[Evolutif][Prêtre/Chasseur Nocturne][H] Clarisse Delwyn

[modif pour que le premier post soit le BG effectivement validé]


Nom du compte joueur forum : kermo
Nom du compte joueur module : kermo
Nom du perso : Clarisse Delwyn
Race : humaine
Age : 27
Alignement : chaotique bon
Religion : Lathandre
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Prêtre 15, Chasseur Nocturne 10
Arme de prédilection : Masse d'armes
Domaines : Bien, Soleil
Langues : Commun
Trait de Caractère : Solitaire, indépendante, courageuse, souvent inquiète (la nuit) et apaisée (la journée), pieuse
Description physique : Peau livide, cheveux teints en rouge et attachés, physique frêle, yeux gris très clairs. Pas beaucoup d'expressions encourageantes hormis au lever du soleil, marque terne sur la main droite (contact avec un mort-vivant)

Caractéristiques :
FOR : 14
DEX : 10
CON : 12
INT : 12
SAG : 14
CHA : 15

BREF HISTORIQUE DE VOTRE PERSONNAGE :

D’où vient-il (origines, passé, enfance…) ?
Clarisse est née à Luskan, d'un couple vivant au gré des allées et venues des marins. Son père vivote du marché noir tandis que sa mère, vague guérisseuse, recueille chez elle les blessés des combats navals ou des rixes de comptoir et les remet d'aplomb en échange d'une maigre rétribution.

Quels faits marquants a-t-il, éventuellement, vécus (qui peuvent expliquer sa vocation, son orientation, son caractère…) ?
L'ambiance dans le logis familial est calme la journée, mais commence à s'animer à la tombée de la nuit quand les premiers blessés arrivent, et que le père de son côté va et vient entre deux affaires. Pour cette raison, Clarisse perd les repères qui conviennent à un enfant et s'endort de plus en plus tard, se réveille de plus en plus tôt. Elle manque de sommeil et sort de moins en moins la journée, son teint pâlit.
Vers 10 ans, Clarisse est une fillette qui assiste sa mère durant la première partie de la nuit, et attend le retour de son père jusqu'au matin. Elle s'occupe alors seule en épiant la vie nocturne à sa fenêtre, le regard tourné vers l’Est en priant que l’aube prochaine arrive sans encombres pour ses proches. Le soleil pointant sur l’horizon l’emplit de chaleur et la pousse à aller se reposer dans l’attente de la prochaine nuit.

Pourquoi a-t-il choisi de suivre le voie qui est la sienne (explication quant à ses choix personnels : classe(s), divinité, faction, mentor…) ?
Petit à petit Clarisse se met à vouer une admiration sans failles à cette aube symbolisant pour elle la fin d’une longue nuit. Elle prend conscience que, peut-être, c’est sa ferveur à lutter la nuit pour qu’advienne ce nouveau matin qui fait effectivement advenir le lever du soleil.
Sa mère la voyant redoubler d’efforts dès que la lumière solaire disparaît, considère que sa fille ne mérite pas de panser des plaies alcoolisées toutes les nuits. Après un lever de soleil particulièrement majestueux, et alors que Clarisse sent ses yeux se fermer, sa mère l’informe qu’une surprise l’attend : elle la mène à une cérémonie en l’honneur de Lathandre, au cours de laquelle Clarisse eu la joie de constater qu’elle n’était pas la seule à avoir conscience de l’importance de ce renouveau quotidien.
Allant au-delà de la volonté de sa mère, elle quitta le foyer pour rejoindre le culte et se fit remarquer par son mode de vie décalé, étant la seule apprentie à vivre la nuit et aller se coucher après la messe du matin. Elle fut rapidement envoyée à Padhiver au sein d’une organisation plus importante, où elle avait la charge d’accueillir les visiteurs nocturnes au temple tandis qu’elle pouvait sans réprimandes dormir la journée, après la messe matinale. C’est de toute sa foi qu’elle s’adonnait à cette mission, considérant qu’il était d’autant plus nécessaire de faire vivre la lumière qu’elle était absente dans le ciel. Les habitants, eux, se sentaient rassurés de savoir qu’ils pouvaient trouver du réconfort à n’importe quelle heure de la nuit, quand bien même Clarisse rendait service sans tisser de liens particuliers avec les visiteurs.

