Haineux, souhaitant donner la mort à ceux qui avaient commis ce crime indicible, Andoril s'était préparé comme jamais, se gavant de potions, sorts divers, pour offrir une mort ignoble à ces chiens. De nuit, sous couvert d'invisibilité, il approcha furtivement d'un feu de camp. Quelques brigands riaient grassement, se vantant de l'acte qu'ils avaient commis.
Les dents de l'elfe se serrèrent, ses mains crispées sur son arme, il grogna, en appelant à tout les dieux, même les plus sombres, pour les chatier.
Un cri rauque de rage retentit au moment où une forme sombre portant un pavois noir tomba au milieu des hommes pris par surprise. A peine l'un d'eux eut il le temps d'esquisser un mouvement que le chant discordant de l'ovirine sema la mort, égorgeant, mutilant...
Au matin, un spectacle répugnant s'offrit aux voyageurs le long de la route de padhiver: Un homme était pendu à un arbre par ses propres vicères, s'enroulant autour du tronc. Une trainée de sang précédait le corps d'un autre, atrocement mutilé, le crane fracassé par des coups d'épée rageurs. Sur un rocher, deux yeux et un morceau de cervelle témoignent d'une troisième victime dont le corps semble introuvable.
Couvert du sang de ces hommes, ayant déversé sa haine et sa douleur d'avoir perdu cette amie, Andoril priait pour son salut, à l'écart de la route...