Mercenariat : La Cohorte

*quelques affiches faites d'une écriture rustique et dure, qui en dit long sur celui qui les a écrit*

Recherche guerriers ou combattants disciplinés, obéissants et efficaces.
Prévision de formation d'une troupe de mercenaires indépendante.
Contactez Tyrion de l'O.

Les rumeurs commencent déjà à venir... Les premiers contrats commencent déjà à tomber... Une troupe de mercenaires naissante fait déjà parler d'elle. On l'appelle la Cohorte, et elle serait dirigée par le Colosse. Visiblement capable de résoudre des problèmes divers et variés, pour peu qu'on y mette le prix. Il semblerait qu'elle soit la bienvenue. Cela faisait longtemps qu'on ne pouvait plus compter sur des gens qui ne basent leurs capacités que sur l'or. Des gens qui ne posent pas de questions... lorsque le contrat est dicté par argent sonnant.

Les affiches ne sont toujours pas enlevées.

Certains contrats avec la garde de Mirabar auraient été passés, celle-ci ayant l'habitude de faire appel aux mercenaires quand des problèmes extramuros se font ressentir. Pratiques, renouvelables, et habiles au combat, de la main d'oeuvre bienvenue qu'elle paie argent comptant si la mission est accomplie.
Et on raconte que ces missions seraient plutôt du genre violentes, il faut ce qu'il faut pour faire respecter l'ordre dans ce monde sinistre.

Des gros bras recrutés gueulent dans les rues. Ils n'hésitent pas à aller dans les quartiers nobles, car c'est bien souvent là-bas que les contrats tombent le plus facilement...

"MERCENARIAT ! La Cohorte du Colosse propose ses services divers et variés. Prix : de l'émetteur. A négocier en fonction du contrat demandé. Réglez vos petites affaires sans vous salir les mains, et dans un anonymat compris dans le prix du contrat..."

Leur voix graves et rauques plombent les ruelles de Luskan.

* Quelques affiches sont bien mises en vue, l'écriture est soignée mais petite *

Citation :: Une nouvelle bande organisée est signalée à Luskan, la Cohorte du Colosse. Ces bandits sans scrupule ont massacré des marchands calishites qui les avaient engagé pour assurer leur protection. Ensuite, ils ont pillé ce qu'ils ont pu. Prenez garde a engager ces hommes qui vous trahiront, surtout celui portant un symbole de Baine.

Conseiller Cthulhu Nombre de messages : 2924

*ne serait-ce que pour la mention dégradante concernant le Seigneur Ténébreux, le Lieutenant ordonne à la garde luskanienne d'arracher ses affiches, et de redoubler de vigilance à qui les apposeraient. La garde ne connaît cependant pas les motivations dudit Lieutenant.*

[Hrp] Petite précision : Tyrion ne porte pas de symbole Bainite. [/hrp]

*Quelques affiches sont toujours visibles, s'ajoutant aux premières un peu déchirées par la pluie*

La Cohorte recherche guerriers ou combattants disciplinés, obéissants et efficaces.
Mercenariat sous fonctionnement de contrats.
Contactez le Colosse.

