. Méloria.. Elle courut aussi vite qu’elle put pour saisir l’arme.. il s’en était fallu de peu. Cet homme rabougri avec ces yeux jaunes et ce sourire mauvais allait justement s’en emparer.. Il finit par trouver une autre arme d’on ne sait où.. on aurait dit la lame basique d’entraînement.. mais peu importait. Sa mère hurlait quelques parts et avait besoin d’elle.. Son père.. elle ne l’entendait plus.. vite, il fallait faire vite.. s’ensuivit un combat rude et acharné.. et ce rire qui résonnait dans sa tête.. Puis elle reconnut un mouvement de son adversaire.. elle connaissait cet enchaînement.. elle connaissait sa faille.. son père la lui avait apprise.. la fin de cette série de mouvements devait porter un coup mortel à son adversaire.. mais pendant un instant, elle mettait le combattant à découvert.. un instant de trop.. Shea guetta le moment propice, puis d’un coup sec, elle planta son épée dans le ventre de cet homme. C’est alors qu’un son perçant s’échappa de Méloria.. on aurait dit une complainte.. un cri empli de chagrin.. mais pourquoi ? Shea regarda l’épée.. c’est alors qu’une lueur vivace l’éblouit un instant.. et le voile se déchira.. L’homme rabougri aux yeux jaunes et au regard de rapace ne se trouvait plus devant elle.. il ne restait plus que.. le corps inerte de son père.. Cette vision d’horreur mêlée au sortilège ambiant déclencha une douleur fulgurante et lancinante en même temps dans tout son être.. une mèche de ses cheveux blanchit à jamais à cet instant.. puis Shea sombra dans l’inconscience.. Elle ne revint à elle que quelques jours plus tard.. Suna était là.. près d’elle.. le visage empli d’une tristesse immense.. mais avec ce faible sourire aux lèvres.. puis vinrent les larmes.. et Suna serra sa jeune sœur dans ses bras.. Elle raconta à Shea ce qu’elle n’avait vu.. comment elle avait pu la sauver elle.. et non leurs parents..
Après cette nuit, rien ne fut plus tout à fait pareil.. si ce n’est l’amour entre les deux sœurs qui ne fit que se renforcer.. Chacune étant la seule famille qu’il restait à l’autre.. quelques temps plus tard, elles prirent la route.. Shea suivit sa sœur dans ses déplacements.. C’est ainsi que, 5 ans après ce drame, elles arrivèrent toutes deux à Padhivers.

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[HRP ON]
- Pour l’épée, d’un point de vue technique, je me contente de changer son skin pour que ce soit toujours exactement la même. Pour les propriétés magiques, ce seront celles de l’arme achetée IG dans un magasin vu que de toutes façons, pour cette raison, l’enchantement en lui même n’a pas été précisé. La seule chose à jouer en RP ce serait le fait que l’arme deviendrait une simple épée à deux mains lvl 1 si quelqu’un d’autre s’en servait pendant plusieurs mois IG.
- Le BG de Suna complète celui-ci, donnant notamment sa vision concernant l’attaque.
[HRP OFF]

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Lentement, Shea retirait ses affaires de son armoire pour les ranger dans des sacs sans fond. Un léger sourire apparut un instant sur ses lèvres en voyant la quantité de vêtements qu'elle avait.. avant de s'effacer à nouveau. Les souvenirs l'assaillaient sans cesse, ainsi elle ressassait encore une fois les mêmes pensées.

Son dernier entretien avec le Capitaine Narcys.. Comment elle tenta de lui expliquer les raisons de son départ. "Je ne puis être un bon lieutenant si je ne sais même plus qui je suis", lui avait-elle dit. Alors, elle lui remit son insigne de lieutenant et une heure après, c'est son armure de garde qui fut rendue à l'armurerie.

Depuis plusieurs semaines, les mêmes questions, les mêmes doutes résonnaient dans sa tête et dans son coeur. Les dernières conversations qu'elle avait eu avec Michlian la mit face à elle-même, face à ce qu'elle savait mais refusait d'admettre : elle fuyait ce qu'elle était dans ses nouvelles responsabilités. "Je me meurs chaque jour un peu plus, mais personne ne le voit", lui avait-elle dit.