Quel apprentissage a-t-il suivi (les diverses étapes de son instruction, ses maîtres, ses expériences…) ?
Peu après ses 20 ans, elle fut prise de maux de tête incessants durant ses nuits de veille. Des images de Luskan lui revenaient, des images de ses parents, de son père en particulier. De moins en moins agréable avec les fidèles qui venaient lui demander service, elle s’inquiéta de ce changement et en fit part au prêtre. Ce dernier fut sensible à ce manque d’énergie et lui conseilla de chercher en elle l’origine des troubles qui l’habitaient afin de retrouver sa vigueur dans sa mission.
Au lieu de rester au temple la nuit, elle se mit donc à parcourir les rues de Padhiver en s’interrogeant sur son mode de vie, à parfaire sa connaissance des dogmes de Lathandre, à se revoir dans la peau de la fillette qu’elle était, éveillée la nuit mais perturbée jusqu’au lever du soleil. Ses douleurs persistaient, la fatiguaient.
C’est au détour d’une ruelle que Clarisse sentit une présence inhabituelle. Dirigeant sa torche à l’instinct, elle mit en lumière une forme d’abord floue mais qui s’affina au fur et à mesure qu’elle faisait le rapprochement avec une illustration vue dans un ouvrage du temple : cela ressemblait à ces fameuses âmes errantes, des formes fantomatiques qui hantent les nuits et les esprits, souvenirs de morts restés sur le plan matériel et troublant les pensées des vivants. Ses maux de tête reprirent de plus belle face à la créature, comme si sa seule proximité lui courbaturait le corps et elle dut prendre sur elle pour rester à sa place, prenant une grande inspiration et lui adressant la parole d’une voix tremblante. Elle fut surprise de voir qu’on lui répondait : la créature fantomatique se révéla être son propre père, piégé au cours d’une sale affaire, et condamné à errer et à hanter ses proches. Tout en luttant contre la tristesse occasionnée par une telle nouvelle, Clarisse prit conscience que ses douleurs inexplicables étaient sans doute liées à la condition de son père, cherchant à communiquer avec ses proches et les tourmentant de ces simples appels. Les chapitres qu’elle avait lus sur les revenants lui revinrent, et ses yeux se mirent à briller – de larmes ou de ferveur - quand elle se rappela de la seule façon de se libérer était d’anéantir cette enveloppe animée dans laquelle se trouvait l’âme de son père. Elle lui fit ses adieux les larmes aux yeux, et roua le fantôme de coups jusqu’à sentir une sensation d’apaisement, comme si les migraines s’étaient envolées, comme si elle avait à nouveau la pleine jouissance de son corps.
De retour au temple, elle fit part de son histoire au prêtre qui, frappé par son investissement dans ce qu’elle venait de vivre, lui indiqua qu’elle avait été bien chanceuse : elle apprit que les créatures de la nuit ne font pas qu’hanter les esprits comme son père, elles sont aussi souvent contrôlées par une volonté supérieure, ou maudites depuis si longtemps qu’elles sèment la désolation et la mort dès que le soleil ne réchauffe plus les vivants. Clarisse ressentit l’espace d’un instant la douleur occasionnée par les errements des morts-vivants, le mal être d’une personne hantée par l’âme d’un proche restée sur terre, le désespoir d’une famille s’apercevant qu’un parent enterré est devenu le jouet d’un nécromancien, la terreur d’une victime d’un vampire corrompu au meurtre aveugle. D’un autre côté, le bref combat contre son père lui fit prendre conscience de la méconnaissance qu’elle avait du comportement de ces créatures : sa masse en bronze n’avait pas agit comme à l’habitude, les mouvements instinctifs du fantôme étaient difficiles à prévoir, le tissu non-vivant était glacial au toucher et avait créé en elle une grande peur, la sensation de tomber en son pouvoir. Elle avait d'ailleurs gardé de ce combat une trace sur la main, l'endroit où son père avait tenté de la saisir, la peau y apparaissait flétrie et noircie. Ses maux de têtes disparus pour l’instant, elle prit la résolution de continuer son sacerdoce et d’en apprendre plus sur la nature de ces créatures, sur les bénédictions qu’elle pourrait adjurer pour rendre sa masse plus pénétrante dans les chairs animées par nécromancie, pour rendre sa chair imperméable à cette sensation terrible de sentir sa vie la quitter.
Clarisse perçut en cette voie une façon active de mener de nuit la lumière de Lathandre : elle ramènerait l’espoir à ceux qui sont hantés par une âme égarée, elle pourchasserait ceux qui animent les corps enterrés religieusement, elle brûlerait ces enveloppes contre nature et réconforterait par là même les vivants, libérés des angoisses liées à ces fantômes du passé, voués à être détruits pour permettre l’épanouissement de chaque vie.
L’aube nouvelle ne pourrait être que si elle était précédée d’une nuit de lutte contre l’obscurité, et ses messes matinales seraient d’autant plus ardentes qu’elles clôtureraient sa mission menée à bien.

Cette idée d'activité nocturne, de servir les intérêts de son culte à sa façon se sachant soutenue par les prêtres conventionnels, l'emplissait de joie. Elle participait activement aux messes matinales en revenant de sa mission, et aux rites crépusculaires pendant lesquels elle se préparait mentalement à la nuit imminente.

Pourquoi se retrouve-t-il au Val de Bise ?
Clarisse est liée au temple de Padhiver et à la région où elle est née, elle passe encore beaucoup de temps dans les lieux de savoir afin d’en apprendre sur les morts-vivants.

Je te place donc en évolutif prêtre pour le moment, en attente de l'évolutif Chasseur nocturne.

Une prière audacieuse

Cela fait déjà quelques semaines que Clarisse vadrouille dans la région, oscillant entre les études et les explorations des cryptes et cimetières, les repérages des champs de bataille toujours susceptibles d’être une source de morts-vivants.

Ses journées sont sereines, elle les passe généralement à dormir ou se reposer, après avoir fait la messe matinale.
Ses nuits, quant à elles, sont chargées. Le froid nocturne lui rappelle la présence de ces innombrables créatures, toutes autant de puits d’énergie qui la tourmentent et réveillent ses maux de tête. Le soulagement apporté par chaque destruction de mort-vivant est certes agréable quand elle pense aux personnes sur qui cette présence pesait, mais rapidement cela ne fait que lui rappeler l’existence de tous ceux qui sont encore là.