On aurait vu des membres de la Cohorte revenir de la forêt en bien mauvais état... Mais visiblement, c'était pour une bonne cause, au vu de la bourse offerte par la garde Luskanienne.
On a même vu le Colosse distribuer les parts à ses coéquipiers dans l'auberge de Garfaux. Coéquipières, même... Trois femmes, à vrai dire. L'une d'elle fut visiblement remise à sa place, la face collée contre la table à plusieurs reprises, le Colosse remettant à jour les principes fondamentaux du groupe ; dont l'obéissance. Visiblement, elle aurait mal parlé. Des gens auraient voulu s'interposer... Une altercation verbale entre le Sieur Maxence et le Colosse... mais lorsque le videur refit de la place, et demanda à la femme réprimandée si tout allait bien.. Contre toute attente de la part des observateurs, elle acquiesça malgré une fureur et une douleur contenue. Les gens furent obligés de se détourner de la scène. Luskan devrait s'habituer. Le Colosse tenait à ce que les membres de la Cohorte ne perdent jamais en discipline et en obéissance. Lourdes réprimandes à la clef s'il le fallait, testant le moral des individus en même temps, les guerriers de la troupe le savaient. Les mercenaires se devaient de se souvenir de l'autorité, la seule chose qui permette à ce genre de groupe d'hommes sans scrupules de survivre et d'exister. Et la manière de l'appliquer ne pouvait être contestée, sous peine de mort.
Compétence. Discipline. Obéissance.
Si la Cohorte rapportait en contrats, c'était certainement grâce à ces trois principes là. Les membres devaient s'y plier pour gagner leur part. Peu importe les sexes et les races, les nerfs et les corps seraient mis à rude épreuve dans le cas contraire. Le Colosse, lui, y veillerait.

Nombreuses altercations verbales avec la Cohorte en ce jour... Armand Mender, le gérant du Casino dit "l'enchapeauté", l'Homme des Sables, un autre Légionnaire, et enfin, le fameux Arkenn... Des duels de présences, aux caractères forts. Les territoires respectifs se faisant piétiner tour à tour. Les tensions montent. La Cohorte prend ses aises. Le Colosse réitère les bases. Dont l'une essentielle : On ne s'immisce pas dans un contrat en cours d'exécution... Cela avait don d'entraîner de graves rivalités.
Luskan devenait un terrain de jeu trop étroit pour tout ces différents gens. A qui prendra le plus de surface. Les places étaient déjà en cours de distribution, et cela était parti pour durer. Visiblement les manches se succèderont durant un temps indeterminé.

Conseiller Cthulhu Nombre de messages : 2924

*Le Lieutenant observait d'un oeil attentif la montée aussi soudaine que violente de cette nouvelle troupe de mercenaires. S'il ne comptait pas trop s'immiscer dans leurs affaires tant que la situation au sein de la ville ne nécessitait pas une poigne plus ferme, il relisait sur les affiches les principes régissant cette Cohorte : discipline, obéissance, compétence.
Tâtant le manche de son arme avec son gant métallique, il se dirigea vers la caserne où il ordonna un rassemblement de tous les soldats et sous officiers présents. Un entraînement tel qu'il l'avait toujours appris allait débuter, et ils sentiraient la différence, il y mettrait un point d'honneur.*

Apprenti posteur utile Nombre de messages : 438 Age : 44

Lindisfänn avait eu l'occasin d'observer le dit "Colosse" et ses manières.

Elle même était une femme avec un fort tempérament, qui dirigeait son equipe avec autorité, mettant un point d'honneur à faire reigner la discipline au camp, car en mission, la moindre discussion pouvait être fatale. Surtout maintenant avec tous ce monde à coordonner. Elle avait toujours été intransigeante sur les tenues, tous devaient être irréprochables, chaque individu représentant le groupe. Elle avait rarement besoin de hausser le ton et traitait tout le monde avec respect.

Elle n'approuvait donc pas les méthodes de cet homme car quand ,elle, recadrait, c'était de façon bienveillante, formatrice et maternelle, et il lui semblait que cet homme là avait tout d'un dominateur, d'un tyran. Elle voyait donc cet homme comme au mieux de la mauvaise publicité, au pire, une salissure de ses principes.

Tout cela n'augurait rien de bon...

Elle aurait accepté de rejoindre la Cohorte, puis, un jour après, se serait retirée.. Ainsi donc une somme astronomique lui fut demandée pour dans deux semaines. On raconte que ce fut fait pour mieux lui encastrer la tête dans le mur si elle ne revenait pas avec la somme convenue à la date convenue. On ne s'engage pas à la légère, dans la guilde des mercenaires.