Fille de Sunite, elle était venue dans cette région un an plus tôt pour accompagner sa soeur Suna, car elle était tout ce qui lui restait avec Meloria. A Luskan, elles se firent quelques amis. Suna aidait son prochain dans leurs histoires de coeur comme la Dame aux Cheveux de feu lui enseignait et Shea demeurait jamais non loin pour veiller sur elle. Puis, il y eut les deux amours de sa vie.. Tert tout d'abord.. un amour impossible qui finit dans la mort.. Puis, Jerk.. maintes fois ils s'étaient séparés, et maintes fois ils s'étaient réconciliés.. mais son coeur demeurait volage malgré ses promesses.. Ainsi il la trahit.. ainsi elle se sentit bafouée.. ainsi, ajouté à la mort de sa soeur, débuta sa fuite. Peu à peu, elle oublia ce que c'était que rire.. les rares moments de gaieté furent des moments volés auprès de Drystan, le seul qu'elle considérait encore réellement comme son ami.. il y avait Ciaross aussi, mais Drystan la connaissait avant la "Garde", avant la "Lieutenant". Cependant, Drystan aussi avait ses préoccupations. Lors d'une de ses rares conversations avec Ashren, elle lui avait dit qu'elle était passionnée.. et il fut très étonné.. Ce jour-là, elle commença à se rendre à l'évidence : elle changeait terriblement.

"Une gamine", une "garde sunite" avait jeté Heafgar lors de leur dernière altercation. C'était vrai. Au fond de son coeur, Shea savait qu'il avait raison sur ce point. Si ses nouvelles responsabilités lui permettaient de se fuir elle-même, jamais elle n'oublierait la fois où elle ordonna à ses hommes de tirer à vue sur le dragon pour permettre aux arcanistes de terminer leur rituel et ainsi tenter de sauver la ville. Un ordre suicide.. si elle ne regrettait pas sa décision en tant que telle, elle regrettait de devoir envoyer ainsi des hommes à la mort. C'était comme cette mission quelques semaines plus tard au cimetière de Padhivers, quand Arsianax fut enfin détruit. Elle avait tenté de mener ses hommes avec courage.. et pourtant elle répugnait quelque part de conduire ainsi des hommes face à la mort.

Puis il y eut ce matin-là. Un matin comme les autres. Elle était sortie avant l'aube au sud de Luskan, Meloria sur le dos, pour s'entrainer devant le levé du soleil. Tandis qu'elle ressassait encore et toujours les mêmes pensées, elle l'entendit : une complainte.. une triste douleur.. un chant malheureux. Shea fixa sa lame abasourdie, puis dut se rendre à l'évidence. "Je me meurs chaque jour un peu plus.. mais je ne suis pas la seule.." Meloria s'éteignait, non seulement parce que Shea oubliait qui elle était, mais surtout parce que, depuis son entrée dans la garde, Meloria, troquée contre la "vulgaire" hallebarde de l'uniforme, passait plus de temps au fond d'un sac sans fond plutôt qu'arborée fièrement sur le dos de Shea. Ainsi une distance s'installait entre l'épée et sa maîtresse.. C'est ce matin-là qu'elle prit la décision de partir.

Shea regarda son paquetage terminé. Elle prit alors Meloria et l'attacha dans son dos, par-dessus son armure noire. Une bref sourire s'afficha un instant sur ses lèvres en repensant à la tête des gens quand elle leur disait qu'elle mettait du noir uniquement à cause de sa mère maniaque et que c'était moins salissant. Puis elle prit ses sacs et sortit du quartier des officiers. Elle regarda la caserne encore un instant. Ses adieux quelques heures plus tôt furent brefs.. elle avait senti les larmes lui monter aux yeux, mais elle ne devait pas pleurer. Quelques signes de tête au passage, quelques sourires, quelques "merci".. puis Shea partit vers l'est. Elle allait faire le même chemin qu'un an plus tôt, mais en sens inverse.. et seule. Elle secoua la tête un instant, frôla la garde de son épée et murmura : "Non, je ne serai jamais seule". Ainsi Shea retourna-t-elle en Sembie à la recherche de son passé, à la recherche de qui elle était à présent.