Après une nuit particulièrement difficile, et la messe matinale passée, Clarisse pourtant réchauffée par les rayons du soleil ne parvient pas à trouver le sommeil dont elle sait avoir besoin. Même le jour, elle est tourmentée par la conscience de toutes ces âmes en peine, ces cadavres animés, autant de poids sur les épaules des vivants, d’origine de désespoir. Résolue à alléger sa souffrance, et ne désirant pas se tourner encore vers Illmater dont le clergé lui a déjà conseillé de vivre avec sa douleur, elle se dirige vers Lorgol où on lui a indiqué un temple de Loviatar.

Parvenue dans la ville des mille tours sans masquer ses symboles de Lathandre, elle est frappée dans le dos alors qu’elle passe la porte du temple des trois Dames. A l’intérieur, elle s’effondre un moment avant de retrouver l’énergie suffisante pour incanter une bénédiction rapide la protégeant des mauvais esprits. Après être allée saluer les prêtres présents, elle se rend dans la chapelle de Loviatar où elle prie de longues minutes, l’implorant d’alléger sa peine, de réduire la violence du lien qu’elle a tissé avec les engeances mort-vivantes, de la laisser à son plein épanouissement.

Entendant des pas lorsqu’elle termine sa prière, elle craint pour sa vie en voyant que la garde de la ville s’est introduite dans le temple pour la rechercher. Comprenant l’embarras dans lequel elle se trouve, Clarisse tente de calmer la situation en expliquant les raisons de sa présence. Elle est prise de soulagement quand le chef de la garde juge qu’elle doit être ramenée au port et partir le plus vite possible de Lorgol, et traverse la ville avec une forte escorte. Sur le navire, elle rend grâce à Tymora et prend pleinement conscience que du fait qu’elle soit encore en vie et non à l’état de cadavre sous la neige, ou pire, emprisonnée pour l’éternité dans une enveloppe nécrotique.

La simple initiative de se tourner vers Loviatar aurait dû lui suffire : si les morts la tourmentent de leur simple présence, si elle est à ce point violentée par l’existence de la non-vie, alors c’est en appliquant les préceptes de Lathandre à la lettre, et en luttant encore et encore contre ces créatures, qu’elle pourra recouvrer une vie pleine d’épanouissement et permettre aux habitants de ce monde de s’épanouir aussi.

Arrivée à Luskan, elle embarque dans un convoi vers Padhiver pour terminer l’ouvrage nécessaire à un passage à l'action efficace.

Une marque de civilité

Marquant une pause dans ses activités de lutte active contre la non-vie, Clarisse porte ses efforts dans le développement du culte de Lathandre.

Convaincue que, plus que les autres cultes, le sien peut contribuer à la bonne entente des peuples, elle met un point d'honneur à se présenter dans chaque temple de la région, afin d'échanger avec les autres prêtres et d'affirmer le soutien du culte dans toutes les nouvelles entreprises qui pourraient en avoir besoin. Elle profite aussi de ces entretiens pour exprimer ses demandes de documentation sur la nature de la non-vie, et repart parfois avec quelques copies partielles d'ouvrages intéressants.

Dernièrement, on l'a vu partir en forêt avec un sac d'armes de choix - certains racontent qu'elle s'est entretenue avec le shaman du campement orc comme avec n'importe quel autre prêtre.

Les messes matinales au temple de Padhiver accueillent toujours autant de personnes, et Clarisse doit rester présente de plus en plus longtemps après la célébration afin d'entendre les doléances des fidèles. Les échanges avec le temple de Sunie voisin sont fructueux, le quartier prend des couleurs et des sonorités mélodieuses.

Certains temples rebutent encore la prêtresse, notamment son dernier séjour à Lorgol l'incite à y réfléchir à deux fois avant d'y retourner. Pourtant qui sait ce que ce peuple pourrait faire avec un peu de chaleur dans les coeurs ?

D'aucuns racontent que cette reprise d'activité est due à l'achèvement de son premier ouvrage, d'autres y voient un exutoire à son malaise. Quelles qu'en soient les raisons, c'est bien de l'énergie à l'état brut qu'on voit en croisant la prêtresse ces derniers temps.

Ces dernières semaines, on a pu voir Clarisse aller et venir entre la bibliothèque d’Eauprofonde et les différents temples qu'abrite la ville. Elle en ressort seulement à la fermeture, allant même jusqu'à se laisser enfermer pour pouvoir consulter les ouvrages jusqu'au petit matin, avant la messe de l'aube.

La voilà qui pose sur papier ses notes, le condensé des lectures, des synthèses qu'elle tire des parchemins, des grimoires, des récits d'aventuriers, certains plus officiels que d’autres mais tous denses de connaissances. Son teint déjà pâle est à la limite du blême lorsqu’elle met le point final de son premier ouvrage, comme tourmentée par ses propres mots et le sens qu’ils mettent en forme.

De natura mortum

Le corps vieillit. Moi-même, Clarisse Delwyn, prêtresse de Lathandre, je sens en ce moment peser le poids du temps qui me rapproche du jour où je rejoindrai le Seigneur de L’Aube pour l’éternité. Mais tant que ce moment n’est pas arrivé, et malgré l’âge, la fatigue, l’épuisement, la maladie, il est de mon devoir de faire éclater au monde l’énergie qui m’anime, de faire resplendir la vie et la beauté qui habite chacun d’entre nous afin que le bref passage qui nous est accordé sur Toril, laisse dans ce monde une lumière plus intense que le soleil lui-même.
A l’inverse, il est des présences qui amènent l’obscurité sur ce monde. Des êtres qui de leur simple existence créent le désespoir, étouffent les rires, installent l’angoisse, happent la chaleur des corps, transforment des êtres vivants et tenaces en ombres d’eux-mêmes.
Les engeances de morts-vivants, par leur nature même, ne craignent plus la fin. Elles ne sont plus sous le charme des saveurs de la vie, n’ont pas à prouver chaque jour qu’elles existent de peur de sombrer dans l’oubli le lendemain. Leur proximité amène la froideur dans les cœurs, leur toucher glace la peau et leur existence même est une chape de plomb sur notre désir d’épanouissement et de vie. Je les vois, là, sous la terre, dans les montagnes, dans nos propres cimetières, sur les champs de bataille. La plupart ont l’éternité pour amener leurs desseins à bien, nous interdisant de mener les projets pour lesquels nous disposons de si peu d’années.