Une tieffeline blonde fut remise à sa place, ce soir, à la taverne de Garfaux. Elle refusa de se pousser du comptoir pour laisser la place à un des compères de la Cohorte. Ne cessant insultes malgré sa race, elle ne s'écrasa pas sous les reprises verbales nombreuses du Colosse. Elle menaca de mort le meneur de la Cohorte si elle le croisait un jour dehors. La menace de trop. Le Colosse pivota. Elle ne se soumettait pas aux races qui acceptaient de ne pas la tuer à chaque coin de rue malgré son sang? Elle n'obéissait pas face à des gens qui acceptaient pourtant de la sentir respirer en dehors d'une fiole? Les humains de la taverne ne réagissaient pas, après tout, ça n'était qu'une chose qui était non pas acceptée mais tolérée. Il fallait se soumettre à certaines règles de vie élémentaires pour survivre sans ennuis avec ce genre d'antécédents, et elle semblait les avoir oubliées. Malmenée par les cheveux, prise à la gorge afin d'être immobilisée, elle fut séparée de sa queue de diable, symbole de son sang-mêlé. Cela fait afin de l'aider dans son insertion dans le monde des humains, bien entendu. S'évanouissant enfin, les cris et les beuglements de la tieffeline cessèrent de déranger les clients. Le tavernier et son videur demandèrent réparation : une bourse d'or, et la sortie sinéquanone de cette tieffeline et de sa queue qui salissaient le plancher. Le géant et le Colosse traînèrent le corps inerte de la créature par les pieds, le laissant aller sur un trottoir du port, dans la flotte et les détritus...

..S'en suivit une altercation avec une deuxième tieffeline sur la place, Annika. Qui demandait à ce que la Cohorte cesse ses massacres gratuits, les traitant de porcs au passage. La Légion en nombre arriva peu à peu, après le Commandeur. Violences verbales nacquirent alors... Opposant les deux dirigeants de groupe au départ, mais mêlant bien vite tous les participants dont les légionnaires en surnombre. Des règles furent remises au goût du jour des deux côtés, mais chacun savait qu'elles ne seraient pas écoutées ou appliquées. Le dialogue frôla la rixe. C'est au final au bout d'un long moment, et dans une ambiance plus que tendue que chacun repartit de son côté... La place fut libérée -dans le plus grand soulagement des gardes de permanence- sans effusion de sang... Bien que la Capitaine de la Légion malgré l'ordre du Commandeur resta un long moment à fixer les membres de la Cohorte, le regard pleins de promesses quant à leur future gueule si ils se l'ouvraient encore une fois de trop, rien ne dégénéra physiquement.
Luskan sera le témoin de bien d'autres altercations du genre, et ce, personne n'en doutait. Au plus grand plaisir des bardes.

Maxence Kenner s'engage à proteger toute personne qui souhaite quitter la Cohorte sous n'importe quel raison, et si la cohorte venait à attaquer une personne qui n'est plus dans l'organisation, il s'occuperait lui même de Tyrion n'ayant plus aucun scrupule.

Tempus protegera les vrais combattants contre ceux qui se comporte comme Garagos.

On peut voir le Colosse avec la queue de la tieffeline accrochée à sa ceinture, la mise en vue invitant quiconque intéressé pour l'achat à se manifester.

Le Colosse était en train de parler avec la barde de la Cohorte dans l'auberge. Quand tout d'un coup un homme surgit de l'invisibilité dans son dos afin de tenter de le supprimer. Le meneur de la Cohorte eut à peine le temps de dégainer... mais après quelques passes fatidiques... L'assassin succomba aux coups blindés de violence. "On ne combat pas le Colosse, on lui obéit." La barde se rua pour soigner son Chef, qui assignait déjà un coup de pied à l'homme vaincu, qui gisait par terre. Tentative de meurtre qui échoua. Cela annonçait l'odeur qu'allait prendre la soirée.

Même pas une heure plus tard le Colosse descendait de l'auberge, les bras encore pleins de son sang, commandant une bouteille de rhum. En colère, celui ci trouva l'homme du nom d'Anian sur une table en train de pioncer, un de ses mercenaires. Crâchant des glaviots de sang sur la table en ordonnant à l'homme de se redresser quand il lui parlait. Celui ci en profita pour contester certaines choses et mettre en avant son mécontentement sur certains points des agissements du Chef. Le ton monte. Deux droites parviennent au visage de l'insurgé. Les deux hommes dégainent. La taverne se vide. Les mains ensanglantés du Colosse posées sur le manche de son arme. Celui ci débordant de colère froide. L'opposant lançant les remarques acerbes quant aux méthodes. Une Tempusienne tente de les faire cesser. Le Colosse laisse le choix de la fin. Ils se dirigèrent dehors. Quelques personnes suivirent. Un combat. Un homme tombé. Tyrion de l'O. Les bourses des paris s'échangent. Première défaite du Meneur.

Emporté par le vainqueur dans l'auberge de Garfaux, personne ne sait ce qu'il en est advenu.
Une fin? Ou un nouveau début?

Il venait de s'endormir. Enfin. Ce n'était pas trop tôt. J'aurais peut-être du lui raconter une histoire pour le faire dormir, plutôt que de lui parler des contrats et de la cohorte ... Une prochaine fois peut-être. Quoi que non. Plus jamais une excursion comme celle-là !

Tout avait bien commencé, au début, pourtant. On allait juste faire un tour dehors, prendre l'air, aller voir la nature un peu, se balader, tout ça. Mais il a fallu ... Que quoi, d'ailleurs? Que des "machins" nous attaquent. Machins que j'ai mis en déroute d'ailleurs. Haha ! J'ai mis en déroute quelque chose, des "trucs" ! Dommage que je n'ai pas su ce que c'était, s'il faut c'était juste des illusions ou quelque chose d'assimilé - fort probable d'ailleurs.

Enfin bref, ça c'était bien passé, on avait même repéré les pièges grâce à un pauvre type qui passait par là - il aurait du penser à prier Tymora ce matin. On les a évités tranquillement. Il y en avait juste trois. Mais après... Eh bien après je ne sais pas. Plus que n'a reçu colosse de flèches et carreaux, c'est dire. Largement plus.

On a voulu persister quand même. Riche idée, ça. Électricité, flammes, acide, énergie négative, ondes sonores, on a eu droit à tout. Heureusement, mes protections et mes invocations en ont encaissé une bonne partie. Mais ça a complètement grillé toutes mes baguettes ces saletés ! Alors que j'avais refait mes réserves juste quelques heures avant... Enfin je ne vais pas me plaindre. La Dame Enjouée m'a quand même bien aidée, déjà quand j'ai utilisé ma baguette de détection des pièges juste à quelques centimètres d'un piège justement.

Et puis aussi ... Quand ils se sont avancés vers les portes. Encore un de ces fils métalliques sûrement. Ça m'a faite sursauter et ... Ça les a grillés sur place. Pouf, tous tombés raides morts ou presque par terre, comme ça d'un coup. Et moi à quelques pas derrière eux.

Qu'est-ce que j'allais faire, moi, sans eux, sans personne? Bah, évident. Ce que je sais le mieux faire. Quitte à mourir, je préfère mourir après ou à défaut pendant une belle représentation. Et heureusement - merci encore Dame Chance ! - ma lyre était intacte. Alors j'ai joué. J'ai joué et j'ai chanté. Et je me suis avancée au travers du champ de pièges.

Il ne m'est rien arrivé. J'ai entendu pourtant des pièges qui s'enclenchaient encore, mais pas contre moi. Contre les autres sûrement. J'ai chassé ces pensées et je me suis concentrée sur mon chant. Mon Archimage. Mon phœnix. Sa tour. Il m'a accompagnée jusqu'à l'intérieur, que j'ai pu atteindre sans encombres.