J’entame par cet ouvrage une quête qui je l’espère saura alléger cette chape autant que mon Seigneur m’en jugera digne. Ma vie nocturne au service de Lathandre m’a amené à ressentir au plus profond de moi-même la présence insoutenable de ces êtres avides de notre énergie vitale, se plaisant à alourdir nos courbatures, à torturer nos esprits, à hanter nos nuits et réduisant la plupart d’entre nous à des âmes souffrantes dans des corps fatigués, n’attendant que la fin sans espoir d’accomplissement.
Ce tome se veut une introduction aux genres qui peuplent l’autre côté de la Mort : je souhaite ici répertorier les différentes raisons d’une présence de mort-vivant. Les différentes créatures répertoriées dans ce tome seront détaillées dans un prochain ouvrage.

Origine de la non-vie

Les littératures religieuses et profanes s’accordent pour proposer de multiples explications à l’existence d’une créature mort-vivante, certaines largement étayées et d’autres encore à l’état d’hypothèses. Dans tous les cas, un acte déterminant sert de déclencheur à l’ouverture d’un lien entre le corps et le plan d’énergie négative, lien qui servira à l’animation des tissus anciennement vivants et qui devra être rompu pour faire revenir le corps à l’état de cadavre naturel.

Animation
L’acte le plus répandu est l’animation par nécromancie. Il s’agit de sortilèges religieux ou profanes visant à créer magiquement un lien entre un cadavre et le plan de l’énergie négative. Le mort-vivant ainsi relevé est généralement sous le contrôle de son créateur, qui peut en fonction de ses aptitudes et de la nature du cadavre, choisir la forme sous laquelle il sera réanimé. Les créatures ainsi créées peuvent être des squelettes, zombies, nécrophages, goules, momies et mohrgs.

Traumatisme lors de la mort
Certaines conditions de mort particulièrement atroces (suicide, torture, objet d’un rituel, meurtre de sang froid, mort extraplanaire) peuvent rattraper l’âme du mort avant qu’elle ne s’échappe sur le Plan de Fugue. Par tourment, elle se retrouve prisonnière de son plan et, le plus souvent, dissociée de son corps : elle prend alors la forme d’une présence immatérielle, rattachée au lieu de sa mort ou le plus couramment à un objet se trouvant à proximité : linceul, vêtement, arme, etc. Les fantômes, allips, âmes en peine, spectres peuvent apparaître sous de telles conditions.
Les morts extraplanaires, elles, sont la meilleure hypothèse pour expliquer l’existence de créatures telles que les bodaks (plans infernaux), dévoreurs (plan éthéré ou astral), ombres et ténébreux (plan de l’ombre). La mort elle-même ne suffit pas pour créer de tels mort-vivants, ils sont généralement animés par nécromancie et la nature du plan s’immisce dans le lien créé avec le plan d’énergie négative et influe sur la forme finale de la créature.

Possession
La présence de cadavres attire les esprits livrés à eux-mêmes et privés d’enveloppe corporelle. Les spectres, allips et âmes-en-peine, et plus généralement les morts-vivants immatériels peuvent être tentés de prendre le contrôle d’un cadavre inanimé pour évoluer sous forme matérielle. En fonction de la nature de l’esprit d’origine et du cadavre, la plupart des morts vivants créés par animation nécromantique peuvent apparaître ainsi, même si les esprits malins évitent de prendre possession d’un simple squelette et préfèrent incarner des cadavres plus solides.

Contagion
La contagion est à mon sens la circonstance la plus tragique d’apparition de mort-vivants. Certaines formes de non-vie peuvent ouvrir un canal entre le plan négatif et une personne tombée sous leurs coups : la victime, avant de mourir, sait déjà qu’elle renaitra sous la même forme que son agresseur. A peine mort, le cadavre se relève et après une éventuelle période d’adaptation à sa nouvelle nature, se comporte comme une créature de la nuit.
Il est reconnu que les formes suivantes de non-vie peuvent se reproduire par contagion : âme-en-peine, goule, nécrophage, ombre, spectre.
Deux cas particuliers ressortent de la littérature : les mohrgs, dont les victimes se relèvent sous forme de zombie, et les vampires qui peuvent à la fois faire renaitre leur proie sous forme de vampire, ou sous la forme moins évoluée de vampirien – ces derniers étant incapables de recourir à la contagion. La contagion des goules est particulièrement dangereuse car elle s’opère à travers la fièvre déclenchée à leur contact. Une personne peut donc contracter la fièvre pendant le combat, en mourir une fois rentrée chez elle et devenir une menace mortelle pour ses proches.
Certains ouvrages émettent l’hypothèse que le désespoir de la victime après la blessure fatale est primordial dans l’acte de contagion, une personne de forte volonté pourrait alors empêcher cette opération et rejoindre le plan de fugue comme lors d’une mort par blessure.

Transmutation
Sans nul doute la plus rare cause d’apparition de la non-vie. Certains magiciens, nécromants, ou prêtres parvenus à une maîtrise sans précédent des rituels nécromantiques et sentant la mort approcher, tentent de pratiquer le rituel de transmutation en liche.
Inutile de préciser qu’une personne désireuse de devenir mort-vivante est une âme déjà corrompue, et cette corruption est décuplée une fois de l’autre côté de la barrière. Si le rituel réussit, la liche conserve la plupart du temps les connaissances et les pouvoirs qu’elle avait acquis durant sa vie, ce qui implique qu’elles sont des plus redoutables, et évoluent à un niveau de savoir allant de paire avec des projets d’envergure.
Un autre rituel, plus rare et pour lequel je n’ai pu obtenir aucune information précise, est celui de la transmutation en baelnorn. Il s’agirait ici d’un rituel dépourvu de corruption de l’âme, et dont le bénéficiaire doit être jugé apte à servir ses proches pour les générations futures. Le secret du rituel est conservé par les plus hauts mages elfes, et il semble qu’il ne puisse se dérouler qu’avec le soutien de nombreux arcanistes et prêtres. Il n’a donc rien à voir avec la transmutation en liche, où le nécromant est seul ou bien accompagné de serviteurs forcés de l’assister.

Canalisation spontanée
Encore jamais observée, on suppose qu’il puisse exister de par le monde des puits d’énergie négative où la seule mort entraîne la renaissance en mort-vivant, sans qu’aucun acte ne soit nécessaire.

Apparition spontanée
Cette hypothèse est tour à tour admise et rejetée dans les ouvrages et ne semble correspondre à aucune observation concrète ni aucune scrutation. Certaines personnes émettent l’idée d’une apparition spontanée de mort-vivant, immatériel ou non, sans qu’il faille de cadavre d’origine.

Ces deux dernières origines étant largement à l’état d’hypothèse, l’écrasante majorité des morts-vivants observés ont pu être identifiés et leur origine déterminée : là où un mort-vivant opère, il y a toujours une source intelligence qui l’a créé et la destruction de cette source est aussi importante que la destruction du mort-vivant lui-même.

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Bibliographie sélective
Comprendre l’Ennemi - Archives du temple de Kelemvor (Luskan)
A travers les tombes – Joni Diasenna (récit d’aventures)
Le guide des cimetières de la côte - Volothamp Geddarm (guide)
La nécromancie et ses sujets (d’application) – Am. Aphranaeduro (Guilde d’Eauprofonde)

Des cryptes surprenantes

Affairée à préparer les réunions avec le cercle bardique, et participer ainsi à l’élargissement de la culture artistique de la région, Clarisse se change les idées et retrouve le sourire. Ses recherches sur les morts-vivants ne mobilisent plus tout son temps, elle parvient à mieux s’organiser et à se fixer des limites de temps sur chacune de ses activités.

Néanmoins, elle continue de parcourir les cryptes des villes de la région afin de se sensibiliser à cette ambiance austère, pensant que les cimetières des villes principales s’hébergent que des pierres tombales. La voilà à Padhiver, entrant de nuit dans le cimetière avec quelques bénédictions basiques pour rester en éveil. A l’extérieur, d’abord des tombes à la mémoire des défunts, mais aussi quelques présences surnaturelles de zombies – Clarisse se trouve chanceuse de s’être laissée surprendre par des créatures si faibles, bien que non préparée à l’affrontement elle peut agir sans crainte pour sa vie.
Suspectant un nécromant animant des zombies dans les sous-sols, elle descend dans les cryptes après une brève prière au Seigneur de l’Aube. Ici elle tombe sur un sorcier dont elle oubliera plus tard le nom, et l’aide à se dépêtrer des quelques zombies présents. Ils font équipe pour poursuivre l’exploration, Clarisse se sentant capable de protéger son compagnon de voyage contre les attaques de morts-vivants qu’elle sait identifier.

Toutefois, un peu plus loin, ce n’est pas un zombie qu’elle aperçoit au détour d’un couloir. Une silhouette humanoïde, oui, mais plus massive qu’un mort-vivant classique, moins bruyante, et terminée par une tête féline : un rakshasa s’est introduit dans le cimetière et a sans doute des projets des plus néfastes pour la ville !
Elle conseille à son compagnon de rester en arrière, lui rappelant que ces créatures sont totalement immunisées à la magie. De son côté, elle incante une bénédiction pour que sa masse, d’habitude utilisée pour casser de l’os, puisse passer la barrière magique qui protège ce visiteur d’un autre plan.
Une fois face à la créature, après quelques échanges de coups Clarisse surprend un éclair de doute dans le regard de son adversaire, qui lui donne la même sensation de pouvoir que lorsqu’elle luttait contre les zombies. Elle en appelle à sa foi en Lathandre et par instinct effectue la gestuelle d’un renvoi de morts-vivants : à sa surprise, l’œil du rakshasa s’ouvre en grand et la créature s’éloigne, comme effrayée. Après avoir remercié son Seigneur, Clarisse poursuit l’extérieur et le détruit une fois pour toutes.

Une fois cette créature vaincue, Clarisse indique à son compagnon qu’elle préfère rentrer au temple de Lathandre, afin de se renseigner sur ce pouvoir qu’elle vient de se découvrir. Ayant vaincu le rakshasa, elle suppose que le cimetière de Padhiver n’a plus à craindre la présence de zombies. Le sorcier, lui, se dirige vers Luskan dans sa recherche d’une école de magie.