Alors j'ai trouvé son mot. Curieux, non? Un champ de pièges, ça m'aurait plutôt évoqué l'un de ces voleurs ou voltigeurs. Pourtant, il s'agissait pourtant probablement d'un mage, comme dans mon poème. Et comme dans mon poème aussi, je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer et il parle de sa mort, de sa tombe. A voir si la comparaison s'arrête là ou pas ...

Et puis après, ça n'était même pas fini. Il y a eu ce céleste - qu'est-ce qu'il fichait là ? - et l'archer. Saleté d'archer. Ca ne va pas bien, de tirer sur des personnes à l'article de la mort, désarmées, inconscientes et j'en passe? Et la politesse, dans tout ça!? Je ne parlerai même pas de la galanterie, m'enfin ...

Au demeurant, ça n'a rien de drôle, et j'en grimace encore de douleur. C'est vachement fin, une flèche, une petite flèche, un petit bout de bois, mais qu'est-ce que ça fait mal. Reçue en plein dans le dos, alors que j'essayais de le protéger. Tant mieux. Ça lui a peut-être sauvé la vie, je ne crois pas qu'il en aurait supporté beaucoup d'autres. Je ne sais pas trop comment il a survécu jusque là d'ailleurs ...

C'est comme ma pièce. J'aurais cru qu'elle aurait fini fondue comme une bonne partie du reste de mon équipement. Mais elle est encore en bon état, et le symbole de la Dame qui sourit toujours clairement visible.

Merci Tymora. Merci Milil. Merci Oghma. Merci Savras. Merci au Seigneur des Ténèbres. Merci au Prince des Mensonges. Et le compte doit être à peu près bon. Ah non. Merci à Heaum aussi quand même, pour la forme.

... On se remet ça quand? J'aurais pas du m'engager là-bas. J'aurais vraiment pas du ! Finalement, la Mer des Étoiles Déchues, c'était très bien.

Mercenariat : La Cohorte MeliciseOmbreclat_Signature01

Il en avait reçu, des flèches, des carreaux, dans le corps. En quoi celles ci étaient différentes? Peut-être parce qu'il ne les avait pas reçu sur un champs de bataille. Il les avait reçu sur ces terres. En tant que dirigeant de la Cohorte. On voulait sa mort, encore une fois. Tyrion n'était plus un simple soldat. On le visait car il représentait quelque chose, quelque chose de dangereux, quelque chose dont il fallait se méfier, se défendre. Lessa lui apporte son arme, il s'appuie dessus, se hisse. Les jambes sont extrêmement douloureuses. Ses plaques lui rentrent dans les plaies. Il souffre. Ils marchent, ou plutôt, se traînent. Lessa et Mélicise soutenant le Colosse. Combien d'impacts? Deux dans l'épaule, un dans le dos, un dans la jambe, et trois autres... Sans son harnois, sans la magie, il ne serait pas encore en vie. Il fixe son attention sur les murailles qui apparaissent au loin. Ils n'avancent pas vite, il en a conscience. La Légion va arriver, ou d'autre, pires, encore. Le bruit caractéristique.. Une flèche pénètre l'épaule. Des pièges, encore? Si près? Impossible. On en profite... un archer envoyé par La Légion? Il maudissa les archers. Ceux qui peuvent tuer un homme sans avoir à voir son visage. Ceux si différents de lui. On ne peut pas s'arrêter. Rester debout. Il sent son poids s'affaisser un peu plus sur Lessa. Elle était déjà mal en point, il fallait qu'il marche, qu'il se tienne sur ses jambes qui ne répondaient déjà presque plus... Ils avancent quelques pas encore... Un bruit de nouveau. Une flèche se rabat violement dans l'abdomen. Les filles doivent dégager. Il le leur dit, alors que ses jambes ne répondent plus du tout, la douleur montant au crâne et à la vue, qui se brouille. Ils vont les tuer. Il ne faut pas. Il s'écroule, dans l'inconscience.
Quel message?! Quel était ce message?! Qui lui avait tendu tout ça?
Une volée de flèches, encore. Deux pénètrent Lessa, l'épaule du Colosse se voyant de nouveau transperçée par l'une d'elle, mais plus aucune réactions ne traverse le corps inerte du barbare, qui gisait si proche de la sécurité. Lessa s'effondre à son tour. La garde, qui vient. La panique. Ils traînent le corps jusque derrière les portes. La Cape Leen et la Barde s'occupent de Lessa. Elle fut traînée dans la chapelle, il fut traîné à l'hopital. Le Colosse est semble t-il entre la vie et la mort, dans une chambre d'hopital, à l'accès peu sécurisé, le corps transperçé de toutes parts. Dans l'attente.

Je déteste les ordres. Je ne sais pas qui a inventé ça, mais si je pouvais le retrouver, je lui dirais bien volontiers combien il a été idiot. Déjà, ça ne sert à rien parce qu'on est tous faillibles, et que de fait y'aura toujours des ordres inutiles et de mauvais choix. Ensuite, ça entame ma liberté et marche sur mon territoire.

Mais en fait, il y a pire. Des ordres ET du chantage avec. J'aurais du le laisser crever, ça m'aurait fait de l'air. Mais bon je n'ai pas pu. Alors du coup j'ai fait ce qu'il m'a dit - ou presque. Aller voir la bleue. Ça n'a pas manqué, je suis tombée sur Corbeau. J'ai bien cru qu'il allait s'énerver lui aussi, quand il m'a prise par le bras pour m'accuser de l'état de la bleue. Bon bah oui, je suis responsable, et quoi ? Tu vas vouloir me frapper aussi ? C'est la mode hein, fais toi plaisir !

Et puis sa phrase aussi "ça n'a pas de logique" ... Pff ... Tu ferais mieux d'arrêter de boire. Évidemment que les actions de colosse ont une logique. Qu'est-ce que tu voudrais de plus logique qu'un bainite? C'est trop logique, même. Trop logique parce je sais ce qu'il va se passer, et je ne veux pas que ça se passe. Je déteste ça. La cape devait avoir raison, j'aurais vraiment du le laisser crever ...

Enfin bref, la bleue va bien, ça doit être l'essentiel. Et Corbeau ne m'a rien fait finalement - pas encore. Trop de monde, peut-être. On verra bien. Colosse aurait voulu que je reste veiller sur la bleue, mais la cape le fait déjà et ... Et je ne peux pas laisser colosse tout seul. Déjà que durant ce petit laps de temps il est peut-être déjà ... Non c'est pas vrai, n'est-ce pas Tymora? Allez, reste encore un peu avec moi, j'en ai pour quelques minutes à y aller !

Je filais vite. Quand j'ouvris la porte, Dame Chance ne m'avait pas abandonnée. Pas complètement en tout cas. En fait ça doit être ça l'essentiel. On s'en sortira pas sinon.

J'ai bien fait de revenir. J'ai bien fait de ne pas tenir compte de ses ordres. On s'en fout, des ordres... Quoi que ... Disons que je m'en fous dans l'immédiat, après ...
Enfin bref, en tout cas, ordre ou pas ordre, j'ai bien fait de revenir ! Parce que ces illuminés, ils ont pas lâché l'affaire.