Un choix sous la lune

Encouragée après son travail de recoupement des origines des morts-vivants, Clarisse soumet à son supérieur un nouveau tome sur les types de morts-vivants, toujours synthétisé à partir d'ouvrages de référence et qui se propose de répertorier les principales créatures de la nuit qu'on croise au détour d'un cercueil.
Outre les appellations qui font écho à des histoires, des légendes ou encore des faits divers effrayant relatés çà et là, le but est de regrouper les informations visant à identifier, se protéger et lutter contre les morts-vivants.
Quand on lui demande pourquoi elle s'inquiète autant de la lutte spécifique, Clarisse déclare volontiers que les morts-vivants sont les créatures les plus dangereuses car elles reflètent notre peur à tous, nous privent d'enthousiasme et glacent l'air ambiant, leur seule présence rappelle notre destin inéluctable et menace pourtant de nous en détourner, en changeant notre nature pour devenir à notre tour perdus pour toujours.
Mourir est une chose certaine dès le début, la date n'étant qu'une question de temps. Mais ne jamais mourir et errer éternellement sous la forme d'un corps sans vie est un sort pire que la mort, car c'est une existence privée de vie et de gaité, vouée à la destruction aveugle et esclave de sa propre nature.

- Prêtresse Delwyn ? je souhaiterais vous parler
- Oui, Maître de l’Aube ?
- Votre dernier ouvrage est assez complet et bien documenté, et sera fort utile pour le culte, mais avez-vous pensé aux conséquences de sa publication ?
- Eh bien, j’imagine que cela alertera les aventuriers sur les créatures qu’ils risquent de rencontrer, les empêchera de prendre des risques inconsidérés face à des êtres pourvus de capacités surnaturelles, leur prodiguera des conseils quant à la façon de fuir, résister ou lutter contre ces créatures, et surtout rappellera les dangers de la contagion qui est sans doute la chose la plus dangereuse chez les morts-vivants
- Précisément : ne pensez-vous pas donner ainsi de faux espoirs à des aventuriers, des explorateurs qui se croiront aptes à chasser le vampire ? Vous semblez oublier que tous ne partent pas en expédition sous l’œil bienfaiteur du Seigneur de l’Aube
- Craignez-vous qu’avoir répertorié les façons d’identifier et détruire les morts-vivants suffise pour créer de telles vocations ?
- Prêtresse, vous passez trop de temps dans les livres et les cimetières pour de simples activités de recherches. Vous oubliez que nombreux parmi nos semblables sont ceux qui cherchent la notoriété facile, la richesse ou la puissance. La lutte contre la non-vie est un acte en tant que tel, la démystifier risque de créer des apprentis pilleurs de tombe, exciter les nécromants actifs dans la région, envoyer de pauvres âmes sans défense – car votre ouvrage ne donne que des informations - vers les périls de la non-vie.
- Je comprends. Je laisserai cet ouvrage à disposition du culte, ainsi que mes futurs essais. D’ailleurs j’ai passé les deux nuits dernières à me documenter sur..
Le Maître de l’Aube coupe la prêtresse pourtant enthousiaste en déclarant d’un ton autoritaire :
- Clarisse Delwyn, il est temps pour toi de faire un choix. Ton noviciat est achevé, et même si les fidèles s’interrogent sur tes activités nocturnes ils savent qu’ils peuvent compter sur toi. Malgré tout, tu t’entêtes à t’isoler systématiquement, ton vœu de lutte contre la non-vie semble être devenu une excuse pour passer tes nuits à lire, rédiger, observer, explorer les zones d’ombres, sans jamais passer à l’action.
- C’est que, Maître de l’Aube, plus je me documente et plus la peur grandit en moi… Peur de terminer comme mon père, enfermée dans un corps nécrotique, l’âme ravagée et peut-être pire, consciente de ce qu’elle est devenue sans pouvoir échapper à sa nature qu’elle ne changera plus
- C’est là où je voulais en venir. Continue à vivre dans la peur et à prodiguer des conseils de lutte que tu n’appliqueras jamais, ou appuie-toi sur ta foi et tes connaissances pour t’opposer vigoureusement à ce qui hante tes nuits depuis des années. Ou encore, si tu t’en sens capable, reporte ton attention sur la vie du culte de Lathandre, et laisse la lutte active à ceux qui s’en donnent les moyens.
Clarisse réchauffe longuement la marque flétrie qui tache sa main droite en pensant à la froideur qui avait accompagné cette morsure.
- Je ne sais pas quel choix faire, Maître de l’Aube. J’ai la conscience d’avoir encore beaucoup à apprendre sur la lutte contre la non-vie, et j’avoue que cette activité solitaire me convient mieux que recueillir les doléances des fidèles à longueur de journée. Je vous donnerai ma décision d’ici la messe du matin.

Déboussolée par le choix qui s’impose à elle, Clarisse sort du temple sous une lune donnant à la ville des reflets bleutés. La tête pleine de textes, d’images de bibliothèques et de livres soigneusement rangés, elle redécouvre la beauté nocturne, et ses pas la guident machinalement vers le cimetière de Padhiver, là où elle avait repoussé quelques semaines plus tôt un rakshasa.
A sa grande surprise, et alors qu’elle n’est vêtue que de sa robe de prêtresse, une pierre tombale s’affaisse et révèle une goule affairée à dévorer un corps récemment inhumé. La présence de la prêtresse attire l’attention de la créature, et bientôt les deux ennemis se font face. Clarisse identifie rapidement l’abomination qui se tient devant elle, son sang se glace lorsqu’elle se remémore ce qu’elle risque à s’attaquer à un mort-vivant de cette envergure : la contagion, le froid qui emplit le corps et nous transforme en notre pire ennemi alors même que la mort n’a pas encore sonné. Elle saisit sa masse, son arme qui pour l’instant n’a guère bataillé que contre de simples squelettes ou de frêles zombies, animations nécromantiques ne représentant pas plus de risque qu’un bandit maladroit.
Lorsque la goule lance son attaque, les nuits passées à étudier se rappellent à la prêtresse, les textes, les schémas annotés défilent devant son regard perdu dans les orbites inertes de la créature, sa blessure à la main se réveille et la fait serrer sa masse de toutes ses forces.
Sans prendre la peine d’incanter la moindre bénédiction, sans même enchanter rapidement son arme pour l’aider à détruire les tissus nécrotiques, elle lève machinalement le bras vers la goule qui approche. Elle évite la main putride porteuse de maladies infâmes qui la menace, et brise le bras du monstre au détour d’une esquive. La masse semble légère, elle s’abat presque naturellement sur les griffes de la goule qui s’effondre sous le choc, pour disparaître dans une explosion de lumière quand Clarisse canalise son énergie positive vers le corps putréfié.

Au moins autant surprise par ses propres gestes que par le fait d’avoir vaincu sa première goule, Clarisse prit conscience des paroles du Maître de l’Aube : elle était bel et bien destinée par Lathandre à lutter contre la non-vie. Contrairement aux personnes décrites par son supérieur, qui risquaient de faire mauvais usage des connaissances publiées, elle avait pleinement assimilé les informations apprises pour les intégrer à ses moindres gestes. Un sentiment de confiance en elle l’emplit peu à peu et elle fut prise d’un rire d’ivresse alors qu’elle se trouvait toujours au beau milieu d’un cimetière, en pleine nuit, une goule en cendres à ses pieds. La sensation glaciale de sa vieille morsure lui ramena les pieds sur terre : certes elle avait détruit une goule sans trembler une seule seconde, mais la non-vie était encore présente dans la région.
Après avoir raccroché sa masse à sa ceinture, elle s’en alla donner sa décision au Maître de l’Aube, et quelques heures plus tard se contenta d'assister à l'office de l'aube sans animer la cérémonie.

évolution en Chasseur Nocturne

Je te place en évolutif Chasseur Nocturne

Une voie différente

Régulièrement de retour au temple de Lathandre pour les messes de l’aube, Clarisse trace pourtant sa voie de façon indépendante. Loin de se sentir isolée, elle ressent au contraire un lien profond avec les autres membres du culte, discutant avec eux avant chaque cérémonie. Elle leur fait part de ses activités nocturnes, des menaces qui rôdent dans la région, des phénomènes nécrotiques dont elle est témoin, et idéalement bourreau.
Le Maître de l’Aube est ravi de l’implication de celle qu’il a placée devant ses contradictions : son énergie communicative a pu inciter Clarisse à se tourner vers sa véritable vocation, avec la peur mais aussi la volonté de s’y investir pleinement.
Par ailleurs, Clarisse n’abandonne pas pour autant l’approche académique de ses études sur la non-vie. Loin de s’appuyer sur ses acquis, elle prend note des comportements des créatures qu’elle affronte, analyse ses propres réactions et s’autorise parfois à faire durer le combat, pour mieux comprendre leurs gestes et leurs attaques. Dernièrement, elle s’est intéressée particulièrement aux goules, et semble avoir compris comment échapper à leur toucher putride.
Quand elle se réveille, en début de soirée, sa marque à la main lui fait de moins en moins mal, comme si la douleur nécrotique glaciale était absorbée par son corps bouillonnant d’énergie. Clarisse est de plus en plus à l’écoute de ses sens et de ses intuitions : loin de l’effrayer, certaines attaques des créatures de la nuit sont maintenant identifiées comme des phénomènes abjects certes mais habituels, auxquels le corps peut s’opposer naturellement. Elle les décrit d’une façon différente des autres prêtres de Lathandre, parle de sensations et d'automatismes là où ils parlent de lien vers le plan négatif et de putréfaction des chairs.

Epanouissement et reconnaissance

Quelques mois déjà que Clarisse a commencé sa quête personnelle, celle qui la mène chaque nuit au coeur des ténèbres qui parsèment la région.
D'une prêtresse peu encourageante, elle est devenue une arpenteuse des cryptes à l'allure austère, tout juste rattrapée par l'apparence colorée de ses atours.
Elle se souvient des ses premières études sur les goules, des douleurs subies par son corps mille fois meurtri sous les griffures de blêmes et les coups des vampires, des frayeurs ressenties lorsqu'elle était sous l'emprise de leur charme magique, lorsque leurs canines s'approchaient dangereusement de sa gorge maintenant solidement protégée par de fines mailles de métal.