La porte s'est ouverte. Un type est entré. Problème en bas, je m'occupe du blessé, qu'il a dit, ou quelque chose comme ça. Bah voyons. Pourtant, ça pouvait être vrai mais ... Combien de chances que ça soit faux? Tu me l'aurais dit, Cyric, hein si c'était faux? ... Je regardais colosse. Hm ... Peut-être pas en fait ...
Le guérisseur a voulu que je parte. Pour être tranquille d'abord, et ensuite soit disant pour que j'aille changer de vêtements. Cherche pas, si colosse m'a pas faite partir, t'y arriveras pas non plus ! Il renonça finalement quand je lui répondis d'aller me chercher des vêtements lui même. C'était louche. Je regardais bien son visage, imprimant son image dans ma tête, songeant déjà à comment j'allais le dessiner.
Il commença à préparer sa décoction avec des fioles diverses. Comme je n'y connaissais rien ... Je ne savais pas quoi faire. Et puis je ne pouvais rien faire de toutes façons. Je n'allais pas lui mettre un coup de bâton que je n'avais plus, et l'attaquer à mains nues ... aurait été idiot.
Je le laissais faire, inquiète. Il appuya fort pour poser son machin sur l'une des blessures de colosse. Heureusement, il ne resta guère longtemps. Quand il fut parti, la blessure avait déjà une couleur bizarre. C'était peut-être vraiment normal mais ... Je ne pouvais pas me permettre un tel doute. Je retirais tout, et soignais moi même à ma sauce. Parchemin de neutralisation du poison, et soins intensifs. Par chance, la couleur bizarre s'estompa quelques temps après. J'avais sûrement bien fait.

Mais ce ne fut pas suffisant. Il y a eu ... les deux autres. Trois autres même. Sale traître ! Vous n'en avez pas assez de vous acharner sur un type inconscient et à l'article de la mort !? Je bénis mes réflexes, et je bénis mon cher Capitaine Nokororya sans qui je ne les aurais pas acquis. Ils auraient marché d'ailleurs, s'il n'y avait pas eu ce traître. Mais ... Ça n'a pas suffit donc. Et j'ai du ... On a du ... Je ne pensais pas qu'on y arriverait. Et je n'aurais jamais cru non plus qu'après on ferait ça.

Qu'est-ce que je suis allée faire là-bas sincèrement? Je crois qu'en fait je ne veux pas savoir. Enfin, au moins maintenant, il doit être en sécurité ... Je l'espère du moins. Même si cela me rappelle l'Anauroch, je n'ai vraiment pas hâte d'y retourner. Vraiment pas.

Et du coup, maintenant... Il reste l'Archimage. Je te retrouverai. Je ne sais pas exactement ce que je ferais quand je t'aurais retrouvé, mais j'y arriverai.

Le corps du Colosse a disparu de la circulation. On parle de tentatives d'assassinat ratées. En tous cas, soit il a été transféré ailleurs, soit il est sous terre.. Mais ça, ça se serait su.
La Cohorte, elle, est toujours à Luskan.

Le Colosse aurait remis pied à terre à Luskan, au grand désespoir de plus d'un. Un gant de peau humaine tannée pend à sa ceinture, avec quatre gravures, des dates selon certains; car il paraîtrait que ça serait le nombre de tentatives de meurtres auquel il aurait réchappé depuis la création de la Cohorte. Les inscriptions continueront, beaucoup en sont persuadés. Beaucoup espèrent également qu'un jour quelqu'un arrivera à supprimer ou à faire quitter ce monstre pour de bon des terres Luskaniennes. Une enflure de trop sur ces dalles.
Bien qu'à Luskan, peu pour le moment l'auraient croisé. Encore trop souffrant pour s'exposer?

Le Colosse observait les chiens attachés séparément. Ils avaient refermés le cercle de pierres de la tour en ruine et creusé à l'intérieur une fosse médiocre , juste pour délimiter le terrain qui ne dépassait pas les deux mètres carré, dans lequel ils seraient lâchés. Il secoua un lapin mort sous le nez de deux des chiens, l'un après l'autre. Ces derniers grognaient, aboyaient et bavaient à n'en plus finir devant l'appétissant repas. La viande fut lâchée au milieux du cercle, le Colosse laissa les cordes se délier. A peine les animaux sentirent que la corde ne tirait plus sur leur cou, qu'ils se ruèrent au milieux du terrain. Les molosses maigres et agressifs se voyant sur ce terrain minime, concurrents pour la nourriture, commencèrent à tirer sur la dépouille. Ils finirent bien vite par s'attaquer mutuellement pour le festin, dans l'impossibilité de fuir. Se déchiquetant l'un l'autre, les crocs se rabattaient sur leur gorge, la chaire s'ouvrant, la peau lacérée tombant. Pendant que les grognements, les aboiements et les couinements dérangeaient le silence, le Colosse observait les bêtes aux instincts primaires exacerbés par la rage, le sang, la faim. A force, ils comprendraient que pour manger, ils devraient battre leur adversaire. A force ils comprendraient qu'ils n'auraient droit à leur pitence qu'au milieux du terrain, baignant dans le sang de la bête ou de l'individu vaincu. Ca n'était qu'une question d'habitude à faire entrer. Il observerait ceux qui survivraient à leurs blessures. C'était le même principe qu'avec les combattants d'arène, qu'il connaissait si bien. Il ferait de certains des bêtes de jeu, des tueurs, des gardiens. Et alors qu'un des chiens tomba dans un râle d'agonie, le Colosse savait que bientôt, ce qui serait lancé au milieux de l' “arène”... Ne serait pas une dépouille de lapin, mais une jambe d'humain. Le vainqueur, la gueule ensanglantée et possédant quelques morsures à la croupe dégustait son repas en comprenant bien vite que ça ne serait pas le dernier qu'il gagnerait dans de telles circonstances...

Dans quelques jours les premiers combats canins auraient lieu ici. Ces petits jeux, il le savait, faisaient toujours rentrer de l'argent facilement, et créaient un réseau d'habitués sur qui il pourrait compter quant à la dépense en alcool et en mises.

On a pu voir quelques hommes passer en ville en tenant des molosses, plus ou moins maigres, plus ou moins musclés, mais tous agressifs. Nombreux cabots -tous- ont des traces de morsures, des plaies, certaines récentes d'autres non. Sur leur croupe, un O est marqué au fer. Les homme les tenant en laisse d'une chaîne, certains des chiens portent une musolière faite de fer et de cuir. Leur grognements sombres laissant envisager le pire si les maîtres n'avaient pas pris ces précautions. Les duo le plus souvent, déambulent dans les rues, exhibant les bêtes certainement promues à de bien sombres desseins. Les gens observent les musculatures, les caractères, et les rumeurs arrivent bien vite; qu'elles soient côté port ou côté quartier Est :
Ils défilent pour permettre à ceux qui en ont l'intention, de préparer leurs paris.
Car depuis peu de temps, les réunions nocturnes dans l'ancien camp orque se font plus régulières, les mouvements de petits groupes de gens divers -paysans comme nobles- plus fréquents, les aboiements et grognements toujours plus présents. On dit même qu'il y a déjà des bêtes championnes. Un convois d'alcool serait arrivé il y a peu, là-bas. On parle également de quelques membres de la Cohorte qui auraient remis en état les portes encore solides bien qu'abîmées, du camp. Des tentes, des rires gras, mais surtout encore et toujours... Des grondements de bêtes. Parfois, de grandes fumées noires s'échappent d'un feu qui avale les cadavres des pauvres chiens morts durant les combats de bestiaux... amenant alors sur tout le côté Nord, les effluves âcres de la chaire brûlée.

On ne voit plus le Colosse ces derniers temps.. Il paraîtrait qu'il aurait encore subit des dommages, l'amputant de toutes possibilités d'actions...
"Bien fait..." murmurent certains. "Quelques semaines de répit.." gromellent d'autres.
Une routine, en somme.

[hrp]Abs d'une semaine et demi à deux semaines et demi, en fonction des vacances et imprévus.[/hrp]

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