Son corps a changé depuis la rencontre avec son père. Les traces de lutte contre la nécromancie sont visibles à divers endroits, des marques ternes, des parties de peau flétries par la magie noire. Mais ce corps meurtri cache une énergie intérieure construite dans la souffrance et le désespoir des nuits de veille et de lutte : les attaques des créatures nécrotiques, si redoutables pour le commun des mortels, ne consument plus la chair de Clarisse. Elle a découvert que les vampires eux-mêmes se trahissaient avant de lancer leurs attaques, et les évite de façon naturelle.
Les discussions avec les autres suivants du Seigneur de l'Aube sont de plus en plus passionnantes : elle leur livre ses impressions sur la nature de la non-vie, sur les douleurs incessantes qui sont le prix à payer pour que le corps ne soit plus l'esclave de la nécromancie, sur les maux de tête causés par les perpétuelles attaques mentales des morts-vivants.
Et pourtant, derrière ces souffrances et ces troubles, elle sent une énergie prodigieuse la traverser, comme si le plein épanouissement de la vie s'accompagnait nécessairement d'un sensibilité aigue aux souffrances de ce monde.

Ces derniers jours, Clarisse est à Luskan après avoir appris que des vampires se mêleraient à la population afin d'oeuvrer en silence au sein des murs de la ville. Après avoir indiqué à la garde qu'elle se tenait à leur disposition, elle prit l'initiative d'examiner les cercueils du cimetière voisin, et informa ses connaissances des risques liés à la présence vampirique. Etre à disposition des autorités, après tout, ne veut pas dire attendre leur approbation pour agir.

Pas joué depuis le dernier post

Une suite ?

au cimetière

Etant donné les nouvelles règles concernant l'évolutif et sachant que tu as suffisemment renseigné cette partie et sachant également, que tu trainais un peu la patte pour l'évolutif, je te place en validé.

*signé le scribe le plus sympa de la terre, kumême*

C'est gentil, surtout que j'aimerais mettre surtout des trucs significatifs que je fais ingame, or c'est assez tendu en ce moment.

Il y a toujours un autre matin

Cette fois ce n'est pas en armure que Clarisse parvient au temple pour la messe de l'Aube. Elle arrive en titubant, soutenue par un fidèle, dans sa bure de novice, les pieds couverts de sang et son visage... que lui est-il arrivé ?
Nul ne sait d'où la prêtresse puise son énergie quand elle se propose pour une oraison sur l'espoir, qu'elle anime avec une intensité contrastant avec sa faiblesse physique.
Elle conclut sur une antienne bien connue des fidèles : il y aura toujours un autre matin, puis se retire dans les quartiers du clergé.
Après un long entretien avec le maître de l'aube, Clarisse panse ses plaies et entame un repos qui durera toute la journée, jusqu'à tard dans la nuit.
Elle se réveille avec l'allure qu'on lui connaît : la peau pâle et usée, les cheveux abimés, les lèvres sèches, les yeux clairs et emplis de ferveur - son regard a un peu changé toutefois, ou est-ce la paupière manquante qui donne cette impression ?

Elle échange encore un peu avec le prêtre avant de s'engouffrer dans la nuit de la ville.
À sa ceinture, sa vieille masse pend d'un côté. De l'autre en revanche, c'est bien la première fois qu'on voit le fourreau d'une épée.

Le perso n'est plus dans les quotas parce que joué trop rarement.

L'espoir après la douleur

En cette nuit froide, le corps inanimé mais encore vivant de Clarisse est retrouvé aux alentours de Padhiver, en compagnie d'un homme à l'état semblable : leurs yeux sont crevés, le corps mutilé, une récente marque au fer rouge se voit sur leur bras : la main noire, le symbole de la tyrannie de Baine. En ces temps de guerre et de doutes, observer le corps ainsi torturé d'une fidèle du Seigneur de l'Aube rappelle aux gardes que l'espoir se heurte toujours à la folie meurtière, que leurs opposants ne reculeront devant aucune bassesse pour réduire leur moral à néant.

Conduite à l'hôpital, elle est soignée par les guérisseurs qui parviennent à régénérer ses pupilles, ainsi qu'une partie de la paupière qu'on lui avait incisée bien avant ces événements. En revanche, les nombreuses traces nécrotiques du corps de la maîtresse de l'aube, ainsi que la marque de Baine, ne semble pas s'estomper, et le corps reste d'aspect meurtri, usé, flétri par les années à cotoyer des créatures de la nuit.

Un peu plus tard, quand Clarisse ouvre un oeil, elle est entourée de plusieurs personnes qui s'affairent autour d'elle et de son compagnon d'infortune. Elle admet rapidement avoir elle-même bravé la mort en s'aventurant dans le Nord. Sa quête obsessionnelle de destruction de la non-vie lui a fait croire qu'elle n'avait pas à craindre les vivants, pas même les rudes dirigeants des cités du Nord pourtant aveuglés par des textes impies, comme ceux qui ordonnent de pourchasser les fidèles du Seigneur de l'Aube.
La guerre, ouverte et aveugle... à trop s'enfermer dans son combat, on en oublie celui des autres. La conseillère semble être dans une rage contenue à l'écoute d'une telle explication.

Attristée de se remémorer qu'il y a dans ce monde des personnes qui se combattent alors qu'elles pourraient se tenir la main, la maîtresse de l'aube communique sa tristesse. Mais l'espoir est apporté par la présence de deux personnes, qu'elle n'avait jusque là pas encore croisées. Deux fidèles de Lathandre, qui sont avec elle en ce moment de souffrance, qui veillent sur ses blessures, réchauffent son corps meurtri, comprennent sa quête personnelle et partagent leurs idées pour que le culte de l'Aube reprenne sa place dans les combats et dans les coeurs.